dimanche, 13 septembre 2009
Derniers jours de l'expo Mucha au Musée Fabre à Montpellier
Belle expo Mucha au Musée Fabre à Montpellier (ici : la Danse), magnifique salle sur Sarah Bernhardt (qui l'a aidé au début de sa carrière), les volutes de l'Art Nouveau, évidemment Mucha n'a cessé d'observer et d'aimer la nature, plantes et animaux. En ai profité pour faire un tour dans les Expositions permanentes, on y fait toujours des découvertes, un superbe portrait de Francesco Fornacciori, truand repenti devenu ermite à Vallombrosa, par Fabre, retrouvé le génial Voltaire par Houdon, apprécié pour la première fois peut-être la dernière oeuvre de Frédéric Bazille, Ruth et Booz, si dépouillée, dans sa belle lumière lunaire, il devait mourir quelques semaines plus tard dès les premiers combats de la guerre de 70, engagé dans un régiment de zouaves, il avait 28 ans.
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samedi, 12 septembre 2009
Richard Bruston ou l'ordre gracieux de l'instant
Voici un article et une interview du photographe Richard Bruston, faits pour la revue Salmigondis.(n° 19)
L’art n’est pas à mes yeux une réjouissance solitaire. Ces mots de Camus s’appliquent parfaitement à Richard Bruston. En trente ans de travail photographique, presque aucune exposition personnelle. Au contraire, il a multiplié les rencontres, avec d’autres artistes, écrivains, chorégraphes, dramaturges, philosophes, mais aussi hors du champ habituellement laissé aux artistes : Il s’est confronté à l’hôpital psychiatrique, aux maisons d’arrêt, aux publics en difficulté, à l’histoire. Et la notion du handicap est transversale à tout son travail.
Pour sa dernière grande exposition : “ Ils signent ”, il a fait rencontrer des écrivains et des personnes sourdes pour un échange unique. Aux personnes sourdes il était demandé de signer ce qu’elles ont d’important à nous dire que nous ne connaissons pas, de leur vie, de leur lutte, de leur dignité d’hommes et de femmes ; aux écrivains de traduire avec des mots ce qu’ils ressentaient et de livrer leur témoignage. L’image fait le croisement: le photographe saisit les mains du sourd en train de signer et les mains de l’écrivain en train d’écrire. Au final, 26 panneaux (autant que de lettres de l’alphabet) pour raconter ces rencontres, et une exposition forte, émouvante, un travail en profondeur.
En 1995 c’est “ Double miroir ” , autre pari difficile mais réussi : Richard Bruston demandait à des écrivains de s’interroger sur leur propre image. Côte à côte donc la photographie de l’écrivain et les mots qu’elle lui inspire. Mise en perspective étonnante. “ Le portrait résume tout de l’histoire d’une personne. On voit tout d’un visage, y compris ses zones d’ombre : le visage et son contraire (le retenu, le caché), ombre et lumière où cette dualité s’affronte. Pas un être n’échappe à ses contradictions, c’est une constante de l’humain. ”
La photographie est pour Richard Bruston cet instant magique où tout se concentre, un jaillissement, ce qu’il appelle “ l’ordre gracieux de l’instant ”. Et cet ordre gracieux, c’est toujours une lecture de l’autre.
Ø C’est très rare chez les photographes, tu n’a presque jamais fait d’exposition personnelle, mais beaucoup travaillé avec d’autres créateurs , pourquoi ?
Mes photographies ne sont pas égotiques. J’ai le “ moi ” en horreur, mon postulat procède de l’autre en tant qu’être radicalement différent. Ma quête est la recherche du vrai dans ce que je vis dans l’instant, c’est-à-dire ce qui m’est donné de voir, de sentir au moment du face à face (ce qui est montré et caché) et cela m’applique et m’implique dans mes couilles et mon cœur. A chaque fois, il s ‘agit d’épousailles réussies ou loupées. Je place très haut le collectif “ qui est au cœur de l’art lui-même ” selon le mot de Jaurès, c’est pourquoi j’aime se faire croiser toutes sortes de différences réunies par le biais de la photographie.
Ø Une des constantes de ton travail est ton voisinage avec les écrivains, quel rapport entretiens-tu avec l’écriture ?
Les écrivains se risquent par jeu avec talent dans la photographie. J’aime à faire avec eux un chemin où peuvent coexister l’écriture et l’écriture photographique. Je me sens toujours gratifié d’un quelque chose en plus. Leur compagnie m’enchante, j’aime être envahi, démoli par un texte. Je suis souvent en apesanteur avec l’écriture poétique. Sinon, mes seuls rapports avec l’écriture sont, banalement, intimes. Comme tout le monde, j’écris. Cela me différencie de l’écrivain.
