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jeudi, 22 avril 2010

« C’est de la poésie » devient l’équivalent de « C’est très bien mais ce n’est pas à lire, merci ».

pf_spirale_soleil-2.jpgExtrait de l'Odyssée : « Le messager aux rayons clairs se hâte d’obéir : il noue sous ses pieds ses divines sandales qui, brodées de bel or, le portent sur les ondes et la terre sans bornes, vite comme le vent, et plongeant de l’azur il tombe sur la mer, puis court sur les flots, pareil au goéland qui chasse les poissons dans les terribles creux de la mer inféconde et va mouillant dans les embruns son lourd plumage. Pareil à cet oiseau, Hermès était porté sur les vagues sans nombre. »

Ce rythme, cette façon de faire avec la physique des mots, nous accusent. De quoi ? De ne pas penser, de ne pas vivre, de répéter des clichés d’actualité, des bobards, des lâchetés, des fausses croyances, des malveillances, des insignifiances.

Lire l'article en entier de Philippe Sollers

La poésie invisible (Eloge de l’infini, Gallimard, 2001)

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