mercredi, 23 août 2017
Antoine Watteau
07:31 Publié dans Peinture | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : watteau
vendredi, 31 mars 2017
Messager de nacre
"Messager de nacre, avant-courrier de l'Aurore, moitié sensibilité et moitié discours, élan mesuré, effacé, anéanti dans son propre tourbillon."
Paul Claudel
11:37 Publié dans Peinture | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : paul claudel, watteau
mardi, 31 mars 2015
Dico de bord (extrait 30)
#Dicodebord extrait 30
Watteau (Antoine)
Peintre musical, subtil, profond. Le Pèlerinage à l’île de Cythère (1717), du Louvre, ressemble à une portée musicale, les lignes se croisent, se multiplient, se fondant dans les couleurs chaudes, mais aussi vertes et bleues, formant un ensemble unique, vivant, terminé par une envolée d’anges. Tout dans son œuvre porte à l’envol, la sensualité, l’hédonisme. Avec toujours, cette part de mystère, les personnages arrivent-ils ou quittent-il ce paradis ? Ils y sont tout simplement. Mort à trente-sept ans (1684-1721), son art ne ressemble en rien à ce qui l’a précédé. « L’ingénuité métaphysicienne de Novalis, la tendresse fiévreuse de Chopin, le sourire parfois tragique de Laforgue, la beauté idéaliste de Mozart, la passion pastorale de Schubert, tout cela est situé dans le pays que Watteau a extrait de la nature, et au fond duquel, avec une émotion indicible, on entend le murmure de l’Invitation au voyage. » Camille Mauclair (Revue Bleue, 1904). André Breton a écrit : « L’étoile qui fait oublier la boue, c’est la personnalité angélique de Watteau. » Et puis il y a le fameux Gilles, que l’on appelle maintenant Pierrot : il fait partie de ces grandes œuvres énigmatiques de la peinture, dont les interprétations n’épuisent jamais le sujet. (Vivant Denon l’a acheté pour le Louvre 150 ou 300 francs, place du Carrousel, en 1804).
(Raymond Alcovère : ce livre de bord, construit sous la forme d’un abécédaire, fait le tour de tout ce qui me tient à cœur, m’a construit : noms communs, mais aussi lieux, femmes et hommes célèbres, écrivains, peintres, musiciens. Les « définitions », nourries de nombreuses citations, ont des dimensions très variables : entre une ligne et trois pages)
12:56 Publié dans Dico de bord | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : dico de bord, watteau
mardi, 03 juin 2014
Le Pierrot de Watteau
03:38 Publié dans Peinture | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : watteau
mardi, 04 mai 2010
Les femmes chez Watteau
Quelle allure ! comme celle-ci dans "Les deux cousines"
00:15 Publié dans Peinture | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : watteau
lundi, 19 avril 2010
Par le corps
Il faut voir que l'histoire se passe à travers le corps, qu'elle ne passe pas par les idées, mais à travers le corps. C'est pour cette raison que la littérature, l'écriture, est une chose si importante et en apprend si long sur l'histoire."
( Philippe Sollers, Sur Artaud)
12:08 Publié dans illuminations | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : philippe sollers, watteau
mercredi, 31 mars 2010
Incompréhensibles...
« Ce qui me semble à moi, le plus haut dans l’Art (et le plus difficile), ce n’est ni de faire rire, ni de faire pleurer, ni de vous mettre en rut ou en fureur, mais d’agir à la façon de la nature, c’est-à-dire de faire rêver. Aussi les très belles œuvres ont ce caractère. Elles sont sereines d’aspect et incompréhensibles Quant au procédé, elles sont immobiles comme des falaises, houleuses comme l’Océan, pleines de frondaisons, de verdures et de murmures comme des bois, tristes comme le désert, bleues comme le ciel. Homère, Rabelais, Michel-Ange, Shakespeare, Goethe m’apparaissent impitoyables. Cela est sans fond, infini, multiple. Par de petites ouvertures on aperçoit des précipices ; il y a du noir en bas, du vertige. Et cependant quelque chose de singulièrement doux plane sur l’ensemble ! C’est l’éclat de la lumière, le sourire du soleil, et c’est calme ! C’est calme ! »
Gustave Flaubert, le 26 août 1853
Gilles, Watteau
00:10 Publié dans Grands textes | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : gustave flaubert, watteau
lundi, 15 mars 2010
L'Indifférent
« Je ne suis rien. Je ne serai jamais rien. Je ne peux vouloir être rien. A part ça, je porte en moi tous les rêves du monde »
Fernando Pessoa, Bureau de tabac
Watteau, L'Indifférent
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lundi, 09 février 2009
La dimension métaphorique d'un énoncé
"Un romancier est quelqu'un qui a vu, au moins deux fois, quelque chose qu'il ne devait pas voir, et qui en triomphe. C'est tout."
"Dès que la pensée baisse, l'intolérable surgit. La pensée n'est qu'un camouflage de l'intolérable."
"L'énorme majorité des êtres parlants, vous le savez, sont enclins à juger tout à la lettre et c'est Freud lui-même qui nous dit que l'hystérie ça consiste à ne pas comprendre la dimension métaphorique d'un énoncé. Son érectibilité en somme."
