lundi, 21 février 2011
Blanc, bleu gris, soleil voilé
Blanc, bleu gris, soleil voilé. Un peu plus tard, à Sainte-Marie, au bord de l’océan Indien. Mer miroitante, bleu plus léger des vagues, ombre du ciel sur la mer. Blanc, bleu gris, presque infini et toujours renouvelé. Tout revient toujours à son point de départ. Aujourd’hui, le vent balaye le monde et disperse la brume. Place à la nouveauté. Une vérité émerge. Je vais rendre les armes. Passer outre. Le ciel est gris de nuages. L’océan s’en mêle. L’horizon, profond et immense, est subjugué, défait, anéanti.
Raymond Alcovère, extrait du roman : "Le bonheur est un drôle de serpent", Lucie éditions, 2009
Photo : Raymond Alcovère
21:19 Publié dans Le Bonheur est un drôle de serpent | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : le bonheur est un drôle de serpent
dimanche, 20 février 2011
Empreintes
"Il est bien des merveilles dans le monde, il n'en est pas de plus grande que l'homme.
Il est l'être qui sait traverser la mer grise, à l'heure où soufflent le vent du Sud et ses orages, et qui va son chemin au milieu des abîmes que lui ouvrent les flots soulevés."
Sophocle, Antigone
A voir ici, jusqu'au 25 février, le film de l'émission Empreintes, sur Philippe Sollers
23:14 Publié dans Télévision | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : philippe sollers, sophocle
samedi, 19 février 2011
Dernier appel Mag
Il est grand temps d'envoyer vos textes, billets ou chroniques pour le prochain mag.
Pas de thème spécial pour ce numéro 22.
Le numéro 23 sera en principe consacré à Résistance(s).
Envoyer vos propositions à renaudfran@free.fr
nous attendons vos textes, également celles de vos proches, artistes ou écrivants
nous sommes preneurs en matière d’INEDITS, de BILLETS, de CHRONIQUES LIVRES dans les formats habituels (autour de 1500 signes ou moins), également en contacts ARTS PLASTIQUES
voir le Mag ici :
http://www.autour-des-auteurs.net/magazine/new_mag.html
Dessin de Rodin
10:39 Publié dans Appel à textes | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : rodin, magazine autour des auteurs
vendredi, 18 février 2011
La théorie du K.O., de Lilian Bathelot
"Il n'en reste pourtant pas des masses, des endroits où les pauvres persistent à s'entraider." Ce polar de Lilian Bathelot clôt le cycle sétois entamé par Avec les loups et poursuivi par Spécial Dédicace. La Théorie du K.O. c'est le nom de code d'une opération décidée par le ministère de l'intérieur. Le nom a été trouvé par un des chefs des services spéciaux qui a fait ses classes à La Havane, il y a bien des années de là, et pour d'autres causes, tout passe... De fait quelques péquenots sétois comme les appellent les superflics parisiens vont leur donner du fil à retordre. Tout ceci se passe sur fond de manipulation bien sûr. Les services de sécurité du Président du Conseil local, noyautés par un parti fasciste, ont commis quelques bavures, du coup c'est un véritable chaos qui enflamme L'île singulière. Priorité sera donnée à la protection du président, et toute l'opération sera maquillée en règlement de comptes de mafias rivales. Lilian Bathelot articule son polar de main de maître, les scènes d'action, la description du dessous des cartes de la politique locale, tout s'imbrique judicieusement comme la manipulation qu'il décrit. On en a le souffle coupé tout du long et on réfléchit en même temps à l'enchaînement des faits et des causes, au rapport entre les médias et le pouvoir, entre l'histoire secrète et l'histoire officielle. C'est bien un regard politique que nous livre ici Lilian Bathelot.
éditions Jigal
16:37 Publié dans Critique | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : lilian bathelot
mercredi, 16 février 2011
Le Désert de l'iguane
"Brutale éclate la stridence d'une sonnerie sciemment prolongée par le maton du kiosque, nouant les nerfs sous le cocon soudain crevé des chauds bien-être en oubli... Bondir du lit ?... Une gageure... Mais se laisser lentement remonter à la surface, délaissant pour douze heures les oniriques profondeurs, et prendre pied sur le rivage-punition... Poser un orteil audacieux... Un autre... Sadiquement bercé... Brutalisé par le vacarme... Bruits de verrou qui claquent et harcèlent... Beuglement des brutes à cravate, barbares soucieux de jeter bas ces bon dieu de Bandits des bras complices de Morphine (et tous ces dérivés), louche déesse de l'A.P., l 'Administration Pénitentiaire, où l'austère Pandémonium qu'il ne faudrait pas prendre pour les berges balinaises... Et se lever enfin, vacillant, ouvrir en grand les deux battants de la lucarne du clapier, et respirer, et regarder..."
