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vendredi, 20 novembre 2009

Couleur cri

garconne_louise_brooks2.jpg"Chaque

Oiseau

A la couleur

De son cri"

Malcom de Chazal

jeudi, 19 novembre 2009

Appel à candidatures, Salon Elan d'Art

17325247672.jpgLa septième édition du Salon artistique Elan d'Art se déroulera les 26, 27 et 28 novembre 2010 à Montpellier

La date limite de dépôt des dossiers est fixée au 10 mai 2010.

Infos sur le site ici

ou à : elandart@neuf.fr

 

Ici, photo de Gildas Pasquet qui a souvent participé au salon

mercredi, 18 novembre 2009

Les deux !

louise_brooks.jpgL’art baroque — peinture et musique — qu’il faudrait d’ailleurs appeler l’art catholique, passe volontiers, on le sait, du sacré au profane sans contradiction : « Le plus souvent, on feint hypocritement de s’étonner d’un paradoxe irritant : Vierge Marie d’un côté ; prolifération voluptueuse de l’autre. Remarque de bon sens, donc de très courte vue. C’est  précisément à cause de l’Une qu’on obtient les autres. Titien ou Rubens auraient trouvé dépourvu de sens qu’on leur demande de choisir, de se limiter, de s’en tenir à la Vierge  ou à Vénus. Les deux, chers puritains, les deux ! » (Philippe Sollers, Eloge de l’infini).

Photo : Louise Brooks

mardi, 17 novembre 2009

Jacki Maréchal à Oyonnax

On est surveillé.jpgVernissage 20 novembre entre 15h00 et 21h00
GALERIE EX-LIBRIS
3, rue Brunet

01100 OYONNAX

"Quand on s'assoupit, on (c)rêve"

Expo du 20 novembre au 19 décembre 2009
10h30 à 12h30 et 14h30 à 19h30

Tous les jours sauf lundi et vendredi matin

Le dimanche de 15h à 18h30

06 16 26 07 58

Voir ici

Tableau ici : On est surveillé, Jacki Maréchal

lundi, 16 novembre 2009

Sarkozy aussi, par Fernandel

Ici

23:09 Publié dans humour | Lien permanent | Commentaires (0)

Bertrand Joliet expose à la Galerie Leizorovici

Sommeil noir et La jeteuse de rêves.
Lithographies originales, 35 exemplaires, 65 x 50cm sur Arches.
Tirages à l'atelier "à fleur de pierre", Paris XIXè, 2009.

Voir ici

vendredi, 13 novembre 2009

Une belle soirée...

Rochetjite2.jpgLectureFrançoise2.jpgNous étions une cinquantaine de personnes hier soir au Baloard à Montpellier pour la sortie de "Le bonheur est un drôle de serpent" : un grand merci à tous ceux qui sont venus. Voici quelques images, Françoise Renaud en train de lire avec Patrick Agullo à la guitare, Jean Azarel qui a superbement lu lui aussi (ici en photo avec Roch-Gérard Salager).

Et les tableaux de Frédérique Azaïs-Ferri ont donné une dimension supplémentaire à la soirée.

Et maintenant, ce blog va se reposer quelques jours...

A très bientôt

jeudi, 12 novembre 2009

Le Magazine "Autour des auteurs" n° 15 est en ligne

3_inedit3.jpgLe Magazine "Autour des auteurs" n° 15 est en ligne ici

Avec notamment des inédits de Régine Detambel, Françoise Renaud, Janine Teisson, mais aussi des créations graphiques, chroniques, entretiens...

Vous pouvez envoyer vos contributions et propositions pour les prochains numéros (un tous les deux mois), même si vous ne résidez pas en Languedoc-Roussillon à Françoise Renaud : renaufran@free.fr

Bonne lecture

Photo de Corinne Leforestier

mercredi, 11 novembre 2009

Une chose qu'on ne jette dans aucun cas

Zorro.jpgIl y a toujours une chose qu'on ne jette dans aucun cas. Ce n'est pas nécessairement une chose. Ce peut-être une lumière, une attente, un seul nom. Ce peut être une tache sur un mur, un arbre à la fenêtre ou même une heure particulière du jour. C'est une chose dont on s'éprend sans raison, sans besoin. C'est une fidélité silencieuse à ce qui passe et demeure. C'est un amour taciturne, immobile : il se dépose au fond de l'âme comme au fond d'un creuset. Il y laisse un rien de lumière, une poussière de ciel bleu."

