Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

dimanche, 21 août 2011

Le plus simple

n_stael_img.jpg« Le plus simple ou le plus proche sera toujours le plus riche et le plus mystérieux. »

Philippe Sollers                                                                                                                         Nicolas de Staël

 

mercredi, 17 août 2011

Hölderlin

"Les dieux viennent sans être devinés, seuls les enfants s'efforcent vers eux, le bonheur est trop aveuglant, trop clair."

"Les souffles d'Italie l'accompagnent, la mer envoie avec lui ses nuages, ses plus beaux soleils."

"Les jours se mêlent dans un ordre plus audacieux."

"Tous les visages semblent parents."

"Le Nil s'avance et tend ses bras pleins de désirs."

"Permets à mon âme d'aller au fond de ton abîme, souvenir de ta Tranquillité."

"La fête passe, et tout reprendra demain son chemin sur l'étroite terre."

"Une Loi veut que tout se glisse comme des serpents au coeur des choses."

"Les murs se dressent, silencieux et glacés, les girouettes crient dans le vent."

"La Nature est plus vieille que le temps, elle domine les dieux de l'Orient et ceux du soir."

Hölderlin

19:57 Publié dans Poésie | Lien permanent | Commentaires (4) | Tags : hölderlin

lundi, 15 août 2011

Cézanne m'apprit à regarder la nature chinoise

Lire ici

vendredi, 12 août 2011

Poséidon, de Franz Kafka

Poséidon était assis à son bureau et comptait. L’administration de tous les océans représentait une somme de travail infinie. Il aurait pu avoir autant d’assistants qu’il aurait voulus, et il en avait beaucoup, mais comme il prenait sa charge très au sérieux, il recomptait tout lui-même, et ainsi les assistants ne lui étaient pas d’un grand secours. On ne peut pas dire que son travail le réjouissait, et il ne l’accomplissait à vrai dire que parce qu’il lui était imposé. Il avait déjà postulé souvent à des emplois plus joyeux (c’est ainsi qu’il s’exprimait), mais à chaque fois qu’on lui faisait différentes offres, il s’avérait que rien ne lui convenait mieux que son poste actuel. Il était aussi très difficile de trouver quelque chose d’autre pour lui. Il n’était bien sûr pas possible de l’affecter à une mer déterminée, car, sans parler du fait qu’ici aussi le travail comptable n’était pas moindre, mais seulement plus vétilleux, le grand Poséidon ne pouvait avoir qu’un poste de responsabilité. Et si on lui proposait un poste hors de l’eau, il se sentait mal rien qu’à se l’imaginer, son souffle divin s’accélérait, son buste d’airain vacillait. D’ailleurs on ne prenait pas ses plaintes vraiment au sérieux ; quand un puissant ne cesse de se lamenter, il faut essayer de faire semblant de lui céder, même dans les situations sans issue ; personne ne songeait vraiment à le suspendre de sa charge, car il avait été destiné depuis le début des temps à être le dieu des océans et devait le rester. Ce qui l’énervait le plus – et provoquait son insatisfaction à son poste –, c’était d’entendre parler des images qu’on se faisait de lui, comme celle par exemple où il conduisait sans cesse son char à travers les flots tenant son trident. Pendant ce temps-là, il restait assis au fond de l’océan et n’arrêtait pas de compter, cette activité monotone étant uniquement interrompue de temps à autre par un voyage à Jupiter, voyage dont il revenait d’ailleurs furieux la plupart du temps. Ainsi il avait à peine vu les océans, juste de manière fugitive lorsqu’il montait en se dépêchant à l’Olympe, et il ne les avait jamais réellement traversés. Il avait coutume de dire qu’il attendait pour cela la fin du monde, alors il y aurait bien un moment de calme où il pourrait encore, juste avant que tout s’achève et après avoir contrôlé son dernier compte, faire rapidement un petit tour.

