jeudi, 07 mai 2009
Le roman familial
13:19 Publié dans Histoire littéraire | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : roman familial
C'est calme, c'est calme !
« Ce qui me semble à moi, le plus haut dans l’Art (et le plus difficile), ce n’est ni de faire rire, ni de faire pleurer, ni de vous mettre en rut ou en fureur, mais d’agir à la façon de la nature, c’est-à-dire de faire rêver. Aussi les très belles œuvres ont ce caractère. Elles sont sereines d’aspect et incompréhensibles. (…) Et cependant quelque chose de singulièrement doux plane sur l’ensemble ! C’est l’éclat de la lumière, le sourire du soleil, et c’est calme ! C’est calme !"
Gustave Flaubert, lettre à Louise Colet, 26 août 1853
Nicolas Poussin : “Le onzième Travaux d´Hercule”
00:15 Publié dans Grands textes | Lien permanent | Commentaires (4) | Tags : gustave flaubert, nicolas poussin
mercredi, 06 mai 2009
Le bon plaisir de Philippe Sollers
Il y est notamment question de pensée ( extrait 3. La forme de la pensée contemporaine)
et de cette photo de James Joyce par Gisèle Freund
" Je ne suis pas bien vu par les douaniers du système littéraire, les gens du milieu ; mais je suis lu par les simples gens ou les érudits ".
04:31 Publié dans Histoire littéraire | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : philippe sollers, james joyce
La cave de Pomerols
Raymond Alcovère : Photo prise à la cave coopérative de Pomerols, dans cette région bénie des dieux, qui borde l'étang de Thau, sur le terroir du Picpoul de Pinet ; tout près, les côtes de Thongue, où le vin blanc est délicieux aussi...
00:15 Publié dans Voyage | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : cave, vin, pomerols, pinet
mardi, 05 mai 2009
Playtime
Puisqu'on parle de Tati... Voici un extrait fort intéressant de Playtime, 1967, année de la publication de La Société du Spectacle...
http://www.youtube.com/watch?v=2oG0bFB0-G0&feature=re...
Et presque cent ans plus tôt, Rimbaud écrivait ceci dans Villes :
Je suis un éphémère et point trop mécontent citoyen d'une métropole crue moderne, parce que tout goût connu a été éludé dans les ameublements et l'extérieur des maisons aussi bien que dans le plan de la ville. Ici vous ne signaleriez les traces d'aucun monument de superstition. La morale et la langue sont réduites à leur plus simple expression, enfin ! Ces millions de gens qui n'ont pas besoin de se connaître amènent si pareillement l'éducation, le métier et la vieillesse, que ce cours de vie doit être plusieurs fois moins long que ce qu'une statistique folle trouve pour les peuples du continent. Aussi comme, de ma fenêtre, je vois des spectres nouveaux roulant à travers l'épaisse et éternelle fumée de charbon, - notre ombre des bois, notre nuit d'été ! - des Erynnies nouvelles, devant mon cottage qui est ma patrie et tout mon coeur puisque tout ici ressemble à ceci, - la Mort sans pleurs, notre active fille et servante, un Amour désespéré et un joli Crime piaulant dans la boue de la rue.
On pourra se consoler avec cet extrait de Mon Oncle...
01:26 Publié dans Cinéma | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : jacques tati
lundi, 04 mai 2009
Une symphonie du nouveau monde
Et maintenant, je fondais mes rêves dans le bleu délavé de l’horizon, l’amas désordonné des nuages et ce bateau qui filait au milieu de tous ces cataclysmes. La pluie au loin traçait un rideau épais, en grandes orgues joufflues gonflées de nuit. Une trépidation de lames. Le ciel, une lutte, un amas de lances, un combat fratricide. Une symphonie du nouveau monde. Même si c’est vers l’ancien que je me dirigeais. Terrifiante cette immensité sauvage, encore plus que la Sierra, ces vagues dans le désordre de la nuit, remous effrayants, terrifiante et rassurante à la fois avec le bruit continu du bateau, les odeurs de machines, ce bloc de métal monstrueux, fumant et rugissant, traçant son sillon imperturbable à travers les flots déchaînés. Plaisir redoublé par le sentiment de sécurité, sur ce bâtiment sourd aux hurlements de la tempête. Rêvant que mon âme soit pareille, un bloc insubmersible. Tout ce chemin parcouru en si peu de temps. Comme au Mexique, malgré ou à cause de l’absurdité du lieu, je me sentais à ma place, au cœur de cette rhapsodie bleu nuit de la pluie et du vent.
Raymond Alcovère, extrait de "Le bonheur est un drôle de serpent", roman en recherche d'éditeur
Nicolas de Staël, Montagne Sainte-Victoire (Paysage de la Sicile), 1954
03:54 Publié dans Le Bonheur est un drôle de serpent | Lien permanent | Commentaires (6) | Tags : nicolas de staël
dimanche, 03 mai 2009
And your bird can sing
"Vous passez à côté des fleurs. Vous n'écoutez pas les oiseaux. Vous êtes même incapable de laisser un arbre là où il est. Cela doit être rappelé au lecteur qui, au lieu de passer son temps à calculer des combines et des inutilités, devrait se demander si, au moins une fois par jour, il a laissé un arbre où il est et une fleur dans son " sans pourquoi ". Vous ne me direz pas que ce rappel n'est pas d'une troublante actualité, compte tenu de la pollution ambiante. Qui dit pollution dit, en réalité, corruption."
