Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

mercredi, 06 janvier 2010

Une interview sur Divergences FM

Je suis l'invité de l'émission littéraire deDominique Aussenac : Poissons-chats et mots amers, sur Divergences FM (93,9) à Montpellier, à écouter ce soir à 20 H, ce dimanche à  9 H, ou en podcast toute la semaine

 

16:30 Publié dans Radio | Lien permanent | Commentaires (7) | Tags : divergences fm

Les pays se mêlent aux climats

Caspar_Friedrich.jpgAu large, charrié par les flots de lune à la crête des vagues, l'air un moment encore était en feu. Des matelots chantent en dépliant le soir avec leurs voiles. L'Orient étale ses mystères sur la pierre dure du quai. Leurs yeux sont pleins d'images imprécises. Et leurs souvenirs dans des sacs bien garnis. Le phare, une étoile basse qui tourne. Et les visions lointaines se rapprochent. Les pays se mêlent aux climats. Le douanier s'endort cloué à la guérite. Et son ombre s'en va. En passant des bâtiments s'enfoncent dans l'épaisseur nocturne en tirant un dernier coup de feu. Le soleil fuse. Les mâts s'étendent. Les flots sans se lasser vannent des sacs d'étoiles. Et la poussière d'eau danse avec leurs reflets.

Pierre Reverdy, La balle au bond, 1928

Caspar David Friedrich

mardi, 05 janvier 2010

Règles capitales

Alphabet2.jpg"L’emploi des capitales (ou cap) pour les titres d’œuvre, dans les textes courants, pose souvent problème, d’autant que les affiches de cinéma ou les jaquettes des livres ne permettent pas de s’y retrouver, les titres y étant imprimés tout en majuscules, pour attirer l’œil.
Il existe à ce sujet un consensus dans la presse et l’édition, qui s’attachent grosso modo à respecter les mêmes règles. Précisons aussi que capitale et majuscule sont des synonymes, le premier étant un terme d’imprimerie, le second, plus ancien, venant des copistes et scribes.
Commençons par le cas sans doute le plus fréquent : un article défini suivi d’un substantif ouvrent le bal : Le Concile d'amour ou Les Animaux malades de la peste. Une cap à l'article et au substantif, c’est simple.
Attention, si le titre forme une phrase complète (sujet et verbe), seul le premier mot prendra la capitale : La dialectique peut-elle casser des briques ? Dans ce cas, pas de cap au premier substantif.
Variante : si le titre est formé de deux substantifs mis sur le même plan, les deux prendront la cap : Le Rouge et le Noir (même chose s’il n’y a pas d’article : Guerre et Paix).
Si un adjectif vient s’intercaler entre l’article et le substantif, les trois prendront la cap : Le Vieil Homme et la mer ou La Dolce Vita.
Si un article indéfini commence le titre, il prendra seul la cap : Un chapeau de paille dItalie ou Des souris et des hommes.
Quand un substantif sans article, un adverbe, une préposition, un verbe, un pronom commencent le titre, ils prennent seuls la cap : Mon pote le gitan, Ascenseur pour l’échafaud, Y a-t-il un pilote dans lavion ? ou Quand passent les six cognes, ou encore Jembrasse pas."

13:56 Publié dans Infos pratiques | Lien permanent | Commentaires (5) | Tags : capitales

le Titien

Titien Portrait du Doge Andrea Gritti 1544-1545.jpgLe Titien, pourquoi ce peintre me touche ? Son énergie peut-être, il a fallu la peste pour l’emporter, à presque cent ans, en plein XVI ème siècle ! Sinon il aura survécu  à tout,  tous les régimes, tous les pouvoirs. Son talent a surclassé le monde. La touche idéale, sensualité et maîtrise, sens de la composition, velouté charnel des couleurs... Le tragique de plus en plus visible à mesure que les années passent. Foin de l’académisme, dans ses derniers tableaux, il ne reste que l’émotion et  la douleur.

Raymond Alcovère, extrait de Fugue baroque, roman, 1998

Titien, Portrait du Doge Andrea Gritti, 1544-1545

lundi, 04 janvier 2010

Une logique colorée

« Il y a une logique colorée, parbleu. Le peintre ne doit obéissance qu’à elle. »

Cézanne

22:34 Publié dans Peinture | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : cézanne

Le chêne de Tombeboeuf

lechênedeTombeboeuf.jpg

dimanche, 03 janvier 2010

Parution de : "L'Aube a un goût de cerise"

02.jpgMon recueil : "L'Aube a un goût de cerise" paraîtra en mars 2010 aux éditions n & b.
Début du texte :

Je suis parti et voilà que le monde s’ouvre à mes yeux. Le vent fait claquer les voiles, le jusant doucement nous éloigne. Les cris des marins se répondent. Les os du bateau craquent, son grand corps de sel et de vent s’ébroue. Le navire s’enfonce. Une femme chante un refrain des îles. J’emporte les bribes de ce rêve. Musique.

