mercredi, 26 août 2009
Appel à textes et créations graphiques
Etant donné qu'il s'agit du Web, les textes courts seront privilégiés (1 500 signes maximum)
Voici quelques retours reçus à l'occasion du dernier numéro :
Pour ma part, je trouve mes photos bien mises en valeur et le choix du commentaire parfait.
quel bonheur si je pouvais en refaire...
Didier (ADA)
FZ
j'ai lu le magazine, bien, mais avec l'impression que la vision de l'imbécile dans le texte de Blanchemain, texte très bien polissé marque un contraste entre la langue vulgaire de deux mots et le reste de sa prose vraiment réussie (texte certainement le meilleur du magazine). Il semble aussi que le texte sur la personne ne voulant ni changer le monde ni rien du tout paraît déplacé. Je crois qu'il manque un peu d'approche vraiment généreuse, peut-être est-ce parce que je demande une grande exigence que je demande d'écarter certains termes de notre langue. On ne peut faire abstraction que si l'on se débarrasse de toutes les poussières qui entachent tout texte. A chacun de faire le mieux possible à la lueur de la vérité, je pense qu'il faut savoir rester sain en soi, comme nous le sommes nous, et que l'exemple vient automatiquement par la grâce de la qualité d'un texte. Les illustrations sont très belles. Merci pour la conception de ce magazine, je n'ai aucune idée sur la diffusion du magazine, mais étant une vitrine des auteurs en Languedoc Roussillon peut-être faudrait-il au futur trouver encore davantage de participants et de plasticiens ?
François S (ADA)
Merci et bravo pour ce Mag, comme pour tous les autres.
Florence (ADA)
le numéro est bien, même très bien, Calet est une de mes passions, et ton entretien avec JC bernard est judicieuse ( il est à côté de "ma" libraire, toute la durée du festival, et c'est une vieille connaissance...
Hervé P (ADA)
04:32 Publié dans Appel à textes | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : magazine autour des auteurs, appel à textes
Une idée forte...
Une idée forte communique un peu de sa force au contradicteur. Participant à la valeur universelle des esprits, elle s'insère, se greffe en l'esprit de celui réfute, au milieu d'idées adjacentes, à desquelles, reprenant quelque avantage, il la complète, la rectifie; si bien que la sentence finale est en quelque sorte l'oeuvre des deux personnes qui discutaient. aux idées qui ne sont pas, à proprement parler, des idées, aux idées qui, ne tenant à rien, ne trouvent aucun point aucun rameau fraternel dans l'esprit de l'adversaire, que celui-ci, aux prises avec le pur vide, ne trouve rien à répondre.
Marcel Proust, A l'ombre des jeunes filles en fleur
Cathédrale Sainte-Cécile, Albi, détail du jubé
00:15 Publié dans Grands textes | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : marcel proust, idée, albi, sainte-cécile
mardi, 25 août 2009
La figure de ses vices et les limites de sa vertu
Une espèce de sévérité de goût qu'il avait, de volonté de n'écrire jamais que des choses dont il pût dire: «C'est doux», et qui l'avait fait passer tant d'années pour un artiste stérile, précieux, ciseleur de riens, était au contraire le secret de sa force, car l'habitude fait aussi bien le style de l'écrivain que le caractère de l'homme et l'auteur qui s'est plusieurs fois contenté d'atteindre dans l'expression de sa pensée à un certain agrément, pose ainsi pour toujours les bornes de son talent, comme en cédant souvent au plaisir, à la paresse, à la peur de souffrir on dessine soi-même sur un caractère où la retouche finit par n'être plus possible la figure de ses vices et les limites de sa vertu.
Marcel Proust, A l'ombre des jeunes filles en fleur
Andrea Mantegna (1431-1506), plafond du palais ducal de Mantoue (Lombardie)
00:15 Publié dans Grands textes | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : marcel proust, mantegna
lundi, 24 août 2009
Le génie consistant...
De même ceux qui produisent des oeuvres géniales ne sont pas ceux qui vivent dans le milieu le plus délicat, qui ont la conversation la plus brillante, la culture la plus étendue, mais ceux qui ont eu le pouvoir, cessant brusquement de vivre pour eux-mêmes, de rendre leur personnalité pareille à un miroir, de telle sorte que leur vie si médiocre d'ailleurs qu'elle pouvait être mondainement et même, dans un certain sens, intellectuellement parlant, s'y reflète, le génie consistant dans le pouvoir réfléchissant et non dans la qualité intrinsèque du spectacle reflété.
Marcel Proust, A l'ombre des jeunes filles en fleur.
Allégorie de la Force et de la Sagesse, par Veronese (1580).
00:15 Publié dans Grands textes | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : marcel proust, veronese
dimanche, 23 août 2009
Le travail de causalité
Le travail de causalité qui finit par produire à peu prés tous les effets possibles, et par conséquent aussi ceux qu’on avait cru l’être le moins, ce travail est parfois lent, rendu un peu plus lent encore par notre désir – qui, en cherchant à l’accélérer, l’entrave – par notre existence même et n’aboutit que quand nous avons cessé de désirer, et quelquefois de vivre.
