mercredi, 27 janvier 2010
Elan d'Art
La septième édition du Salon artistique Elan d'Art se déroulera les 26, 27 et 28 novembre 2010 à Montpellier
La date limite de dépôt des dossiers est fixée au 10 mai 2010.
ou à : elandart@neuf.fr
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Le Port de l'angoisse
Ce film serait né d'une partie de pêche entre Hawks et Hemingway, durant laquelle le réalisateur essayait de convaincre son ami de venir à Hollywood, pour se lancer dans le cinéma. Ce dernier étant récalcitrant, Hawks lui proposa de porter à l'écran son plus mauvais livre, il aurait répondu « Quel est mon pire roman ? [...] cette chose informe qui s'appelle To Have or Have Not ». (source Wikipedia)
Outre le couple Bogart/Bacall qui s'est rencontré sur le tournage, au générique figurent le génial Walter Brennan, Dolores Moran, Marcel Dalio, et le musicien, chanteur et compositeur Hoagy Carmichael dans le rôle de Cricket.
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mardi, 26 janvier 2010
L'étonnante histoire de Marie de Montpellier
Tout commence à Constantinople. En 1174, la princesse Eudoxie, nièce de l’empereur romain d’orient, part pour Barcelone où elle doit épouser Alphonse, comte de Barcelone et roi d’Aragon. Le voyage est long, et le bateau fait escale à Lattes, port de Montpellier. Là Eudoxie apprend qu’entre temps, Alphonse s’est déjà marié. Elle séjourne à Montpellier à l’invitation de Guillem VIII seigneur de la ville. Quelques semaines plus tard Guillem VIII épouse la princesse byzantine. De cette union, naît Marie. Marie a six ans quand son père annonce à sa mère qu’il aime une autre femme et veut divorcer. Eudoxie se réfugie dans un couvent, et Guillem VIII vit maritalement avec Agnès de Castille. A onze ans, Marie est mariée à Raymond Geoffroi, vicomte de Marseille, qui meurt peu de temps après. Cinq ans plus tard, elle est mariée à Bernard, comte de Comminges, seigneur le plus volage du pays toulousain. Répudiée cinq ans plus tard, elle revient à Montpellier, puis retrouve son héritage. A la mort de Guillem VIII, elle évince son demi-frère, Guillem IX et épouse le roi Pierre II d’Aragon. Mais Pierre se désintéresse vite de Marie, qui doit user d’un stratagème pour ramener l’époux infidèle dans son lit, se faisant passer pour sa maîtresse. De leur union naîtra un fils, le futur Jacques le Conquérant, roi d’Aragon, comte de Barcelone, qui agrandira considérablement la Catalogne (Majorque, Valence). Pierre II se sépare ensuite de Marie, laquelle décide d'aller à Rome pour obtenir du pape, Innocent III, l'assurance que son union ne sera pas dissoute. Elle obtient gain de cause mais malade, Marie meurt à Rome en 1213, peut-être empoisonnée. Elle est inhumée dans la chapelle Sainte-Petronille, aujourd'hui détruite, à Saint Pierre de Rome.
Sources : Histoires d'ici, de Jean Villanove et Wikipedia
Ici, le blason de Montpellier, ce n'est qu'une coïncidence sans doute, mais Montpellier est sous le patronage de la vierge Marie, on voit notamment les lettres AM (Ave Maria)
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lundi, 25 janvier 2010
Terra de lutz
Rocher des vierges. Vallée de l'Hérault, 2009.
Photo de Georges Souche, allez voir son site et ses photos sublimes du Languedoc
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dimanche, 24 janvier 2010
Herbier des jours, de Progreso Marin
Rarement la poésie atteint cette intensité, cette sobriété, cette retenue, tout en laissant libre cours au rêve et à la méditation. C'est ce que réussit Progreso Marin, dans cet Herbier des jours. Ecoutez plutôt :
HISTOIRE
Je suis marié
A l'Histoire,
Avec celles
Et ceux
Qui ont jeté
Des paquets
De cigarettes
Par dessus
Les barbelés.
"En el somni del temps doloros"
Salvador Espriu
Dans le matin
Droite
La falaise
De la Franqui.
L'éblouissement
De l'enfance
Entre mer
Et étangs.
Dans la guarrigue
Les résidences
De l'ennui
S'alignent
Comme des urnes
Funéraires.
