dimanche, 20 août 2023
Écriture penchée des nuages
Je voudrais être au plus près du monde mais il m’échappe toujours.
Une ombre de banyan s’étend mollement sur la mer.
Tout est entré dans le ciel.
La nuit est musicale, heureusement.
On y lit la portée du jour, nervures, entrelacs, déchirures, reconquêtes, fractures, apaisement.
Les bateaux sont des libellules d’eau.
Le navire décrit une courbe pour éviter les îles qui avancent, promontoires menaçants.
Je vois les reflets d’une aurore dont je ne verrai pas se lever le soleil.
François-René, ta langue est un paroxysme, cet océan aussi le tien.
La sirène du steamer mugit.
La fumée s’échappe à gros bouillons et rejoint les nuages, effacées leurs traces.
Le sillon se dévide dans une infinie lenteur.
L’horizon s’enflamme de jets saccadés, monstrueux, barbaresques.
Le ciel est une lutte, un amas de lances, un combat fratricide.
Ainsi le ciel.
De grandes orgues joufflues gonflées de nuit.
Une symphonie du nouveau monde.
Lumière plombagine.
Les éclairs ouvrent des plaies, un écrin d’enluminures.
Reflets zinzolins de l’aurore, devant.
A un moment il ne reste que la fuite, se dissimuler.
Fixer des silences, des pauses, masquer le tumulte, l’arrogance, la brutalité du monde.
Pluie incessante et chaude.
Écriture penchée des nuages.
Flaques grises dans les sous-bois de la nuit.
Des arbres si hauts qu’on en décèle à peine la hauteur.
Les bruits émeraude parviennent étouffés.
La chouette est seule dans le silence à ignorer l’obscur.
Pour elle l’univers brille d’une étrange lumière, argentée, déployée par une main invisible mais partout présente, l’or du temps.
Ce n’est pas un départ, mais une suite.
Présence, présence seule.
Tisser les mots, le silence et les notes de la pluie.
Tisser tout fragment de l’univers.
Raymond Alcovère, extrait de "L'aube a un goût de cerise", N&B éditions, 2010
Photo de Daniel Boyd
15:30 Publié dans L'Aube a un goût de cerise | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : l'aube a un goût de cerise, daniel boyd
samedi, 19 février 2022
L'or du temps
Qui sait, la fin des temps est peut-être venue, ici, à la limite de l’océan, sur cet arrondi de la terre, archipel de hasard, de roc, de vent et de sable, noyé.
Déchaînement des éléments.
La terre va s’engloutir, revenir à sa vérité première.
Matière, fusion, évanouissements.
L’homme disparaîtra, lui le passager clandestin, l’invité de la dernière heure.
Il s’en ira sur la pointe des pieds après avoir coloré d’un peu de poésie l’or du temps.
Raymond Alcovère, extrait de "L'aube a un goût de cerise" N&B éditions, 2010
18:41 Publié dans L'Aube a un goût de cerise | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : l'aube a un goût de cerise
samedi, 26 décembre 2020
L'or du temps
19:35 Publié dans L'Aube a un goût de cerise | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : l'aube a un goût de cerise, hélène vallas
mardi, 28 juillet 2020
Une symphonie du nouveau monde
La sirène du steamer mugit. La fumée s’échappe à gros bouillons et rejoint les nuages, effacées leurs traces. Le sillon se dévide dans une infinie lenteur. L’horizon s’enflamme de jets saccadés, monstrueux, barbaresques. Le ciel est une lutte, un amas de lances, un combat fratricide. Ainsi le ciel. De grandes orgues joufflues gonflées de nuit. Une symphonie du nouveau monde.
Raymond Alcovère, extrait de "L'aube a un goût de cerise", N&B éditions, 2010
Photo : Hengki Koentjoro
08:55 Publié dans L'Aube a un goût de cerise | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : l'aube a un goût de cerise, hengki koentjoro
lundi, 20 avril 2020
L'écriture penchée des nuages
Je voudrais être au plus près du monde mais il m’échappe toujours.