Marcel Proust, A l'ombre des jeunes filles en fleur.
De Kooning, untitled, 1977
00:15 Publié dans Grands textes | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : marcel proust, de kooning
samedi, 22 août 2009
Les lois psychologiques
Aussi est-il inutile d'observer les moeurs, puisqu'on peut les déduire des lois psychologiques.
Marcel Proust, A l'ombre des jeunes filles en fleur
22:40 Publié dans illuminations | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : marcel proust, moeurs, lois psychologiques
Les « quoique » sont toujours des « parce que » méconnus
Ma mère s'émerveillait qu'il fût si exact quoique si occupé, si aimable quoique si répandu, sans songer que les « quoique » sont toujours des « parce que » méconnus, et que (de même que les vieillards sont étonnants pour leur âge, les rois pleins de simplicité et les provinciaux au courant de tout) c'étaient les mêmes habitudes qui permettaient à M. de Norpois de satisfaire à tant d'occupations et d'être si ordonné dans ses réponses, de plaire dans le monde et d'être aimable avec nous. De plus, l'erreur de ma mère, comme celle de toutes les personnes qui ont trop de modestie, venait de ce qu'elle mettait les choses qui la concernaient au-dessous, et par conséquent en dehors des autres.
Marcel Proust, A l'ombre des jeunes filles en fleur
Caroline Rémy ou Séverine peinte par Renoir
00:15 Publié dans Grands textes | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : marcel proust, renoir
vendredi, 21 août 2009
Le Retard
Il consulta de nouveau sa montre : le train avait maintenant dix minutes de retard. À refaire, il aurait bien pris un oreiller. Le rail sous sa nuque le faisait souffrir.
Eric Dejaeger
extrait de Courts, toujours !
Recueil inédit de 150 contes élagués
Jeff Koons
00:15 Publié dans Inédits | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : eric dejaeger, retard, jeff koons
jeudi, 20 août 2009
Le cinéma américain
C'est sans vergogne (comme disait Brassens) que je pique à l'excellentissime Eric Poindron, dans son cabinet de curiosités bien nommé, ces 20 choses qui n'arrivent que dans le cinéma américain, envoyées à lui par un cinéphile anonyme. Les voici donc, j'adore :
1. Dans une maison hantée, les femmes recherchent l'origine des bruits étranges en portant leurs plus beaux sous-vêtements.
2. Pourchassé dans une ville, vous aurez toujours la chance de pouvoir vous dissimuler au milieu d'un défilé de la Saint Patrick, n'importe quel jour de l'année.
3. Tous les lits ont des draps spéciaux qui s'arrêtent au niveau des aisselles de la femme mais seulement au niveau de la taille de l'homme allongé à ses côtés.
4. N'importe qui peut facilement faire décoller un avion, pourvu qu'il y ait quelqu'un dans la tour de contrôle pour lui donner l'autorisation de partir.
5. Le système de ventilation de n'importe quel bâtiment est le parfait endroit pour se cacher. Là, personne ne pensera à vous trouver et en plus vous pourrez accéder a toutes les pièces de l'édifice sans aucun problème.
6. Tu survivras très probablement à toutes les guerres à moins que tu ne commettes la fatale erreur de montrer à quelqu'un la photo de ta bien- aimée qui t'attend sagement à la maison.
7. Un homme se prendra les plus terribles coups sans broncher, mais sursautera quand une femme tentera de nettoyer ses blessures.
8. Le chef de la police est toujours Noir.
9. Au moment de payer le taxi, ne regardes jamais dans ton portefeuille pour sortir un billet : prends un billet un au hasard et tends-le : C'est toujours le prix exact.
10. Les cuisines ne sont pas équipées de lumières. Quand vous pénétrez dans une cuisine en pleine nuit, ouvrez le frigo et utilisez sa lumière à la place.
11. Pendant une enquête de police il faut forcément passer au moins une fois dans un club de strip-tease.
12. Une simple allumette suffit pour éclairer une pièce de la taille d'un terrain de foot.
13. Même si vous conduisez sur une avenue parfaitement droite, il est nécessaire de tourner vigoureusement le volant de droite à gauche de temps en temps.
14. Un homme visé par 20 hommes a plus de chance de s'en sortir que 20 hommes visés par un seul.
15. La majorité des gens gardent un album rempli de coupures de journaux ; particulièrement si un membre de leur famille est mort dans un étrange accident de bateau.
16. Ne vous tracassez pas si vous êtes en nette infériorité numérique dans un combat d'arts martiaux : vos ennemis attendent patiemment de vous attaquer un par un, en dansant d'une manière menaçante autour de vous, jusqu' 'à ce que leur prédécesseur soit au sol.
17. Lors d'une conversation très émouvante, au lieu de parler en regardant votre interlocuteur, placez-vous derrière lui et parlez à son dos.
18. S'il y a un malade mental psychopathe en fuite, cela coïncide en général avec un orage qui coupe le courant et les communications téléphoniques dans les parages.