Au loin
Les Corbières
Sévères
Disent
La permanence.
Des cyprès
Se serrent
Pour résister.
La mer
Comme une peau
De taureau
Brillante.
Des fantômes
Courent
Sur le sable
Et dans ma tête.
Les maisons
Pauvres
De Port-Bou
Engoncées
Dans la suie
Et le linge
Aux fenêtres
Pleurent
Les absents.
Progreso Marin est né à Toulouse. Poète, il a déjà publié Ecluse/buée en 2005. Il travaille aussi sur la mémoire de l'exil espagnol et a publié trois ouvrages : Dolores, une vie pour la liberté, Exil, et récemment : Exilés espagnols, la Mémoire à vif (éditions Loubatières)
Editions n & b, novembre 2009, 92 pages, 12 €
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samedi, 23 janvier 2010
Poussin l'ouverture
On peut passer des dizaines de fois devant un tableau de Poussin et ne rien voir. A son ami Chantelou : "Les choses esquelles il y a de la perfection ne se doivent pas voir à la hâte, mais avec temps, jugement et intelligence. Il faut user des mêmes moyens à les bien juger comme à les bien faire". L’émotion tisse son œuvre. L’espace est baigné d’une douce lumière, transfiguré, présence de la volupté, mais aussi de la volonté farouche des hommes, touches graciles de vert dans le jade du ciel. Une perfection qu’on devinait confusément est là, manifeste, sur la toile. Lumière romaine, tour à tour triomphante et souple, sensualité des corps, justes, voluptueux, jamais idéalisés, tout précise l’harmonie, la souplesse, l’éternel retour...
Cette œuvre : Le temps calme. Le bleu de l’eau et des météores se contemplent, enserrent le paysage, un rêve entre les deux, lui aussi dédoublé par son reflet. Sinon presque rien, des animaux paisibles, la montagne se fond dans l’architecture des nuages, les feuilles de l’arbre sur la droite s’effilochent irréelles, ténues, graciles, les nuages s’envolent vers le haut du ciel, la sensation de calme est rassemblée, ramenée partout, innervée.
Un homme au premier plan s’appuie sur une canne, près de lui un chien mais leur regard flotte indifférent à cette beauté, ils en sont tellement pénétrés qu’ils n’ont pas besoin de la regarder. Le mouvement de leur corps est le lever de rideau de la scène. D’autres personnages, minuscules, des cavaliers, l’un d’entre eux lance sa monture à toute vitesse, il va quitter le tableau, il n’a pas place ici, son départ imminent le montre, la tranquillité va reprendre sa place.
Partout dans l’œuvre de Poussin, ces nuances de teintes qui sculptent le paysage, répandues sur les contours, cieux déchirés, adamantins, douceur infinie des regards, apaisante. Souvent, les personnages sont pris de frénésie, c’est l’orage, le grand vent de l’Histoire, la Bible, rien n’échappe à ce déferlement. Toujours les météores, les nuées décrivent l’action, les sentiments, la palette est infinie. Son but, la délectation, la sensualité pure, l’arrondi des corps, cette chair que l’on respire. Plus on regarde un tableau de Poussin, plus on y décèle d’harmonie, plus la vue s’éclaire, prend de l’expansion, devient assurée. La fièvre subtile qui se dégage de la composition gagne le spectateur.
Ainsi dans le Paysage avec les funérailles de Phocion, la lumière du soir est posée subreptice, dans une fureur printanière, multitude des plans entrelacés. Un arbre torturé berce sa palme avec indolence. A un moment il y a résonance entre la composition, le motif, les émotions décrites. Des tableaux comme des opéras. Une œuvre ailée.
Raymond Alcovère, Le Sourire de Cézanne, éditions n & b, 2007, extrait
00:18 Publié dans Le Sourire de Cézanne | Lien permanent | Commentaires (5) | Tags : le sourire de cézanne, poussin
vendredi, 22 janvier 2010
Le caractère
"Il faut croire solidement à la vérité supérieure des principes éprouvés et ne pas oublier que, dans leur vivacité, les impressions momentanées détiennent une vérité d'un caractère inférieur. Grâce à cette prérogative que nous accordons dans les cas douteux à nos convictions antérieures, grâce à la fermeté à laquelle nous nous y tenons, notre action acquiert cette stabilité et cette continuité que l'on nomme caractère."
