vendredi, 22 mai 2009
Les gens qui sentent et aiment sur la terre sont si seuls
"Les gens qui sentent et aiment sur la terre sont si seuls que vous ne pouvez m'échapper.(...) Dans la société où nous vivons, il ne faut pas beaucoup travailler pour trouver le vide. Il y a vraiment tant de bêtes, que c'est décourageant, à tel point qu'on redoute de développer son intelligence dans la crainte de se trouver dans une solitude absolue."
Lettre de Courbet à Bruyas, 1854
Courbet photographié par Nadar
00:19 Publié dans Peinture | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : gustave coubet, nadar, bruyas
jeudi, 21 mai 2009
Tout part à vélo !
18:49 Publié dans Sport | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : vélo
Zeus et Io
Zeus donnait de fréquents rendez-vous à Io en se changeant en nuage...
Zeus et Io, Le Corrège
00:15 Publié dans Peinture | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : io, zeus, le corrège
mercredi, 20 mai 2009
«On n'habite pas un pays, on habite une langue. Une patrie, c'est cela, et rien d'autre»
22:35 Publié dans Histoire littéraire | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : cioran, philippe sollers
Ca urge !
08:06 Publié dans Politique | Lien permanent | Commentaires (4) | Tags : réchauffement climatique
Rocambole
Et puis cette anecdote, déjà citée ici, mais que j'adore :
Un jour, se considérant mal payé, Ponson du Terrail exigea une augmentation d'un des directeurs de journaux pour qui il écrivait. - Le directeur, trouva la demande de son feuilletonniste exagérée et décida sur le champ de se passer de ses services. Il fit appel à divers nègres dont la mission serait de poursuivre les récits de l'autre. - Or, dans l'épisode interrompu par la démission de Ponson, le héros, Rocambole, avait eu le malheur d'être enfermé dans un coffre-fort. Comment le sortir de là ? - Le directeur, ses nègres, toute l'équipe du journal ne purent trouver une solution à ce problème. - Ponson du Terrail fut rappelé, on lui donna l'augmentation qu'il exigeait, et le lendemain, la suite du récit débutait : «Ayant réussi à s'échapper du coffre-fort, Rocambole...»
00:15 Publié dans Histoire littéraire | Lien permanent | Commentaires (3) | Tags : rocambole, ponson du terrail
mardi, 19 mai 2009
Stand by me
21:42 Publié dans Musique | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : stand by me
Codex alimentarius
Une nouvelle directive de l'Union Européenne doit être mise en place au 31 décembre de cette année. Il s'agit d'un "Codex Alimentarius" qui limiterait considérablement les substances autorisées dans le domaine des médecines alternatives et des suppléments alimentaires, si la directive était votée.
Ceci aurait pour effet que pour les remèdes que nous achetons aujourd'hui (Hémopathie, Fleurs de Bach, sels de Schlüssler, minéraux et vitamines) le nombre des substances actives autorisées serait si limité que ces médicaments perdraient leur efficacité. Pire encore ces médicaments pourraient disparaitre du marché parce qu'ils n'auraient pas reçu d'autorisation de vente du fait des nouveaux critères d'autorisation de mise sur le marché extrêmement restrictifs.
Cette information est d'autant plus alarmante que cela signifierait pour nous tous la fin d'une liberté thérapeutique et aussi la fin de tous les métiers qui utilisent ces substances (naturopathes, phytothérapeutes, homéopathes, herboristes ainsi que les laboratoires produisants ces remèdes).
En Grande-Bretagne les "Health Stores" comme "boots" font actuellement campagne dans tout le pays en demandant aux clients de faire pression auprès de leurs députés pour stopper le vote de cette directive. Le sujet est débattu officiellement et publiquement. Malheureusement les médias en France et en Allemagne ont très peu ou pas publié cette information qui nous concerne tous.
Il est à noter d'ailleurs que les pays qui ont pris l'initiative de cette nouvelle directive sont l'Italie, l'Allemagne ... et la France.
Vous trouverez si après l'accès (en français) du site anglais de "Consumers for Health choice" qui a mis en place une pétition européenne.
http://www.consumersforhealthchoice.com/index.php?option=com_content&task=view&id=268&Itemid=225
Ce site vous propose de signer une pétition, mais aussi d'écrire à votre député à Bruxelles.
Une telle directive inspirée par les lobbies de l'industrie pharmaceutique, limiterait au maximum la commercialisation de remèdes naturels au profit de médicaments allopathiques.
14:00 Publié dans Politique | Lien permanent | Commentaires (5) | Tags : codex alimentarius
"Pourvu que je me souvienne du soleil !"
Mots prononcés par Courbet au moment de son entrée en prison à Sainte-Pélagie après la Commune
Camille Pissarro, Portrait de Cézanne.
