mercredi, 11 novembre 2009
Une chose qu'on ne jette dans aucun cas
Il y a toujours une chose qu'on ne jette dans aucun cas. Ce n'est pas nécessairement une chose. Ce peut-être une lumière, une attente, un seul nom. Ce peut être une tache sur un mur, un arbre à la fenêtre ou même une heure particulière du jour. C'est une chose dont on s'éprend sans raison, sans besoin. C'est une fidélité silencieuse à ce qui passe et demeure. C'est un amour taciturne, immobile : il se dépose au fond de l'âme comme au fond d'un creuset. Il y laisse un rien de lumière, une poussière de ciel bleu."
Christian Bobin, La part manquante.
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mardi, 10 novembre 2009
Soirée de lancement de mon roman : "Le Bonheur est un drôle de serpent"
00:15 Publié dans Le Bonheur est un drôle de serpent | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : le bonheur est un drôle de serpent, patrick agullo
lundi, 09 novembre 2009
Une précision (importante)
Je n'étais pas à Berlin le 9 novembre 1989
20:48 Publié dans Histoire littéraire | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : marie ndiaye
C'est le 11 novembre 1653
Je ne souffle mot. Je regarde par la fenêtre Venise. Venise. Reflets insolites dans l'eau de la lagune. Micassures et reflets glissants dans les vitrines et sur le parquet en mosaïque de la Bibliothèque Saint Marc.
Le soleil est comme une perle baroque dans la brume plombagine qui se lève derrière les façades des palais du front de l'eau et annonce du mauvais temps au large, crachin, pluies, vents et tempêtes.
Je ne souffle mot. A la place du vaporetto qui passe devant la Dogana di Mari, appareille une tartane. C'est le 11 novembre 1653...
Blaise Cendrars, Bourlinguer (début du texte)
Louise Brooks
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dimanche, 08 novembre 2009
Signez l'ultimatum climatique !
00:15 Publié dans Politique | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : copenhague, environnement, changement climatique
samedi, 07 novembre 2009
Flaubert, extraits de sa correspondance
« Quelle chienne de chose que la prose ! Ça n'est jamais fini ; il y a toujours à refaire. Je crois pourtant qu'on peut lui donner la consistance du vers. Une bonne phrase de prose doit être comme un bon vers, inchangeable, aussi rythmée, aussi sonore. Voilà du moins mon ambition (il y a une chose dont je suis sûr, c'est que personne n'a jamais eu en tête un type de prose plus parfait que moi ; mais quant à l'exécution, que de faiblesses, que de faiblesses, mon Dieu !)."
A Louise Colet. 22 juillet 1852
"Pour comprendre la nature, il faut être calme comme elle. Ne nous lamentons sur rien ; se plaindre de tout ce qui nous afflige ou nous irrite, c'est se plaindre de la constitution même de l'existence. Nous sommes faits pour la peindre, nous autres, et rien de plus. Soyons religieux. Moi, tout ce qui m'arrive de fâcheux, en grand ou en petit, fait que je me resserre de plus en plus à mon éternel souci. Je m'y cramponne à deux mains et je ferme les deux yeux. à force d'appeler la grâce, elle vient. Dieu a pitié des simples et le soleil brille toujours pour les coeurs vigoureux qui se placent au−dessus des montagnes. Je tourne à une espèce de mysticisme esthétique (si les deux mots peuvent aller ensemble), et je voudrais qu'il fût plus fort."
Lettre à Louise Colet, 4 septembre 1852
"Oh mon Dieu ! Si j'écrivais le style dont j'ai l'idée, quel écrivain je serais !"
Lettre à Louise Colet, 16 janvier 1852
« J'ai un casque de fer sur le crâne. Depuis 2 heures de l'après-midi (sauf 25 minutes à peu près pour dîner), j'écris de la Bovary. Je suis à leur Baisade, en plein, au milieu. On sue et on a la gorge serrée. Voilà une des rares journées de ma vie que j'ai passée dans l'Illusion, complètement, et depuis un bout jusqu'à l'autre. Tantôt, à six heures, au moment où j'écrivais le mot attaque de nerfs, j'étais si emporté, je gueulais si fort, et sentais si profondément ce que ma petite femme éprouvait, que j'ai eu peur moi-même d'en avoir une. (...) N'importe, bien ou mal, c'est une délicieuse chose que d'écrire ! que de ne plus être soi, mais de circuler dans toute la création dont on parle. Aujourd'hui, par exemple, homme et femme tout ensemble, amant et maîtresse à la fois, je me suis promené à cheval dans une forêt, par un après-midi d'automne, sous des feuilles jaunes, et j'étais les chevaux, les feuilles, le vent, les paroles qu'ils se disaient et le soleil rouge qui faisait s'entre-fermer leurs paupières noyées d'amour. »
Lettre à Louise Colet, 1953
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vendredi, 06 novembre 2009
Les Bienveillantes, de Jonathan Littell
Les Bienveillantes se présente comme les mémoires fictifs d'un officier SS durant la Seconde Guerre mondiale. Agent de liaison, chargé de diverses missions tout au long de la guerre, le narrateur est plutôt observateur qu’acteur des massacres. Le roman, très long et très complet, permet de suivre de l'intérieur toute une partie de la guerre, notamment le front russe et l'organisation des camps de concentration. Le narrateur, fin et lettré, est un nazi convaincu. Après une relation incestueuse avec sa sœur, il devient homosexuel.
