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lundi, 01 février 2010

Pigeon impossible

Un petit film d'animation à voir ici :

http://www.youtube.com/watch_popup?v=jEjUAnPc2VA#t=20

 

Musique

photo_file_3806.jpgTous les arts tendent à la musique, cet art dans lequel la forme est le fond.

Borges

Peinture de Nicolas de Staël

Répétition

Il n’y a que deux sortes de comique, le comique de répétition et...

le comique de répétition

13:55 Publié dans humour | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : répétition

Gravité

2710111536_8b1ae0ab7a.jpg"La gravité est le plaisir des sots"

Alexandre Vialatte

dimanche, 31 janvier 2010

L’impression de vivre en haute mer

camus-albert-04.jpg"J'ai toujours eu l’impression de vivre en haute mer, menacé, au cœur d'un bonheur royal." : Albert Camus ; à lire ici dans le Journal du Mois de Ph. Sollers, et aussi, à propos de Sarko  : "Le directeur est un peu étriqué, appliqué, mais proche de ses employés angoissés, réunis à la cafétéria du comité d'entreprise."

La souffrance d'autrui

Levin_Sam.jpg"Car il est naturel à l'homme de haïr sa propre souffrance dans la souffrance d'autrui."
Georges Bernanos, Sous le soleil de Satan

Photo de Levin Sam

samedi, 30 janvier 2010

Introduction au livre

C'est assez débile, mais amusant quand même...

14:54 Publié dans humour | Lien permanent | Commentaires (9) | Tags : humour, livre

Jacki Maréchal à Lyon

crbst_a7152.jpgLYON
Groupe de 10 artistes

Jacki Maréchal, peintre - Boris Matussiere, peintre - Dominique Coffignier, peintre - Guillaume Bourdon, photographe-   Grégory, peintre - Michel Costiou, peintre - Catherine Noizet Faucon, artiste peintre plasticienne - Renée Moal, sculpteur - Lucile Travert, peintre - Igor Bodoira, plasticien


Exposition inaugurale de la Galerie De dART
11, rue des Trois Maries
69005 Lyon
Jeudi 4 février 2010
de 18h à 21h

Ici acrylique sur toile de Jacki Maréchal 100 X 81

Voir ici son site

vendredi, 29 janvier 2010

Rien des apparences actuelles

Fred2.jpg"Tu en es encore à la tentation d'Antoine. L'ébat du zèle écourté, les tics d'orgueil puéril, l'affaissement et l'effroi.
Mais tu te mettras à ce travail: toutes les possibilités harmoniques et architecturales s'émouvront autour de ton siège. Des êtres parfaits, imprévus, s'offriront à tes expériences. Dans tes environs affluera rêveusement la curiosité d'anciennes foules et de luxes oisifs. Ta mémoire et tes sens ne seront que la nourriture de ton impulsion créatrice. Quant au monde, quand tu sortiras, que sera-t-il devenu ? En tout cas, rien des apparences actuelles."

Rimbaud, Illuminations, Jeunesse IV

Peinture sur bois (20x20) de Frédérique Azaïs-Ferri

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jeudi, 28 janvier 2010

Le Magazine "Autour des auteurs" n° 16 est en ligne

DiegoRivera.jpgLe Magazine "Autour des auteurs" n° 16 est en ligne ici

Avec notamment des inédits de François Bégaudeau, Adeline Yzac, Jean-Louis Bec, des créations graphiques de Cécilia Mak, des chroniques (Laurent Mauvignier, Boulgakov, un entretien avec Isabelle Marsala, etc.

Vous pouvez envoyer vos contributions et propositions pour les prochains numéros (un tous les deux mois), même si vous ne résidez pas en Languedoc-Roussillon à Françoise Renaud : renaufran@free.fr

Bonne lecture

Peinture de Diego Rivera

mercredi, 27 janvier 2010

Elan d'Art

La septième édition du Salon artistique Elan d'Art se déroulera les 26, 27 et 28 novembre 2010 à Montpellier

La date limite de dépôt des dossiers est fixée au 10 mai 2010.