Une ombre de banyan s’étend mollement sur la mer.
Tout est entré dans le ciel.
La nuit est musicale, heureusement.
On y lit la portée du jour, nervures, entrelacs, déchirures, reconquêtes, fractures, apaisement.
Les bateaux sont des libellules d’eau.
Le navire décrit une courbe pour éviter les îles qui avancent, promontoires menaçants.
Je vois les reflets d’une aurore dont je ne verrai pas se lever le soleil.
François-René, ta langue est un paroxysme, cet océan aussi le tien.
La sirène du steamer mugit.
La fumée s’échappe à gros bouillons et rejoint les nuages, effacées leurs traces.
Le sillon se dévide dans une infinie lenteur.
L’horizon s’enflamme de jets saccadés, monstrueux, barbaresques.
Le ciel est une lutte, un amas de lances, un combat fratricide.
Ainsi le ciel.
De grandes orgues joufflues gonflées de nuit.
Une symphonie du nouveau monde.
Lumière plombagine.
Les éclairs ouvrent des plaies, un écrin d’enluminures.
Reflets zinzolins de l’aurore, devant.
A un moment il ne reste que la fuite, se dissimuler.
Fixer des silences, des pauses, masquer le tumulte, l’arrogance, la brutalité du monde.
Pluie incessante et chaude.
Écriture penchée des nuages.
Flaques grises dans les sous-bois de la nuit.
Des arbres si hauts qu’on en décèle à peine la hauteur.
Les bruits émeraude parviennent étouffés.
La chouette est seule dans le silence à ignorer l’obscur.
Pour elle l’univers brille d’une étrange lumière, argentée, déployée par une main invisible mais partout présente, l’or du temps.
Ce n’est pas un départ, mais une suite.
Présence, présence seule.
Tisser les mots, le silence et les notes de la pluie.
Tisser tout fragment de l’univers.
Raymond Alcovère, extrait de "L'aube a un goût de cerise" N&B éditions, 2010
12:39 Publié dans L'Aube a un goût de cerise | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : l'aube a un goût de cerise
mardi, 24 décembre 2019
Je voudrais être au plus près du monde mais il m’échappe toujours
Je voudrais être au plus près du monde mais il m’échappe toujours. Une ombre de banyan s’étend mollement sur la mer.
Tout est entré dans le ciel. La nuit est musicale, heureusement. On y lit la portée du jour, nervures, entrelacs, déchirures, reconquêtes, fractures, apaisement.
Les bateaux sont des libellules d’eau. Le navire décrit une courbe pour éviter les îles qui avancent, promontoires menaçants.
Je vois les reflets d’une aurore dont je ne verrai pas se lever le soleil. François-René, ta langue est un paroxysme, cet océan aussi le tien.
La sirène du steamer mugit. La fumée s’échappe à gros bouillons et rejoint les nuages, effacées leurs traces. Le sillon se dévide dans une infinie lenteur.L’horizon s’enflamme de jets saccadés, monstrueux, barbaresques. Le ciel est une lutte, un amas de lances, un combat fratricide. Ainsi le ciel. De grandes orgues joufflues gonflées de nuit. Une symphonie du nouveau monde.
Raymond Alcovère, extrait de "L'aube a un goût de cerise" N&B éditions, 2010
22:15 Publié dans L'Aube a un goût de cerise | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : l'aube a un goût de cerise
lundi, 21 janvier 2019
Entretien avec Progreso Marin, paru dans la revue l'En-je lacanien
Entretien avec Progreso Marin, paru dans la revue l'En-je lacanien, après la sortie de "L'Aube a un goût de cerise"
https://www.cairn.info/revue-l-en-je-lacanien-2010-1-page...
