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jeudi, 08 octobre 2009

Le tigre est la terreur des forêts

Tiger.jpgLe tigre est la terreur des forêts. Un jour un renard tombe entre ses griffes. Avec aplomb il dit au tigre :

- Faites attention à ce que vous faites. J’espère que vous n’aurez pas l’audace de me manger. L’empereur du ciel m’a fait roi des animaux et chacun me redoute ici.

Le tigre s’étonne de ce discours et le renard poursuit :

- Si vous ne croyez pas ce que je vous dis, suivez-moi. Je vais vous montrer comme on me craint.

Le renard se met donc en route, suivi par le tigre. Tous les animaux qu’ils rencontrent fuient à leur approche. Le tigre croit alors les paroles du renard, sans comprendre que c’est lui-même que tous craignent.

Cette fable illustre Le stratagème " Orner de fleurs un arbre sec " dans le recueil "Les 36 stratagèmes" (Traduit du chinois et commenté par François Kircher. Rivages poches. Petite bibliothèque).

13:18 Publié dans Chine | Lien permanent | Commentaires (5) | Tags : tigre, chine, stratagèmes

mercredi, 07 octobre 2009

?

Photographie de Henri Zerdoun.jpg« La réponse est oui ; mais quelle peut bien être la question ? »

Woody Allen

Photo de Henri Zerdoun

 

Plus l'espace est illluminé

47_Kameyama.jpg"Plus le corps est une limite consciente, plus l'espace est illluminé"

Philippe Sollers, Passion fixe

Hiroshige

lundi, 05 octobre 2009

Lectures, peinture et musique autour de la sortie de mon roman

couv2.jpgLectures, peinture et musique autour de la sortie de mon troisième roman : "Le bonheur est un drôle de serpent"(éditions Lucie) : Le 12 novembre au Baloard à Montpellier
Les lectures seront assurées par Françoise Renaud, Richard Bruston et moi-même.
Les peintures seront de Frédérique Azaïs-Ferri.
Et Patrick Agullo sera à la guitare.
Entrée libre.
Le Baloard, 21 boulevard Louis Blanc, à Montpellier, tram Louis Blanc (L1) ou Corum (L1 et L2) http://www.baloard.com/?page_id=2
Frédérique Azais-Ferri : http://frederiqueazais.hautetfort.com/

Il s'en tire mieux.

Barry_Lyndon_screenshot.jpg"Imaginer Mallarmé dans un embouteillage sur une autoroute. Baudelaire idem. Proust, idem. Rimbaud à Baïkonour. Céline à Shangai. Saint-Simon partout. Il s'en tire mieux. Pourquoi."

Philippe Sollers, Carnet de nuit

Photo du film Barry Lindon

00:15 Publié dans Grands textes | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : saint-simon

dimanche, 04 octobre 2009

Plus profonds, plus dérapants, plus durs

1238099133_685e1ac2f6.jpg"Pour moi aussi, c'était le retour, mais les retours ne sont jamais ce qu'on imagine, ils sont chaque fois plus profonds, plus dérapants, plus durs."

Philippe Sollers, Le Secret

Guido Reni, Beatrice Cenci

samedi, 03 octobre 2009

C’était un grand jeune homme brun, imberbe, nerveux, rangé et travailleur

ducasse.gif"C’était un grand jeune homme brun, imberbe, nerveux, rangé et travailleur. Il n’écrivait que la nuit, assis à son piano. Il déclamait, il forgeait ses phrases, plaquant ses prosopopées avec des accords. Cette méthode de composition faisait le désespoir des locataires de l’hôtel qui, souvent réveillés en sursaut, ne pouvaient se douter qu’un étonnant musicien du verbe, un rare symphoniste de la phrase cherchait, en frappant son clavier, les rythmes de son orchestration littéraire."

Extrait de la préface de Léon de Genonceaux à son édition des Chants de Maldoror (1890), à lire en entier ici

(Lautréamont meurt en novembre 1870, à l'âge de 24 ans et demi, pendant le siège allemand de Paris)

vendredi, 02 octobre 2009

Manet, toujours Manet

manet_1229553777.jpg

20:27 Publié dans Peinture | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : manet

lundi, 28 septembre 2009

Le quatrième de couv

couv4.jpg

A paraître bientôt...

couv3.jpgVoici la couv, le roman devrait paraître fin octobre...

Tout ça, c'est aussi beaucoup de travail, ce blog va être en pause pendant quelques jours, à très bientôt...

samedi, 26 septembre 2009

Une page s'ouvre

el-greco-06.jpgCe soir je suis seul et je sais que je le serai toujours. J’ai toujours voulu que ma vie avance plus vite, réaliser mes rêves et je sais à présent que je ne le pourrai pas, que tout cela n’a aucune importance, que l’univers n’a aucun sens. Et je ne suis pas malheureux, j’accède même à un état qui excède et annule tous les autres. Jamais je ne m’étais trouvé à ce point conscient, au bord du vide, sans rien pour me rattraper, je pourrais tomber et ne pas m’en remettre, avec cette conscience en filigrane que tout est absolument nouveau, les bruits du dehors m’arrivent dans leur vraie matérialité, une page s’ouvre, peut-être la dernière, alors mieux vaut ne pas la rater.

El Greco, garçon allumant une chandelle

00:13 Publié dans Journal | Lien permanent | Commentaires (4) | Tags : journal, el greco

vendredi, 25 septembre 2009

L'amour...

