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jeudi, 18 juin 2009

Des cris perçants

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Des gens qui se taisent comme dans les livres

78_2514_59_ph_web.jpgIl y a dans la vie des gens qui croient nécessaire, pour être entendus, d'adopter un ton sérieux, de prendre la voix de Dieu le père. Ces gens-là sont à fuir. On ne peut décemment les écouter plus d'une minute, et d'ailleurs ils ne parlent pas: ils affirment. Ils donnent des leçons de morale, des cours de pédagogie, d'ennuyeuses leçons de maintien. Même quand ils disent vrai ils tuent la vérité de ce qu'ils disent. Et puis, merveille des merveilles, on rencontre ici ou là [..] des gens qui se taisent comme dans les livres. Ceux-là on ne se lasserait pas de les fréquenter. On est avec eux comme on est avec soi: délié, calme, rendu au clair silence qui est la vérité de tout.

Christian Bobin, Isabelle Bruges

Picasso, la femme aux cheveux jaunes

mercredi, 17 juin 2009

La plus belle intro

Celle de "Sweet Jane", avec Steve Hunter et Dick Wagner, sur l'album "Rock and roll animal", ici en stereo !

00:50 Publié dans Musique | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : lou reed, sweet jane

Cela s'approche de nous et pose sa main sur notre épaule

Robert_Doisneau3.jpgÀ quoi reconnaît-on ce que l'on aime. À cet accès soudain de calme, à ce coup porté au coeur et à l'hémorragie qui s'ensuit - une hémorragie de silence dans la parole. Ce que l'on aime n'a pas de nom. Cela s'approche de nous et pose sa main sur notre épaule avant que nous ayons trouvé un mot pour l'arrêter, pour le nommer, pour l'arrêter en le nommant.
(Une petite robe de fête, Christian Bobin)

Photo de Robert Doisneau

mardi, 16 juin 2009

Je me souviens de Georges Perec

frey.jpg“ Ces Je me souviens ne sont pas exactement des souvenirs, et surtout pas des souvenirs personnels, mais des petits morceaux de quotidien, de choses que, telle ou telle année, tous les gens d'un même âge ont vues, ont vécues, ont partagées, et qui ensuite ont disparu, ont été oubliées ; elles ne valaient pas la peine d'être mémorisées, elles ne méritaient pas de faire partie de l'Histoire, ni de figurer dans les Mémoires des hommes d'État, des alpinistes et des monstres sacrés. Il arrive pourtant qu'elles reviennent, quelques années plus tard, intactes et minuscules, par hasard ou parce qu'on les a cherchées, un soir, entre amis : c'était une chose qu'on avait apprise à l'école, un champion, un chanteur ou une starlette qui perçait, un air qui était sur toutes les lèvres, un hold-up ou une catastrophe qui faisait la une des quotidiens, un best-seller, un scandale, un slogan, une habitude, une expression, un vêtement ou une manière de le porter, un geste, ou quelque chose d'encore plus mince, d'inessentiel, de tout à fait banal, miraculeusement arraché à son insignifiance, retrouvé pour un instant, suscitant pendant quelques secondes une impalpable petite nostalgie. ” G.P.

lundi, 15 juin 2009

l'amitié, l'amour, la joie

Humour bête et méchant, accrochez-vous !

19:32 Publié dans humour | Lien permanent | Commentaires (6) | Tags : humour

La Chine se met au vert

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00:29 Publié dans Politique | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : chine, écologie

Les quatre commandements de Courbet (épinglés dans son atelier)

DSCN4903.JPG1 Ne fais pas ce que je fais

2 Ne fais pas ce que les autres font

3 Si tu faisais ce que faisait Raphaël, tu n’aurais pas d’existence propre. Suicide

4 Fais ce que tu vois et ce que tu ressens, fais ce que tu veux

 

Les quatre commandements de Courbet (épinglés dans son atelier)

 

Photo de Nina Houzel

 

dimanche, 14 juin 2009

Un voyage en Chine ancienne

Ce tableau a été peint vers 1085-1145, puis repeint pendant la Dynastie Qing.  Il mesure 5m28 de large et 24,8 cm en hauteur.  Il est considéré comme un des Grands Trésors de Chine et a été exposé dans le Musée de Hong-Kong d'Art l'année dernière.  Contrôlez la vitesse de déplacement avec votre souris.  N'oubliez pas de cliquer à l'intérieur des carrés blancs et allumez votre son.    

http://www.npm.gov.tw/exh96/orientation/flash_4/index.html


21:06 Publié dans Chine | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : chine