 

Christian Bobin, La part manquante.

mardi, 10 novembre 2009

Soirée de lancement de mon roman : "Le Bonheur est un drôle de serpent"

PATRICK_A.jpgC'est jeudi, à 19 H, au Baloard, à Montpellier, la soirée "lectures, peintures et musique"  pour fêter la sortie de mon troisième roman "Le Bonheur est un drôle de serpent".
Les lectures seront assurées par Françoise Renaud, Jean Azarel et moi-même.
Les peintures seront de Frédérique Azaïs-Ferri.
Et Patrick Agullo sera à la guitare.
 
Entrée libre.
Le Baloard, 21 boulevard Louis Blanc, à Montpellier, tram Louis Blanc (L1) ou Corum (L1 et L2) http://www.baloard.com/?page_id=2
Frédérique Azais-Ferri : http://frederiqueazais.hautetfort.com/
Patrick Agullo : http://www.myspace.com/patrickagullo (ici en photo)
Ou en m'envoyant un mail : raymond.alcovere@neuf.fr
 

lundi, 09 novembre 2009

Une précision (importante)

Je n'étais pas à Berlin le 9 novembre 1989

On lira avec intérêt ceci

C'est le 11 novembre 1653

LouiseBrooks-1024.jpgJe ne souffle mot. Je regarde par la fenêtre Venise. Venise. Reflets insolites dans l'eau de la lagune. Micassures et reflets glissants dans les vitrines et sur le parquet en mosaïque de la Bibliothèque Saint Marc.
Le soleil est comme une perle baroque dans la brume plombagine qui se lève derrière les façades des palais du front de l'eau et annonce du mauvais temps au large, crachin, pluies, vents et tempêtes.
Je ne souffle mot. A la place du vaporetto qui passe devant la Dogana di Mari, appareille une tartane. C'est le 11 novembre 1653...

Blaise Cendrars, Bourlinguer (début du texte)

Louise Brooks

dimanche, 08 novembre 2009

Signez l'ultimatum climatique !

phoque_sur_la_banquise_antarctique.jpgC'est ici !

A voir là, qui sera à la hauteur de Copenhague, leader ou loser ?

samedi, 07 novembre 2009

Flaubert, extraits de sa correspondance

234404606.jpg« Quelle chienne de chose que la prose ! Ça n'est jamais fini ; il y a toujours à refaire. Je crois pourtant qu'on peut lui donner la consistance du vers. Une bonne phrase de prose doit être comme un bon vers, inchangeable, aussi rythmée, aussi sonore. Voilà du moins mon ambition (il y a une chose dont je suis sûr, c'est que personne n'a jamais eu en tête un type de prose plus parfait que moi ; mais quant à l'exécution, que de faiblesses, que de faiblesses, mon Dieu !)."

A Louise Colet. 22 juillet 1852

"Pour comprendre la nature, il faut être calme comme elle. Ne nous lamentons sur rien ; se plaindre de tout ce qui nous afflige ou nous irrite, c'est se plaindre de la constitution même de l'existence. Nous sommes faits pour la peindre, nous autres, et rien de plus. Soyons religieux. Moi, tout ce qui m'arrive de fâcheux, en grand ou en petit, fait que je me resserre de plus en plus à mon éternel souci. Je m'y cramponne à deux mains et je ferme les deux yeux. à force d'appeler la grâce, elle vient. Dieu a pitié des simples et le soleil brille toujours pour les coeurs vigoureux qui se placent au−dessus des montagnes. Je tourne à une espèce de mysticisme esthétique (si les deux mots peuvent aller ensemble), et je voudrais qu'il fût plus fort."

Lettre à Louise Colet, 4 septembre 1852

"Oh mon Dieu ! Si j'écrivais le style dont j'ai l'idée, quel écrivain je serais !"

Lettre à Louise Colet, 16 janvier 1852

nng_images5.jpg« J'ai un casque de fer sur le crâne. Depuis 2 heures de l'après-midi (sauf 25 minutes à peu près pour dîner), j'écris de la Bovary. Je suis à leur Baisade, en plein, au milieu. On sue et on a la gorge serrée. Voilà une des rares journées de ma vie que j'ai passée dans l'Illusion, complètement, et depuis un bout jusqu'à l'autre. Tantôt, à six heures, au moment où j'écrivais le mot attaque de nerfs, j'étais si emporté, je gueulais si fort, et sentais si profondément ce que ma petite femme éprouvait, que j'ai eu peur moi-même d'en avoir une. (...) N'importe, bien ou mal, c'est une délicieuse chose que d'écrire ! que de ne plus être soi, mais de circuler dans toute la création dont on parle. Aujourd'hui, par exemple, homme et femme tout ensemble, amant et maîtresse à la fois, je me suis promené à cheval dans une forêt, par un après-midi d'automne, sous des feuilles jaunes, et j'étais les chevaux, les feuilles, le vent, les paroles qu'ils se disaient et le soleil rouge qui faisait s'entre-fermer leurs paupières noyées d'amour. »

