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jeudi, 06 mai 2010

"Le roman doit avoir pour but la poésie pratique"

Studio-2.jpg"Je crois effectivement que le travail fondamental de l’écrivain ne peut plus se faire autrement que dans la clandestinité, malgré d’ailleurs une apparence soit tout à fait convenable, soit tout à fait trompeuse. Cette séparation radicale entre le paraître et la réalité n’a sans doute jamais été aussi grande. Cela vient du fait que, désormais, la société contrôle tout et se raconte à elle-même dans des séries d’images. J’ai une grande habitude d’être pris pour quelqu’un d’autre. Je suis aussi habitué à ce qu’on ne lise pas du tout ce que j’écris. J’en retire à la fois un sentiment d’impunité et de liberté très grande. Je peux vivre selon l’image qu’on a de moi et poursuivre dans le même temps des activités tout autres..."

Philippe Sollers, article à lire en entier ici

mercredi, 05 mai 2010

Peut-être avais-je atteint...

boubat31.jpgPeut-être avais-je atteint cet état mystérieux, insondable, ce trouble léger qu’on appelle bonheur. Cet état, cette limite plutôt, qui était ma quête, que j’étais venu chercher ici au bout du monde, que tant d’autres avant moi avaient poursuivi et si peu atteint, cette fêlure dans le réel qui fait oublier la rumeur des jours pour nous plonger transis dans une extase fragile et passagère que l’on cherche à recréer sans cesse sans y parvenir souvent.

Raymond Alcovère, extrait de "Le bonheur est un drôle de serpent", 2009,  éditions Lucie

Photo : Edouard Boubat, Graffiti, mai 68


mardi, 04 mai 2010

Histoire sans parole

ornella-muti-felliniestatecopertina.jpgA voir ici, ce petit chef d'oeuvre, extrait de ce film à sketches, Les Nouveaux monstres, de Risi, Scola et Monicelli (1978)

Erri De Luca : “J’ai fait le plus vieux métier du monde”

« J’ai fait le plus vieux métier du monde. Pas celui de la prostituée, mais l’équivalent masculin, l’ouvrier, qui vend son corps à la force de son travail. »

Erri de Luca, lire la suite ici

13:38 Publié dans littérature | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : erri de luca

Les femmes chez Watteau

Watteau_cousines_m.jpgQuelle allure ! comme celle-ci dans "Les deux cousines"

00:15 Publié dans Peinture | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : watteau

lundi, 03 mai 2010

11 èmes rencontres du livre et du vin à Balma, les 7, 8 et 9 mai 2010

L'Aube a un goût (couv3).jpgJ'y serai samedi 8 après-midi et dimanche 9 sur le stand des éditions N&B...

Vous n'êtes pas sérieux

JoanCollins-CornelLucas.jpg"Du moment que vous savez écrire, vous n'êtes pas sérieux, et vos amis vous traitent comme un gamin."

Flaubert

Photo : Joan Collins par Cornel Lucas

dimanche, 02 mai 2010

La mouche

9782909953106_5.jpg"La mouche ne raisonne pas bien à présent. Un homme bourdonne à ses oreilles."

Lautréamont

Photo de Willy Ronis

 

samedi, 01 mai 2010

Whole lotta love

Très étonnante version de ce mythique Led Zep, ici, à la Nouvelle Star !

03:00 Publié dans Musique | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : led zeppelin

L'Oeil de Monet

101-monet-falaisespourvillerain.jpg"Monet, ce n'est qu'on oeil, mais quel oeil !" disait Cézanne

Ici "Les Falaises de Pourville sous la pluie"

00:15 Publié dans Peinture | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : monet

vendredi, 30 avril 2010

Quelques Greguerias de plus

A lire ici, aéroport JLK, décollage immédiat...

Son sourire si fin devant Les Baigneuses



iro116_c.jpgLéonore vit avec Cézanne. Beaucoup de tapage autour de lui aujourd’hui. Comme tant d’autres, il est devenu un alibi au tourisme, un produit, qui voit vraiment ses tableaux ? C’est plutôt un nom. Son sourire si fin devant Les Baigneuses. A croire qu’il contemple amusé le spectacle, un siècle plus tard. Les aixois l’ont mal accepté de son vivant, lettres de menaces, injures anonymes, calomnies. Il a pourtant passé le plus clair de son temps près de la Sainte-Victoire. Quand même, il n’a jamais peint la ville, toujours l’extérieur. Il préférera Le Jas de Bouffan, “ La bergerie des vents ”, ses arbres, son bassin, ses marronniers, son lavoir. Liberté de la lumière…

Raymond Alcovère, extrait de Le Sourire de Cézanne, roman, éditions N&B, 2007

jeudi, 29 avril 2010

La cabane trempée, c'est pour bientôt...

les-cabanes-de-salaisons.jpgAu mois de mai, voir ici

Psaume

Regard sur horizon.jpgL'esprit libre a horreur de la compétition. Il prend parti pour son rival. Il sent trop que si les défaites nous abattent, les victoires nous suppriment. Celui que peut abattre la défaite, serait aboli et dissous par la victoire. Il répugne aux deux basses pensées que donnent la victoire et la défaite. Tout ce qui empêche l'esprit de former toutes les combinaisons possibles l'altère dans son essence, qui est de les former.