Clausewitz
Photo du film : "Le Port de l'angoisse" de Howard Hawks
00:15 Publié dans Grands textes | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : clausewitz
jeudi, 21 janvier 2010
Café des auteurs du 19 janvier, photos
Belle soirée, ici donc, Antoine Blanchemain, votre serviteur (désolé, j'aime bien cette expression désuète), Laurence Patri et Antoine Barral
Photos de Marie Rivet (dite Marie de Montpellier)
19:45 Publié dans Evénements | Lien permanent | Commentaires (5) | Tags : café des auteurs, marie rivet
Une photo de Camil Tulcan
"I'm a landscape" : photo de Camil Tulcan, à voir (entre autres) sur le toujours savoureux blog de Lionel André : Fleuves et montagnes sans fin
13:23 Publié dans Photo | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : camil tucsan
Le "et" de Flaubert
La conjonction « et » n'a nullement dans Flaubert l'objet que la grammaire lui assigne. Elle marque une pause dans une mesure rythmique et divise un tableau. En effet partout où on mettrait « et », Flaubert le supprime. C'est le modèle et la coupe de tant de phrases admirables. « (Et) les Celtes regrettaient trois pierres brutes, sous un ciel pluvieux, dans un golfe rempli d'îlots » (C'est peut-être semé au lieu de rempli , je cite de mémoire.) « C'était à Mégara, faubourg de Carthage, dans les jardins d'Hamilcar. » « Le père et la mère de Julien habitaient un château, au milieu des bois, sur la pente d'une colline. » Certes la variété des prépositions ajoute à la beauté de ces phrases ternaires. Mais dans d'autres d'une coupe différente, jamais de « et ». J'ai déjà cité (pour d'autres raisons) : « Il voyagea, il connut la mélancolie des paquebots, les froids réveils sous la tente, l'étourdissement des paysages et des ruines, l'amertume des sympathies interrompues. » Un autre aurait mis : « et l'amertume des sympathies interrompues. » Mais cet « et » là, le grand rythme de Flaubert ne le comporte pas. En revanche, là ou personne n'aurait l'idée d'en user, Flaubert l'emploie. C'est comme l'indication qu'une autre partie du tableau commence, que la vague refluante, de nouveau, va se reformer. Tout à fait au hasard d'une mémoire qui a très mal fait ses choix : « La place du Carrousel avait un aspect tranquille. L'Hôtel de Nancy s'y dressait toujours solitairement ; et les maisons par derrière, le dôme du Louvre en face, la longue galerie de bois, à droite, etc., étaient comme noyées dans la couleur grise de l'air, etc. tandis que, à l'autre bout de la place, etc. » En un mot, chez Flaubert, « et » commence toujours une phrase secondaire et ne termine presque jamais une énumération. Notons au passage que le « tandis que » de la phrase que je viens de citer ne marque pas, c'est toujours ainsi chez Flaubert, un temps, mais est un de ces artifices assez naïfs qu'emploient tous les grands descriptifs dont la phrase serait trop longue et qui ne veulent pas cependant séparer les parties du tableau. Dans Lecomte de Lisle il y aurait à marquer le rôle similaire des « non loin », des « plus loin », des « au fond », des « plus bas », des « seuls », etc. La très lente acquisition, je le veux bien, de tant de particularités grammaticales (et la place me manque pour indiquer les plus importantes que tout le monde notera sans moi) prouve à mon avis, non pas, comme le prétend le critique de La Nouvelle Revue française , que Flaubert n'est pas « un écrivain de race » , mais au contraire qu'il en est un. Ces singularités grammaticales traduisant en effet une vision nouvelle, que d'application ne fallait-il pas pour bien fixer cette vision, pour la faire passer de l'inconscient dans le conscient, pour l'incorporer enfin aux diverses parties du discours !