Lettre à Louise Colet, 1953

vendredi, 06 novembre 2009

Les Bienveillantes, de Jonathan Littell

v.jpgLes Bienveillantes se présente comme les mémoires fictifs d'un officier SS durant la Seconde Guerre mondiale. Agent de liaison, chargé de diverses missions tout au long de la guerre, le narrateur est plutôt observateur qu’acteur des massacres. Le roman, très long et très complet, permet de suivre de l'intérieur toute une partie de la guerre, notamment le front russe et l'organisation des camps de concentration. Le narrateur, fin et lettré, est un nazi convaincu. Après une relation incestueuse avec sa sœur, il devient homosexuel.
Une des raisons essentielles développées dans le roman pour expliquer l'Holocauste est la ressemblance, voire la symétrie entre les Allemands (au sens d’Allemands aryens) et les Juifs. On ne tue finalement l’autre que parce qu’il incarne ce que l’on ne supporte pas dans son propre être. Un des personnages du roman, le haut dignitaire nazi Mandelbrod — qui porte un nom juif — souligne que les Allemands ont une dette envers les Juifs : « Toutes nos grandes idées viennent des Juifs. Nous devons avoir la lucidité de le reconnaître. » Parmi ces idées, on trouve l’idéologie völkisch (« La Terre comme promesse et comme accomplissement, la notion du peuple choisi entre tous, le concept de la pureté du sang »). Or pour les nazis, il ne peut y avoir deux peuples élus.
Le meurtre de masse est problématique pour la plupart des soldats. Pour remédier à cet état de fait, la création de camps de concentraLes Bienveillantes se présente comme les mémoires fictifs d'un officier SS durant la Seconde Guerre mondiale. Agent de liaison, chargé de diverses missions tout au long de la guerre, le narrateur est plutôt observateur qu’acteur des massacres. Le roman, très long et très complet, permet de suivre de l'intérieur toute une partie de la guerre, notamment le front russe et l'organisation des camps de concentration. Le narrateur, fin et lettré, est un nazi convaincu. Après une relation incestueuse avec sa sœur, il devient homosexuel.
Une des raisons essentielles développées dans le roman pour expliquer l'Holocauste est la ressemblance, voire la symétrie entre les Allemands (au sens d’Allemands aryens) et les Juifs. On ne tue finalement l’autre que parce qu’il incarne ce que l’on ne supporte pas dans son propre être. Un des personnages du roman, le haut dignitaire nazi Mandelbrod — qui porte un nom juif — souligne que les Allemands ont une dette envers les Juifs : « Toutes nos grandes idées viennent des Juifs. Nous devons avoir la lucidité de le reconnaître. » Parmi ces idées, on trouve l’idéologie völkisch (« La Terre comme promesse et comme accomplissement, la notion du peuple choisi entre tous, le concept de la pureté du sang »). Or pour les nazis, il ne peut y avoir deux peuples élus.
Le meurtre de masse est problématique pour la plupart des soldats. Pour remédier à cet état de fait, la création de camps de concentration est un moyen de diluer la responsabilité des différents acteurs du génocide, chacun pouvant arguer n’avoir fait que son travail. À part quelques brutes sadiques, la plupart font ce qu'ils considèrent comme leur devoir avec dégoût, et surmonter ce dégoût est vécu par eux comme une victoire personnelle sur eux-mêmes, une forme de vertu.
Le livre, outre son intérêt historique, est passionnant par ce qu'il pose la question du mal. « J'en suis arrivé à la conclusion que le garde SS ne devient pas violent ou sadique parce qu'il pense que le détenu n'est pas un être humain ; au contraire, sa rage croît et tourne au sadisme lorsqu'il s'aperçoit que le détenu, loin d'être un sous-homme comme on le lui a appris, est justement, après tout, un homme, comme lui au fond, et c'est cette résistance, vous voyez, que le garde trouve insupportable, cette persistance muette de l'autre, et donc le garde le frappe pour essayer de faire disparaître leur humanité commune. Bien entendu, cela ne marche pas : plus le garde frappe, plus il est obligé de constater que le détenu refuse de se reconnaître comme un non-humain. À la fin, il ne lui reste plus comme solution qu'à le tuer, ce qui est un constat d'échec définitif. »
Bien sûr, ce livre n’est pas dénué d’ambiguïtés, comment pourrait-il en être autrement ? Mais c’est un récit d’une très grande force, une vraie œuvre littéraire.

