mercredi, 23 juin 2010
Petit florilège du Canard du jour
- Mme Bettencourt s'inquiète : "J'espère que je n'ai pas donné d'argent à cette équipe de France !"
- Rama Yade : "Ils auraient mieux fait de descendre dans un hôtel de passes."
- Raymond Domenech : "C'est tragique, on était si près de la victoire."
- Sarkozy à Woerth : "Dans un sens, ça fait un peu oublier le foot."
13:37 | Lien permanent | Commentaires (3)
mardi, 22 juin 2010
Une médiathèque sous la boue
22:00 Publié dans Livre | Lien permanent | Commentaires (0)
dimanche, 20 juin 2010
Le football comme reflet de la société
Le football a ceci d'intéressant (entre autres) qu'il reflète la société dans laquelle on vit ; ainsi de cette équipe de France, individualiste, grossière, et très bête...
23:48 Publié dans Sport | Lien permanent | Commentaires (8)
Un objet révolutionnaire
21:24 Publié dans Livre | Lien permanent | Commentaires (2)
vendredi, 18 juin 2010
"Nous allons parler de fort vilaines choses »
« La politique dans une œuvre littéraire, c’est un coup de pistolet au milieu d’un concert, quelque chose de grossier et auquel pourtant il n’est pas possible de refuser son attention. Nous allons parler de fort vilaines choses »
Stendhal, La chartreuse de Parme
01:15 | Lien permanent | Commentaires (0)
Ô sombres héros !
C'est L'équipe qui le dit, alors ce doit être vrai ! Vive le Mexique !
00:18 Publié dans Sport | Lien permanent | Commentaires (4)
jeudi, 17 juin 2010
Pierre Autin-Grenier à Alès
C’est tous les jours comme ça
« En voyant les nombreuses injustices commises à l’encontre de ses concitoyens et la suppression progressive de toutes les libertés, Anthelme Bonnard décide de se révolter contre le pouvoir. »
Après L’Ange au gilet rouge et le percutant Friterie-bar Brunetti, l’auteur de Toute une vie bien ratée revient avec ce livre à la forme brève dont il est incontestablement l’un des maîtres actuels.
Samedi 19 juin 2010, Entrée libre
15h30 : Rencontre-débat avec Pierre Autin-Grenier autour de son livre « C’est tous les jours comme ça ».
Médiathèque A. Daudet – 24, rue E. Quinet - Alès
12:21 Publié dans Evénements | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : pierre autin-grenier
La Superbe
Photo : Philippe Robert/Contour Photos by Getty Images
00:08 Publié dans Musique | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : benjamin biolay, marie-agnès gillot
lundi, 14 juin 2010
En pointillés...
Ce blog va se mettre en pointillés pendant quelque temps, pour cause de travail d'écriture ; il ne sera pas mis à jour quotidiennement, comme il l'a longtemps été, mais de manière plus aléatoire...
Le Beagle, bateau sur lequel Darwin partit pour son tour du monde, peint par Gordon Chancellor.
21:18 Publié dans Blog | Lien permanent | Commentaires (10)
vendredi, 11 juin 2010
Se détacher du monde
" Pour me détacher du monde, il me suffit de porter mon attention du côté de ce qui résonne - la vérité, la pluie sur le toit d'une voiture, les mots d'amour ou les pianos de Mozart. " : Christian Bobin (Mozart et la pluie)
Miro
00:10 Publié dans Grands textes | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : christian bobin, miro
jeudi, 10 juin 2010
Les 50 plus beaux buts de la Coupe du monde
22:00 Publié dans Sport | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : football, coupe du monde
Les articles de fond
"Les articles de fond ne remontent jamais à la surface"
Boris Vian
Félix Fénéon par Félix Vallotton
00:10 Publié dans Insolite | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : boris vian
mercredi, 09 juin 2010
Once I thought I saw you in a crowded hazy bar...
23:15 Publié dans Musique | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : neil young
Un point c'est tout ?
Si vous ne l'avez pas encore lu, heureux que vous êtes de peut-être découvrir un des joyaux de la prose française : "Point de lendemain" de Vivant Denon, dont voici le fameux début :
« J’aimais éperdument la comtesse de... ; j’avais vingt ans, et j’étais ingénu ; elle me trompa, je me fâchai, elle me quitta. J’étais ingénu, je la regrettai ; j’avais vingt ans, elle me pardonna ; et comme j’avais vingt ans, que j’étais ingénu, toujours trompé, mais plus quitté, je me croyais l’amant le mieux aimé, partant le plus heureux des hommes.