Infos sur le site ici

ou à : elandart@neuf.fr

 

Le Port de l'angoisse

le-port-de-l-angoisse-1945-2899-215308337.jpgCe film serait né d'une partie de pêche entre Hawks et Hemingway, durant laquelle le réalisateur essayait de convaincre son ami de venir à Hollywood, pour se lancer dans le cinéma. Ce dernier étant récalcitrant, Hawks lui proposa de porter à l'écran son plus mauvais livre, il aurait répondu « Quel est mon pire roman ? [...] cette chose informe qui s'appelle To Have or Have Not ».  (source Wikipedia)

C9MOCARK4SMVCA565Y5YCAR74K1TCAQTG0VXCAYKZ1CYCA6K03RBCAIOE301CA3ZJ420CAZR2BRWCAMWOBR6CAL8P2K3CA2ACWY8CAL2FUT7CA0HXBDBCANYCUM1CAAE8G0ACA6UUWFFCA7AF8HA.jpgDolores_Moran_in_To_Have_and_Have_Not_Trailer_closeup.jpgOutre le couple Bogart/Bacall qui s'est rencontré sur le tournage, au générique figurent le génial Walter Brennan, Dolores Moran, Marcel Dalio, et le musicien, chanteur et compositeur Hoagy Carmichael dans le rôle de Cricket.

mardi, 26 janvier 2010

L'étonnante histoire de Marie de Montpellier

dyn008_original_382_420_jpeg_2571887_402e95929c508cab68b433a5f5ac9eec.jpgTout commence à Constantinople. En 1174, la princesse Eudoxie, nièce de l’empereur romain d’orient, part pour Barcelone où elle doit épouser Alphonse, comte de Barcelone et roi d’Aragon. Le voyage est long, et le bateau fait escale à Lattes, port de Montpellier. Là Eudoxie apprend qu’entre temps, Alphonse s’est déjà marié. Elle séjourne à Montpellier à l’invitation de Guillem VIII seigneur de la ville. Quelques semaines plus tard Guillem VIII épouse la princesse byzantine. De cette union, naît Marie. Marie a six ans quand son père annonce à sa mère qu’il aime une autre femme et veut divorcer. Eudoxie se réfugie dans un couvent, et Guillem VIII vit maritalement avec Agnès de Castille. A onze ans, Marie est mariée à Raymond Geoffroi, vicomte de Marseille, qui meurt peu de temps après. Cinq ans plus tard, elle est mariée à Bernard, comte de Comminges, seigneur le plus volage du pays toulousain. Répudiée cinq ans plus tard, elle revient à Montpellier, puis retrouve son héritage. A la mort de Guillem VIII, elle évince son demi-frère, Guillem IX et épouse le roi Pierre II d’Aragon. Mais Pierre se désintéresse vite de Marie, qui doit user d’un stratagème pour ramener l’époux infidèle dans son lit, se faisant passer pour sa maîtresse. De leur union naîtra un fils, le futur Jacques le Conquérant, roi d’Aragon, comte de Barcelone, qui agrandira considérablement la Catalogne (Majorque, Valence). Pierre II se sépare ensuite de Marie, laquelle décide d'aller à Rome pour obtenir du pape, Innocent III, l'assurance que son union ne sera pas dissoute. Elle obtient gain de cause mais malade, Marie meurt à Rome en 1213, peut-être empoisonnée. Elle est inhumée dans la chapelle Sainte-Petronille, aujourd'hui détruite, à Saint Pierre de Rome.

Sources : Histoires d'ici, de Jean Villanove et Wikipedia

Ici, le blason de Montpellier, ce n'est qu'une coïncidence sans doute, mais Montpellier est sous le patronage de la vierge Marie, on voit notamment les lettres AM (Ave Maria)

lundi, 25 janvier 2010

Terra de lutz

G-Souche_0910238137.jpgRocher des vierges. Vallée de l'Hérault, 2009.

Photo de Georges Souche, allez voir son site et ses photos sublimes du Languedoc

dimanche, 24 janvier 2010

Herbier des jours, de Progreso Marin

Prog1.jpgRarement la poésie atteint cette intensité, cette sobriété, cette retenue, tout en laissant libre cours au rêve et à la méditation. C'est ce que réussit Progreso Marin, dans cet Herbier des jours. Ecoutez plutôt :

HISTOIRE

Je suis marié

A l'Histoire,

 

Avec celles

Et ceux

 

Qui ont jeté

 

Des paquets

De cigarettes

 

Par dessus

Les barbelés.

 

"En el somni del temps doloros"

Salvador Espriu

 

Dans le matin

 

Droite

 

La falaise

De la Franqui.