1874, Huile sur toile
Collection Laurence Graff (c) DR
Pissaro a représenté en haut à droite une caricature sympathique de Courbet qui semble adresser un signe complice à Cézanne
00:16 Publié dans Peinture | Lien permanent | Commentaires (3) | Tags : cézanne, courbet, pissaro
lundi, 18 mai 2009
Carlos Santana, toujours...
22:55 Publié dans Musique | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : carlos santana
et pourtant la nature est très belle
« Quant à moi je dois rester seul, la roublardise des gens est telle que jamais je ne pourrai m’en sortir ; c’est le vol, la suffisance, l’infatuation, le viol, la mainmise sur votre production, et pourtant la nature est très belle. »
Paul Cézanne, La Carrière de Bibemus
13:39 Publié dans Peinture | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : paul cézanne
dimanche, 17 mai 2009
« Des peintres comme lui, au mieux, il y en a un tous les vingt-cinq ans. »
22:10 Publié dans Peinture | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : ronan barrot
samedi, 16 mai 2009
L'art imite la nature
"L'art imite la nature non pas dans ses effets tels quels, mais dans ses causes, dans sa "manière", dans ses procédés qui ne sont qu'une participation etune dérivation dans les choses de l'art divin lui-même"
Paul Claudel
huile sur toile, 33 x 41 cm,
Musée d'Orsay, Paris.
08:20 Publié dans Grands textes | Lien permanent | Commentaires (15) | Tags : art, millet, paul claudel
vendredi, 15 mai 2009
Cent solitudes profondes
22:08 Publié dans Grands textes | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : venise, nietzsche, whistler
lundi, 11 mai 2009
J'ai tout mon temps
La rivière se love et sinue à fleur des prés couverts de gelée blanche. Elle est bordée de saules et de moutons couchés qui font deviner son cours imprévisible comme il doit l'être: un méandre de plus est ce qu'une rivière peut faire de mieux; c'est d'ailleurs ce qu'on en attend. La route, elle aussi, étroite, bleue, brillante de glace, tourne sans rime ni raison là où elle pourrait filer droit et prend par la plus forte pente les tertres qu'elle devrait éviter. Elle n'en fait qu'à sa tête. Le ciel, gouverné par vent d'ouest, vient de faire sa toilette, il est d'un bleu dur. Le froid - moins quinze degrés - tient tout le paysage comme dans un poing fermé. Il faut conduire très lentement; j'ai tout mon temps.
Nicolas Bouvier, Journal d'Aran et autres lieux. Extrait, Petite Bibliothèque Payot, 1991
Voir ici ce site sur Nicolas Bouvier
00:07 Publié dans Grands textes | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : nicolas bouvier
dimanche, 10 mai 2009
Les Fatals Picards
23:56 Publié dans Illustrateurs | Lien permanent | Commentaires (6) | Tags : les fatals picards, johnny halliday, bernard lavilliers
PAG à Tarare
21:16 Publié dans Evénements | Lien permanent | Commentaires (4) | Tags : pierre autin-grenier
Dans la forêt des paradoxes
04:28 Publié dans Politique | Lien permanent | Commentaires (7) | Tags : politique, sarkozy
samedi, 09 mai 2009
J’ai connu Manuel Portales
J’ai connu Manuel Portales. C’est le fait du hasard. Enfin, je ne suis plus sûr de rien. J’invoque le hasard par lâcheté intellectuelle, peut-être.
