mardi, 02 mars 2010
It's been a long time
21:12 Publié dans Musique | Lien permanent | Commentaires (3) | Tags : led zeppelin, rock'n'roll
Enfances
« Je donnerais tous les paysages du monde pour celui de mon enfance."
Cioran
"Je prie chaque jour pour que le Seigneur me rende semblable à un enfant. C'est-à-dire qu'il me fasse voir la nature et la rendre comme la rendrait un enfant, sans préjugés."
Jean-Baptiste Corot
Ville d'Avray, fermière
en bordure des bois
1825
00:10 Publié dans illuminations | Lien permanent | Commentaires (6) | Tags : corot, cioran, enfance
lundi, 01 mars 2010
Que savoir d'autre de la vie ?
Une fois le chandail ôté, l'offrande d'une poitrine rouge
Conséquence possible d'un coup de soleil,
Trace probable d'une vieille peinture de guerre
Une fois notre chant sur pilotis
suspendu entre brume et feutre
la profondeur du sentiment pour sillon
Que savoir d'autre de la vie ?
Jean Azarel, extrait de Passage du mortel
Photo : Anne Heywood par Cornel Lucas
00:15 Publié dans Poésie | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : jean azarel, anne heywood, cornel lucas
dimanche, 28 février 2010
Il faut bien que tout le monde mange !
Mesdames et messieurs,
avez-vous remarqué qu'à table les mets
que l'on vous sert vous mettent les mots à la bouche ?
J'en ai fait l'observation
un jour que je dînais seul.
A la table voisine...
il y avait deux convives qui mangeaient
des steaks hachés...
Et tout en mangeant,
ils alimentaient la conversation.
Au début du repas, tandis que l'un parlait,
l'autre mangeait ... et inversement !
L'alternance était respectée.
Et puis...
les mets appelant les mots
et les mots les mets...
ils se sont mis à parler et à manger
en même temps :
" Ce steak n'est pas assez haché disait l'un ",
" Il est trop haché pour mon goût disait l'autre ! ".
Les mots qui voulaient sortir
se sont heurtés aux mets qui voulaient entrer...
(Ils se télescopaient !)
Ils ont commencé à mâcher leurs mots et
à articuler leurs mets !
Très vite, la conversation a tourné au vinaigre.
A la fin, chacun ayant ravalé ses mots
et bu ses propres paroles,
il n'y eut plus que des éclats de " voie " digestive
et des " mots " d'estomac !
Ils ont fini par ventriloquer...
et c'est à qui aurait le dernier rôt !
Puis l'un d'eux s'est penché vers moi.
Il m'a dit :
" Monsieur, on n'écrit pas la bouche pleine ! "
Depuis, je ne cesse de ruminer mes écrits !
Je sais...
Vous pensez :
" Il a écrit un sketch alimentaire,
un sketch haché ! "
Et alors ?
Il faut bien que tout le monde mange !
Raymond Devos
Titien, Mars, Venus et Cupidon
01:15 Publié dans humour | Lien permanent | Commentaires (5) | Tags : raymond devos, titien
samedi, 27 février 2010
La grande route du sentiment
"Nous enfilions la grande route du sentiment, et la reprenions de si haut, qu'il était impossible d'entrevoir le terme du voyage."
Vivant Denon, Point de lendemain, 1812
Photo : Joan Collins par Cornel Lucas
00:10 Publié dans Grands textes | Lien permanent | Commentaires (6) | Tags : vivant denon, joan collins, cornel lucas
vendredi, 26 février 2010
On dirait un Cézanne
« On a découvert en 1905 à la Scuola di San Rocco un morceau de frise du Tintoret qui, repliée contre le mur lors de la mise en place, parce qu’il dépassait la mesure, a conservé toute sa fraîcheur de coloris. Ce sont des pommes peintes en vert pâle et rouge vif sur un fond de feuilles vert véronèse. Tout y est couleur. On dirait un Cézanne. » (Maurice Denis).
00:10 Publié dans Peinture | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : tintoret, cézanne
jeudi, 25 février 2010
Parmi les dieux
« Je n'ai jamais compris les paroles des hommes, c'est parmi les dieux que j'ai grandi. »
(Hölderlin)
Photo : Leslie Caron, par Cornel Lucas
00:10 Publié dans illuminations | Lien permanent | Commentaires (3) | Tags : hölderlin, dieux, cornel lucas, leslie caron
mercredi, 24 février 2010
La mer et le ciel semblent se croiser à mi-chemin
"La lumière ici est en vérité une puissante magicienne et, avec tout le respect dû à Titien, Véronèse et Tintoret, plus grande artiste qu'eux tous. Il faut voir sur place le matériau qu'elle traite : brique boueuse, marbre rosé et souillé, loques, crasse, délabrement. La mer et le ciel semblent se croiser à mi-chemin, mélanger les nuances avec une douce irisation, un composé scintillant de flots et de nuages, une centaine de reflets ponctuels et indéfinissables, et puis projeter cette texture sur tout objet visible."