Philippe Sollers, ici, joue à quelques variations sur le point :
"Point, en français, a été une négation courante, mais c’est aussi, et surtout, une affirmation. Je mets un point final à cette affaire. J’ai écrit ce que j’ai écrit, point. Savoir ponctuer montre qu’on sait exactement ce qu’on exprime, ni plus ni moins. Il a sans doute fallu l’expansion des mathématiques pour que le premier sens de point, négatif (« je ne vous entends point »), vieillisse et soit abandonné. Cependant, la langue est tournée de telle façon qu’elle se rappelle à nous de manière toujours nouvelle. Un point de lendemain peut être ainsi considéré comme la plus petite unité de lendemain possible, surtout si nous nous souvenons du verbe poindre qui éclaire l’expression : point du jour. Par ailleurs (un point c’est tout), il est à chaque instant possible de faire le point. On arrive à point nommé à condition d’être parti à point. Le point est un endroit fixe, déterminé : point de rencontre. C’est aussi une piqûre que l’on fait avec une aiguille enfilée de fil, de soie ou de laine.
C’est une question particulière : « N’insistez pas sur ce point. » Dans un jeu, c’est le nombre que l’on marque à chaque coup. En musique, point important, le point est le signe placé à droite d’une note ou d’un silence pour augmenter de moitié la durée de cette note ou de ce silence.
En mathématiques, le point est une figure géométrique sans dimension. Je peux le définir comme l’intersection de deux lignes. De là, les plans, les volumes. Je peux dire « en tout point », pour entièrement ; « au dernier point », pour extrêmement ; « de point en point », pour exactement ; « à point », pour à propos ; « au point », pour prêt à fonctionner.
Il m’arrive d’être mal en point, mais je marque un point, je prends un point d’appui, j’ai un point d’attache. Je connais les points cardinaux. Je m’attends, bien entendu, à rencontrer des points chauds, un point de côté, un point faible, un point sensible, mais pas forcément un point mort. Il vaut mieux que mes points de contact soient changeants. Je suis sur le point de comprendre : ce sera notre point de chute, notre point d’accord ou de désaccord, notre point d’interrogation, de suspension ou d’exclamation, bref notre point d’orgue."
Extrait de Philippe Sollers, Le Cavalier du Louvre, Plon, 1995, p. 81-86.
Rappelons que Vivant Denon fut le créateur du Musée du Louvre (où figure toujours l'aile Denon), il créa la mode de l'Egyptologie en accompagnant Napoléon en Egypte (son récit de voyage eut un succès considérable à l'époque), qu'il fut un fameux graveur, agent secret, et bien d'autres choses encore...
12:30 Publié dans Grands textes | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : vivant denon, point de lendemain
lundi, 07 juin 2010
Réaliser des sensations
« Peindre d’après nature, ce n’est pas copier l’objectif, c’est réaliser des sensations» : Cézanne.
13:11 Publié dans Peinture | Lien permanent | Commentaires (3) | Tags : cezanne
samedi, 05 juin 2010
Une obscurité de glaïeuls
Il pleut des flèches de soleil acerbes comme des sagaies et drues comme un nuage de sauterelles.
Un vent de terre souffle une haleine chaude et mon cheval, rude et âpre comme le sel se cabre face à la montagne.
Enfin le vent du soir coule une giclée de citron frais sur les collines et ce fleuve immense aux reflets roses qui file grand large vers la mer – ample mouvement de ses méandres, inachevé, cours à l’apparence immobile mais forces profondes, latentes, terribles.
Une obscurité de glaïeuls.
Raymond Alcovère, extrait de "L'aube a un goût de cerise", N&B éditions, 2010
Nicolas de Staël
19:31 Publié dans L'Aube a un goût de cerise | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : raymond alcovère, nicolas de staël
vendredi, 04 juin 2010
Z
Un Z, il suffit d’un Z à l’intérieur d’un mot, pour qu’on lui trouve aussitôt un charme particulier. Quelque chose d’indéfinissable. Qui inquiète et subjugue à la fois
Jean-Luc Hennig
00:10 Publié dans Mots | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : jean-luc hennig, z, jacki maréchal
jeudi, 03 juin 2010
C'est tous les jours comme ça, de Pierre Autin-Grenier
LIRE
Un couple d’étudiants des Beaux-Arts s’est fait prendre en flagrant délit en train de lire, lui un roman de Zola, elle (ce qui ne va pas manquer d’aggraver sérieusement son cas) un samizdat de V., dans le Lyon-Orléans de dix-huit heures quatre, hier. Trois jeunes recrues frais versées dans la toute nouvelle Police Armée du Peuple ont sans doute voulu faire d’entrée du zèle et afficher ainsi leur ardeur a bien servir le régime en opérant de leur propre initiative ce contrôle-surprise juste avant le départ du train. Les deux fieffés provocateurs se sont fait copieusement passer à tabac sans que quiconque n’ose réagir dans le compartiment, avant que d’être embarqués manu militari au commissariat central pour y répondre de leur conduite. Martin qui me rapporte l’affaire ajoute qu’à l’heure qu’il est on ne donne pas cher de leur avenir dans l’art de l’autoportrait.
