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samedi, 14 avril 2012

Le Magazine Autour des auteurs n° 27 est en ligne

11_entretien_montage.jpgA lire ici, avec notamment une interview de Flavio Polizzy, qui vient de créer un nouveau lieu très intéressant à Montpellier, la Casa Voce.

Le prochain numéro aura pour titre : Un numéro à croquer

Nous attendons vos propositions :

textes courts, billets, chroniques livres ou spectacles... Les propositions doivent être inédites, de facture littéraire et, comme d’habitude, autour de 1500 signes.

A envoyer à :renaudfran@free.fr

mercredi, 11 avril 2012

La bonne direction

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Le compte à rebours est commencé !

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vendredi, 06 avril 2012

Je ne t'oublierai pas

"Du côté de mes amis, c’était plutôt la dispersion. On avait vécu si près les uns des autres pendant des années, dans les mêmes appartements, que par un mouvement naturel sans doute, chacun avait volé de ses propres ailes. Valentin - j’avais partagé tant d’aventures avec lui - se laissait lentement envahir par l’alcool. Il avait un talent fou pour la musique, l’amitié. Un humour, une ironie mordantes. Il ne pouvait s’empêcher de regarder l’autre côté des choses. Et presque uniquement celui-là. Ce « presque » l’avait rattaché à la vie, mais pas longtemps. Un jour, à force de tutoyer le néant, il l’avait rejoint. Parti vivre aux Pays-Bas après des études de psycho, à son retour il n’était plus le même. Il pouvait se passer de boire, mais s’il avait le malheur de commencer, il ne s’arrêtait qu’ivre mort. Son regard si pétillant devenait hagard, il répétait les mêmes phrases, bientôt il titubait et c’était fini. Tout le temps de mon absence, il avait demandé de mes nouvelles. Et je n’en avais donné à personne. C’était terrible de le voir ainsi, à l’occasion de ses rares passages à Montpellier.

Il jouait divinement de la guitare. Quand j’entends Sampa pa ti, son morceau fétiche, je vois ses doigts courir sur le manche. Souvent, on finissait nos soirées au London Tavern. Fabrice, au piano, flottait au-dessus des événements, sourire fin à travers ses verres épais. On buvait, on parlait avec n’importe qui au London, tout était vrai, parce qu’on ne jugeait rien. Sauf dans les moments où l’alcool l’égarait, j’avais une complicité stupéfiante avec Valentin. Aujourd’hui, j’écoute Flor d’luna et je pense à lui. Un jour, j’en avais assez, je voulais quitter Laure, et lui si discret en général, m’avait répondu sans hésiter : “Ne le fais pas, tu ne pourrais pas vivre sans elle”. Quoi qu’il en soit, mon pote Valentin, j’entends tes phrases, tes notes et je ne t’oublierai pas."

Raymond Alcovère, Le bonheur est un drôle de serpent, Lucie éditions, 2009, extrait

Profondeur

"Un écrivain est profond lorsque son discours une fois traduit du langage en pensées non équivoques, m’oblige à une réflexion de durée utile sensible.
Mais la condition soulignée est essentielle. Un habile fabricateur, comme il y en a beaucoup- et même un homme habitué à faire profond- peut toujours simuler la profondeur par un arrangement et une incohérence des mots qui donne le change. On croit réfléchir au sens, tandis qu’on se borne à le chercher. Il vous fait restituer bien plus que ce qu’il a donné. Il fait prendre un certain égarement qu’il communique, pour la difficulté de le suivre.
La plus véritable profondeur est la limpide.
Celle qui ne tient pas à tel ou tel mot- comme mort, Dieu, vie, amour, mais qui se prive de ces trombones…"
Paul Valéry, Tel quel 

19:28 Publié dans Grands textes | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : paul valéry

Jeunesse...

"Ma jeunesse est finie dès que je que pense s'inprime dans ce que je fais, tandis que ce que je fais s'inscruste dans ce que je pense."

Paul Valéry

19:16 Publié dans Grands textes | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : paul valéry

Rimbaud, Adieu

rimbaudL'automne, déjà ! - Mais pourquoi regretter un éternel soleil, si nous sommes engagés à la découverte de la clarté divine, - loin des gens qui meurent sur les saisons.

L'automne. Notre barque élevée dans les brumes immobiles tourne vers le port de la misère, la cité énorme au ciel taché de feu et de boue. Ah ! les haillons pourris, le pain trempé de pluie, l'ivresse, les mille amours qui m'ont crucifié ! Elle ne finira donc point cette goule reine de millions d'âmes et de corps morts et qui seront jugés ! Je me revois la peau rongée par la boue et la peste, des vers plein les cheveux et les aisselles et encore de plus gros vers dans le coeur, étendu parmi les inconnus sans âge, sans sentiment... J'aurais pu y mourir... L'affreuse évocation ! J'exècre la misère.

Et je redoute l'hiver parce que c'est la saison du comfort !

- Quelquefois je vois au ciel des plages sans fin couvertes de blanches nations en joie. Un grand vaisseau d'or, au-dessus de moi, agite ses pavillons multicolores sous les brises du matin. J'ai créé toutes les fêtes, tous les triomphes, tous les drames. J'ai essayé d'inventer de nouvelles fleurs, de nouveaux astres, de nouvelles chairs, de nouvelles langues. J'ai cru acquérir des pouvoirs surnaturels. Eh bien ! je dois enterrer mon imagination et mes souvenirs ! Une belle gloire d'artiste et de conteur emportée !