Marcel Proust
Article paru dans la NRF en janvier 1920, à lire en entier ici
Peintures sur bois (20x20) de Frédérique Azaïs-Ferri
00:15 Publié dans Histoire littéraire | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : gustave flaubert, marcel proust, frédérique azaïs-ferri
mercredi, 20 janvier 2010
L'autre versant du monde
Françoise Renaud publie avec L'autre versant du monde son onzième roman, sans doute un des plus forts et des plus aboutis. Son écriture a encore gagné en maturité, en sobriété, en profondeur. C'est l'histoire d'un couple et de son voyage en Inde. Lui, a l'habitude d'y aller pour son travail. Pour elle, c'est une découverte, et cette découverte ira bien au-delà de ce qu'elle imaginait. Car là-bas, tout est différent : "L'Inde était isolée de l'Asie et du reste du monde par une sorte de mur jailli des jungles entre Baloutchistan et Haute-Birmanie." "L'expérience d'un tel continent ne peut se transmettre par le récit, la photographie ou le reportage. Il s'agit d'une expérience de la chair, forte et intime." C'est bien ce que va vivre ce couple et qui nous est raconté ici avec finesse, sans tricherie, porté par une écriture qui gagne en densité dirait-on, au fur et à mesure de l'avancée du roman. "L'expérience indienne ressemble davantage à un butin extorqué dans la fièvre qu'à un gain mérité dans la mesure où elle se nourrit directement de la foule, de l'observation des ombres assises sur leurs talons contre les façades ou couchées à l'abri des colonnades, au beau milieu des champs de terre, ombres revêtues de cendres et investies des souffrances de leurs parents et de leurs aïeux, parfois dansant au gré des violons qui se plaignent en des tessitures si aiguës qu'ils donnent à frissonner aux personnes qui n'en ont pas l'habitude, décrivant l'éternelle blessure des vivants."
L’AUTRE VERSANT DU MONDE, roman (CLC Éd., 2009)
Illustration : "L'enfant à la chemise bleue", Frédéric Plumerand, huile sur toile, 2007
11:16 Publié dans Critique | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : l'autre versant du monde, françoise renaud
Je voudrais la fixer
"J'ai construit ma hutte parmi les hommes
Et pourtant nulle agitation ne me dérange.
Comment est-ce possible, je vous le demande un peu !
La solitude est dans le coeur, ce n'est pas affaire de distance.
Cueillant des chrysanthèmes au pied de la haie,
Je lève le regard vers les monts lointains.
L'air de la montagne est beau le soir,
A l'heure où rentrent les oiseaux.
Une vérité gît au coeur de tout ceci :
Je voudrais la fixer mas je ne trouve pas de mots."
Tao Yuanming
00:15 Publié dans Chine | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : tao yuanming
mardi, 19 janvier 2010
Café des Auteurs, ce soir au Baloard
00:30 Publié dans Evénements | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : autour des auteurs, café des auteurs
Un peintre qui sait sa grammaire
« Les mots, les couleurs ont un sens. Un peintre qui sait sa grammaire et qui pousse sa phrase à l’excès, sans la rompre, qui la calque sur ce qu’il voit, qu’il le veuille ou non traduit sur sa toile ce que le cerveau le mieux informé de son temps a conçu et est en train de concevoir. »
Paul Cézanne
00:15 Publié dans Peinture | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : cézanne
lundi, 18 janvier 2010
Femme vacante, de Frédérique Martin
"Un homme, même intelligent, est la plupart du temps prévisible jusqu'à la consternation. Posez sur lui des prunelles admiratives, flattez son ego, allez sur son terrain, reniflez-le jusqu'au fond de l'âme. A travers moi, tu te subjuguais toi-même. Mon zeste de séduction ? T'accorder un peu, refuser beaucoup. Ensuite, comme dans une recette de cuisine, posez vos mains là où il est le plus démuni, laissez lever, dévorez, c'est prêt." Frédérique Martin creuse un sillon profond dans ce court roman. Alice, épouse et mère, abandonne son mari et ses trois enfants pour suivre un amant, qui va l'abandonner à son tour. C'est ce moment d’intense solitude qui est raconté ici, disséqué même pourrait-on dire. Elle rencontre Adèle, une femme plus âgée, seule comme elle, rencontre improbable là aussi, mais qui va l'aider à y voir plus clair : "L'argent, le pouvoir, le sexe, c'est le trio gagnant des demeurés. Le seul véritable moteur, c'est les enfants. Ils servent d'alibi à tous les agissements. Qu'est-ce qu'on ne commet pas au nom du sacro-saint amour parental. Parce qu'ils espèrent, ces parents modèles, et qui souvent se vérifie, c'est qu'ils seront aimés, quoi qu'ils fassent. Et ils ne s'en privent pas ! Dans ce domaine, leur imagination est sans limite." Puis, un peu plus loin : "Ce qui fait la différence entre vivre selon des valeurs ou vivre selon des aliénations, c'est la complaisance qu'on se porte à soi-même. La com-plai-sance, Alice. Cette manière veule qu'on a d'être en sa propre compagnie et de tout se permettre pour satisfaire le tyran qu'on abrite, le petit moi qui décide." Femme vacante est une belle leçon de vie. "Adèle m'a transmis un bien précieux, comprendre que quand on aime, il faut laisser aller." Le livre est sobre, superbement construit, l'écriture dense et sensuelle : "Et puis ça vient d'un coup, comme une hémorragie, une douleur massive, c'est là. Des flots de larmes, on coule, c'est le coeur."