Paul Valéry, Tel quel

Regard sur horizon fixe, Andrée-Anne Dupuis-Bourret, acrylique, encre, dessin marouflé et broderie sur toile

55'' x 26'', 2004

mercredi, 28 avril 2010

Utilisez ECOSIA

Ecosia est un moteur de recherche écologique partenaire de Yahoo, Bing et du WWF (World Wide Fund For Nature). Ecosia fonctionne comme n’importe quel autre moteur de recherche à la différence près qu’Ecosia reverse 80% des ses revenus publicitaires à un projet WWF de protection de la forêt amazonienne.

Grâce à cela, les internautes utilisant Ecosia peuvent sauver environ 2 m² de forêt amazonienne à chaque recherche, et ce sans débourser un seul centime. De plus, l’ensemble des serveurs Ecosia est alimenté par de l’électricité verte et ne rejette pas de Co2. Avec Ecosia, vous utilisez un moteur de recherche respectueux de l’environnement.

http://ecosia.org/

12:02 Publié dans Web | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : ecosia, moteur de recherche

Mythe au logis

204.jpg« L’imagination du voyage correspond chez Verne à une exploration de la clôture, et l’accord de Verne et de l’enfance ne vient pas d’une mystique banale de l’aventure, mais au contraire d’un bonheur commun du fini, que l’on retrouve dans la passion enfantine des cabanes et des tentes : s’enclore et s’installer, tel est le rêve existentiel de l’enfance et de Verne. L’archétype de ce rêve est ce roman presque parfait : L’île mystérieuse, où l’homme-enfant réinvente le monde, l’emplit, l’enclot, s’y enferme, et couronne cet effort encyclopédique par la posture bourgeoise de l’appropriation : pantoufles, pipe et coin du feu, pendant que dehors la tempête, c’est-à-dire l’infini, fait rage inutilement. (…) Le geste profond de Jules Verne, c’est donc, incontestablement, l’appropriation. L’image du bateau, si importante dans la mythologie de Verne, n’y contredit nullement, bien au contraire : le bateau peut bien être symbole de départ ; il est, plus profondément, chiffre de la clôture. Le goût du navire est toujours joie de s’enfermer parfaitement, de tenir sous sa main le plus grand nombre possible d’objets. De disposer d’un espace absolument fini : aimer les navires, c’est d’abord aimer une maison superlative, parce que close sans rémission, et nullement les grands départs vagues ; le navire est un fait d’habitat avant d’être un moyen de transport. Or tous les bateaux de Jules Verne sont bien des « coins du feu » parfaits, et l’énormité de leur périple ajoute encore au bonheur de leur clôture, à la perfection de leur humanité intérieure. Le Nautilus est à cet égard la caverne adorable : la jouissance de l’enfermement atteint son paroxysme lorsque, au sein de cette intériorité sans fissure, il est possible de voir par une grande vitre le  vague extérieur des eaux, et de définir ainsi dans un même geste l’intérieur par son contraire ».

Roland Barthes, Mythologies, 1957

mardi, 27 avril 2010

L’or du temps

première neige002.JPGUne frondaison blanche s’est répandue, annonciatrice de temps nouveaux.

Qui sait, la fin des temps est peut-être venue, ici, à la limite de l’océan, sur cet arrondi de la terre, archipel de hasard, de roc, de vent et de sable, noyé.

Déchaînement des éléments.

La terre va s’engloutir, revenir à sa vérité première.

Matière, fusion, évanouissements.

L’homme disparaîtra, lui le passager clandestin, l’invité de la dernière heure.

Il s’en ira sur la pointe des pieds après avoir coloré d’un peu de poésie l’or du temps.

Raymond Alcovère, extrait de L'aube a un goût de cerise, N&B éditions, mars 2010

N&B éditions, 21 rue du Venasque, 31 170 Tournefeuille

François Plazy, Première neige

lundi, 26 avril 2010

Georges Bataille, à propos de La littérature et le mal

0.jpgA voir et entendre ici (Archives INA)

dimanche, 25 avril 2010

L'art, la littérature

Legion_milice_celeste_sous_St__Michel.jpg"L'art, la littérature, contrairement à ce qu'on vous a appris, n'ont jamais été des choses "humaines", et ni le marxisme ni la psychanalyse ne peuvent les ramener à une trame anthropologique - historique, physique, biologique ou pulsionnelle - commune. Ni les "masses", ni l'"inconscient" ne peuvent les contenir. C'est bien le moins que le diable se mette quelque part, à découvert, au service de Dieu. Dans la religion de la science, c'est plutôt le contraire : mais Dieu n'étant pas mort, et la mort étant devenu votre dieu, le moment est venu de se demander pourquoi l'athéisme est, finalement, si peu érotique."

Ph Sollers, Grand beau temps

samedi, 24 avril 2010

le conflit

Lippiallégoriedelasimulation.jpg"Dans une oeuvre d'imagination de premier ordre le conflit n'est pas entre les personnages, mais entre l'auteur et le lecteur."

Nabokov

Lippi, Allégorie de la simulation

00:10 Publié dans littérature | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : nabokov, lippi