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samedi, 20 février 2010

Camera

cameraman-buster-keaton-1928-newsreel-camera.jpgAujourd'hui, ne pas être vu, filmé, est un luxe inouï

18:03 Publié dans Papillote | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : camera

Couleur réglisse

Soulages2.jpgAlors que le sang

Caille sous les dents

S’ébrèche un sourire

Dans des yeux brumeux

Le sol s’évase

Sous les clapotis

Les pas se dilatent

Au milieu du bruit.

 

Alors que la nuit

Effiloche les murs

En longues rainures

Les phares projettent

Leurs yeux globuleux

Les rats s’émiettent

Au milieu des feux.

 

Alors que les briques

Couvent dans la braise

Et que les colchiques

Prennent leurs aises

Les bras perdent leurs feuilles

Et se ternissent

Les jambes deviennent

Couleur réglisse.

 

Valérie Canat de Chizy

vendredi, 19 février 2010

Ambiguïté du français

Phrase étrange, à double sens, dans ce titre du Monde : "Nous ne perdrons pas notre âme" en soutenant M. Frêche, assure M. Rebsamen.

09:22 Publié dans Politique | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : politique

Le duende

343-Francoise_Fabian_1.jpgUn soir, la Niña de los Peines jouait avec sa voix d'ombre, avec sa voix d'étain fondu, avec sa voix couverte de mousse et l'enroulait à sa chevelure.
Soudain elle se leva comme une folle pour chanter, sans voix, sans souffle, sans nuances, la gorge en feu, mais avec duende. Elle avait réussi à jeter bas l'échafaudage de la chanson, pour livrer passage à un démon furieux et dévorant, frère des vents chargés de sable, sous l'empire de qui le public lacérait ses habits.
La Niña de los Peines dut déchirer sa voix, car elle se savait écoutée de connaisseurs difficiles qui réclamaient une musique pure avec juste assez de corps pour tenir en l'air Elle dut réduire ses moyens, ses chances de sécurité ; autrement dit, elle dut éloigner sa muse et attendre, sans défense, que le duende voulût bien venir engager avec elle le grand corps à corps. Mais alors comme elle chanta ! Sa voix ne jouait plus ; sa voix, à force de douleur et de sincérité, lançait un jet de sang.
Federico Garcia Lorca
Seguiriya
La Niña de los peines
Le Chant du monde
Photo : Françoise Fabian

jeudi, 18 février 2010

Badinage artistique

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14:13 Publié dans Sport | Lien permanent | Commentaires (3) | Tags : badinage artistique

"Qui ne dérange rien ni personne ne libère rien ni personne"

C'était la devise d'Yves Heurté, qui nous a quittés il y a quatre ans

13:30 Publié dans citation | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : yves heurté

Empailleur

lartigue-florette-paris-1944_1211758622.jpgJe ne suis pas photographe écrivain peintre je suis empailleur des choses que la vie m'offre en passant

Jacques-Henri Lartigue

Lire et voir plus ici

mercredi, 17 février 2010

Recette des cerises à l’eau de vie

Voici la recette des cerises à l’eau de vie de Pierre Dac (1893 - 1975)

Voici l'époque où les cerises vont se trouver en abondance sur nos marchés; profitons de leur prix abordable pour préparer de délicieuses cerises à l'eau-de-vie. Pour cette préparation, employez de préférence la cerise anglaise, la Montmorency, la griotte d'Etampes ou la tardive de Saint-Quentin. Enlevez les queues, dénoyautez. Prendre un litre de bonne eau-de-vie à 45° et procédez de la façon suivante : absorber une dizaine de cerises d'un seul coup, boire immédiatement la valeur d'un verre à bordeaux d'eau-de-vie et continuer ainsi jusqu'à épuisement des cerises et de l'eau-de-vie. Cette méthode, qui laisse à la cerise toute sa saveur, évite l'emploi toujours fastidieux des pèse-sirop et des bocaux de verre.

13:21 Publié dans humour | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : pierre dac, recette

Origine d'une expression

Chardin_lepanierdefraisesdesbois.jpgLa lune, au visage changeant,

Paraît sur un trône d'argent,

Et tient cercle avec les étoiles ;

Le ciel est toujours clair tant que dure son cours,

Et nous avons des nuits plus belles que vos jours.

Racine, Lettre à M. Vitart, 17 janvier 1662, d'Uzès

Chardin, La panier de fraises des bois

lundi, 15 février 2010

François Plazy, peintre

leaudici_72.gifVous pouvez découvrir ici le peintre arlésien François Plazy.

A partir du 17 février jusqu'au 21 mars, il expose avec Frank Imperato  à l'espace Van-Gogh à Arles : l'exposition s'appelle Ricochets , une histoire à deux voix et quatre mains, en recherche permanente de jeu et de joie.  (plus d'infos sur son site)

Vernissage le vendredi 19 février à partir de 17h30 .