 

L'éblouissement

De l'enfance

 

Entre mer

Et étangs.

 

Dans la guarrigue

 

Les résidences

De l'ennui

 

S'alignent

 

Comme des urnes

Funéraires.

 

Au loin

Les Corbières

Sévères

 

Disent

 

La permanence.

 

Des cyprès

Se serrent

 

Pour résister.

 

La mer

Comme une peau

 

De taureau

Brillante.

 

Des fantômes

Courent

 

Sur le sable

Et dans ma tête.

 

Les maisons

Pauvres

De Port-Bou

 

Engoncées

Dans la suie

 

Et le linge

Aux fenêtres

 

Pleurent

Les absents.

 

Progreso Marin est né à Toulouse. Poète, il a déjà publié Ecluse/buée en 2005. Il travaille aussi sur la mémoire de l'exil espagnol et a publié trois ouvrages : Dolores, une vie pour la liberté, Exil, et récemment : Exilés espagnols, la Mémoire à vif (éditions Loubatières)

Editions n & b, novembre 2009, 92 pages, 12 €

Voir ici son site

00:15 Publié dans Critique | Lien

samedi, 23 janvier 2010

Poussin l'ouverture

brquepssn.jpgOn peut passer des dizaines de fois devant un tableau de Poussin et ne rien voir. A son ami Chantelou : "Les choses esquelles il y a de la perfection ne se doivent pas voir à la hâte, mais avec temps, jugement et intelligence. Il faut user des mêmes moyens à les bien juger comme à les bien faire". L’émotion tisse son œuvre. L’espace est baigné d’une douce lumière, transfiguré, présence de la volupté, mais aussi de la volonté farouche des hommes, touches graciles de vert dans le jade du ciel. Une perfection qu’on devinait confusément est là, manifeste, sur la toile. Lumière romaine, tour à tour triomphante et souple, sensualité des corps, justes, voluptueux, jamais idéalisés, tout précise l’harmonie, la souplesse, l’éternel retour...
Cette œuvre : Le temps calme. Le bleu de l’eau et des météores se contemplent, enserrent le paysage, un rêve entre les deux, lui aussi dédoublé par son reflet. Sinon presque rien, des animaux paisibles, la montagne se fond dans l’architecture des nuages, les feuilles de l’arbre sur la droite s’effilochent irréelles, ténues, graciles, les nuages s’envolent vers le haut du ciel, la sensation de calme est rassemblée, ramenée partout, innervée.
Un homme au premier plan s’appuie sur une canne, près de lui un chien mais leur regard flotte indifférent à cette beauté, ils en sont tellement pénétrés qu’ils n’ont pas besoin de la regarder. Le mouvement de leur corps est le lever de rideau de la scène. D’autres personnages, minuscules, des cavaliers, l’un d’entre eux lance sa monture à toute vitesse, il va quitter le tableau, il n’a pas place ici, son départ imminent le montre, la tranquillité va reprendre sa place.
Partout dans l’œuvre de Poussin, ces nuances de teintes qui sculptent le paysage, répandues sur les contours, cieux déchirés, adamantins, douceur infinie des regards, apaisante. Souvent, les personnages sont pris de frénésie, c’est l’orage, le grand vent de l’Histoire, la Bible, rien n’échappe à ce déferlement. Toujours les météores, les nuées décrivent l’action, les sentiments, la palette est infinie. Son but, la délectation, la sensualité pure, l’arrondi des corps, cette chair que l’on respire. Plus on regarde un tableau de Poussin, plus on y décèle d’harmonie, plus la vue s’éclaire, prend de l’expansion, devient assurée. La fièvre subtile qui se dégage de la composition gagne le spectateur.
Ainsi dans le Paysage avec les funérailles de Phocion, la lumière du soir est posée subreptice, dans une fureur printanière, multitude des plans entrelacés. Un arbre torturé berce sa palme avec indolence. A un moment il y a résonance entre la composition, le motif, les émotions décrites. Des tableaux comme des opéras. Une œuvre ailée.

Raymond Alcovère, Le Sourire de Cézanne, éditions n & b, 2007, extrait

vendredi, 22 janvier 2010

Le caractère

le-port-de-l-angoisse-1945-2899-586478643.jpg"Il faut croire solidement à la vérité supérieure des principes éprouvés et ne pas oublier que, dans leur vivacité, les impressions momentanées détiennent une vérité d'un caractère inférieur. Grâce à cette prérogative que nous accordons dans les cas douteux à nos convictions antérieures, grâce à la fermeté à laquelle nous nous y tenons, notre action acquiert cette stabilité et cette continuité que l'on nomme caractère."

