mardi, 20 avril 2010
Lisboa
Je me souviens, Lisbonne et tu étais à moi et rien n’existait que nous deux, et la ville, et sa brume et la saudade ; tout l’amour du monde était en nous et la tristesse et le désir et l’envie, tout nous appartenait, l’Hôtel Borges abandonné, désuet, et le Chiado, et ce serveur si vieux qu’il semblait sorti du fond des âges et Lisbonne est la plus belle ville du monde, Lisbonne c’est toi et moi, pour toujours, et ces milliers de fleurs et cette couleur havane partout, et ce luxe anglais suranné, cette ville aux mille détours où il est si bon de se perdre parce qu’on est arrivé au bout de quelque chose et qu’on n’ira pas plus loin, Lisbonne est une île et là seul on était heureux, Lisboa...
Raymond Alcovère
05:40 Publié dans Inédits | Lien permanent | Commentaires (4) | Tags : frédérique azaïs-ferri, lisboa
Commentaires
Délicieux extrait Raymond, une atmosphère qui me fait penser à un nouveau concept de promotion d'un lieu, se servir de texte comme celui-ci pour donner l'envie de venir le découvrir...Belle association aussi avec le visuel de Frédérique.
Écrit par : Hélène O | mardi, 20 avril 2010
j'aime tellement tes textes, tu devrais en mettre plus souvent. Je t'embrasse.
Écrit par : ariaga | mardi, 20 avril 2010
Ah Lisbonne... n'en rajoute plus stp, déjà que depuis tant d'années ça me titille.
Et plus ça va, plus j'adore ce que fait F.Azais. Il me faut aller voir une de ses expos un de ces 4.
Écrit par : Georges | mercredi, 21 avril 2010
Lettres portugaises... Quel plaisir de s'abandonner à nos souvenirs .
Se reposer là, à Lisbonne avec pour veilleur ce vieil homme silencieux.
Comme une absence au monde, le bruit de ses pas m'emporte . Vous m'avez charmé .
Écrit par : Abricot | jeudi, 22 avril 2010
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