Ø A regarder ton parcours, on s’aperçoit que tu as souvent travaillé sur la question du handicap ou avec les laissés pour compte de la société, milieux défavorisés, psychiatrie, maisons d’arrêts, sourds et muets, pourquoi ?
Les êtres en perdition sont vrais, ils ne jouent pas. Ils sont vrais comme leur visage, ils ne cherchent pas à paraître, face au gouffre de ce qu’ils vivent. Ils sont l’abîme même du verbe être. La société s’en moque éperdument. Qui d’entre nous s’intéresse à leur immense solitude (prison, psychiatrie) ? Idem pour le ghetto historique dans lequel vivent les personnes sourdes.
Ø Tu as souvent fait des portraits, qu’est-ce que ce travail a de spécifique pour toi, est-ce que tu l’affectionnes particulièrement, quel type de relation humaine est-ce que cela instaure entre toi et la personne ?
Le portrait résume tout de l’histoire d’une personne. On voit tout d’un visage, y compris ses zones d’ombre : le visage et son contraire (le retenu, le caché), ombre et lumière où cette dualité s’affronte. Pas un être n’échappe à ses contradictions, c’est une constante de l’humain. Ce qui peut arriver dans l’échange est unique, quelque chose comme un ordre gracieux de l’instant. J’aime le présent. Je n’ai pas envie de creuser plus, c’est mon côté superficiel.
Ø Tu fais de la photographie artistique depuis plus de trente ans, qu’est-ce qui t’a le plus marqué, de cette expérience ?
Mes rencontres, celles qui m’ont fait grandir à tous les âges de la vie, toutes mes non-rencontres aussi.
Ø Sur l’île déserte, quel(s) livre(s) emporterais-tu ?
La Bible et Robert Musil.
Photos de Richard Bruston ( 06 98 14 98 92)
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vendredi, 11 septembre 2009
Les derniers travaux de Jacki Maréchal
Ici : Vladimir Nobokov, Acrylique sur toile
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jeudi, 10 septembre 2009
Si le monde
« Si le monde veut être vu, s’il veut être senti, écouté et touché, goûté et pressenti et deviné, c’est qu’il ne s’est pas encore fait à l’idée de nous perdre. »
Gil Jouanard, Le Goût des choses, Editions Verdier
Photo : Iles du Cap-Vert, Boa Vista
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mercredi, 09 septembre 2009
Un extrait des Radis bleus
Si souvent le vacarme nous réclame et nous comble que, loin de lutter, nous nous abandonnons alors à son absurde accablement. Nous voici en plein charivari, brisant de la vaisselle épaisse contre les murs, remuant la langue en tous sens dans le vide, ivres de vociférations et de cris, aussi éloignés de la mer que la fenêtre aveuglée.
Et cependant, agité d’un infime frisson de lumière, sous nos yeux légèrement tremble l’essentiel. C’est un oiseau qui s’envole dans le jour, la main immense de Giacometti, un morceau d’ombre seulement qui parfois bouge …
Toutes ces choses de rien, mises bout à bout, lentement bâtissent le monde réel ; nos gesticulations insensées sans cesse l’effacent au profit de sa grimace.
Les Radis bleus, Pierre Autin-Grenier, Sainte-Alice, Vendredi 16 décembre
Editions Folio
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mardi, 08 septembre 2009
L'espace est fait de points de densité de méditation
Mes seuls témoins aujourd'hui, sont les montagnes, les prés, ce lac, ce rocher, cet océan, ces mouettes. L'espace est fait de points de densité de méditation (là où quelque chose s'est vraiment passé, en réalité des trous dans l'abîme). Le temps se mesure autrement. Il se démesure, plutôt, ni trop tard, ni trop tôt. Il vide.
Philippe Sollers, Grand beau temps, Le Cherche Midi éditions, 2008
Magritte, Le domaine d'Arnheim
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lundi, 07 septembre 2009
Le langage nous possède
Le langage nous possède, nous mène, nous ne sommes que ses enfants impatients et légers. Ecrire c'est creuser ce sillon, tenter de s'approcher de cet infini, qui toujours nous dépassera. De temps en temps, comme une trouée dans un ciel de nuages, apparaît une éclaircie, une illumination, courte et passagère, mais qui donne envie de continuer...
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dimanche, 06 septembre 2009
La Linea d'Eddie Bonnesire
10:42 Publié dans Photo | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : eddie bonnesire
Bon voyage Monsieur Darwin !
