jeudi, 25 juin 2009
Une pause de quelques jours
Pour cause de panne d'ordi, à très bientôt
Lionel André (pastels gras sur papier et photographie , juin 2009)
16:21 Publié dans Blog | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : lionel andré
La Rose de java
Un bon vieux roman d'aventures, dans les mers de Chine - on serait presque chez Conrad. L'action se passe en 1919 ; deux jeunes aviateurs français viennent de finir la guerre en Sibérie, ils atterrissent au Japon et embarquent vers Shangaï sur un vieux cargo délabré (l'image proposée par Folio est complètement à côté de la plaque, ont-ils lu le livre ?). Bien sûr et contre toute attente, il y aura une femme à bord, forcément sublime et au passé trouble, des trafiquants d'arme sans foi ni loi, un climat pesant, beaucoup d'alcool consommé, mais bon l'intrigue tient la route, Kessel sait de quoi il parle, sans langue de bois, et en dehors de la construction romanesque qui n'est que l'ossature, tout cela sonne juste et se lit d'une traite.
Joseph Kessel, La Rose de Java, Folio
00:15 Publié dans Critique | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : joseph kessel, la rose de java
mercredi, 24 juin 2009
Comme un miroir brisé
La vérité est sur la terre comme un miroir brisé dont chaque éclat reflète la totalité du ciel.
Christian Bobin, Ressusciter
16:12 Publié dans illuminations | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : christian bobin
Lettres à Van Rappard, par Vincent Van Gogh
«Ce qui subsistera en moi, c'est un peu de la poésie austère de la bruyère véritable.»
Van Gogh, Les Oliviers, 1889
00:12 Publié dans Peinture | Lien permanent | Commentaires (3)
mardi, 23 juin 2009
En dehors de toute convention
Il est des hommes, lorsqu'on les aborde, avec lesquels les approches, les temps morts qu'exigent à l'ordinaire les règles de politesse, n'ont pas de sens, parce que ces hommes vivent en dehors de toute convention dans leur propre univers et qu'ils vous y attirent.
Joseph Kessel, Le Lion
10:08 Publié dans Grands textes | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : joseph kessel, le lion
lundi, 22 juin 2009
Voix sans vibration, résonance ni timbre, voix neutre, clandestine, et en quelque sorte silencieuse
C'est alors seulement que je remarquai la façon singulière dont parlait Patricia. Jusque là, son personnage et son comportement avaient tenu mon esprit dans une espèce de stupeur. Mais à présent, je m'apercevais que la petite fille usait de sa voix à la manière des gens qui n'ont pas le droit d'être entendus quand ils s'entretiennent entre eux : les prisonniers, les guetteurs, les trappeurs. Voix sans vibration, résonance ni timbre, voix neutre, clandestine, et en quelque sorte silencieuse.
Joseph Kessel, Le Lion
00:15 Publié dans Grands textes | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : joseph kessel, le lion
dimanche, 21 juin 2009
L'Annonciation, vue par Philippe Sollers
L’Archange Gabriel à la Vierge Marie : « Ecoutez, vous allez concevoir, venant de Dieu, un lapsus mémorable. » - « Quoi ? » - « Pas un organe, un homme. » - « Pas possible ! » - « Vous n’acceptez pas ? » - « Si, si ! » - « Vous serez rétribuée par une superbe Pietà, je discerne dans l’avenir l’artiste qui la sculptera, cadavre exquis de votre fils-dieu-père légèrement allongé sur vos genoux. Juste le temps de poser, hein, vous ne pourrez pas garder le corps, il doit ressusciter et monter au ciel. » - « C’est dur. » - « Sans doute, mais, par la suite, vous monterez vous aussi au ciel avec votre vrai corps d’aujourd’hui. » - « Mon corps ? Mais que voulez-vous que j’en fasse ? Il me déplaît, il me gêne, j’ai encore grossi ces temps-ci. » - « Vous serez réparée là-haut, très belle, éternellement. » - « Hum. » - « Toujours vierge, jeune, belle, blanche, bleue, rayonnante et toujours plus belle, couronnée du soleil, des étoiles, objet d’une adoration perpétuelle, faisant des miracles, apparaissant même de temps en temps aux mortels. » - « Vous allez trop loin. » - « Pas moi, mais Dieu votre père qui a besoin de devenir votre fils pour être pleinement père dans son omnipotence, sa munificence, son insondable présence, son incomparable distance. » - « Bon, mettons. »
Philippe Sollers, Le Secret
L'annonciation Fra Angelico 1433 Retable (détail)
00:15 Publié dans Grands textes | Lien permanent | Commentaires (4) | Tags : annonciation, fra angelico, philippe sollers, le secret
samedi, 20 juin 2009
La danse des vifs
Le sourire de Cézanne de Raymond Alcovère
« L’art, c’est un certain rapport à la vérité et un rapport certain à l’essentiel », lit-on dans le petit roman de formation dense et lumineux que vient de publier Raymond Alcovère. Le sourire de Cézanne se lit d’une traite...
