dimanche, 27 juillet 2025
Le temps
Car l’homme est cet être sans âge fixe, cet être qui a la faculté de redevenir en quelques secondes de beaucoup d’années plus jeune, et qui entouré des parois du temps où il a vécu, y flotte, mais comme dans un bassin dont le niveau changerait constamment et le mettrait à portée tantôt d’une époque, tantôt d’une autre.15:38 Publié dans Grands textes | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : marcel proust, paul huf
samedi, 19 juillet 2025
Je ne t'oublie pas
"Du côté de mes amis, c’était plutôt la dispersion. On avait vécu si près les uns des autres pendant des années, dans les mêmes appartements, que par un mouvement naturel sans doute, chacun avait volé de ses propres ailes. Valentin - j’avais partagé tant d’aventures avec lui - se laissait lentement envahir par l’alcool. Il avait un talent fou pour la musique, l’amitié. Un humour, une ironie mordantes. Il ne pouvait s’empêcher de regarder l’autre côté des choses. Et presque uniquement celui-là. Ce « presque » l’avait rattaché à la vie, mais pas longtemps. Un jour, à force de tutoyer le néant, il l’avait rejoint. Parti vivre aux Pays-Bas après des études de psycho, à son retour il n’était plus le même. Il pouvait se passer de boire, mais s’il avait le malheur de commencer, il ne s’arrêtait qu’ivre mort. Son regard si pétillant devenait hagard, il répétait les mêmes phrases, bientôt il titubait et c’était fini. Tout le temps de mon absence, il avait demandé de mes nouvelles. Et je n’en avais donné à personne. C’était terrible de le voir ainsi, à l’occasion de ses rares passages à Montpellier.10:34 Publié dans Le Bonheur est un drôle de serpent | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : le bonheur est un drôle de serpent, carlos santana
vendredi, 18 juillet 2025
Claire, logique et nerveuse
«La langue française, d’ailleurs, est une eau pure que les écrivains maniérés n’ont jamais pu et ne pourront jamais troubler. Chaque siècle a jeté dans ce courant limpide ses modes, ses archaïsmes prétentieux et ses préciosités, sans que rien surnage de ces tentatives inutiles, de ces efforts impuissants. La nature de cette langue est d’être claire, logique et nerveuse. Elle ne se laisse pas affaiblir, obscurcir ou corrompre. »21:32 Publié dans Grands textes | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : maupassant, bernard plossu
mercredi, 16 juillet 2025
Liberté de la lumière…
Léonore vit avec Cézanne. Beaucoup de tapage autour de lui aujourd’hui. Comme tant d’autres, il est devenu un alibi au tourisme, un produit, qui voit vraiment ses tableaux ? C’est plutôt un nom. Son sourire si fin devant Les Baigneuses. A croire qu’il contemple amusé le spectacle, un siècle plus tard. Les aixois l’ont mal accepté de son vivant, lettres de menaces, injures anonymes, calomnies. Il a pourtant passé le plus clair de son temps près de la Sainte-Victoire. Quand même, il n’a jamais peint la ville, toujours l’extérieur. Il préférera Le Jas de Bouffan, “ La bergerie des vents ”, ses arbres, son bassin, ses marronniers, son lavoir. Liberté de la lumière…
Raymond Alcovère, extrait de Le Sourire de Cézanne, roman, éditions N&B, 2007
12:17 Publié dans Le Sourire de Cézanne | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : le sourire de cézanne
dimanche, 13 juillet 2025
Au moment où tout nous semble perdu
« Mais c'est quelquefois au moment où tout nous semble perdu que l'avertissement arrive qui peut nous sauver, on a frappé à toutes les portes qui ne donnent sur rien, et la seule par où on peut entrer et qu'on aurait cherchée en vain pendant cent ans, on y heurte sans le savoir, et elle s'ouvre. »19:42 Publié dans Grands textes | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : marcel proust
samedi, 12 juillet 2025
Courrier Sud
« Devant lui une terre vêtue de soleil, l’étoffe claire des prés, la laine des bois, le voile froncé de la mer. »
Courrier Sud ; Saint-Exupéry.
