vendredi, 16 mai 2025
Tenir le monde entre mes doigts de silence

Ocre et rouge.
Achevalé sur ma monture, je parcours les steppes.
Les ombres jouent avec les replis de la terre, le gris de la roche avec le bleu des montagnes.
Alpha et oméga du monde, rien ne semble avoir été posé ici par hasard.
Ni les vallées, ni les lacs, ni les temples.
Vallées fumeuses de brume, étagées de rizières.
Pays cosmique.
Vérité inscrite dans les pierres.
Élan de la pensée.
Le tumulte s’est arrêté.
Le dénuement de la pierre, de la terre ici, me plaît, j’aime ce désordre lent des vallées, l’air de solitude qui flotte sur les collines.
Reflets velours, incarnat du couchant, montagnes au loin, calquées en lignes bleues.
Grand remuement de vagues, statufiées.
Raymond Alcovère, extrait de L'aube a un goût de cerise, N&B éditions, 2010
Peinture : Wang Wei
20:11 Publié dans L'Aube a un goût de cerise | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : l'aube a un goût de cerise, wang wei
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