vendredi, 31 janvier 2025
Jean Moulin avec sa mère à Conques (Aveyron), été 1938

19:35 Publié dans Histoire | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : jean moulin
Lady Helen Vincent
John Singer Sargent « Lady Helen Vincent », vers 1905 fusain sur papier York Museums Trust (Galerie d’art de York)
19:33 Publié dans Art | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : john singer sargent, lady helen vincent
mercredi, 29 janvier 2025
"Être inutile et tranquille définitivement" (nouvelle dédiée à Pierre Autin-Grenier)
C’était le mois de juin. On avait mangé dehors. Nos amis partis, on s’est retrouvés, Elena et moi, assis dans le jardin, à seulement goûter le silence. Ensuite, on est montés et on a fait l’amour sans échanger un mot, comme dans un rituel paisible et dérangeant. Elle s’est endormie, puis je suis redescendu. J’ai tout d’un coup ressenti un immense vide.18:51 Publié dans Doubles | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : doubles
dimanche, 26 janvier 2025
L'athéisme est, finalement, si peu érotique
"L'art, la littérature, contrairement à ce qu'on vous a appris, n'ont jamais été des choses "humaines", et ni le marxisme ni la psychanalyse ne peuvent les ramener à une trame anthropologique - historique, physique, biologique ou pulsionnelle - commune. Ni les "masses", ni l'"inconscient" ne peuvent les contenir. C'est bien le moins que le diable se mette quelque part, à découvert, au service de Dieu. Dans la religion de la science, c'est plutôt le contraire : mais Dieu n'étant pas mort, et la mort étant devenu votre dieu, le moment est venu de se demander pourquoi l'athéisme est, finalement, si peu érotique."18:54 Publié dans Grands textes | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : richard avedon, philippe sollers
samedi, 25 janvier 2025
Solsbury Hill
Le lendemain, on est allés à Montpellier. Les rues baignaient dans l’humidité, derrière un rideau liquide. La ville se retrempait dans son passé. Les vieux hôtels émergeaient à peine de l’histoire. Elle était là, vivante, ils nous la racontaient, bruissant du cliquetis des armes et du va-et-vient des fantômes. Puis, vers la fin d’après-midi, la ville s’est réveillée de son apathie. À nouveau, la lumière tamisait les pierres. Les jours suivants, le soleil a répandu sa clarté crue. Comme sous un projecteur, les gestes, se sont mis en perspective. Un désir vague mais puissant rôdait. Un moment que rien n’égale, les sens en attente, chaque souffle, chaque mot, débordant d’émotions à peine contenues.19:23 Publié dans Le Bonheur est un drôle de serpent | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : le bonheur est un drôle de serpent
Odette Swann
Tout d'un coup, sur le sable de l'allée, tardive, alentie et luxuriante comme la plus belle fleur et qui ne s'ouvrirait qu'à midi, Mme Swann apparaissait, épanouissant autour d'elle une toilette toujours différente mais que je me rappelle surtout mauve ; puis elle hissait et déployait sur un long pédoncule, au moment de sa plus complète irradiation, le pavillon de soie d'une large ombrelle de la même nuance que l'effeuillaison des pétales de sa robe.
(Marcel Proust, Autour de Mme Swann)
Image : Piet Mondrian - Chrysanthème - 1909
17:42 Publié dans Grands textes | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : mondrian, marcel proust
Raffaello Sanzio (1483-1520) Portrait de Baldassarre Castiglioni, Louvre , Paris

17:35 Publié dans Art | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : raphaël
lundi, 20 janvier 2025
Conviction

19:54 Publié dans Humeur | Lien permanent | Commentaires (0)
Humeur du jour

19:45 Publié dans Humeur | Lien permanent | Commentaires (0)
Wassily Kandinsky, Mouvement 1 (1935)

19:36 Publié dans Art | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : kandinsky
Auguste Herbin (1882-1960), la place Maubert à Paris, 1907

15:20 Publié dans Art | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : auguste herbin
Girls with a Seagull, oil on canvas, 1917, Pierre Bonnard