Une des raisons essentielles développées dans le roman pour expliquer l'Holocauste est la ressemblance, voire la symétrie entre les Allemands (au sens d’Allemands aryens) et les Juifs. On ne tue finalement l’autre que parce qu’il incarne ce que l’on ne supporte pas dans son propre être. Un des personnages du roman, le haut dignitaire nazi Mandelbrod — qui porte un nom juif — souligne que les Allemands ont une dette envers les Juifs : « Toutes nos grandes idées viennent des Juifs. Nous devons avoir la lucidité de le reconnaître. » Parmi ces idées, on trouve l’idéologie völkisch (« La Terre comme promesse et comme accomplissement, la notion du peuple choisi entre tous, le concept de la pureté du sang »). Or pour les nazis, il ne peut y avoir deux peuples élus.
Le meurtre de masse est problématique pour la plupart des soldats. Pour remédier à cet état de fait, la création de camps de concentraLes Bienveillantes se présente comme les mémoires fictifs d'un officier SS durant la Seconde Guerre mondiale. Agent de liaison, chargé de diverses missions tout au long de la guerre, le narrateur est plutôt observateur qu’acteur des massacres. Le roman, très long et très complet, permet de suivre de l'intérieur toute une partie de la guerre, notamment le front russe et l'organisation des camps de concentration. Le narrateur, fin et lettré, est un nazi convaincu. Après une relation incestueuse avec sa sœur, il devient homosexuel.
Une des raisons essentielles développées dans le roman pour expliquer l'Holocauste est la ressemblance, voire la symétrie entre les Allemands (au sens d’Allemands aryens) et les Juifs. On ne tue finalement l’autre que parce qu’il incarne ce que l’on ne supporte pas dans son propre être. Un des personnages du roman, le haut dignitaire nazi Mandelbrod — qui porte un nom juif — souligne que les Allemands ont une dette envers les Juifs : « Toutes nos grandes idées viennent des Juifs. Nous devons avoir la lucidité de le reconnaître. » Parmi ces idées, on trouve l’idéologie völkisch (« La Terre comme promesse et comme accomplissement, la notion du peuple choisi entre tous, le concept de la pureté du sang »). Or pour les nazis, il ne peut y avoir deux peuples élus.
Le meurtre de masse est problématique pour la plupart des soldats. Pour remédier à cet état de fait, la création de camps de concentration est un moyen de diluer la responsabilité des différents acteurs du génocide, chacun pouvant arguer n’avoir fait que son travail. À part quelques brutes sadiques, la plupart font ce qu'ils considèrent comme leur devoir avec dégoût, et surmonter ce dégoût est vécu par eux comme une victoire personnelle sur eux-mêmes, une forme de vertu.
Le livre, outre son intérêt historique, est passionnant par ce qu'il pose la question du mal. « J'en suis arrivé à la conclusion que le garde SS ne devient pas violent ou sadique parce qu'il pense que le détenu n'est pas un être humain ; au contraire, sa rage croît et tourne au sadisme lorsqu'il s'aperçoit que le détenu, loin d'être un sous-homme comme on le lui a appris, est justement, après tout, un homme, comme lui au fond, et c'est cette résistance, vous voyez, que le garde trouve insupportable, cette persistance muette de l'autre, et donc le garde le frappe pour essayer de faire disparaître leur humanité commune. Bien entendu, cela ne marche pas : plus le garde frappe, plus il est obligé de constater que le détenu refuse de se reconnaître comme un non-humain. À la fin, il ne lui reste plus comme solution qu'à le tuer, ce qui est un constat d'échec définitif. »
Bien sûr, ce livre n’est pas dénué d’ambiguïtés, comment pourrait-il en être autrement ? Mais c’est un récit d’une très grande force, une vraie œuvre littéraire.