Il est vrai que depuis l’entrée en vigueur de cet imbécile décret interdisant de lire dans les lieux public tout écrit autre que la presse d’État ou les petits ouvrages à couverture bleu nuit du ministère de la Formation Civique, on assiste à une véritable chasse aux récalcitrants, à une traque sans trêve et sans merci des fraudeurs de tout acabit. Certes le nombre de nos concitoyens encore entichés de littérature a fondu à vue d’œil depuis la réforme drastique de l’édition, la sarabande enragée des ciseaux de la censure et les mesures contraignantes concernant le commerce de librairie, mais il reste important quand même et composé d’individus assez déterminés pour poser problème. Quant aux dissimulateurs de toutes sortes, ils ont recours à des subterfuges d’une telle ingéniosité pour assouvir leur passion qu’on peut les croire tirant substantifique moelle du Manuel à l’usage de l’Homme Nouveau (sous couverture bleu nuit) alors qu’ils sont tout simplement plongés dans quelque croustillant chapitre de Proust.
Déjà c’était à se tordre lorsqu’Ils ont imposé sur tous les ouvrages de fiction ces grotesques bandeaux rouges et blancs marqués d’inscriptions aussi absurdes que « Lire peut entraîner des lésions cérébrales graves », « Lire peut provoquer des troubles oculaires irrémédiables » ou « Lire peut nuire aux spermatozoïdes et réduit la fertilité » et autres âneries ignobles tout droit sorties de leur esprit tordu, mais quand la sous-secrétaire d’État en charge des Activités Culturelles et de Loisirs a déclaré dans un discours fameux par sa bêtise vouloir « aller buter les déviants jusque dans les chiottes » (sic), alors je ne vous dis pas le sentiment de malaise mêlé d’angoisse qui s’est emparé de tous ceux pour qui lire autre chose que les romans à l’eau de rose des éditeurs sous contrat représente l’ultime espoir d’évasion, le dernier espace de liberté. Nombreux ceux qui (comme moi, avouons-le ici en douce) ont entrepris de stocker en lieu sûr différents titres de leurs auteurs de prédilection dans la crainte de voir bientôt considérée comme suspecte, si ce n’est tantôt interdite, la possession d’une bibliothèque à domicile. Faudra-t-il demain se coudre les paupières pour avoir l’air d’un honnête citoyen?
Quand même voltigent toujours de-ci de-là des mots réchappés du carcan de la médiocrité imposée et de la littérature marchande, la plupart publiés sous le manteau par des enragés à la témérité sans faille, vendus le plus souvent à la sauvette ou dans les arrière-boutiques de libraires rebelles et qui font le bonheur de quelques irréductibles, d’amateurs de belles choses ou d’impénitents vieillards comme moi. Mais tout cela, pour combien de temps encore ?
P.A.G
00:10 Publié dans Grands textes | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : pierre autin-grenier
mercredi, 02 juin 2010
« Je comprends tout ce qu’on a pu entendre au sujet de l’effet du Sud sur le caractère et l’énergie. »
« Il n’aurait pas fallu devenir psychiatre et prétendu fondateur d’une nouvelle tendance en psychologie, mais fabricant de quelque objet de genre courant comme du papier hygiénique, des allumettes ou des boutons de bottines. Il est beaucoup trop tard maintenant pour changer de profession, si bien que je continue - égoïstement mais en principe avec regrets - à jouir seul de tout. »
Sigmund Freud
Lire ici l'article complet extrait de "Discours parfait" de Philippe Sollers
Titien, L'Amour sacré et l'amour profane
00:10 Publié dans Grands textes | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : sigmund freud, philippe sollers, titien
mardi, 01 juin 2010
Et même la nature extérieure ne peut plus garder la même gravitation
« Non, Van Gogh n'était pas fou, mais ses peintures étaient des feux grégeois, des bombes atomiques, dont l'angle de vision, à côté de toutes les autres peintures qui sévissaient à cette époque, eût été capable de déranger gravement le conformisme larvaire de la bourgeoisie second Empire et des sbires de Thiers, de Gambetta, de Félix Faure, comme ceux de Napoléon III. Car ce n'est pas un certain conformisme de mœurs que la peinture de Van Gogh attaque, mais celui même des institutions. Et même la nature extérieure, avec ses climats, ses marées et ses tempêtes d'équinoxe ne peut plus après le passage de Van Gogh sur terre, garder la même gravitation »
Antonin Artaud : Van Gogh, le suicidé de la société
00:10 Publié dans Grands textes | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : van gogh, antonin artaud