Henri James, Vacances romaines
14:27 Publié dans Grands textes | Lien permanent | Commentaires (3) | Tags : henri james, rome
Un coup de pistolet
« La politique dans une œuvre littéraire, c’est un coup de pistolet au milieu d’un concert, quelque chose de grossier et auquel pourtant il n’est pas possible de refuser son attention. Nous allons parler de fort vilaines choses »
Stendhal, La chartreuse de Parme
Photo de Cornel Lucas
00:15 Publié dans Politique | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : politique, cornel lucas, stendhal
mardi, 23 février 2010
Une lecture du "Bonheur est un drôle de serpent"
à lire ici, sur le blog de Mireille Disdero
Susan Travers, photo de Cornel Lucas
00:10 Publié dans Le Bonheur est un drôle de serpent | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : le bonheur est un drôle de serpent
lundi, 22 février 2010
Appel à textes
19:08 Publié dans Appel à textes | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : magazine autour des auteurs, appel à textes
L'amour en voiture
Et sur le port, au milieu des camions et des barriques, et dans les rues, au coin des bornes, les bourgeois ouvraient de grands yeux ébahis devant cette chose si extraordinaire en province, une voiture à stores tendus, et qui apparaissait ainsi continuellement, plus close qu'un tombeau et ballottée comme un navire.
Une fois, au milieu du jour, en pleine campagne, au moment où le soleil dardait le plus fort contre les vieilles lanternes argentées, une main nue passa sous les petits rideaux de toile jaune et jeta des déchirures de papier, qui se dispersèrent au vent et s'abattirent plus loin comme des papillons blancs, sur un champ de trèfles rouges tout en fleur.
Puis, vers six heures, la voiture s'arrêta dans une ruelle du quartier Beauvoisine, et une femme en descendit qui marchait le voile baissé, sans détourner la tête.
Flaubert, Madame Bovary
00:15 Publié dans Grands textes | Lien permanent | Commentaires (3) | Tags : madame bovary, gustave flaubert
dimanche, 21 février 2010
Entre ces deux Danae de Titien
Dix ans ; la première (1544/1546) vient de Naples, et l'autre (1553/1554) du Prado.
00:13 Publié dans Peinture | Lien permanent | Commentaires (20) | Tags : titien, danae
samedi, 20 février 2010
Camera
Aujourd'hui, ne pas être vu, filmé, est un luxe inouï
18:03 Publié dans Papillote | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : camera
Couleur réglisse
Alors que le sang
Caille sous les dents
S’ébrèche un sourire
Dans des yeux brumeux
Le sol s’évase
Sous les clapotis
Les pas se dilatent
Au milieu du bruit.
Alors que la nuit
Effiloche les murs
En longues rainures
Les phares projettent
Leurs yeux globuleux
Les rats s’émiettent
Au milieu des feux.
Alors que les briques
Couvent dans la braise
Et que les colchiques
Prennent leurs aises
Les bras perdent leurs feuilles
Et se ternissent
Les jambes deviennent
Couleur réglisse.
Valérie Canat de Chizy
00:15 Publié dans Poésie | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : valérie canat de chizy, soulages
vendredi, 19 février 2010
Ambiguïté du français
09:22 Publié dans Politique | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : politique
Le duende
Un soir, la Niña de los Peines jouait avec sa voix d'ombre, avec sa voix d'étain fondu, avec sa voix couverte de mousse et l'enroulait à sa chevelure.
- Soudain elle se leva comme une folle pour chanter, sans voix, sans souffle, sans nuances, la gorge en feu, mais avec duende. Elle avait réussi à jeter bas l'échafaudage de la chanson, pour livrer passage à un démon furieux et dévorant, frère des vents chargés de sable, sous l'empire de qui le public lacérait ses habits.
- La Niña de los Peines dut déchirer sa voix, car elle se savait écoutée de connaisseurs difficiles qui réclamaient une musique pure avec juste assez de corps pour tenir en l'air Elle dut réduire ses moyens, ses chances de sécurité ; autrement dit, elle dut éloigner sa muse et attendre, sans défense, que le duende voulût bien venir engager avec elle le grand corps à corps. Mais alors comme elle chanta ! Sa voix ne jouait plus ; sa voix, à force de douleur et de sincérité, lançait un jet de sang.
- Federico Garcia Lorca
- Seguiriya
- La Niña de los peines
- Le Chant du monde
- Photo : Françoise Fabian
00:15 Publié dans Grands textes | Lien permanent | Commentaires (6) | Tags : federico garcia lorca
jeudi, 18 février 2010
Badinage artistique
14:13 Publié dans Sport | Lien permanent | Commentaires (3) | Tags : badinage artistique
"Qui ne dérange rien ni personne ne libère rien ni personne"
13:30 Publié dans citation | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : yves heurté
Empailleur
Je ne suis pas photographe écrivain peintre je suis empailleur des choses que la vie m'offre en passant
Jacques-Henri Lartigue
00:15 Publié dans Photo | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : jacques-henri lartigue