Philippe Sollers, extraits de Grand beau temps, Aphorismes et pensées choisies
Watteau, L'Accord parfait
03:25 Publié dans Grands textes | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : philippe sollers, grand beau temps, watteau
jeudi, 29 janvier 2009
Le nerf de la guerre
Je lis ces temps-ci les Mémoires de Saint-Simon. Il n’y a rien de plus urgent, à mon avis, à lire aujourd’hui. Je vais essayer de vous expliquer pourquoi. Ouvrez n’importe quel volume, et vous allez être absolument passionné par la description de l’époque. Je ne parle pas de ceux qui imitent Saint-Simon pour décrire aujourd’hui la situation politico-mondaine dans laquelle nous sommes plongés, je parle de Saint-Simon lui-même. Et si vous lui aviez dit, au duc de Saint-Simon : « Alors, vous faites de la littérature, vous êtes écrivain ? », il vous aurait regardé avec un air de profonde stupéfaction : « Écrivain ? je ne suis pas écrivain ! » Il s’excuse même de son style, alors que c’est le plus brillant qui ait jamais existé en français, le plus remarquable, le plus pointu… « Je n’ai jamais su être un sujet académique, je n’ai jamais pu me défaire d’écrire rapidement. Je ne comprends pas ce que vous dites, je ne suis pas écrivain, je suis le duc de Saint-Simon, j’écris mes Mémoires. De la littérature ! Mais de quoi parlez-vous ? J’écris la vérité, la vérité à la lumière du Saint-Esprit. » Là, tout à coup, le concept de littérature explose. Nous pénétrons dans ce que le langage peut dire à un moment comme vérité. La vérité pour Saint-Simon, c’est quelque chose de tout à fait saisissant : tout est mensonge, corruption, chaos, la mort est là toutes les trois pages, les intrigues n’arrêtent pas, c’est un brasier de complots, l’être humain a l’air de passer comme une ombre, attaché à tout ce qu’il peut y avoir de plus sordide, de plus inquiétant. Lisez, par exemple, son portrait du duc d’Orléans, et vous serez saisi d’admiration. Vous êtes devant quelque chose qu’un universitaire vous dira être de la littérature et, évidemment, c’est tout autre chose: c’est une position métaphysique très particulière, quelqu’un qui écrit en fonction de ce qu’il veut dire comme vérité.
Philippe Sollers, extrait de "La littérature ou le nerf de la guerre", lire ici en entier
Watteau, L'indifférent
00:15 Publié dans Grands textes | Lien permanent | Commentaires (3) | Tags : littérature, philippe sollers, saint-simon, guerre, watteau
dimanche, 28 décembre 2008
Eden caché
En réalité, personne ne veut du paradis parce qu'il est gratuit. La joie, le bonheur, l'amour sont gratuits. Un amour qui n'est pas gratuit n'est pas de l'amour. C'est la raison pour laquelle le bonheur réel ne peut être que farouchement clandestin dans un monde livré au calcul.
Watteau, embarquement pour l'île de Cythère, détail
17:50 Publié dans Grands textes | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : ede, littérature, philippe sollers, watteau
mardi, 29 juillet 2008
L'inattendu
"Les choses divines ont bien des aspects. Souvent les dieux accomplissent ce qu'on n'attendait pas. Ce qu'on attendait demeure inachevé. A l'inattendu les dieux livrent passage."
Euripide, Les Bacchantes
Antoine Watteau
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samedi, 19 avril 2008
Y séjourner indéfiniment
"Nombre de tableaux sont là pour être regardés, mais les meilleurs sont ceux qui offrent l’espace médiumnique pour qu’on puisse y séjourner indéfiniment."
Guo Xi (peintre chinois du XI è siècle)
Watteau, L'embarquement pour l'île de Cythère
02:04 Publié dans illuminations | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : peinture, watteau, guo xi
samedi, 05 janvier 2008
Watteau ou l'art de la silhouette
12:58 Publié dans Peinture | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : peinture, Watteau, silhouette
mercredi, 27 juin 2007
Un des tableaux les plus mystérieux du monde
« Le Gilles de Watteau est l’un des tableaux les plus mystérieux du monde.
Tout en lui est évident, lumineux, et tout est obscur.
Qui est ce personnage de scène innocent, peut-être idiot, profond, et surface pure. D’où vient-il ? Que montre-t-il ? Que cache-t-il ? Pourquoi une telle clandestinité en plein jour ? Que font, derrière lui, ces comédiens et cet âne ? Nous sentons bien que, comme dans La lettre volée d’Edgar Poe, un certain retournement, ici, nous regarde.
Watteau nous voit, et peut-être que son silence est terrible. Il est au Louvre, à Paris, et en même temps définitivement ailleurs. Il fallait donc, sur cette énigme historique, une enquête audacieuse : la voici. »
07:40 Publié dans Peinture | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : Gilles, Watteau
dimanche, 21 janvier 2007
l’Embarquement pour Cythère : un tableau comme une portée musicale
Crépuscule grimant les arbres et les faces,
Avec son manteau bleu, sous son masque incertain;
Poussière de baisers autour des bouches lasses...
Le vague devient tendre, et le tout près, lointain.
La mascarade, autre lointain mélancolique,
Fait le geste d'aimer plus faux, triste et charmant.
Caprice de poète - ou prudence d'amant,
L'amour ayant besoin d'être orné savamment
Voici barques, goûters, silences et musique
MARCEL PROUST, "Antoine Watteau", dans "Portraits de peintres" ("Portraits de peintres et de musiciens", Les Plaisirs et les Jours)
« L’ingénuité métaphysicienne de Novalis, la tendresse fiévreuse de Chopin, le sourire parfois tragique de Laforgue, la beauté idéaliste de Mozart, la passion pastorale de Schubert, tout cela est situé dans le pays que Watteau a extrait de la nature, et au fond duquel, avec une émotion indicible, on entend le Murmure de l’Invitation au voyage. » (Camille Mauclair)
05:16 Publié dans Peinture | Lien permanent | Commentaires (5) | Tags : art, peinture, littérature, Watteau, Cythère