Raymond Alcovère, chronique parue dans le Magazine Autour des auteurs n° 8, mai 2008

Édition revue par l’auteur, Folio 2008

jeudi, 05 novembre 2009

"Ce qui fait de vous un citoyen du monde".

casablanca.jpgRevu hier le magique Casablanca de Michael Curtiz, avec notamment ce dialogue : Alors que le capitaine Renault demande à Rick sa nationalité, ce dernier lui rétorque "Ivrogne" ; sur quoi le capitaine lui répond "Ce qui fait de vous un citoyen du monde".

Un film qui a pourtant été fait dans le désordre le plus total : Le tournage fut véritablement feuilletonesque. Toute l’équipe est sceptique dès le premier clap car déjà la préparation du film fut conflictuelle : tous les comédiens prévus au départ (Ann Sheridan, Ronald Reagan et Dennis Morgan en dernier ressort après bien d’autres célébrités restées déjà sur la brèche) ne se retrouvèrent finalement - et heureusement - pas dans la version que nous connaissons. William Wyler fut remplacé par Michael Curtiz, qui à 54 ans, avait déjà prouvé à maintes reprises sa capacité à diriger de gros budgets à Hollywood. Enfin, de nombreux scénaristes travaillèrent chacun dans leur coin sans jamais se consulter, Julius J. et Philip G. Epstein, Howard Koch et Casey Robinson écrivant et modifiant le script au jour le jour. Trois mois après le début du tournage, le producteur Hal Wallis constatera que "nous avions toujours affaire à un metteur en scène récalcitrant, à une distribution qui détestait en partie son dialogue, à des acteurs surpayés attendant sans rien faire et sans être sûrs qu’on aurait besoin d’eux et à une actrice qui rêvait d’être libre pour jouer dans Pour qui sonne le glas. Mike et Bogey se disputaient si fréquemment que je devais venir sur le plateau pour arbitrer leurs querelles". L’anarchie la plus complète règnera ainsi pendant tout le tournage à tel point que le choix entre deux fins possibles ne sera fait qu’au dernier moment. Personne ne saura jamais (y compris les scénaristes) de quel personnage Ingrid Bergman était réellement amoureuse. Le réalisateur lui demandera même de jouer ‘entre-deux,’ ne connaissant pas l’aboutissement de cette histoire d’a

casablanca2.jpgmour.

00:15 Publié dans Cinéma | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : casablanca

mercredi, 04 novembre 2009

Le roman et le temps

179Fitzcarraldo1982.jpg"Il n'y a que lui, le roman, pour l'affirmer, le temps, le retourner, le transformer, le retrouver, le faire respirer sous nos yeux comme une peau d'étalon de course, l'isoler, l'écouter, le dilater et le contracter, l'accélérer, le freiner, lui, et le cavalier qui l'écrit, qui le lit ; qui écrit et lit sa propre vie comme elle est vraiment."

Philippe Sollers, Grand beau temps

mardi, 03 novembre 2009

LM

L.jpgM.jpgLM (elle aime), qui se trouvent au milieu de notre alphabet, sont deux clés cachées dans mon roman : Le bonheur est un drôle de serpent.

Ici, les deux lettres peintes par Frédérique Azaïs-Ferri, dans sa série "Alphabet"

lundi, 02 novembre 2009

Tango negro

!cid_954F18EF-2CED-43E4-B70B-1442B0297333.jpgL’association Tango Negro vous invite le 10 novembre pour l’inauguration de son siège 71 rue de Rochechouart à partir de 18h

Exposition

Alterio Bali Bonomo Caceres Massano Marcos Momo Mosner Riveiro Rofman Zadan

(Ici une oeuvre de Ricardo Mosner)

dimanche, 01 novembre 2009

Age de pierre, un inédit de Françoise Renaud

simply water-choisie.JPGCet endroit, elle l’a déniché en amont du campement établi sur la rivière depuis la dernière lune. Progression lente dans l’entrelacs des écorces, à revers du torrent. Et puis, du bord où le soleil se couche, la vasque naturelle sous les aulnes — il faut la connaître pour la trouver.

 

Toujours une odeur de cervidé.

La frondaison d’un arbre tombé en travers protège des remous. Et là, elle s’accroupit, se penche vers l’eau, grimace. Dans le miroir d’argent, se dessine le contour tremblant de sa tête, sa bouche ouverte pareille à celle du poisson. Ni algue ni écume. L’eau coule depuis les branches, droit sous le pan de ciel, elle a la couleur de mercure.  

Mawh chef du clan ignore où Zoa se trouve. Mawh porte un arc à l’épaule, carquois dans son dos. Hier il a guilloché ses pointes de flèches et a composé pour Zoa un collier en plumes de rapace. 

 Françoise Renaud © - 2 mars 2009

Photo de Barbara Heide