Raymond Alcovère, chronique parue dans le Magazine Autour des auteurs n° 8, mai 2008
Édition revue par l’auteur, Folio 2008
00:13 | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : jonathan littell, les bienveillantes
jeudi, 05 novembre 2009
"Ce qui fait de vous un citoyen du monde".
Revu hier le magique Casablanca de Michael Curtiz, avec notamment ce dialogue : Alors que le capitaine Renault demande à Rick sa nationalité, ce dernier lui rétorque "Ivrogne" ; sur quoi le capitaine lui répond "Ce qui fait de vous un citoyen du monde".
Un film qui a pourtant été fait dans le désordre le plus total : Le tournage fut véritablement feuilletonesque. Toute l’équipe est sceptique dès le premier clap car déjà la préparation du film fut conflictuelle : tous les comédiens prévus au départ (Ann Sheridan, Ronald Reagan et Dennis Morgan en dernier ressort après bien d’autres célébrités restées déjà sur la brèche) ne se retrouvèrent finalement - et heureusement - pas dans la version que nous connaissons. William Wyler fut remplacé par Michael Curtiz, qui à 54 ans, avait déjà prouvé à maintes reprises sa capacité à diriger de gros budgets à Hollywood. Enfin, de nombreux scénaristes travaillèrent chacun dans leur coin sans jamais se consulter, Julius J. et Philip G. Epstein, Howard Koch et Casey Robinson écrivant et modifiant le script au jour le jour. Trois mois après le début du tournage, le producteur Hal Wallis constatera que "nous avions toujours affaire à un metteur en scène récalcitrant, à une distribution qui détestait en partie son dialogue, à des acteurs surpayés attendant sans rien faire et sans être sûrs qu’on aurait besoin d’eux et à une actrice qui rêvait d’être libre pour jouer dans Pour qui sonne le glas. Mike et Bogey se disputaient si fréquemment que je devais venir sur le plateau pour arbitrer leurs querelles". L’anarchie la plus complète règnera ainsi pendant tout le tournage à tel point que le choix entre deux fins possibles ne sera fait qu’au dernier moment. Personne ne saura jamais (y compris les scénaristes) de quel personnage Ingrid Bergman était réellement amoureuse. Le réalisateur lui demandera même de jouer ‘entre-deux,’ ne connaissant pas l’aboutissement de cette histoire d’a
mour.
00:15 Publié dans Cinéma | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : casablanca
mercredi, 04 novembre 2009
Le roman et le temps
"Il n'y a que lui, le roman, pour l'affirmer, le temps, le retourner, le transformer, le retrouver, le faire respirer sous nos yeux comme une peau d'étalon de course, l'isoler, l'écouter, le dilater et le contracter, l'accélérer, le freiner, lui, et le cavalier qui l'écrit, qui le lit ; qui écrit et lit sa propre vie comme elle est vraiment."
Philippe Sollers, Grand beau temps
00:15 Publié dans Grands textes | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : roman, philippe sollers
mardi, 03 novembre 2009
LM
LM (elle aime), qui se trouvent au milieu de notre alphabet, sont deux clés cachées dans mon roman : Le bonheur est un drôle de serpent.
Ici, les deux lettres peintes par Frédérique Azaïs-Ferri, dans sa série "Alphabet"
00:15 Publié dans Le Bonheur est un drôle de serpent | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : le bonheur est un drôle de serpent, frédérique azaïs-ferri
lundi, 02 novembre 2009
Tango negro
L’association Tango Negro vous invite le 10 novembre pour l’inauguration de son siège 71 rue de Rochechouart à partir de 18h
Exposition
Alterio Bali Bonomo Caceres Massano Marcos Momo Mosner Riveiro Rofman Zadan
(Ici une oeuvre de Ricardo Mosner)
03:51 Publié dans Peinture | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : tango negro, ricardo mosner
dimanche, 01 novembre 2009
Age de pierre, un inédit de Françoise Renaud
Cet endroit, elle l’a déniché en amont du campement établi sur la rivière depuis la dernière lune. Progression lente dans l’entrelacs des écorces, à revers du torrent. Et puis, du bord où le soleil se couche, la vasque naturelle sous les aulnes — il faut la connaître pour la trouver.
Toujours une odeur de cervidé.
La frondaison d’un arbre tombé en travers protège des remous. Et là, elle s’accroupit, se penche vers l’eau, grimace. Dans le miroir d’argent, se dessine le contour tremblant de sa tête, sa bouche ouverte pareille à celle du poisson. Ni algue ni écume. L’eau coule depuis les branches, droit sous le pan de ciel, elle a la couleur de mercure.
