lundi, 08 mars 2010
Il neigeait
Il neigeait, et voici, nous en dirons merveilles : l’aube muette dans sa plume, comme une grande chouette fabuleuse en proie aux souffles de l’esprit, enflait son corps de dahlia blanc.
Saint-John Perse
Soir de neige à Honcho Street de Kobayashi Kiyochika
00:15 Publié dans Grands textes | Lien permanent | Commentaires (10) | Tags : saint-john perse
Commentaires
"Un rideau de flocons blancs ininterrompu miroitait sans cesse en descendant vers la terre; il effaçait les formes, poudrait les choses d'une mousse de glace, et l'on n'entendait plus, dans le grand silence de la ville calme et ensevelie sous l'hiver, que ce froissement vague, innommable et flottant de la neige qui tombe, plutôt sensation que bruit, entremêlement d'atomes légers qui semblaient emplir l'espace, couvrir le monde."
Maupassant, Boule de Suif, 1880
Écrit par : lenor | lundi, 08 mars 2010
Superbe !
Écrit par : Ray | lundi, 08 mars 2010
Saint-John Perse, Rimbaud, en lire même quelque lignes et les souvenirs remontent, souvenirs de moments de lecture inoubliables. Bises.
Écrit par : ariaga | lundi, 08 mars 2010
J'adore ces textes empreints de spontanéité !
Vais apprendre la première par cœur et la sortir au bistro. Et quand je dirai que c'est du Saint-John Perse, on va me dire : "Tu m'intéresses ! Il perce partout ? J'ai envie d'un piercing un peu spécial."
Écrit par : Ér(h)ic | mardi, 09 mars 2010
J'adore ces textes empreints de spontanéité !
Vais apprendre la première par cœur et la sortir au bistro. Et quand je dirai que c'est du Saint-John Perse, on va me dire : "Tu m'intéresses ! Il perce partout ? J'ai envie d'un piercing un peu spécial."
Écrit par : Ér(h)ic | mardi, 09 mars 2010
YES!
Deux fois !
Écrit par : Ér(h)ic | mardi, 09 mars 2010
Ton histoire me fait penser à une scène très drôle du film "Victor Victoria" !
Écrit par : Ray | mardi, 09 mars 2010
Une fois !
Écrit par : Ray | mardi, 09 mars 2010
Un autre point de vue sur M. Alexis Léger alias St JohnPerse. Ce qu'en dit Laurent Binet dans HHhH :
(La scène se passe à Munich en septembre 1938)
"Pacifiste jusqu'au boutiste, il a oeuvré sans relâche pour convaincre le président du Conseil français (E.Daladier)de céder à toutes les exigences allemandes. Il est présent quand on fait entrer les représentants tchèques afin de les informer de leur sort, douze heures après la signature d l'accord décidé sans eux.
Hitler et Mussolini sont déjà partis, Chamberlain baille ostensiblement et Daladier dissimule mal sa nervosité derrière une hauteur embarrassée. Lorsque les Tchèques anéantis demandent si on attend de leur gouvernement une réponse ou une déclaration quelconque ,(...)c'est A.Léger qui se charge de répondre avec une arrogance et une désinvolture que le ministre tchèque des Affaires étrangères, son interlocuteur, a commentées par la suite d'une remarque laconique sur laquelle nous devrions tous méditer :"C'est un Français !".
Moralité : tous les poètes ne s'appellent pas Rimbaud, ni même La Fontaine, qui n'a jamais voulu cirer les pompes de Louis XIV.
Écrit par : antoine blanchemain | mercredi, 10 mars 2010
Les informations que j'avais n'allaient pas du tout dans ce sens. Au contraire, A Léger aurait, dès 36, poussé dans le sens d'une intervention de la France en Espagne et de la fermeté face à Hitler, ce qu'il aurait payé en 40 par son exil forcé. A suivre donc...
Écrit par : Ray | mercredi, 10 mars 2010
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