19:52 Publié dans L'Aube a un goût de cerise | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : l'aube a un goût de cerise
mardi, 31 octobre 2017
Qui sait, la fin des temps est peut-être venue
Qui sait, la fin des temps est peut-être venue, ici, à la limite de l’océan, sur cet arrondi de la terre, archipel de hasard, de roc, de vent et de sable, noyé.
Déchaînement des éléments.
La terre va s’engloutir, revenir à sa vérité première.
Matière, fusion, évanouissements.
L’homme disparaîtra, lui le passager clandestin, l’invité de la dernière heure.
Il s’en ira sur la pointe des pieds après avoir coloré d’un peu de poésie l’or du temps.
Raymond Alcovère, extrait de L'aube a un goût de cerise, N&B éditions, 2010
Photo de Andy Chisholm, Tasmania, 2015
20:05 Publié dans L'Aube a un goût de cerise | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : l'aube a un goût de cerise
vendredi, 01 janvier 2016
Le tumulte s'est arrêté
Terre de collines.
Ocre et rouge.
Achevalé sur ma monture, je parcours les steppes.
Les ombres jouent avec les replis de la terre, le gris de la roche avec le bleu des montagnes.
Alpha et oméga du monde, rien ne semble avoir été posé ici par hasard.
Ni les vallées, ni les lacs, ni les temples.
Vallées fumeuses de brume, étagées de rizières.
Pays cosmique.
Vérité inscrite dans les pierres.
Élan de la pensée.
Le tumulte s’est arrêté.
Raymond Alcovère, extrait de L'aube a un goût de cerise, N&B éditions, 2010
Photo de Roman Ostapchuk
21:34 Publié dans L'Aube a un goût de cerise | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : l'aube a un goût de cerise
samedi, 17 octobre 2015
Je suis parti
Je suis parti et voilà que le monde s’ouvre à mes yeux.
Le vent fait claquer les voiles, le jusant doucement nous éloigne.
Les cris des marins se répondent.
Les os du bateau craquent, son grand corps de sel et de vent s’ébroue.
Le navire s’enfonce.
Une femme chante un refrain des îles.
J’emporte les bribes de ce rêve.
Musique.
Raymond Alcovère, extrait de L'aube a un goût de cerise, N&B éditions, 2010
09:01 Publié dans L'Aube a un goût de cerise, Poésie | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : l'aube a un goût de cerise
jeudi, 14 mai 2015
L'or du temps
Une frondaison blanche s’est répandue, annonciatrice de temps nouveaux.
Qui sait, la fin des temps est peut-être venue, ici, à la limite de l’océan, sur cet arrondi de la terre, archipel de hasard, de roc, de vent et de sable, noyé.
Déchaînement des éléments.
La terre va s’engloutir, revenir à sa vérité première.
Matière, fusion, évanouissements.
L’homme disparaîtra, lui le passager clandestin, l’invité de la dernière heure.
Il s’en ira sur la pointe des pieds après avoir coloré d’un peu de poésie l’or du temps.
Raymond Alcovère, extrait de L'aube a un goût de cerise, N&B éditions, 2010
13:12 Publié dans L'Aube a un goût de cerise | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : l'aube a un goût de cerise
dimanche, 05 avril 2015
L'écriture penchée des nuages
Je voudrais être au plus près du monde mais il m’échappe toujours. Une ombre de banyan s’étend mollement sur la mer.
Tout est entré dans le ciel. La nuit est musicale, heureusement. On y lit la portée du jour, nervures, entrelacs, déchirures, reconquêtes, fractures, apaisement.
Les bateaux sont des libellules d’eau. Le navire décrit une courbe pour éviter les îles qui avancent, promontoires menaçants.
Je vois les reflets d’une aurore dont je ne verrai pas se lever le soleil. François-René, ta langue est un paroxysme, cet océan aussi le tien.
La sirène du steamer mugit. La fumée s’échappe à gros bouillons et rejoint les nuages, effacées leurs traces. Le sillon se dévide dans une infinie lenteur.L’horizon s’enflamme de jets saccadés, monstrueux, barbaresques. Le ciel est une lutte, un amas de lances, un combat fratricide. Ainsi le ciel. De grandes orgues joufflues gonflées de nuit. Une symphonie du nouveau monde.