C'est le Beagle, bateau sur lequel Darwin est parti pour le tour du monde à 23 ans, tour du monde qui durera 5 ans. Peint par Gordon Chancellor.
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samedi, 05 septembre 2009
Stupeur et tremblements
"Ne dites pas trop de mal de vous-même : on vous croirait." : cette phrase d'André Maurois, Amélie Nothomb la cite dans "Stupeur et tremblements". Ce roman est meilleur que "Les Catilinaires", plus rapide, plus vif, plus vrai. Le Japon qu'elle décrit sonne juste en tout cas, et le huis-clos mis en place (la fameuse grande entreprise), par l'angoisse et la dérision qu'il instille, s'avère révélateur, subtil, sans véritable méchanceté. Une foule de non-dits, d'ostracismes, de faux-semblants mais aussi de beautés sont révélés, rendant au final ce Japon-là mystérieux et attachant. De la belle ouvrage, autrement dit...
Stupeur et tremblements, Amélie Nothomb, Le Livre de poche
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vendredi, 04 septembre 2009
Zag parle de Proust
22:18 Publié dans Histoire littéraire | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : marcel proust, stephane zagdanski
Rappel : appel à textes
renaudfran@free.fr
19:54 Publié dans Appel à textes | Lien permanent | Commentaires (4) | Tags : autour des auteurs
jeudi, 03 septembre 2009
J'irai pas cracher sur Nothomb !
Il y a des moments dans la vie où il faut savoir prendre ses responsabilités. Telle fut ma journée d'hier où j'ouvrais pour la première fois de ma vie un Nothomb. Et je suis allé jusqu'au bout, avec un mélange de plaisir et d'angoisse. Ca se lit vite, comme on dit, l'écriture est vive, allègre même, et joue sur les contrastes, les aller et retour, la sérénité de la situation de départ se trouve sans cesse confrontée au sordide, au monstrueux, à l'indéfinissable. Ici, un couple de retraités qui nage dans la bonheur et qui a enfin trouvé "sa maison" voit son existence chambolée par un voisin étrange et repoussant. Rien de bouleversant donc, c'est parfois un peu poussif, répétitif, mais on y trouve des phrases comme celles-ci : "Ainsi en est-il à travers l’univers : les fraises des bois, les lézards et les aphorismes sont denses et évoquent la plénitude, quand les courges géantes, les soufflés au fromage et les discours d’inauguration sont enflés à proportion de leur vacuité." Ou encore celle-là : "Comme l’or, le bien ne se rencontre jamais à l’état pur dans la nature : il est donc normal de ne pas le trouver impressionnant. Il a la fâcheuse habitude de ne rien faire ; il préfère se donner en spectacle. Le mal, lui, s’apparente à un gaz : il n’est pas facile à voir, mais il est repérable à l’odeur. Il est le plus souvent stagnant, réparti en nappe étouffante ; on le croit d’abord inoffensif à cause de son aspect -et puis on le voit à l’œuvre, on se rend compte du terrain qu’il a gagné, du travail qu’il a accompli- et on est terrassé parce que, à ce moment-là, il est déjà trop tard. Le gaz, ca ne s’expulse pas."
Amélie Nothomb, Les Catilinaires, Albin Michel et Livre de Poche
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mercredi, 02 septembre 2009
2D Marché de l’Art
30 Artistes professionnels
Traiteur du Rabelais
Mas Saphoras, les Garrigues
Chemin départemental 189 Mauguio
Dimanche 13 Septembre 2009
10h/18h
06 87 27 62 91 /
06 63 57 07 49
http://presencedesarts.hautetfort.com
http://www.traiteur-rabelais.fr
Direction Mauguio à partir du Zénith
2ème à droite
Restauration/ buvette sur place : 04 67 64 91 72
2D = Deuxième Dimanche du mois dans des lieux différents
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mardi, 01 septembre 2009
La littérature invisible
Au-dessous de la littérature visible existe ainsi une littérature invisible, faite de milliers de textes qui ne seront pas publiés, que presque personne n'aura lus, et qui n'est sans doute guère moins intéressante que celle que nous connaissons. Elle disparaîtra, sans traces, sans mémoire. On pourrait rêver de dictionnaires, d'encyclopédies de la littérature invisible, où figureraient des noms inconnus, des titres qui ne disent rien à personne. C'est notre bibliothèque d'Alexandrie : elle brûle en permanence, de toute la masse de livres que rejette l'édition. L'histoire d'une littérature n'est jamais que celle de la partie émergée des textes. Non un fait absolu, mais l'actualisation d'une possibilité.
