Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

dimanche, 07 octobre 2012

François Meyronnis

François Meyronnis4.jpgA écouter ici une interview video à propos de "Tout autre"

lundi, 30 août 2010

Le sans-pourquoi

" Primo Levi a soif. Une congère s'est formée au bord d'une fenêtre. Il sort du baraquement, veut casser le morceau de glace pour étancher sa soif. Un kapo allemand l'interrompt. " Pourquoi ? " demande Primo Levi. Hier ist kein warum, répond le nazi ( " Ici, il n'y a pas de pourquoi. ").La réponse nazi vaut pour l'ensemble du camp. Le sans-pourquoi est le mot d'ordre d'un monde où aucune autre expérience n'est possible que la dévastation.Mais le sans-pourquoi est aussi, plus secrètement, le nom de ce qui brille dans les ténèbres. Un mystique du XVII° siècle, Angelus Silesius, écrit : " La rose est sans pourquoi, elle fleurit parce qu'elle fleurit. " Aucune causalité ne détermine la floraison de la rose ; elle existe pour rien, et cette libre gratuité coïncide avec la poésie elle-même. Le sans-pourquoi désigne ici le contraire de l'arbitraire nazi ; il est le nom de ce qui résiste à l'emprise. "
Prélude à la délivrance / Yannick Haenel François Meyronnis / L'Infini / Gallimard

vendredi, 27 mars 2009

Prélude à la délivrance (6)

raphael2.jpg

Pour que s'étale le manifesté - le monde et tout ce qu'il contient - , il faut comme réserve un abîme de vacance. Loin de se figer dans une stérilité mortifère, le néant coïncide avec le venir de toutes les choses. Rien d'abusif, par conséquent, à le qualifier d'événementiel. à chaque moment, il est le retrait qui prodigue la présence, et aussi l'absence. Il dispose de toutes les richesses, mais, flux et reflux, il néantise sans arrêt. Il vient au jour par intermittence, à la pointe d'un instant, que ce soit dans l'éclair suspendu de l'extase ou dans celui d'une explosion atomique.

Yannick Haenel, François Meyronnnis, Prélude à la délivrance, Gallimard 2009, collection L'Infini

La Donna Velata, (1516)
Galleria Palatina at Florence

lundi, 11 février 2008

La littérature et le mal : questionnements

"Après l’avènement du Mal absolu, l’acte de barbarie réside au contraire dans le renoncement même à la poésie." A propos du livre de François Meyronnis : De l’extermination considérée comme un des beaux-arts, lire ici quelques considérations sur la littérature et le mal, après le succès des livres de Michel Houellebecq et Jonathan Littell