Caspar David Friedrich, Moonrise over the Sea, 1822, oil on canvas
Nationalgalerie, Staatliche Museen zu Berlin

Marianne Faithfull

marianne-faithfull.jpgA écouter ici (Merci Jité !)

15:39 Publié dans Musique | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : marianne faithfull

L'Hôtel Belvédère du Rayon-Vert, à Cerbère,

Hôtel de Cerbère.jpgHôtel construit de 1928 à 1932 par Léon Baille, architecte perpignanais, pour le compte de Jean de Léon, gérant du buffet de la gare de Cerbère. L'hôtel était destiné à une importante clientèle de «sleepings», obligée de descendre à Cerbère pour des formalités de dédouanement et l'inévitable changement de trains entre la France et l'Espagne. Construit sur une parcelle triangulaire exiguë, l'édifice de quatre niveaux est entièrement réalisé en béton armé. La «poupe» du bâtiment, les coursières aux extrémités arrondies et la sortie d'un escalier sur le toit-terrasse, imitant une cheminée de navire, sont autant de références à l'architecture navale, inspiration qui marque également l'intérieur de l'édifice. Outre les chambres, l'hôtel comporte un bar, un restaurant, une salle de cinéma et un court de tennis sur le toit-terrasse. L'hôtel est désaffecté depuis 1983.

Source : Culture.gouv.fr

samedi, 02 janvier 2010

Chez Georges Souche, ces mots de Max Rouquette

Il n’y a qu’un seul jour :

le jour d’aujourd’hui

qui depuis mille ans dure

et boit déjà les mille ans qui viennent,

dans le bref éclair du bonheur.

I a pas qu’un sol jorn :

lo jorn de uòi.

que despuòi mil ans s’esperlonga

e bèu adejà los mil ans que venon,

dins lo brèu ulhauç dau bonur.

Max Rouquette, extrait de Poèmas de pròsa (ed. Fédérop, 2008)

Voir ici

La question du sens

Tiziano_-Sysiphe.jpg« Je suis maintenant un vieil homme, et, comme beaucoup d'habitants de notre vieille Europe, la première partie de ma vie a été assez mouvementée : j'ai été témoin d'une révolution, j'ai fait la guerre dans des conditions particulièrement meurtrières (j'appartenais à l'un de ces régiments que les états-majors sacrifient froidement à l'avance et dont, en huit jours, il n'est pratiquement rien resté), j'ai été fait prisonnier, j'ai connu la faim, le travail physique jusqu'à l'épuisement, je me suis évadé, j'ai été gravement malade, plusieurs fois au bord de la mort, violente ou naturelle, j'ai côtoyé les gens les plus divers, aussi bien des prêtres que des incendiaires d'églises, de paisibles bourgeois que des anarchistes, des philosophes que des illettrés, j'ai partagé mon pain avec des truands, enfin j'ai voyagé un peu partout dans le monde... et cependant, je n'ai jamais encore, à 72 ans, découvert aucun sens à tout cela, si ce n'est, comme l'a dit, je crois, Barthes, après Shakespeare, que «si le monde signifie quelque chose, c'est qu'il ne signifie rien - sauf qu'il est»

Claude Simon, Discours de réception du prix Nobel de littérature, 1985

Titien, Sisyphe

vendredi, 01 janvier 2010

A touch of zen

01_timeless-guan-zeju.jpgQuand on s'éveille enfin a la claire compréhension
Et que l'on sent qu'il n'y a aucune frontière
Qu'il n'y en a jamais eu
On se rend compte qu’on est tout.
Les montagnes, les rivières,
L'herbe, les arbres, le soleil, la lune, les étoiles
Et l'univers enfin
Ne sont autres que nous-mêmes.
Rien ne nous distingue
Rien ne nous sépare les uns des autres
L'aliénation, la peur, la jalousie, la haine
Sont évanouies.
On sait en pleine lumière
Que rien n'existe en dehors de soi
Que par conséquent rien n'est a craindre.
Etre conscient de cet état
Engendre la compassion,
Les gens et les choses
Ne sont plus séparés de nous
Mais sont au contraire
Comme notre propre corps.

Genpo Sensei,  Moine Zen japonais

Tous mes voeux !