15:17 Publié dans Art | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : pierre bonnard
vendredi, 17 janvier 2025
Fragilité
"La vraie force, c’est celle qui sait prendre soin de la fragilité. Être fort, ce n’est pas écraser les autres sous le poids de ses certitudes ou de ses ambitions. Être fort, c’est être capable de douceur dans un monde qui ne l’est pas. C’est accueillir le doute, le vide, le silence, et continuer d’avancer, sans jamais céder à l’amertume. La vraie force est invisible, elle se niche dans les gestes simples, dans les regards bienveillants, dans la patience des jours."
Christian Bobin
Photo : Brassaï, le Pont-Neuf sous le brouillard
12:04 Publié dans Grands textes | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : christian bobin, brassaï
mercredi, 15 janvier 2025
Une lecture de Jacki Maréchal
Entre « Nouvelles orientales » de Yourcenar et « Le voyage de Niels Holgersson » de Lagerlöf, cette nouvelle de Raymond Alcovère m'a entrainé dans un voyage plein de rebondissements me tenant en haleine d’un bout à l’autre. L’histoire débute chez le peuple Guayaquil qui vit une existence heureuse sur un territoire fertile protégé par l’enclave d’un marais infranchissable. Parmi eux un jeune garçon s’avère de ces humains à la soif de découvrir insatiable. L’envie de franchir le grand marais lui occupe l’esprit sans répit. On le sait, tous les sangs d’explorateurs battent une même incontrôlable passion plus forte que toutes peurs de l’inconnu : il veut voir, il veut connaitre ce que cache l’horizon. Même s’il est averti du risque de se trouver condamné par les sages de son peuple qui craignent une prophétie, il réussit à concevoir en cachette une aile qui lui permettra de voler et d’affronter de terribles épreuves lors d’un voyage digne d’un roman de Jules Verne.15:28 Publié dans La découverte de Xénon | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : jacki maréchal, la découverte de xénon
dimanche, 12 janvier 2025
Les troublants autoportraits de Rembrandt, tout au long de sa vie de peintre

19:56 Publié dans Art | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : rembrandt
samedi, 11 janvier 2025
L'inconnu
“Nous attribuons généralement à nos idées sur l’inconnu la couleur de nos conceptions sur le connu: si nous appelons la mort un sommeil, c’est qu’elle ressemble, du dehors, à un sommeil; si nous appelons la mort une vie nouvelle, c’est qu’elle paraît être une chose différente de la vie.
C’est par le jeu de ces petits malentendus avec le réel que nous construisons nos croyances, nos espoirs — et nous vivons de croûtes de pain baptisées gâteaux, comme font les enfants pauvres qui jouent à être heureux.”
Fernando Pessoa (Le livre de l’intranquillité )
Photo : Antanas Sutkus
10:55 Publié dans Grands textes | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : fernando pessoa, antanas sutkus
vendredi, 10 janvier 2025
Jacques Tardi, le canal Saint-Martin

23:47 Publié dans BD | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : jacques tardi
jeudi, 09 janvier 2025
Sommarnöje (Plaisir d'été), réalisée en 1886 par Anders Zorn, peintre, sculpteur et graveur impressionniste suédois

10:57 Publié dans Art | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : anders zorn
Victor
Tu t'attends à des détails sur Victor Hugo. Que veux-tu que je t'en dise ? C'est un homme comme un autre, d'une figure assez laide et d'un extérieur assez commun. Il a de magnifiques dents, un front superbe, pas de cils ni de sourcils. Il parle peu, a l'air de s'observer et de ne vouloir rien lâcher ; il est très poli et un peu guindé. J'aime beaucoup le son de sa voix. J'ai pris plaisir à le contempler de près ; je l'ai regardé avec étonnement, comme une cassette dans laquelle il y aurait des millions et des diamants royaux, réfléchissant à tout ce qui était sorti de cet homme assis alors à côté de moi sur une petite chaise, et fixant ses yeux sur sa main droite qui a écrit tant de belles choses. C'était là pourtant l'homme qui m'a le plus fait battre le cœur depuis que je suis né, et celui peut-être que j'aimais le mieux de tous ceux que je ne connais pas. On a parlé de supplices, de vengeances, de voleurs, etc. C'est le grand homme et moi qui avons le plus causé ; je ne me souviens plus si j'ai dit des choses bonnes ou bêtes, mais j'en ai dit d'assez nombreuses.
Gustave Flaubert, à sa sœur, décembre 1843.
10:54 Publié dans Histoire littéraire | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : victor hugo, gustave flaubert
mercredi, 08 janvier 2025
Pierre Bonnard La blouse verte (1919)

16:43 Publié dans Art | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : pierre bonnard

