Philippe Sollers, La Divine comédie
Henri Matisse, La Perruche et la Sirène, 1953.
Les Beatles, extrait de Revolver, 1966
00:15 Publié dans Grands textes | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : philippe sollers, beatles, matisse
samedi, 02 mai 2009
L'infini
"Il y a dans l'être humain quelque chose qui veut sans cesse en finir avec la singularité. Eh bien moi, non, l'infini doit être posé d'abord."
Philippe Sollers, Grand beau temps, Le Cherche midi éditeur
00:15 Publié dans Grands textes | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : philippe sollers, jacki maréchal
vendredi, 01 mai 2009
Ronan Barrot en 3 petits films
02:49 Publié dans Peinture | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : ronan barrot
jeudi, 30 avril 2009
Un chiffre sacré
"Ce qui se voit ne vient pas de ce qui paraît : trouvez le point d'où vient ce qui paraît, et le Temps vous apparaîtra, le vôtre, rien que le vôtre, le plus singulier, le plus unique, comme s'il était le Temps infini. Il vaut mieux que cela vous arrive avant de mourir. Le moment de mourir n'est pas le vrai moment. Alors, commencez tout de suite. Regardez chaque heure comme un chiffre sacré."
Philippe Sollers, Grand beau temps.
Asger Jorn, ”Didaska I” - 1945
04:02 Publié dans Grands textes | Lien permanent | Commentaires (4) | Tags : philippe sollers, arger jorn
mercredi, 29 avril 2009
L'attention
Il y a un message profondément politique de Cézanne, même si apparemment il n'a pas fait de politique. Il est dans cette affirmation du temps, de l'attention, du motif, de l'unicité, de la lumière, de la solitude...
Cézanne, Le grand pin
00:15 Publié dans Peinture | Lien permanent | Commentaires (4) | Tags : cézanne
mardi, 28 avril 2009
Pierre Autin-Grenier aux Xanthines, à Lyon
Tél.: 06 87 42 48 88
10:02 Publié dans Evénements | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : pierre autin-grenier
Classer
Mon problème, avec les classements, c'est qu'ils ne durent pas ; à peine ai-je fini de mettre de l'ordre que cet ordre est déjà caduc.
Comme tout le monde, je suppose, je suis pris parfois de frénésie de rangement ; l'abondance des choses à ranger, la quasi-impossibilité de les distribuer selon des critères vraiment satisfaisants font que je n'en viens jamais à bout, que je m'arrête à des rangements provisoires et flous, à peine plus efficaces que l'anarchie initiale.
Le résultat de tout cela aboutit à des catégories vraiment étranges ; par exemple, une chemise pleine de papiers divers et sur laquelle est écrit « A CLASSER » ; ou bien un tiroir étiqueté « URGENT 1 » et ne contenant rien (dans le tiroir « URGENT 2 » il y a quelques vieilles photographies, dans le tiroir « URGENT 3 » des cahiers neufs).
Bref, je me débrouille.
Georges Perec, Penser/Classer (1982)
Image trouvée dans l'excellent Cabinet de curiosités d'Eric Poindron
00:15 Publié dans Grands textes | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : georges perec
lundi, 27 avril 2009
Pour sauver les films de Pierre Etaix
13:02 Publié dans Cinéma | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : pierre etaix, cinéma
Possession
"Nous sommes vraiment les animaux lourds et laboureurs de notre langage qui nous possède d'une façon beaucoup plus fine, beaucoup plus virevoltante, beaucoup plus explosive que nous nous permettons de le penser"
Philippe Sollers, Grand beau temps
Lionel André encre et photographie avec le Yi-king , 2009
00:15 Publié dans Grands textes | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : philippe sollers, lionel andré
dimanche, 26 avril 2009
Soutien à Nedim Gürsel
22:38 Publié dans Evénements | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : nedim gürsel
Cézanne
Léonore vit avec Cézanne. Beaucoup de tapage autour de lui aujourd’hui. Comme tant d’autres, il est devenu un alibi au tourisme, un produit, qui voit vraiment ses tableaux ? C’est plutôt un nom. Son sourire si fin devant Les Baigneuses. A croire qu’il contemple amusé le spectacle, un siècle plus tard. Les aixois l’ont mal accepté de son vivant, lettres de menaces, injures anonymes, calomnies. Il a pourtant passé le plus clair de son temps près de la Sainte-Victoire. Quand même, il n’a jamais peint la ville, toujours l’extérieur. Il préférera Le Jas de Bouffan, “ La bergerie des vents ”, ses arbres, son bassin, ses marronniers, son lavoir. Liberté de la lumière…
Raymond Alcovère, Le Sourire de Cézanne, roman, 2007
Cézanne, Paysan, 1899
00:24 Publié dans Le Sourire de Cézanne | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : raymond alcovère, le sourire de cézanne
samedi, 25 avril 2009
Hystérie
« Les deux syllogismes de l’hystérique : Il m’aime, or je ne suis rien, donc c’est un con. Je l’aime, or je suis lui, donc il est mort. » : Philippe Sollers.
16:03 Publié dans Grands textes | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : philippe sollers, hystérie
Croyance
"La jalousie est une croyance aux reproductions"
Philippe Sollers, Grand beau temps, Le cherche midi éditeurs
07:58 Publié dans illuminations | Lien permanent | Commentaires (4) | Tags : philippe sollers, jacki maréchal
10 èmes rencontres du livre et du vin à Balma
01:28 Publié dans Evénements | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : balma, salon du livre