21:58 Publié dans Grands textes | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : franz kafka

mercredi, 10 août 2011

Tout va très bien

110815_2011_p154.jpg

13:55 Publié dans Actu | Lien permanent | Commentaires (1)

dimanche, 31 juillet 2011

L'homme est libre

"L'homme est libre ; mais il ne l'est pas s'il ne croit pas de l'être, car plus il suppose de force au Destin plus il se prive de celle que Dieu lui a donnée quand il l'a partagé de raison. La raison est une parcelle de la divinité du Créateur. Si nous nous en servons pour être humbles, et justes, nous ne pouvons que plaire à celui qui nous en a fait le don. Dieu ne cesse d'être Dieu que pour ceux qui conçoivent possible son inexistence. Ils ne peuvent pas subir une plus grande punition."

Casanova, Histoire de ma vie, préface

22:10 Publié dans Grands textes | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : casanova

vendredi, 29 juillet 2011

Chaque année, chaque mois, chaque jour s'ouvre sur une perspective qui actualise avec force les points de fuite du passé.

"1949. Je n'avais pas vingt ans. J'en avais à peine seize, lorsque je me trouvais seul à Paris. Je ne connais pas d'autre éducation. Découvrir en même temps Lautréamont, Rimbaud, la porte Saint-Denis et le quartier des Halles. La rue Vacances dans les rues. Une initiation. Les garçons, les filles, la Contrescarpe, la bibliothèque Sainte-Geneviève, les Grands Boulevards, les guichets du Louvre, les quais, Notre-Dame de Paris et les petits cinémas. Tout ensemble spontanément. Avec quelques gnons, mais sans compte à rendre à qui que ce soit. Seize ans, la rue et la bibliothèque, le musée, les muses m'ont fait ce que je suis. Et je ne ressens rien différemment aujourd'hui où l'horizon est infiniment plus large. Bien au contraire... www avec le ciel ouvert, et toutes les planètes.

Chaque année, chaque mois, chaque jour s'ouvre sur une perspective qui actualise avec force les points de fuite du passé."

Marcelin Pleynet, « Situation », L'Infini, n°72, hiver 2000.

jeudi, 28 juillet 2011

L'automne déjà !

P1010821.jpg"L'automne déjà ! - Mais pourquoi regretter un éternel soleil, si nous sommes engagés à la découverte de la clarté divine, - loin des gens qui meurent sur les saisons.
L'automne. Notre barque élevée dans les brumes immobiles tourne vers le port de la misère, la cité énorme au ciel taché de feu et de boue. Ah ! les haillons pourris, le pain trempé de pluie, l'ivresse, les mille amours qui m'ont crucifié ! Elle ne finira donc point cette goule reine de millions d'âmes et de corps morts et qui seront jugés ! Je me revois la peau rongée par la boue et la peste, des vers plein les cheveux et les aisselles et encore de plus gros vers dans le coeur, étendu parmi les inconnus sans âge, sans sentiment... J'aurais pu y mourir... L'affreuse évocation ! J'exècre la misère.
Et je redoute l'hiver parce que c'est la saison du confort !
- Quelquefois je vois au ciel des plages sans fin couvertes de blanches nations en joie. Un grand vaisseau d'or, au-dessus de moi, agite ses pavillons multicolores sous les brises du matin. J'ai créé toutes les fêtes, tous les triomphes, tous les drames. J'ai essayé d'inventer de nouvelles fleurs, de nouveaux astres, de nouvelles chairs, de nouvelles langues. J'ai cru acquérir des pouvoirs surnaturels. Eh bien ! je dois enterrer mon imagination et mes souvenirs ! Une belle gloire d'artiste et de conteur emportée !
Moi ! moi qui me suis dit mage ou ange, dispensé de toute morale, je suis rendu au sol, avec un devoir à chercher, et la réalité rugueuse à étreindre ! Paysan !
Suis-je trompé, la charité serait-elle soeur de la mort, pour
moi ?
Enfin, je demanderai pardon pour m'être nourri de mensonge. Et allons.
Mais pas une main amie ! et où puiser le secours ?
 