Clausewitz

Photo du film : "Le Port de l'angoisse" de Howard Hawks

00:15 Publié dans Grands textes | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : clausewitz

jeudi, 21 janvier 2010

Café des auteurs du 19 janvier, photos

DSCN9053.jpgDSCN8988.jpgDSCN8982.jpgBelle soirée, ici donc, Antoine Blanchemain, votre serviteur (désolé, j'aime bien cette expression désuète), Laurence Patri et Antoine Barral

Photos de Marie Rivet (dite Marie de Montpellier)

Une photo de Camil Tulcan

camil_tulcan_01_je_suis_un_paysage_I_am_a_landscape.jpg"I'm a landscape" : photo de Camil Tulcan, à voir (entre autres) sur le toujours savoureux  blog de Lionel André : Fleuves et montagnes sans fin

13:23 Publié dans Photo | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : camil tucsan

Le "et" de Flaubert

IMG_0661.jpgLa conjonction « et » n'a nullement dans Flaubert l'objet que la grammaire lui assigne. Elle marque une pause dans une mesure rythmique et divise un tableau. En effet partout où on mettrait « et », Flaubert le supprime. C'est le modèle et la coupe de tant de phrases admirables. « (Et) les Celtes regrettaient trois pierres brutes, sous un ciel pluvieux, dans un golfe rempli d'îlots » (C'est peut-être semé au lieu de rempli , je cite de mémoire.) « C'était à Mégara, faubourg de Carthage, dans les jardins d'Hamilcar. » « Le père et la mère de Julien habitaient un château, au milieu des bois, sur la pente d'une colline. » Certes la variété des prépositions ajoute à la beauté de ces phrases ternaires. Mais dans d'autres d'une coupe différente, jamais de « et ». J'ai déjà cité (pour d'autres raisons) : « Il voyagea, il connut la mélancolie des paquebots, les froids réveils sous la tente, l'étourdissement des paysages et des ruines, l'amertume des sympathies interrompues. » Un autre aurait mis : « et l'amertume des sympathies interrompues. » Mais cet « et » là, le grand rythme de Flaubert ne le comporte pas. En revanche, là ou personne n'aurait l'idée d'en user, Flaubert l'emploie. C'est comme l'indication qu'une autre partie du tableau commence, que la vague refluante, de nouveau, va se reformer. Tout à fait au hasard d'une mémoire qui a très mal fait ses choix : « La place du Carrousel avait un aspect tranquille. L'Hôtel de Nancy s'y dressait toujours solitairement ; et les maisons par derrière, le dôme du Louvre en face, la longue galerie de bois, à droite, etc., étaient comme noyées dans la couleur grise de l'air, etc. tandis que, à l'autre bout de la place, etc. »IMG_0656.jpg En un mot, chez Flaubert, « et » commence toujours une phrase secondaire et ne termine presque jamais une énumération. Notons au passage que le « tandis que » de la phrase que je viens de citer ne marque pas, c'est toujours ainsi chez Flaubert, un temps, mais est un de ces artifices assez naïfs qu'emploient tous les grands descriptifs dont la phrase serait trop longue et qui ne veulent pas cependant séparer les parties du tableau. Dans Lecomte de Lisle il y aurait à marquer le rôle similaire des « non loin », des « plus loin », des « au fond », des « plus bas », des « seuls », etc. La très lente acquisition, je le veux bien, de tant de particularités grammaticales (et la place me manque pour indiquer les plus importantes que tout le monde notera sans moi) prouve à mon avis, non pas, comme le prétend le critique de La Nouvelle Revue française , que Flaubert n'est pas « un écrivain de race » , mais au contraire qu'il en est un. Ces singularités grammaticales traduisant en effet une vision nouvelle, que d'application ne fallait-il pas pour bien fixer cette vision, pour la faire passer de l'inconscient dans le conscient, pour l'incorporer enfin aux diverses parties du discours !

Marcel Proust

Article paru dans la NRF en janvier 1920, à lire en entier ici

Peintures sur bois (20x20) de Frédérique Azaïs-Ferri

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