Peinture de Guan Jeju : Timeless

jeudi, 31 décembre 2009

L'instant du conte

4362_001.jpgUn nouveau recueil de contes pour enfants, L'instant du conte, vient de sortir, édité par l'association Occi'zen, au profit de l'enfance en difficulté

J'y ai participé avec le conte : Le Sage et le magicien, illustrations de Gildas Pasquet. Egalement :

  • Conte du Rif, de Karine Matarin, illustrations d'Eléonore Despas
  • A quoi je sers, de Michèle Tache, illustrations de Filskar
  • Wouf ? Wouf ! Grattt, gratt... de Viviane Etrivert-Gauthier, illustrations de Juhavey

Prix : 5 €, 32 pages, tout en couleurs

Contact : Sandrine Daudé 06 22 04 31 54

http://www.occizen.com/

sandrine.daude@wanadoo.fr

Une sorte de plaisir mystérieux et aristocratique

lorrain.jpgUn port est un séjour charmant pour une âme fatiguée des luttes de la vie. L'ampleur du ciel, l'architecture mobile des nuages, les colorations changeantes de la mer, le scintillement des phares, sont un prisme merveilleusement propre à amuser les yeux sans jamais les lasser. Les formes élancées des navires, au gréement compliqué, auxquels la houle imprime des oscillations harmonieuses, servent à entretenir dans l'âme le goût du rythme et de la beauté. Et puis, surtout, il y a une sorte de plaisir mystérieux et aristocratique pour celui qui n'a plus ni curiosité ni ambition, à contempler, couché dans le belvédère ou accoudé sur le môle, tous ces mouvements de ceux qui partent et de ceux qui reviennent, de ceux qui ont encore la force de vouloir, le désir de voyager ou de s'enrichir.

Baudelaire

Le Lorrain

mercredi, 30 décembre 2009

Quand on est con comme la lune

On fait des clips à l'UMP...

Voir ici

20:50 Publié dans humour | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : ump

Le photographe Georges Souche ouvre son blog : Terra de lutz

Et c'est superbe !

http://www.georges-souche.com/blog/

Mozart est là

RichardAvedon_ElizabethTaylor.jpg« Le grand problème que pose Mozart aux chanteurs, aux musiciens, aux chefs d'orchestre, c'est l'équilibre entre la force et la grâce, entre la chaleur et une espèce d'étonnement détaché, entre la rigueur impitoyable du rythme et la souplesse de l'invention créatrice absolue. Il faut de très grands musiciens, et assez humbles pour accepter de faire ce que Mozart demande. »

Giorgio Strehler

Photo de Richard Avedon

00:15 Publié dans Musique | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : mozart, strehler

mardi, 29 décembre 2009

Une idée pour vos réveillons : la célèbre dinde au whisky !

Acheter une dinde d' environ 5Kg et une bouteille de whisky, du sel,du poivre, de l' huile d' olive, des bardes de lard. Barder la dinde, la saler, la poivrer et ajouter un filet d' huile d'olive. Préchauffer le four Th 7 pendant 10Mn. Se verser un verre de whisky, le boire. Mettre la dinde au four dans un plat de cuisson. Se verser deux verres de whisky et les boire. Après une debi-beurre, fourrer l' ouvrir et surbeiller le buisson de la pinde. Brendre la vouteille de biscuit et s' enfiler une bonne rasade. Après une demi-heure, dituber jusqu'au bour. Oubrir la borte, reburner, revourner, enfin bref, mettre la guinde dans l' autre sens. S' asseoir sur uen butain de chaise et se reverdir 5 ou 6 verres de wizby. Buire. Non luire ou cuire la bringue bandant 4 heures. Et hop! 5 berres de blus. R'tirer le four de la dinde. Se rebercer une bonne voulée de whisky. Rabasser la dinde ( l' est tombée par terre ). l' ettuyer et la voutre sur un blat... sur une assiette. Se béter la figure à cause de gras sur le barrelage de la buisine. Ne pas essayer de se relever. Déciver qu' on est bien par derre et binir la mouteille de misky... Blus tard, ramber jusqu' au lit, dorbir ze qui reste de la nuit. Le lendemain matin, prendre un alka seltzeir,manger la dinde froide avec de la mayonnaise et nettoyer le bordel que vous avez mi dans la cuisine.  Durée: une bonne jounée.

13:11 Publié dans humour | Lien permanent | Commentaires (3) | Tags : dinde au whisky

La main qui écrit

A la longue, la main qui écrit vient d'un autre corps qui enveloppe et comprend le corps, ses déplacements, sa flexibilité, ses respirations, ses courbures, ses oublis, ses ondes, sa buée d'ondes. La durée, comme un orage, est mise à distance.

Philippe Sollers, Le secret

Dans les matières de goût

picasso-pablo-frau-mit-buch_1222342177.jpg"Dans les matières de goût, il faut sentir sans aucune gradation, le sentiment dépendant moins des choses que de la vitesse avec laquelle l'esprit les pénètre."

Vauvenargues, lettre à Voltaire, 4 avril 1743

Pablo Picasso