Femme vacante, roman
Frédérique Martin
Editions Pleine Page, collection 5A7
144 pages, 14 €
00:15 Publié dans Critique | Lien permanent | Commentaires (7) | Tags : frédérique martin, femme vacante
dimanche, 17 janvier 2010
16 ans et des poussières
Mireille Disdero conjugue très bien écriture poétique et roman noir. Déjà avec « Un Ogre dans la ville », on découvrait une Marseille onirique, étrange, très différente des clichés habituels. Dans « 16 ans et des poussières », à travers le prisme de l’adolescence, c’est à un nouveau regard qu’elle nous convie. Shayna vient d’avoir 16 ans, elle habite dans les quartiers nord et leurs célèbres barres d’immeubles qui dominent la ville et plus loin la mer. L’univers de Shayna est barré lui aussi ; elle vit seule avec sa mère qui la dédaigne, refuse de prendre en compte sa demande de bourse qui lui permettrait de continuer ses études. Le frigo à la maison est désespérément vide. Heureusement il y a Enzo, l’ami de toujours en train de devenir l’amoureux, Mme Bismuth, la prof de français, qui lui redonne confiance, et la mer justement, qui de la barre d’immeubles, toujours visible, reste comme un horizon, un ailleurs possible, une possibilité de rêves. Et malgré les embûches, c’est sur les toits de leur immeuble, seuls et face à cette immensité que le destin des deux jeunes gens va prendre du sens et se jouer. Le sujet est délicat et pourtant le ton est juste, sans artifices, sans outrances. L'écriture, précise et serrée, n'oublie pas la poésie, au passage.
80 pages, 7 €, éditions du Seuil
19:21 Publié dans Critique | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : mireille disdero, 16 ans et des poussières
Le besoin d’une foi puissante
« Le besoin d’une foi puissante n’est pas la preuve d’une foi puissante, c’est plutôt le contraire. Quand on l’a, on peut se payer le luxe du scepticisme – on est assez sûr, assez ferme, assez solide, assez engagé pour cela. » (Friedrich Nietzsche, Le crépuscule des idoles)
Bernini
Il est amusant de constater que Dan Brown dans "Anges et démons" fait de Bernini un ennemi (caché) de l'église catholique !
00:18 Publié dans illuminations | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : nietzsche, bernin
samedi, 16 janvier 2010
La littérature
La littérature est un ensemble de preuves, d'indices...
Peinture de Bona Mangangu : Chant d'Avril, huile sur toile 2009
18:04 Publié dans illuminations | Lien permanent | Commentaires (3) | Tags : bona mangangu
Prends ton oseille et tire-toi !
Excédés par les pratiques scandaleuses de leurs banques qui ne cessent de leur pomper de l'argent pour un motif tordu ou un autre, des milliers d'Américains se sont mis à déserter les « big six » (Bank Of America, JP Morgan Chase, Goldman Sachs, Morgan Stanley, Wells Fargo, Citigroup) en transférant leur pécule dans de petites banques régionales.
à lire ici (California Dreaming)
02:58 Publié dans Politique | Lien permanent | Commentaires (0)
Une boutade, doublée d'un paradoxe
« L'existence est si je puis dire insolite par nature, - ou elle n'est pas. Une boutade, doublée d'un paradoxe, résume son statut : d'être la seule chose au monde à laquelle on ne puisse jamais s'habituer. » (Rosset)
00:15 Publié dans illuminations | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : clément rosset, insolite