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mardi, 23 août 2016

Langage

langage, Philippe Sollers« Nous sommes vraiment les animaux lourds et laboureurs de notre langage qui nous possède d'une façon beaucoup plus fine, beaucoup plus virevoltante, beaucoup plus explosive que nous nous permettons de le penser ».
Philippe Sollers

vendredi, 13 mars 2015

Dico de bord (extrait 20)

langage, dico de bord, escher#‎Dicodebord‬ extrait 20
Langage
« L'homme tend à nier ce qu'il ne sait pas affirmer (exprimer). » écrit Paul Valéry dans Tel quel. L’érotisme lui est lié, l’inconscient aussi. Il est au centre, au cœur. Philippe Sollers : « De la même manière, vous ne parviendrez pas à faire admettre à des subjectivités de plus en plus façonnées par le modèle de la communication répétitive et instantanée, que la langue qu'ils habitent vient de plus loin qu'eux et les traverse physiquement pour les dévoiler sans qu'ils s'en doutent. » Ou encore dans Grand beau temps : « Nous sommes vraiment les animaux lourds et laboureurs de notre langage qui nous possède d'une façon beaucoup plus fine, beaucoup plus virevoltante, beaucoup plus explosive que nous nous permettons de le penser ». Novalis éclaire un autre aspect du langage : « La haine que tant de gens sérieux ont du langage. Sa pétulance et son espièglerie, ils la remarquent ; mais ce qu’ils ne remarquent pas, c’est le bavardage à bâtons rompus et son laisser-aller si dédaigné qui sont justement le côté sérieux de la langue. » Ou encore : « C’est vraiment une chose bien folle que de parler et d’écrire : le dialogue véritable est un simple jeu de mots. L’erreur la plus risible est seulement de s’étonner que des gens pensent parler à cause des choses-même. Précisément, la particularité de la langue, à savoir qu’elle ne s’occupe que d’elle-même, personne ne la connaît. C’est pourquoi la langue est un mystère si merveilleux et si fécond – et lorsque quelqu’un parle simplement pour parler, il exprime à cet instant les vérités les plus sacrées et les plus originales. » Ou, du même : « Le langage est un instrument de musique pour la pensée. »
(Raymond Alcovère : ce livre de bord, construit sous la forme d’un abécédaire, fait le tour de tout ce qui me tient à cœur, m’a construit : noms communs, mais aussi lieux, femmes et hommes célèbres, écrivains, peintres, musiciens. Les « définitions », nourries de nombreuses citations, ont des dimensions très variables : entre une ligne et trois pages)

M.C. Escher

lundi, 12 mai 2008

Sa pétulance et son espièglerie

« La haine que tant de gens sérieux ont du langage. Sa pétulance et son espièglerie, ils la remarquent ; mais ce qu’ils ne remarquent pas, c’est le bavardage à bâtons rompus et son laisser-aller si dédaigné sont justement le côté sérieux de la langue ».

Novalis

19:20 Publié dans Grands textes | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : langage, novalis