Alain Dubrieu, dans « Le désert de l’iguane », raconte avec son style flamboyant mais sans rien cacher de la vérité ses dix ans passés en prison. Dans la mouvance des années 70 et du gauchisme, il avait participé à des casses, tout en refusant la violence sur la personne. Dénoncé, il était tombé. Au lieu de se tenir tranquille et d’attendre les remises de peine, il deviendra actif dans la constitution des comités de prisonnier et ne bénéficiera d’aucune remise de peine. C'est ce processus qu'il décrit dans "Le désert de l'iguane" : l’univers de la prison et ses mécanismes. Pierre Torreilles, poète et fondateur de la librairie Sauramps à Montpellier lui avait donné sa chance en l'embauchant comme libraire. J’ai rencontré Alain, les dernières années de sa vie, on a participé ensemble au roman collectif « 13, cours des chevaliers du mail ». Il ne s’est jamais remis de ces dix années. Il avait une aversion profonde pour l’injustice et n’a jamais accepté les compromis. Après avoir été un des auteurs phares du néo-polar dans les années 70, et fait un peu tous les boulots de l’écriture (nègre, auteur de romans érotiques), il était pratiquement oublié à la fin de sa vie. Il publia notamment, sous forme de pamphlet, avant de mourir : « Citadelles de l’oubli », un nouveau et actualisé réquisitoire contre la prison.
Gallimard, collection La noire
On peut voir Ici Alain Dubrieu, invité d'Apostrophes, en 1979
18:05 Publié dans Critique | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : alain dubrieu
lundi, 14 février 2011
Emprumpté à l'ami Bona
Emprumpté à l'ami Bona, ce poème de Brecht, si actuel...
ELOGE DE LA DIALECTIQUE L’injustice aujourd’hui s’avance d’un pas sûr. Les oppresseurs dressent leurs plans pour dix mille ans. La force affirme: les choses resteront ce qu’elles sont. Pas une voix, hormis la voix de ceux qui règnent, Et sur tous les marchés l’exploitation proclame: c’est maintenant que je commence. Mais chez les opprimés beaucoup disent maintenant : Ce que nous voulons ne viendra jamais. Celui qui vit encore ne doit pas dire : jamais! Ce qui est assuré n’est pas sûr. Les choses ne restent pas ce qu’elles sont. Quand ceux qui règnent auront parlé, Ceux sur qui ils régnaient parleront. Qui donc ose dire: jamais ? De qui dépend que l’oppression demeure? De nous. De qui dépend qu’elle soit brisée? De nous. Celui qui s’écroule abattu, qu’il se dresse! Celui qui est perdu, qu’il lutte ! Celui qui a compris pourquoi il en est là, comment le retenir? Les vaincus d’aujourd’hui sont demain les vainqueurs Et jamais devient: aujourd’hui. (traduction Maurice Regnaut)
23:43 Publié dans Politique | Lien permanent | Commentaires (3)
dimanche, 13 février 2011
Mediapart nouveau partenaire de Wikileaks
11:38 Publié dans Politique | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : mediapart, wikileaks, julian assange
vendredi, 11 février 2011
Sept groupes pour un baptême
C'est ce soir, à Montpellier, le lancement de Montpellier Temps Chante, au Rockstore, voir ici :
http://www.midilibre.com/articles/2011/02/11/MONTPELLIER-...
10:42 Publié dans Chanson | Lien permanent | Commentaires (0)
mardi, 08 février 2011
Une adaptation de Proust
Assez d'accord avec le jugement de Yves Tadié, ici dans le Nouvel Obs, sur l'adaptation de la Recherche par Nina Companeez, passée dernièrement sur France 2 (dont je n'ai vu d'ailleurs que la première partie, le téléfilm en compte 2). De belles choses, l'esprit y est, souvent, mais le principal reproche, outre la durée, est l'aspect "geignard" du narrateur qui lui est donné dès le début, alors que comme le dit Tadié, Proust est bien un "héros viril de la pensée". Quelques belles réussites comme la magnifique Duchesse de Guermantes ou Saint-Loup ou encore Swann, entrevu seulement.