Lumière plombagine. Les éclairs ouvrent des plaies, un écrin d’enluminures. Reflets zinzolins de l’aurore, devant.
A un moment il ne reste que la fuite, se dissimuler. Fixer des silences, des pauses, masquer le tumulte, l’arrogance, la brutalité du monde.
Pluie incessante et chaude. Écriture penchée des nuages. Flaques grises dans les sous-bois de la nuit. Des arbres si haut qu’on en décèle à peine la hauteur.
Les bruits émeraude parviennent étouffés. La chouette est seule dans le silence à ignorer l’obscur. Pour elle l’univers brille d’une étrange lumière, argentée, déployée par une main invisible mais partout présente, l’or du temps.
Ce n’est pas un départ, mais une suite. Présence, présence seule. Tisser les mots, le silence et les notes de la pluie. Tisser tout fragment de l’univers.
Voici les grandes plaines de l’ombre. Ce gris me plaît. J’arpente des frondaisons. L’obscur est éphémère. Les nuages sont l’architecture du monde.
Les variations Goldberg s’inscrivent dans le contour bleu du ciel, le pli de la mer, ses ondulations. Constellations blanches, irisées, qui flottent, tout autour.
Paul ton œuvre est devant mes yeux. Un repos, une paix de l’âme. Lés immenses, tendus de soleil. Les couleurs crient, répondent, se repoussent, ce dialogue entre elles est notre viatique, nous qui ne savons rien, qu’interroger le silence, à grands traits rageurs, impatients. J’aurais voulu décrire ta palette, son scintillement, comme toi éclairer la nuit. Elle parle de l’innocence, elle remonte loin dans l’histoire. Parfois on y distingue une obscurité de caverne, une profondeur d’ébène, chaude, puis éclate un fraternel printemps.
On ne construit pas de palais sur la mer. Ce sont pourtant les seuls visibles, le réel un rideau de fumée.
Ici, là, une trouée, halo argenté, portée musicale. Le reflet d’un poisson volant. L’ombre de Walt Whitman. Lourds nuages cendrés. Point d’interrogation.
Raymond Alcovère, extrait de L'aube a un goût de cerise, N&B éditions, 2010
Paul Klee, Rues principales, secondaires, 1929
03:29 Publié dans L'Aube a un goût de cerise | Lien permanent | Commentaires (7) | Tags : l'aube a un goût de cerise, paul klee
lundi, 29 novembre 2010
Une cathédrale de songes
"Le ciel s’éveille comme une marmotte au sortir de l’hiver.
Je pars et n’abandonne rien.
Infinis tons de gris.
Le vent plisse le ciel.
La nuit va glisser, subreptice, l’atmosphère spongieuse irriguer la terre.
Le ciel et la mer sont de la même eau.
Des murs de mer viennent se briser contre la coque, dans un fracas neigeux. Paysage japonais d’ombre et de lumière.
Les images de Claude Monet sont là, devant mes yeux, nappes de blanc, ondées, nymphéas, lumière frêle et placide du bassin parisien.
Je ne suis plus rien ni personne et aujourd’hui tout m’appartient.
Il reste ma langue, repos et plénitude.
J’en ferai une cathédrale de songes.
Perche appressando se al suo disire
Nostro intelleto si profonda tanto
Che dietro la memoria non puo ire.
La vie n’est qu’une incarnation passagère, un instant de lumière.
L’écriture frôle les ailes du désir."
Raymond Alcovère, extrait de "L'aube a un goût de cerise", n&b éditions, 2010
19:33 Publié dans L'Aube a un goût de cerise | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : raymond alcovère, l'aube a un goût de cerise
mardi, 25 mai 2010
Ciel de pagodes
Je bois l’aube.
Tremblements, orages, luxuriance.
Ordalie de vents.
Bégaiement du temps.
