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samedi, 07 octobre 2017

M. Escher

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vendredi, 13 mars 2015

Dico de bord (extrait 20)

langage, dico de bord, escher#‎Dicodebord‬ extrait 20
Langage
« L'homme tend à nier ce qu'il ne sait pas affirmer (exprimer). » écrit Paul Valéry dans Tel quel. L’érotisme lui est lié, l’inconscient aussi. Il est au centre, au cœur. Philippe Sollers : « De la même manière, vous ne parviendrez pas à faire admettre à des subjectivités de plus en plus façonnées par le modèle de la communication répétitive et instantanée, que la langue qu'ils habitent vient de plus loin qu'eux et les traverse physiquement pour les dévoiler sans qu'ils s'en doutent. » Ou encore dans Grand beau temps : « Nous sommes vraiment les animaux lourds et laboureurs de notre langage qui nous possède d'une façon beaucoup plus fine, beaucoup plus virevoltante, beaucoup plus explosive que nous nous permettons de le penser ». Novalis éclaire un autre aspect du langage : « La haine que tant de gens sérieux ont du langage. Sa pétulance et son espièglerie, ils la remarquent ; mais ce qu’ils ne remarquent pas, c’est le bavardage à bâtons rompus et son laisser-aller si dédaigné qui sont justement le côté sérieux de la langue. » Ou encore : « C’est vraiment une chose bien folle que de parler et d’écrire : le dialogue véritable est un simple jeu de mots. L’erreur la plus risible est seulement de s’étonner que des gens pensent parler à cause des choses-même. Précisément, la particularité de la langue, à savoir qu’elle ne s’occupe que d’elle-même, personne ne la connaît. C’est pourquoi la langue est un mystère si merveilleux et si fécond – et lorsque quelqu’un parle simplement pour parler, il exprime à cet instant les vérités les plus sacrées et les plus originales. » Ou, du même : « Le langage est un instrument de musique pour la pensée. »
(Raymond Alcovère : ce livre de bord, construit sous la forme d’un abécédaire, fait le tour de tout ce qui me tient à cœur, m’a construit : noms communs, mais aussi lieux, femmes et hommes célèbres, écrivains, peintres, musiciens. Les « définitions », nourries de nombreuses citations, ont des dimensions très variables : entre une ligne et trois pages)

M.C. Escher

samedi, 18 juillet 2009

Il n'est pas illogique de penser que le monde est infini

escher-mc-relativity-79623.jpg"Je viens d'écrire infinie. Je n'ai pas intercalé cet adjectif par entraînement rhétorique ; Je dis qu'il n'est pas illogique de penser que le monde est infini. Le juger limité, c'est postuler qu'en quelque endroit reculé les couloirs, les escaliers, les hexagones peuvent disparaître - ce qui est inconcevable, absurde. L'imaginer sans limites, c'est oublier que n'est point sans limites le nombre de livres possibles. Antique problème où j'insinue cette solution :  La Bibliothèque est illimitée et périodique. S'il y avait un voyageur éternel pour la traverser dans un sens quelconque, les siècles finiraient par lui apprendre que les mêmes volumes se répètent toujours dans le même désordre - qui répété, deviendrait un ordre : l'Ordre. Ma solitude se console de cet élégant espoir".

Jorge Luis Borges -

Image de M.C. Escher

Fiction (extrait de) La bibliothèque de Babel

00:13 Publié dans Grands textes | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : borges, infini, escher