00:15 Publié dans Peinture | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : françois plazy

dimanche, 14 février 2010

Manque de Poe

Depuis six décennies, un inconnu célébrait chaque année l'anniversaire de l'écrivain en déposant des roses et une bouteille de cognac à moitié vide sur sa tombe à Baltimore. Mais cette fois, le « Poe toaster » n'est pas venu... Lire ici

La Fabrique des sentiments

15094__18834992_w434_h_q80.jpgJ’ai vu hier un film qui traduit bien, à sa façon, tes propos : « La Fabrique des sentiments » de Jean-Marc Moutout, avec Elsa Zylberstein - quelle magnifique actrice ! Une jeune femme réussit très bien sa vie professionnelle, mais n’a pas le même succès dans sa vie amoureuse. Elle fait appel au « Speed dating », c’est hallucinant - le mot dit tout - les gens ont sept minutes pour se présenter à l’autre, tenter de le séduire et obtenir un rendez-vous. Tout a l’air préfabriqué, pourtant c’est réel... Un jeu de chaises musicales, chacun passe de table en table, rejoint un autre candidat à l’amour, sept minutes en tout et pour tout et on enchaîne.

La jeune femme ressent un grand vide. Elle a du temps disponible pour l’amour, mais cet univers lui échappe, elle est passée de l’autre côté, celui de « la fabrique des sentiments ». Les gens autour d’elle sont perdus, à errer dans un monde qui les ignore.  Ils maîtrisent l’argent, le travail,  ils sont du bon côté de la barrière, mais l’essentiel leur manque. Les hommes aussi sont en apesanteur dans le film, les anciens schémas ont sauté, les femmes sont leurs égales, elles veulent tout, alors ils sont désorientés, fuyants. Il y a le séducteur, apparemment tout va bien, mais le regard perçant de la jeune femme montre le faux ; arrive un autre personnage, décalé, en souffrance ; elle le choisira mais sans être réellement satisfaite. Et puis apparaît la grand-mère, l’amour à son époque on ne s’en souciait pas trop, et là, on comprend, le bonheur est une idée neuve, deux ou trois siècles ne sont rien encore, tout est à construire…

Photo du film

Raymond Alcovère, extrait de "Le bonheur est un drôle de serpent", vient de paraître, éditions Lucie

samedi, 13 février 2010

Boutons le Nain hors de France !

C'est signé Action discrète, à voir ici !

Prix : un franc

rimbaud.jpgEdition originale (aux frais de l’auteur)
Bruxelles, Alliance Typographique (M.-J. Poot et Compagnie), 1873.
(Le seul livre que Rimbaud ait souhaité publier)

vendredi, 12 février 2010

Le grand pow-wow de la lumière

jean-seberg-1-sized.jpgLa neige vint cet hiver-là, en brouillard qui apaise les contours. La mer était grise, grise et blanche. Des nuées de mouettes voletaient en rangs serrés au dessus de l’eau. Quelques pas derrière, les flamants, suspendus, jetaient des taches roses sur le vert des étangs. Je marchais de longues heures jusqu’à la cathédrale de Maguelone. Les étangs offraient leur placidité sauvage, le silence retenu de ce qu’était le rivage autrefois, maintenant oublié, à peine ridé par le vent du Nord. Puis arrivait un soleil éclatant, avec les passants, incongrus, lointains dans ce décor de couleurs. Le grand pow-wow de la lumière.

Raymond Alcovère, extrait de "Le bonheur est un drôle de serpent", vient de paraître, éditions Lucie

jeudi, 11 février 2010

Boum !

Boum !

19:17 Publié dans Chanson | Lien permanent | Commentaires (6) | Tags : charles trenet, boum

5 ans déjà !

Fragonard_l'Inspiration.jpgC'était le jeudi 3 février 2005, ouverture de ce blog, avec cette note :

Se voir en peinture...

Notre temps est devenu fou. Ordre, contrôle, rentabilité. Alors que bonheur et plaisirs sont faits de rien. De riens. Ce rien on vous le laisse comme disait Léo Ferré. Eh bien prenons-le ! Prenons la parole, s’il ne reste que ça ! Même si ça ne sert à rien, ou justement à cause de cela ! Reste à jouer ! D’ailleurs la parole des grands écrivains est faite de silence. Quand on lit un grand texte, aussitôt le silence se fait, un silence de neige, tout autour. Comme si le monde s’arrêtait de tourner, si tout le bruit inutile apparaissait d’un coup comme ce qu’il est vraiment, c’est à dire vide, creux et inutile.
Il y a ces grands textes et puis la peinture. Certains tableaux happent le monde, l’insèrent, l’intègrent à eux, subrepticement...
Les regardant, vous êtes happés, intégrés à eux. Attention la chose peut même se faire à votre insu. Regardez mieux un tableau de Watteau, Delacroix, Poussin, Véronèse ou Fragonard…
Observez attentivement, peut-être vous y découvrirez-vous, dans un coin, tenant une guitare, ou dialoguant avec l’ange…

Et les 3 premiers à laisser des commentaires : Nina, PAG et JJM !

00:10 Publié dans Blog | Lien permanent | Commentaires (6) | Tags : blog, fragonard

mercredi, 10 février 2010

Fictions...

jean-seberg.jpgL’infériorité de l’esprit se mesure à la grandeur apparente des objets et des circonstances dont il a besoin pour s’émouvoir. Et surtout à l’énormité des mensonges et des fictions dont il a besoin pour ne pas voir l’humilité de ses moyens et de ses désirs. (Paul Valéry)

Photo : Jean Seberg

mardi, 09 février 2010

Virer Debord !

Voici une histoire qui ne manque pas de sel ! L'Etat fait appel au mécénat des entreprises privées pour conserver en France les archives de Guy Debord, sinon elles partiront aux Etats-Unis... A lire là

Un nouveau magazine littéraire en ligne

Il s'appelle "La Vie littéraire" et c'est ici

13:16 Publié dans Revues | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : la vie littéraire