Tout peut s’arrêter car rien ne s’arrêtera jamais.
L’abîme est un fracas.
Ivre de colère, il s’abandonne.
Les anges y volent obscurément, symphonie bleu nuit de la pluie et du vent.
Un virage s’amorce.
La grande mue de la mer de nuages.
Le vent s’efface pour laisser la place au jour.
Ciel de pagodes, échelles vers le soleil.
Raymond Alcovère, Extrait de L'Aube a un goût de cerise, N&B éditions, 2010
François Plazy, Taozen
16:49 Publié dans L'Aube a un goût de cerise | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : l'aube a un goût de cerise, françois plazy
mardi, 27 avril 2010
L’or du temps
Une frondaison blanche s’est répandue, annonciatrice de temps nouveaux.
Qui sait, la fin des temps est peut-être venue, ici, à la limite de l’océan, sur cet arrondi de la terre, archipel de hasard, de roc, de vent et de sable, noyé.
Déchaînement des éléments.
La terre va s’engloutir, revenir à sa vérité première.
Matière, fusion, évanouissements.
L’homme disparaîtra, lui le passager clandestin, l’invité de la dernière heure.
Il s’en ira sur la pointe des pieds après avoir coloré d’un peu de poésie l’or du temps.
Raymond Alcovère, extrait de L'aube a un goût de cerise, N&B éditions, mars 2010
N&B éditions, 21 rue du Venasque, 31 170 Tournefeuille
00:10 Publié dans L'Aube a un goût de cerise | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : raymond alcovère, françois plazy, l'aube a un goût de cerise
jeudi, 08 avril 2010
La seule dans le silence à ignorer l'obscur
Flaques grises dans les sous-bois de la nuit.
Des arbres si hauts qu’on en décèle à peine la hauteur.
Les bruits émeraude parviennent étouffés.
La chouette est seule dans le silence à ignorer l’obscur.
Pour elle l’univers brille d’une étrange lumière, argentée, déployée par une main invisible mais partout présente, l’or du temps.
Bona Mangangu (création, jeux d'encre)
Raymond Alcovère, Extrait de "L'aube a un goût de cerise"
N&B éditions, 21 rue du Venasque, 31 170 Tournefeuille
00:10 Publié dans L'Aube a un goût de cerise | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : l'aube a un goût de cerise, raymond alcovère, bona mangangu
dimanche, 04 avril 2010
Je changerai non de vie, mais d’identité
Blanc de l’aube.
Tremblement du temps.
Les nuages s’éloignent.
Des signes apparaissent, à peine tangibles, un alphabet nouveau, frôlements de mer, odeurs de sauvagine, remuement des vagues.
La brume se mêle au soleil.
Océan de neige, un grand calme.
Je changerai non de vie, mais d’identité.
Raymond Alcovère, extrait de "L'aube a un goût de cerise", N&B éditions, mars 2010
Paul Klee, fleur sur le sable
04:03 Publié dans L'Aube a un goût de cerise | Lien permanent | Commentaires (3) | Tags : l'aube a un goût de cerise, paul klee
dimanche, 03 janvier 2010
Parution de : "L'Aube a un goût de cerise"
Mon recueil : "L'Aube a un goût de cerise" paraîtra en mars 2010 aux éditions n & b.
Début du texte :
Je suis parti et voilà que le monde s’ouvre à mes yeux. Le vent fait claquer les voiles, le jusant doucement nous éloigne. Les cris des marins se répondent. Les os du bateau craquent, son grand corps de sel et de vent s’ébroue. Le navire s’enfonce. Une femme chante un refrain des îles. J’emporte les bribes de ce rêve. Musique.
Caspar David Friedrich, Moonrise over the Sea, 1822, oil on canvas
Nationalgalerie, Staatliche Museen zu Berlin
20:21 Publié dans L'Aube a un goût de cerise | Lien permanent | Commentaires (7) | Tags : l'aube a un goût de cerise, friedrich