***
 
Oui, l'heure nouvelle est au moins très sévère.
Car je puis dire que la victoire m'est acquise : les grincements de dents, les sifflements de feu, les soupirs empestés se modèrent.Tous les souvenirs immondes s'effacent. Mes derniers regrets détalent, - des jalousies pour les mendiants, les brigands, les amis de la mort, les arriérés de toutes sortes. - Damnés, si je me vengeais !
Il faut être absolument moderne.
Point de cantiques : tenir le pas gagné. Dure nuit ! le sang séché fume sur ma face, et je n'ai rien derrière moi, que cet horrible arbrisseau !... Le combat spirituel est aussi brutal que la bataille d'hommes ; mais la vision de la justice est le plaisir de Dieu seul.
Cependant c'est la veille. Recevons tous les influx de vigueur et de tendresse réelle. Et à l'aurore, armés d'une ardente patience, nous entrerons aux splendides villes.
Que parlais-je de main amie ! un bel avantage, c'est que je puis rire des vieilles amours mensongères, et frapper de honte ces couples menteurs, - j'ai vu l'enfer des femmes là-bas ; - et il me sera loisible de posséder la vérité dans une âme et un corps."

Arthur Rimbaud, Une Saison en enfer, fin du texte / Peinture de Frédérique Azaïs-Ferri

 

 

 

 

00:30 Publié dans Grands textes | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : rimbaud

mardi, 26 juillet 2011

Seulement si

« Ecrire, cela compte seulement si on en ressent le besoin, quand rien, rien, rien sinon l'écriture ne peut vous apporter la paix"

William Faulkner

vendredi, 08 juillet 2011

Combattre

Combattre quelque chose, n'est-ce pas inconsciemment vouloir le régénérer ?

Feu !

Fini d'être consumés par le feu, nous sommes le feu lui-même !

22:18 Publié dans énigme | Lien permanent | Commentaires (1)

lundi, 04 juillet 2011

Eric Naulleau : Le marché a gagné

philippe-ramette-photogaphie.jpgCe n'est pas un scoop, mais l'interview ici, de Eric Naulleau, suite à son éviction de France 2, est intéressante

Photo de Philippe Ramette

jeudi, 30 juin 2011

Appel à textes, pour le Mag !

626141250.jpgNouvel appel à textes pour le MAG, le prochain numéro et ceux qui suivront.

Nous attendons vos propositions :  textes courts, billets, chroniques livres ou spectacles... Les propositions doivent être inédites, de facture littéraire et, comme d’habitude, autour de 1500 signes.

Cette fois-ci, il n’y a pas de thème proposé.

A envoyer à : renaudfran@free.fr

Nous sommes preneurs dès maintenant jusqu’au 15 août 2011.

http://www.autour-des-auteurs.net/magazine/new_mag.html

Photo de Gildas Pasquet

samedi, 25 juin 2011

Tranquillité

mantegna-resurection.1227213767.jpg"La perfection est la tranquillité dans le désordre."

Zhuangzi

Mantegna, Résurrection

 

vendredi, 17 juin 2011

Favorable

"Le temps ne travaille pas, c'est pourquoi il t'est favorable."

Philippe Sollers

jeudi, 16 juin 2011

Les "Extases" de Bona Mangangu

DSC_1606.JPGA voir ici sur son site

20:14 Publié dans Sculpture | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : bona mangangu

mardi, 14 juin 2011

Le Magazine "Autour des auteurs" n° 23 est en ligne

1_edito1.jpgSur le thème Résistances

http://www.autour-des-auteurs.net/magazine/new_mag.html

Ici et dans le Mag, un tableau de Jacki Maréchal

N'oubliez pas de proposer vos contributions textes, INEDITS,  BILLETS, ou CHRONIQUES LIVRES dans les formats habituels (autour de 1500 signes ou moins) pour les prochains numéros à : renaudfran@free.fr

mardi, 07 juin 2011

Mais c'est un roman

" Elle a dit, avec l'air assez convaincu, en parlant des rapports que nous avons eu ensemble : " Mais c'est un roman. "

Stendhal, Journal

14:23 Publié dans Journal | Lien permanent | Commentaires (5) | Tags : stendhal

lundi, 06 juin 2011

Scrupuleusement

confucius, Rembrandt" Se regarder scrupuleusement soi-même, ne regarder que discrètement les autres. "
Confucius

13:56 Publié dans Peinture | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : confucius, rembrandt

mercredi, 01 juin 2011

Un phénomène social total !

L'affaire DSK bien sûr, lire ici

20:46 Publié dans Politique | Lien permanent | Commentaires (2)