Consolons-nous avec le final de la Recherche :
« Si du moins il m'était laissé assez de temps pour accomplir mon œuvre, je ne manquerais pas de la marquer au sceau de ce Temps dont l'idée s'imposait à moi avec tant de force aujourd'hui, et j'y décrirais les hommes, cela dût-il les faire ressembler à des êtres monstrueux, comme occupant dans le Temps une place autrement considérable que celle si restreinte qui leur est réservée dans l'espace, une place, au contraire, prolongée sans mesure, puisqu'ils touchent simultanément, comme des géants, plongés dans les années, à des époques vécues par eux, si distantes, - entre lesquelles tant de jours sont venus se placer - dans le Temps. »
Photo : Allo Ciné
14:04 Publié dans Télévision | Lien permanent | Commentaires (3) | Tags : proust, nina companeez
lundi, 07 février 2011
Edgar Morin
Dans ces moments de grands bouleversements, une voix à écouter...
http://www.mediapart.fr/journal/culture-idees/060211/edgar-morin-montre-la-voie
14:56 Publié dans Politique | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : edgar morin
mercredi, 02 février 2011
Courage
"Même le plus courageux d'entre nous a rarement le courage d'assume tout ce qu'il sait.'
Nietzsche
Photo de Nina Houzel-Bellapia
10:59 Publié dans illuminations | Lien permanent | Commentaires (8) | Tags : nietzsche, nina houzel
dimanche, 30 janvier 2011
Il est mou Barack ?
03:38 Publié dans humour | Lien permanent | Commentaires (0)
vendredi, 28 janvier 2011
Demain, à Montpellier, salle Pétrarque, venez nombreux à la Zone d'Autonomie Littéraire
21:49 Publié dans Evénements | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : zal
dimanche, 23 janvier 2011
La ferme agricole Béthel, au Congo
21:05 Publié dans Infos pratiques | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : bona mangangu, ferme agricole béthel
mercredi, 19 janvier 2011
Le Magazine "Autour des auteurs" n° 21 est en ligne
Le n°22 n’aura pas de thème particulier et paraîtra fin mars
nous lançons le thème « Résistance » pour le numéros 23 qui paraîtra au début de l'été
nous attendons vos textes, également celles de vos proches, artistes ou écrivants
nous sommes preneurs en matière d’INEDITS, de BILLETS, de CHRONIQUES LIVRES dans les formats habituels (autour de 1500 signes ou moins), également en contacts ARTS PLASTIQUES
merci d’envoyer vos propositions à renaudfran@free.fr
voir le Mag ici :
http://www.autour-des-auteurs.net/magazine/new_mag.html
Illustration : Sheyla Castellanos, Inévitable envol, 2009
13:42 Publié dans Evénements | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : autour des auteurs
vendredi, 14 janvier 2011
A la chasse du bonheur
"J'appelle caractère d'un homme, sa manière habituelle d'aller à la chasse du bonheur."
Stendhal
22:47 Publié dans illuminations | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : stendhal
Une suite de nuances vraies
"Voilà son style, dont il dit lui-même qu'il est "horriblement difficile à imiter, car il n'est qu'une suite de nuances vraies."
Philippe Sollers, à propos de Stendhal, dans "Trésor d'amour"
22:43 Publié dans Grands textes | Lien permanent | Commentaires (3) | Tags : stendhal, philippe sollers
jeudi, 06 janvier 2011
PPDA pourtant incollable sur Hemingway (vu sur Mediapart)
13:34 Publié dans Edition | Lien permanent | Commentaires (7) | Tags : hemingway, ppda
dimanche, 02 janvier 2011
Hâtons-nous de jouir
"Hâtons-nous de jouir, nos moments nous sont comptés, l’heure que j’ai passée à m’affliger ne m’en a pas moins rapproché de la mort. Travaillons, car le travail est le père du plaisir, mais ne nous affligeons jamais. Réfléchissons sainement avant de prendre un parti ; une fois décidé, ne changeons jamais. Avec l’opiniâtreté, on vient à bout de tout. Donnons-nous des talents ; un jour, je regretterais le temps perdu."
Stendhal, Journal; juillet 1801
21:42 Publié dans Actu | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : philippe sollers, stendhal, picasso
vendredi, 31 décembre 2010
Les voeux de Stéphane Hessel
16:41 Publié dans Politique | Lien permanent | Commentaires (4) | Tags : stéphane hessel