00:15 Publié dans Le Sourire de Cézanne | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : le sourire de cézanne, jean-louis kuffer, raymond alcovere
vendredi, 19 juin 2009
Un seul hêtre vous manque...
... Et tout est des peupliers.
Camille Pissaro, "Peupliers à Eragny" 1895
15:49 Publié dans humour | Lien permanent | Commentaires (7) | Tags : camille pissaro, peuplier
Les mots sont comme les gens
"Les mots sont comme les gens. Leur manière de venir à nous en dit long sur leurs intentions."
Christian Bobin, Tout le monde est occupé
09:45 Publié dans illuminations | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : christian bobin
Gaieté
"Point d'injure ; beaucoup d'ironie et de gaieté. Les injures révoltent ; l'ironie fait rentrer les gens en eux-mêmes, la gaieté désarme."
Voltaire
00:15 Publié dans Grands textes | Lien permanent | Commentaires (5) | Tags : voltaire, jacki maréchal
jeudi, 18 juin 2009
Jack Kerouac lit "Sur la route"
22:06 Publié dans Grands textes | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : kack kerouac
La vérité...
Quand la vérité entre dans un coeur, elle est comme une petite fille qui, entrant dans une pièce, fait aussitôt paraître vieux tout ce qui s'y trouve.
Christian Bobin, Le Christ aux coquelicots
13:37 Publié dans illuminations | Lien permanent | Commentaires (3) | Tags : christian bobin
Des cris perçants
13:03 Publié dans Sauce piquante | Lien permanent | Commentaires (0)
Des gens qui se taisent comme dans les livres
Il y a dans la vie des gens qui croient nécessaire, pour être entendus, d'adopter un ton sérieux, de prendre la voix de Dieu le père. Ces gens-là sont à fuir. On ne peut décemment les écouter plus d'une minute, et d'ailleurs ils ne parlent pas: ils affirment. Ils donnent des leçons de morale, des cours de pédagogie, d'ennuyeuses leçons de maintien. Même quand ils disent vrai ils tuent la vérité de ce qu'ils disent. Et puis, merveille des merveilles, on rencontre ici ou là [..] des gens qui se taisent comme dans les livres. Ceux-là on ne se lasserait pas de les fréquenter. On est avec eux comme on est avec soi: délié, calme, rendu au clair silence qui est la vérité de tout.
Christian Bobin, Isabelle Bruges
Picasso, la femme aux cheveux jaunes
00:09 Publié dans Grands textes | Lien permanent | Commentaires (6) | Tags : christian bobin, pablo picasso
mercredi, 17 juin 2009
La plus belle intro
00:50 Publié dans Musique | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : lou reed, sweet jane
Cela s'approche de nous et pose sa main sur notre épaule
À quoi reconnaît-on ce que l'on aime. À cet accès soudain de calme, à ce coup porté au coeur et à l'hémorragie qui s'ensuit - une hémorragie de silence dans la parole. Ce que l'on aime n'a pas de nom. Cela s'approche de nous et pose sa main sur notre épaule avant que nous ayons trouvé un mot pour l'arrêter, pour le nommer, pour l'arrêter en le nommant.
(Une petite robe de fête, Christian Bobin)
Photo de Robert Doisneau
00:30 Publié dans Grands textes | Lien permanent | Commentaires (4) | Tags : christian bobin, robert doisneau
mardi, 16 juin 2009
Je me souviens de Georges Perec
“ Ces Je me souviens ne sont pas exactement des souvenirs, et surtout pas des souvenirs personnels, mais des petits morceaux de quotidien, de choses que, telle ou telle année, tous les gens d'un même âge ont vues, ont vécues, ont partagées, et qui ensuite ont disparu, ont été oubliées ; elles ne valaient pas la peine d'être mémorisées, elles ne méritaient pas de faire partie de l'Histoire, ni de figurer dans les Mémoires des hommes d'État, des alpinistes et des monstres sacrés. Il arrive pourtant qu'elles reviennent, quelques années plus tard, intactes et minuscules, par hasard ou parce qu'on les a cherchées, un soir, entre amis : c'était une chose qu'on avait apprise à l'école, un champion, un chanteur ou une starlette qui perçait, un air qui était sur toutes les lèvres, un hold-up ou une catastrophe qui faisait la une des quotidiens, un best-seller, un scandale, un slogan, une habitude, une expression, un vêtement ou une manière de le porter, un geste, ou quelque chose d'encore plus mince, d'inessentiel, de tout à fait banal, miraculeusement arraché à son insignifiance, retrouvé pour un instant, suscitant pendant quelques secondes une impalpable petite nostalgie. ” G.P.
00:19 Publié dans Histoire littéraire | Lien permanent | Commentaires (3) | Tags : georges perec, je me souviens
lundi, 15 juin 2009
l'amitié, l'amour, la joie
19:32 Publié dans humour | Lien permanent | Commentaires (6) | Tags : humour
La Chine se met au vert
00:29 Publié dans Politique | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : chine, écologie