Moi ! moi qui me suis dit mage ou ange, dispensé de toute morale, je suis rendu au sol, avec un devoir à chercher, et la réalité rugueuse à étreindre ! Paysan !

Suis-je trompé ? la charité serait-elle soeur de la mort, pour moi ?

Enfin, je demanderai pardon pour m'être nourri de mensonge. Et allons.

Mais pas une main amie ! et où puiser le secours ?

¯¯¯¯¯¯¯¯

Oui l'heure nouvelle est au moins très-sévère.

Car je puis dire que la victoire m'est acquise : les grincements de dents, les sifflements de feu, les soupirs empestés se modèrent. Tous les souvenirs immondes s'effacent. Mes derniers regrets détalent, - des jalousies pour les mendiants, les brigands, les amis de la mort, les arriérés de toutes sortes. - Damnés, si je me vengeais !

Il faut être absolument moderne.

Point de cantiques : tenir le pas gagné. Dure nuit ! le sang séché fume sur ma face, et je n'ai rien derrière moi, que cet horrible arbrisseau !... Le combat spirituel est aussi brutal que la bataille d'hommes ; mais la vision de la justice est le plaisir de Dieu seul.

Cependant c'est la veille. Recevons tous les influx de vigueur et de tendresse réelle. Et à l'aurore, armés d'une ardente patience, nous entrerons aux splendides villes.

Que parlais-je de main amie ! Un bel avantage, c'est que je puis rire des vieilles amours mensongères, et frapper de honte ces couples menteurs, - j'ai vu l'enfer des femmes là-bas ; - et il me sera loisible de posséder la vérité dans une âme et un corps.

avril-août, 1873.

Nicolas de Staël, Agrigente, 1954

mardi, 03 avril 2012

Il ne nous aurait rien coûté

‎"J'éprouvai ce que nous éprouvons tous à l'annonce d'un décès : le regret, désormais inutile, de penser qu'il ne nous aurait rien coûté d'avoir été plus affectueux."
Borges, There are more things, L'Homme de sable

dimanche, 01 avril 2012

quelque fois

"Le sage quelque fois évite le monde, de peur d'être ennuyé. " 

La Bruyère

Carole Lombard

carole lombard

00:05 Publié dans Cinéma | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : carole lombard

vendredi, 30 mars 2012

La belle et énigmatique Lydia Delectorskaya, muse et modèle de Matisse

matisse_lydia_buste_bleu250.jpgLire ici, sur Pileface

03:01 Publié dans Peinture | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : matisse

Les passions françaises

Parce que la colère du peuple fait le bonheur de Mélenchon, et la peur celui de Sarkozy, Hollande doit dépasser un discours purement rationnel, voire raisonnable, pour incarner autre chose. Sinon, il perdra.

Lire ici, par Renaud Dély

jeudi, 29 mars 2012

Refus d'obtempérer !

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dimanche, 25 mars 2012

Une pensée pour Antonio

41EHBS9WZ2L._SL500_AA300_.jpgMort à Lisbonne ce matin, cette ville qu'il a tant fait vivre dans ses livres ; c'est aussi grâce à lui, comme beaucoup, que j'ai découvert Pessoa. Son "Requiem" est un très beau livre. Il m'a beaucoup marqué dans les années 80...

dimanche, 18 mars 2012

Les futures Unes de la presse

c628071b3578ba9fa11e5e44fed3ab44.jpgL’hebdomator » : générateur de

marronniers; essayez-vous même !

10:04 Publié dans presse | Lien permanent | Commentaires (1)

vendredi, 16 mars 2012

Il n’y a pas de vie tranquille, pour personne

rien compris au rock and roll"Les corps engourdis commençaient à s’ébrouer, au ralenti. Une aube semblable à tous les matins du monde. Pour la plupart c’était la fin des vacances, d’autres partaient en voyage, hors temps scolaires. Lui n’appartenait à aucun de ces univers balisés. Si les gens savaient, se dit-il. Il les regardait avec tendresse se déplacer maladroitement dans la carlingue. Sans doute vaut-il mieux ne pas savoir. Il rêva un instant d’une petite vie tranquille, d’ « expat » comme on les appelle, puis il se dit, bien sûr que non, il n’y a pas de vie tranquille, pour personne."
Extrait de "Rien compris au rock and roll", polar, Raymond Alcovère

Photo de Samuel Pujol

jeudi, 15 mars 2012

Les deux seules

"Naples et Paris, les deux seules capitales."

Stendhal

23:24 Publié dans Papillote | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : stendhal

mardi, 13 mars 2012

Elan d'Art 2012, appel à candidatures

annonce_presse AZART 127X97.jpgContactez Emmanuel Hunault (coordonnées sur l'affiche)

http://www.elandart.fr/site/

01:44 Publié dans Evénements | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : elan d'art

samedi, 10 mars 2012

Pour ceux qui aiment la campagne

"On peut tromper une partie du peuple tout le temps et tout le peuple une partie du temps, mais on ne peut pas tromper tout le peuple tout le temps."
Psdt Lincoln

21:58 Publié dans Politique | Lien permanent | Commentaires (0)

jeudi, 08 mars 2012

Jacki Maréchal expose à Vesoul

abstraction.jpgCollectif Abstraction Narrative
Delia Broc - Olivier Cantenys - Nataly Goubet
Hélène Grebeauval - Jacki Maréchal - Michio Takahashi

exposition du 9 mars au 22 avril 2012
de 14h à 18h tous les jours sauf les mardis et jours fériés

Vernissage vendredi 9 mars 2012 à 18h30
Chapelle de l'Hôtel de Ville
rue Paul Morel, Vesoul

http://jacki-marechal.com/