09:55 Publié dans Grands textes | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : courrier sud, saint-exupéry
vendredi, 11 juillet 2025
Sur les rives du Lez...
« Au Moyen Âge, sur les rives du Lez, la laine lavée importée d’Espagne ou d’Afrique apportait avec elle des graines lointaines. Ces plantes ont poussé ici, discrètes mais bien réelles. Elles ont changé à jamais le paysage. Aujourd’hui encore, elles participent du sentiment d’étrangeté que l’on éprouve en parcourant certaines portions du Lez dont la physionomie végétale diffère tant des autres paysages méridionaux »09:00 Publié dans Ces Héraultais qui ont fait l'Histoire, Histoire | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : j.r., lez, carré sainte-anne
dimanche, 06 juillet 2025
Si vous marchez sur mes rêves, amis
" Si vous marchez sur mes rêves, amis, soyez moins lourds ! Hélas, très peu de vous ont la légèreté voulue. Seuls quittent leurs semelles de plomb ceux qui traversent leur vie en enfants, en poètes, ces ingénieurs d'amour. Ils posent leurs pattes nues sur mon tapis bleu comme un moineau, un hérisson, un petit animal inconnu. Ce tapis qui depuis toujours est censé ne servir à rien. »
Yves Heurté
16:32 Publié dans Grands textes | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : yves heurté
La nuit
« La nuit était superbe ; elle laissait entrevoir les objets, et semblait ne les voiler que pour donner plus d’essor à l’imagination. »
Vivant Denon, Point de lendemain
16:18 Publié dans illuminations | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : vivant denon
vendredi, 04 juillet 2025
En sous-main
« J’ai toujours cru moi aussi que les livres étaient des instruments magiques, indiquant quand il faut l’attitude à avoir, le chemin à suivre. Ils font semblant d’être inertes, mais ils agissent en sous-main. Le papier renferme des atomes non encore connus, l’encre secrète des particules invisibles. »
Philippe Sollers
Photo : Edoardo Pelligrini
17:53 Publié dans Greguerias | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : edoardo pelligrini, philippe sollers
Naples
C'est le début de ce livre de Jean-Noël Schiffano : Naples, dans la collection Petite Planète qui, il y a bien longtemps, m'a donné envie d'y aller :« Nous revenions de l’étang de feu, de soufre embrasé, par la voix royale du voyageur venant de Rome, celle que vous indique le rocher en tour de Babel, la voie que vous ouvre la porte de Terracina sur l’ancien royaume des Bourbons et qui, longeant la mer Tyrrhénienne, épousant la courbe voluptueuse des eaux de Gaète, traverse, avant de glisser sous une grotte au pied de Naples, les Champs Phlégréens. Cette route est celle de Cumes, celle de l’Averne, celle des Enfers : la route dite 7 Quater, la route alchimique des quatre éléments, la route des sept degrés d’initiation aux mystères du dieu solaire, Mithra, la route des origines et de l’Apocalypse : de la révélation. »
16:43 Publié dans Grands textes | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : naples, jean-noël schiffano
CQFD !
09:06 Publié dans Politique | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : chat gpt
mardi, 01 juillet 2025
Le réchauffement
Magnifique travail de Perrin Remonté : l'hexagone si tous les glaciers venaient à fondre !
La carte poursuit un scénario fictif mais elle saisit la gorge : face au réchauffement climatique, bien des lieux, même sous des scénarios optimistes, seront bousculés, surement noyés.
Lorsque la géographie, l'art et l'environnement s'épousent, de nouveaux chemin de sagesse apparaissent pour comprendre et surtout pour agir !
19:20 Publié dans Ecologie, Politique | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : réchauffement climatique
Du côté de l'obscur
"Ce qui nous avons de plus nôtre, de plus précieux est obscur à nous-même."
Paul Valéry
19:15 Publié dans Grands textes | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : paul valéry


















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