19. Toutes les bombes sont connectées à un chronomètre à gros affichage rouge, afin que tu puisses savoir exactement quand il est temps de te tirer.
20. On peut toujours se garer en bas de l'immeuble ou l'on veut aller.
14:17 Publié dans Cinéma | Lien permanent | Commentaires (5) | Tags : cinéma américain
Hongrois rêver
Budapest est aussi une gigantesque ville thermale ; les sources d'eau chaude (autour de 39 °) y abondent. Ici les bains Széchenyi, dont une partie est en plein air, où on se baigne dans un somptueux décor. En hiver aussi, les jours d'échec s'y affrontent au milieu des vapeurs.
00:15 Publié dans Voyage | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : budapest, bains széchenyi
mercredi, 19 août 2009
Budapest
Budapest est une ville un rien démodée, absente, c'est ce qui fait son charme. A part Venise bien sûr, qui est hors-compétition, j'avais rarement vu un aussi bel ensemble architectural. Art nouveau, art baroque et néo-classique se disputent sans cesse la prééminence, et il s'en dégage pourtant une réelle harmonie, surprenante et délicieuse. Le Musée des Beaux-Arts possède entre autres une fabuleuse collection italienne, dominée par un portrait du doge Marcantonio Trevisani par le Titien et cet extraordinaire autoportrait de Giorgione.
15:37 Publié dans Voyage | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : budapest, giorgione
jeudi, 06 août 2009
Blog en vacances...
Ce que j'aime dans les voyages, c'est l'étonnement du retour, écrivait Stendhal, alors, à très bientôt...
Brassai; Le Pont-Neuf
18:20 Publié dans Blog | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : vacances, stendhal, brassai
mercredi, 05 août 2009
Le jour le plus chiant de l'année...
C'était aujourd'hui paraît-il, il y a des jours comme ça... lire ici
Photo de Raymond Depardon, Lybie, 1978
22:20 Publié dans Actu | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : raymond depardon
mardi, 04 août 2009
Où mène la poésie ?
"La poésie ne mène à rien, à condition de ne pas en sortir."
Pierre Reverdy
Magritte
00:15 Publié dans Poésie | Lien permanent | Commentaires (3) | Tags : pierrre reverdy, magritte
lundi, 03 août 2009
Quel dommage
00:15 Publié dans Papillote | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : stendhal, tiepolo
dimanche, 02 août 2009
Duane Michals
"Le travail de Michals est presque aussi autobiographique que celui de Lartigue, par exemple, mais il en diffère radicalement en ceci : il ne surprend pas le moment, il le crée. Contrairement à Lartigue adolescent patiemment posté au détour des allées du Bois de Boulogne pour y saisir l'apparition d'une élégante en grande toilette, Michals n'est jamais à l'affût des mouvements du corps : il provoque, pour la pellicule et par elle, les mouvements de l'âme. À cette fin, il utilise des modèles, professionnels ou non, des procédés techniques complexes de savantes mises en scène."
Renaud Camus
00:15 Publié dans Photo | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : duane michals
samedi, 01 août 2009
Raymond Depardon
Nous avons vu arriver dans la presse des gens sortis d’HEC en costume-cravate qui disaient: pourquoi payer des reportages 100 000 euros? Payez-les au tarif syndical… Il y a eu un effondrement.
Lire ici une interview de Raymond Depardon à propos de la fin de l'agence Gamma
03:07 Publié dans Photo | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : raymond depardon
vendredi, 31 juillet 2009
Un peu tiré par les cheveux
Richard Avedon, Twiggy, coiffure de Ara Gallant, studio de Paris, janvier 1968, Photo Richard Avedon
13:37 Publié dans Photo | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : richard avedon
jeudi, 30 juillet 2009
Pas un mot qui s'endorme
Les chefs d'oeuvre ont ceci d'extraordinaire qu'ils vous arrivent toujours avec une exceptionnelle fraîcheur. J'ouvre ce soir "Le Rouge et le noir", lu et relu déjà plusieurs fois, et toujours à des moments-clés de ma vie, et j'ai l'impression d'une première fois. "Pas un mot qui s'endorme" écrit le sublime Roger Nimier dans sa préface (Le Livre de poche, 1958). Et il continue "Inventant, sans y penser, le monologue intérieur, Stendhal a montré M. de Rênal, Julien Sorel, Mathilde, raisonnant, rêvant, courant à la chasse aux pensées, ivres de leurs esprits, qu'il soit sage ou fou. Aussi fou, l'auteur semble poursuivre toutes ces idées qu'il n'a pas le temps de rattraper et qui, sans cesse, désignent les femmes, la politique, les âges, les grands hommes, les beaux sentiments et les paysages."
20:04 Publié dans Histoire littéraire | Lien permanent | Commentaires (4) | Tags : stendhal, roger nimier, le rouge et le noir
mercredi, 29 juillet 2009
Education nationale
19:04 Publié dans Musique | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : éducation nationale, grand corps malade