1976-Willy-RONIS_zoom_width.jpg"L'amour, dans un pays d'athées, ferait adorer la divinité."  : Rochester, cité par Voltaire dans son Dictionnaire philosophique (au mot amour)
Photo de Willy Ronis (1976)

jeudi, 24 septembre 2009

Faire l’amour avec elle était comme un diamant noir

soulages-bleu.jpgElle s’est installée près d’Argenteuil, début pour nous de fréquents va-et-vient entre Paris et le Midi. Faire l’amour avec elle était comme un diamant noir. Des années après, je me souviens de ses robes fuchsia, leur frôlement sur la peau, les gestes lents ou brusques pour les enlever, la lumière indigo qui tombait le soir sur la maison au bord de l’eau, avec l’odeur de bois vermoulu, l’atmosphère légère et venteuse du bassin parisien. Le désir longtemps aiguillonné, les heures dans le train à penser à elle, le bouillonnement de mon imagination, puis tout devenait simple et banal, d’un calme absolu. Mes angoisses s’envolaient, elle n’avait qu’à faire un geste. Parfois, quand je la voyais arriver sur le quai de la gare, d’un monde étrange, différent, nos univers ne coïncidaient pas tout de suite, les mots ne se trouvaient pas. Puis tout s’ouvrait à nouveau.

Raymond Alcovère, extrait du roman "Le Bonheur est un drôle de serpent", à paraître fin octobre aux éditions Lucie.

Pierre Soulages
Sérigraphie sur inox poli.

mercredi, 23 septembre 2009

Tu te souviendras

homage-to-munkacsi-carmen-coat-by-cardin-place-francois-premier-paris-august-1957-richard-avedon.jpg"Si tu veux rejouer le COUP FOUDROYANT de Dada, révoque les fantômes à vide de l'avant-gardisme. Ainsi tu ne diras jamais : "Je ne veux pas savoir s'il y a eu des hommes avant moi." Tu te SOUVIENDRAS, au contraire, qu'il y a eu des hommes, et qu'ils ont produit ces gestes, ces phrases, ces oeuvres, que ton cerveau ramène à chaque instant à leur intégrité."

Philippe Sollers

Photo de Richard Avedon

mardi, 22 septembre 2009

Ces hauteurs qui semblaient vides

09w9qtpo.jpg" Il était tard lorsque K. arriva. Une neige épaisse couvrait le village. La colline était cachée par la brume et par la nuit; nul rayon de lumière n'indiquait le grand château. K. resta longtemps sur le pont de bois qui menait de la grande route au village, les yeux levés vers ces hauteurs qui semblaient vides. "

Franz Kafka

00:15 Publié dans Grands textes | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : franz kafka

lundi, 21 septembre 2009

Le grand poker

nng_images.jpg"C'est ça le grand poker : mal jouer au bon moment !"

Edward G. Robinson, dans Le Kid de Cincinnati.

dimanche, 20 septembre 2009

L'expression de sa constitution intime

2228.jpg"Cézanne n'était pas le maladroit sublime que tend à nous représenter une certaine légende. Ses aquarelles révèlent au contraire une habileté vertigineuse... Il avait l'amour de la localité, il comprenait avec quelle ferveur les objets adhèrent à l'endroit qui leur est donné... La même pesanteur maintient les choses dans le temps qui les maintenait dans l'espace... La couleur est immobile, elle vient du fond de l'objet, de son essence ; elle n'est pas son enveloppe mais l'expression de sa constitution intime».

Jacques Rivière, article sur Cézanne, 1910

Pichet et assiette de poires, 1890 -1893

samedi, 19 septembre 2009

Dans une oeuvre d'imagination de premier ordre

nng2_images.jpg« Dans une oeuvre d'imagination de premier ordre le conflit n'est pas entre les personnages, mais entre l'auteur et le lecteur. »

Nabokov

00:15 Publié dans Grands textes | Lien permanent | Commentaires (3) | Tags : nabokov

vendredi, 18 septembre 2009

Toute conversation se réduit désormais...

rearWindow.jpg” Toute conversation se réduit désormais à une succession de monologues alternés où chacun, à toute allure, fait sa propre publicité en face de l’autre. On se tronperait en donnant de ce phénomène criant une interprétation psychologique. Non, votre interlocuteur n’est pas “ narcissique “, ” arriviste “, ” autistique “, voire ” paranoïaque ” : c’est une particule du spectacle, il ne peut pas faire autrement.”

Philippe Sollers, Carnet de nuit

jeudi, 17 septembre 2009

La solitude totale

wifn1wwo.jpgVous écrivez qu'il y a trente ans, il n'y avait pas de suicide au travail pour deux raisons : la résistance à l'effort et des solidarités plus fortes...

Oui, il y avait les autres, un collectif de travail, des stratégies de défense. On ne laissait pas un type s'enfoncer. J'ai vu des ouvriers alcooliques qui ne pouvaient pas monter sur les toits pour travailler. Les copains lui demandaient de rester en bas. Ils faisaient le boulot à sa place. Vous vous rendez compte de ce que cela veut dire en termes de prévention de l'accident, de prévention du suicide, de prévention des troubles psychopathologiques ? C'est impensable aujourd'hui ! On apprend aujourd'hui le pire alors qu'on apprenait le meilleur hier : la solidarité. C'est parce qu'on a adopté de nouvelles méthodes au travail que l'on a aujourd'hui un désert au sens arendtien du terme : la solitude totale.

Christophe Dejours, psychanalyste, appelle à repenser le travail pour sortir des logiques gestionnaires qui détruisent le tissu socio-professionnel tout en faisant croire qu'elles traitent les problèmes des salariés. (lire l'interview en entier ici)