Mawh chef du clan ignore où Zoa se trouve. Mawh porte un arc à l’épaule, carquois dans son dos. Hier il a guilloché ses pointes de flèches et a composé pour Zoa un collier en plumes de rapace.
Françoise Renaud © - 2 mars 2009
Photo de Barbara Heide
00:18 Publié dans Inédits | Lien permanent | Commentaires (3) | Tags : françoise renaud, barbara heide
samedi, 31 octobre 2009
16 ans et des poussières, de Mireille Disdero
Mireille Disdero conjugue très bien écriture poétique et roman noir. Déjà avec « Un Ogre dans la ville », on découvrait une Marseille onirique, étrange, très différente des clichés habituels. Dans « 16 ans et des poussières », à travers le prisme de l’adolescence, c’est à un nouveau regard qu’elle nous convie. Shayna vient d’avoir 16 ans, elle habite dans les quartiers nord et leurs célèbres barres d’immeubles qui dominent la ville et plus loin la mer. L’univers de Shayna est barré lui aussi ; elle vit seule avec sa mère qui la dédaigne, refuse de prendre en compte sa demande de bourse qui lui permettrait de continuer ses études. Le frigo à la maison est désespérément vide. Heureusement il y a Enzo, l’ami de toujours en train de devenir l’amoureux, Mme Bismuth, la prof de français, qui lui redonne confiance, et la mer justement, qui de la barre d’immeubles, toujours visible, reste comme un horizon, un ailleurs possible, une possibilité de rêves. Et malgré les embûches, c’est sur les toits de leur immeuble, seuls et face à cette immensité que le destin des deux jeunes gens va prendre du sens et se jouer. Le sujet est délicat et pourtant le ton est juste, sans artifices, sans outrances. L'écriture, précise et serrée, n'oublie pas la poésie, au passage.
80 pages, 7 €, éditions du Seuil
00:15 Publié dans Critique | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : mireille disdero
vendredi, 30 octobre 2009
Empêchement des affinités électives
"Aujourd’hui, je constate que le programme de la société, qui œuvre à une séparation tyrannique entre les hommes et les femmes pour que chacun reste à sa place, est une forme de censure, d’empêchement des affinités électives."
Lire ici une interview de Philippe Sollers par Vincent Roy, parue dans l'Infini n° 108
02:01 Publié dans Grands textes | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : philippe sollers, femmes
Jacki Maréchal à Lyon
à l'occasion du 111 des Arts 2009 au
Grand Dôme de l'Hôtel-Dieu
du 11 au 22 novembre 09 Vous pourrez y voir un dizaine de ses tableaux de la série "Les familles Françaises
00:15 Publié dans Peinture | Lien permanent | Commentaires (3) | Tags : jacki maréchal
jeudi, 29 octobre 2009
L'Alphabet de Frédérique Azaïs-Ferri
Parmi les dernières créations de Frédérique Azaïs-Ferri, voici des extraits de son alphabet. Frédérique sera présente au Baloard le 12 novembre pour le lancement de mon roman.
Frédérique Azaïs-Ferri expose actuellement dans l'Aude sa dernière série sur bois : "Les Intemporelles" à l'Ostal Cazes, Tuilerie Saint-Joseph, La Livinière, 04 68 91 47 79
00:15 Publié dans Peinture | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : frédérique azaïs-ferri
mercredi, 28 octobre 2009
Le Bonheur est un drôle de serpent, commande
Vous pouvez commander directement le livre sur le site de l'éditeur : ou en m'envoyant un mail : raymond.alcovere@neuf.fr
14:11 Publié dans Le Bonheur est un drôle de serpent | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : le bonheur est un drôle de serpent
Jean-François IZARN, VIGNERON, CUISINIER, PEINTRE
pour le vernissage de son exposition, 20 boulevard de Strasbourg, à Montpellier
et une dégustation de ses vins.
Voir ici le site de Tire-Bouteille
00:15 Publié dans Evénements | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : tire-bouteilles, dégustation, jean-françois izarn
mardi, 27 octobre 2009
Le monde de Jacki Maréchal
10:16 Publié dans Peinture | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : jacki maréchal
lundi, 26 octobre 2009
Le Monde de Christina
Le peintre américain Andrew Wyeth (mort en janvier 2009) est surtout célèbre pour ce tableau : Le Monde de Christina
"Atteinte par la poliomyélite, Christina était la voisine du peintre dans le Maine, «diminuée physiquement, pas spirituellement», expliqua le maître du réalisme magique.«Le défi pour moi était de rendre justice à son extraordinaire conquête de la vie, alors que tous la privaient d'espoir.»
13:36 Publié dans Peinture | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : andrew wyeth