Lire ici en intégralité l'article de Pierre Jourde
La photo n'a rien à voir, mais elle me plaît !
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lundi, 31 août 2009
Courage, rentrons !
C'est une rentrée bizarre je trouve. Il fait chaud, la grippe menace, même Sarkozy ne sent pas très bien, il n'y a guère que Martine Aubry qui se pavane, mais encore faudrait-il me prouver qu'elle existe vraiment, ce dont je doute... Bref il y a du pain sur la planche, oui, ça vaut vraiment le coup de rentrer ! Courage !
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dimanche, 30 août 2009
La Danseuse de Mao
La Danseuse de Mao est la sixième enquête de l'inspecteur principal Chen, à Shangai. Et comme dans les précédentes, il se trouve confronté au passé récent de la Chine, en particulier la Révolution Culturelle, qui fit tant de drames. Cette fois, c'est directement à Mao que renvoient les investigations de l'inspecteur, qui l'emmèneront notamment à Pékin, dans la Cité interdite. Et à sa passion pour les jeunes femmes, ainsi qu'au rôle (sinistre lui aussi) de Madame Mao qui avant de connaître l'Empereur, fut une mauvaise actrice de série B et poursuivra de sa haine les actrices qui ont réussi. L'habilité de Qiu Xialong est qu'il nous brosse le portrait en même temps de la Chine actuelle, de ses bouleversements. Et la poésie (de même que la nourriture et un érotisme diffus) joue toujours un grand rôle dans ces enquêtes, car Mao était aussi poète. Différent en cela de la plupart des polars occidentaux, c'est toute en finesse, en subtilités, en contournements, qu'avance l'enquête. "La Révolution n'est pas un dîner de gala" : galvanisés par cette phrase, les Gardes Rouges se livraient aux pires atrocités...
Qiu Xialong, La Danseuse de Mao, Collection Points Seuil
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samedi, 29 août 2009
Notre personnalité sociale est une création de la pensée des autres
Mais même au point de vue des plus insignifiantes choses de la vie, nous ne sommes pas un tout matériellement constitué, identique pour tout le monde et dont chacun n'a qu'à aller prendre connaissance comme d'un cahier des charges ou d'un testament; notre personnalité sociale est une création de la pensée des autres. Même l'acte si simple que nous appelons "voir une personne que nous connaissons" est en partie un acte intellectuel. Nous remplissons l'apparence physique de l'être que nous voyons de toutes les notions que nous avons sur lui, et dans l'aspect total que nous nous représentons, ces notions ont certainement la plus grande part. Elles finissent par gonfler si parfaitement les joues, par suivre en une adhérence si exacte la ligne du nez, elles se mêlent si bien de nuancer la voix comme si celle-ci n'était qu'une transparente enveloppe, que chaque fois que nous voyons ce visage et que nous entendons cette voix, ce sont ces notions que nous retrouvons, que nous écoutons.
Marcel Proust, Du côté de chez Swann
Pablo Picasso, Femme avec une fleur
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vendredi, 28 août 2009
Ce caractère qui est propre à la beauté et au bonheur
Je ressentis devant elle ce désir de vivre qui renaît en nous chaque fois que nous prenons de nouveau conscience de la beauté et du bonheur. Nous oublions toujours qu'ils sont individuels et, leur substituant dans notre esprit un type de convention que nous formons en faisant une sorte de moyenne entre les différents visages qui nous ont plu, entre les plaisirs que nous avons connus, nous n'avons que des images abstraites qui sont languissantes et fades parce qu'il leur manque précisément ce caractère d'une chose nouvelle, différente de ce que nous avons connu, ce caractère qui est propre à la beauté et au bonheur. Et nous portons sur la vie un jugement pessimiste et que nous supposons juste, car nous avons cru y faire entrer en ligne de compte le bonheur et la beauté quand nous les avons omis et remplacés par des synthèses où d'eux il n'y a pas un seul atome. C'est ainsi que baîlle d'avance un lettré à qui on parle d'avance d'un nouveau "beau livre", parce qu'il imagine une sorte de composé de tous les beaux livres qu'il a lus, tandis qu'un beau livre est particulier, imprévisible, et n'est pas fait de la somme de tous les chefs-d'oeuvre précédents, mais de quelque chose que s'être parfaitement assimilé cette somme ne suffit nullement à faire trouver, car c'est justement en dehors d'elle.
Marcel Proust, A l'ombre des jeunes filles en fleur
Titien, Flora
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jeudi, 27 août 2009
Un très bon billet...
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