Certaines nuits, tiré de mon lit par l’idée qu’une puissance se jouerait de nous, je me précipite dans la salle de bains et, agrippé au lavabo, je plante mon regard dans la glace mouchetée de dentifrice. J’interroge mon visage, au cœur, pleines pupilles. Je scrute mon front, mes joues, mes paupières et sous le néon hollywoodien, me frayant un chemin spirituel entre la mousse hypoallergénique et la brosse échevelée, tel un idiot épris de métaphysique, je suis à l’affût. Rien jamais ne se passe, bien sûr, pas le moindre frémissement hormis l’agacement ironique des commissures, pas le plus petit signe d’un au-delà circulant dans mes rides, à moins de considérer que cette esquisse au coin des lèvres… Balivernes ! N’empêche. Une fois, perdu dans cette contemplation stupide, hagard à force de benzodiazépine, j’ai basculé de la lisière des cils au désert de dunes frangé de touffes sèches au nord du Sahara et, manque de sommeil ou larmoiement blafard, je me suis retrouvé à la sortie d’El Golea une fin d’après-midi. Soleil déclinant, j’ai vingt-cinq ans face à l’horizon de sable aux allures de mer rouge, ou mieux, m’étais-je dit appuyé sur l’aile cabossée de ma 2CV, d’océan asséché, me remémorant le fond sablonneux d’une plage de mon enfance tangéroise, quand par le hublot du masque, dans le crachottement salé du tuba, j’observais la tôle ondulée où venaient fondre de pâles rayons habités d’algues et de plancton. Je n’ai opposé aucune résistance au phénomène, trop heureux de pouvoir justifier ma lubie. Par jeu plus que par conviction, je m’engouffrai dans l’hallucination pour nourrir des idées du genre “tout est dans tout”, “le temps ne s’écoule pas sinon il s’écoulerait en lui-même”, “l’éternité est l’implosion du temps”, et autres absurdités qu’aussitôt remis sur rails je balayai d’un café serré. Profitant tout de même de l’entre-deux qui blanchit le ciel, je revisitai ce coin paisible de l’oasis d’El Golea, œil creusé en bordure de l’erg, au moment où, de la palmeraie, le parfum des tomates et des orangers fait de l’espace un écrin de roseaux. De là à admettre que notre vie ne tiendrait qu’à un fil agité par je ne sais quoi ou qui, Destin, Dieu ou Génie, toutes ces sottises de bibliothèque médiévale et de chapelle bourdonnante, il y a loin. Pourtant, qui a connu Manuel Portales comprendra mes doutes et mon inquiétude. Je rapporte ce qui suit pour les autres, tout autant que pour moi, je l’avoue.
À l’hôpital, nous étions voisins de chambre. Moi, pour une hernie ombilicale. Lui, je n’ai jamais su avec certitude. Il attendait des résultats d’examens qui, à ma connaissance, ne lui ont jamais été communiqués. J’ai alors su ce qu’attendre veut dire. Mieux vaut se pendre ou partir en courant.
Jean-Jacques Marimbert
Photo de Nicolas Bouvier
05:33 Publié dans Inédits | Lien permanent | Commentaires (3) | Tags : jean-jacques marimbert
vendredi, 08 mai 2009
Roch-Gérard Salager
Roch-Gérard Salager a publié cinq titres à ce jour : Corps gisant lisse et nu et Paysages d'urgence, chez Jacques Brémond, De voix, de silence et d'eau, Jour de l'an et Quelques aperçus d'un autre territoire aux éditions La Dragonne. Il poursuit une oeuvre très exigeante et originale, très décalée même. Rien ici de facile, d'évident, Roch-Gérard Salager creuse, fouille les mots, l'écriture est extrêment précise, si concentrée qu'elle en acquiert une certaine rondeur, une puissante subtilité, rendue à sa musicalité finalement : La désignation libère ce que le sens concède au monde, toujours en référence à une histoire, des lieux : Est-il vraiment heureux, ou bien simplement vrai, que la mobilité s'apparente à une sorte de tumulte alors que tout suggérait à l'homme de côtoyer la lente patience du lieu ?
"De voix, de silence et d'eau est une promenade littéraire qui nous emmène à Maguelone, mais aussi sur le Canal du Midi, au Pont du Diable près de Saint-Guillem le Désert et à Montpellier. Il est juste d'affirmer que le lieu appartient à l'espace. Du pied des dunes pourtant, lorsqu'il emprunte le chemin carrossable qui conduit aux édifices de Maguelone, le visiteur est saisi du sentiment contraire : ici le lieu commande à l'espace dont il reste solidaire cependant.
Les lieux décrits et visités s'enrichissent au fur et à mesure d'éléments qui s'y rattachent - on est vraiment dans une promenade littéraire - si bien qu'on est toujours là et en même temps ailleurs, dans une histoire, des mythologies, mais aussi une réalité, un vrai regard sur le monde, au fin fond de nous-mêmes finalement.
Louazna remarque que son père se fâche lorsqu'il est photographié ou filmé sur les plateaux du nord de l'Afrique en compagnie des bêtes dont il surveille le pâturage. Sa colère se fonde sur la conviction que la pellicule incarcère un instant arraché à tous les instants du monde et, partant, qu'un maillon irremplaçable fera défaut dans le kaléidoscope universel. Les bergers touaregs, poursuit Louazna, considèrent qu'un instant détourné, pour mince qu'il soit, peut provoquer un désordre cosmique susceptible de contrarier un homme en passe d'améliorer sa condition après bien des efforts, d'un autre sur le point d'acquitter une dette envers lui-même, d'un autre encore tout près d'obtenir les faveurs de la bien-aimée, la miséricorde des pierres, l'eau claire d'une oasis... Cela rejoint sans doute cette observation que Cézanne couche sur le papier d'une lettre adressée à son père. "L'instant du monde que je souhaite peindre ne peut être figé."
00:15 Publié dans Grands textes | Lien permanent | Commentaires (4) | Tags : roch-gérard salager