lundi, 29 novembre 2010
Une cathédrale de songes
"Le ciel s’éveille comme une marmotte au sortir de l’hiver.
Je pars et n’abandonne rien.
Infinis tons de gris.
Le vent plisse le ciel.
La nuit va glisser, subreptice, l’atmosphère spongieuse irriguer la terre.
Le ciel et la mer sont de la même eau.
Des murs de mer viennent se briser contre la coque, dans un fracas neigeux. Paysage japonais d’ombre et de lumière.
Les images de Claude Monet sont là, devant mes yeux, nappes de blanc, ondées, nymphéas, lumière frêle et placide du bassin parisien.
Je ne suis plus rien ni personne et aujourd’hui tout m’appartient.
Il reste ma langue, repos et plénitude.
J’en ferai une cathédrale de songes.
Perche appressando se al suo disire
Nostro intelleto si profonda tanto
Che dietro la memoria non puo ire.
La vie n’est qu’une incarnation passagère, un instant de lumière.
L’écriture frôle les ailes du désir."
Raymond Alcovère, extrait de "L'aube a un goût de cerise", n&b éditions, 2010
19:33 Publié dans L'Aube a un goût de cerise | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : raymond alcovère, l'aube a un goût de cerise
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