Je remplace

La_Bacchante_Courbet.jpg"Je remplace la mélancolie par le courage, le doute par la certitude, le désespoir par l’espoir, la méchanceté par le bien, les plaintes par le devoir, le scepticisme par la foi, les sophismes par la froideur du calme et l’orgueil par la modestie."
Lautréamont, Poésies, phrase en exergue

Courbet, Bacchante

samedi, 13 juin 2009

Qu’on l’invoque par le mot juste

IMG_8621.jpg

Il est parfaitement concevable que la splendeur de la vie se tienne prête à côté de chaque être et toujours dans sa plénitude, mais qu’elle soit voilée, enfouie dans les profondeurs, invisible, lointaine. Elle est pourtant là, ni hostile, ni malveillante, ni sourde ; - qu’on l’invoque par le mot juste, par son nom juste, et elle vient. C'est là l'essence de la magie, qui ne crée pas, mais invoque.

Franz Kafka, Journal. 18 octobre 1921

 

Peinture de Frédérique Azaïs-Ferri

vendredi, 12 juin 2009

Home at home !

lavaka_0091.jpgLe film de Yann Arthus-Bertrand à voir en intégralité, superbe !

Photo de Madagascar vue du ciel. Une grande partie de l'île vue d'avion est ainsi recouverte de plaies dues à l'érosion et à la déforestation.

jeudi, 11 juin 2009

Pourquoi j'ai voté Cohn-Bendit

Par Jacques Julliard, à lire ici

Je refuse formellement toute espèce d'illustration

druillet7a.jpg"Jamais, moi vivant, on me m'illustrera, parce que: la plus belle description littéraire est dévorée par le plus piètre dessin. Du moment qu'un type est fixé par le crayon, il perd ce caractère de généralité, cette concordance avec mille objets connus qui font dire au lecteur: 'J'ai vu cela' ou 'Cela doit être.' Une femme dessinée ressemble à une femme, voilà tout. L'idée est dès lors fermée, complète, et toutes les phrases sont inutiles, tandis qu'une femme écrite fait rêver à mille femmes. Donc, ceci étant une question d'esthétique, je refuse formellement toute espèce d'illustration."

Gustave Flaubert à Ernest Duplan, le 12 juin 1862, à propos d'une proposition de faire illustrer la première édition de Salammbô

Vous trouverez sur ce site un remarquable travail de compilation des illustrations innombrables de Salammbô

Illutration de Druillet

mercredi, 10 juin 2009

Un article sur Le Sourire de Cézanne

9782911241611.jpgA lire ici, par Daniel Bégard

Le temps, lui, ne peut être, à chaque instant, que vertical, étagé, feuilleté, poudroyant, ouvert

edouard-manet-06.jpg« La désorientation est constante, ponctuelle, courbée, systématique, mais n’engendre aucun désordre, au contraire. L’espace est simplement doublé et organisé en reflet, comme un échiquier. Les canaux, les piquets, les ruelles, les quais, les bateaux, les places, les ponts, les puits, le dallage même, orchestrent cette mise en scène géométrique. Le temps, lui, ne peut être, à chaque instant, que vertical, étagé, feuilleté, poudroyant, ouvert. Venise est un entrelacement de chemins qui ne mènent nulle part et qui se suffisent à eux-mêmes ; une horloge où toutes les heures sont égales » Philippe Sollers, Eloge de l’infini

Edouard Manet, Le Grand Canal à Venise, 1874

mardi, 09 juin 2009

Les circuits courts

Très bonne idée des écolos de priviégier les circuits courts. Puisque la consommation est la clé du système, ce sur quoi il repose, si de plus en plus de gens la modifient, en évitant dans la mesure du possible les grandes surfaces et en achetant des produits de proximité, il y aura forcément infléchissement des politiques ; à suivre...

lundi, 08 juin 2009

Les éditions n & b redémarrent

henri-cartier-bresson.jpgLes éditions n & b redémarrent, toujours sous la forme d'une association loi 1901, et recentrées autour de la poésie. Jean-Luc Aribaud a passé le flambeau à une nouvelle équipe autour de Progreso MarinIls vous proposent donc pour 30 euros, l’envoi des 3 prochains ouvrages, tous frais d’envoi payés. Ce qui reprèsente une économie de 10 euros + un livre cadeau. Merci de libeller vos chèques à « Associations N & B Editions »

N & B Editions 21 rue du Venasque 31170  Tournefeuille    netbeditions@orange.fr

Photo de Henri Cartier-Bresson

 

 

13:22 Publié dans Edition | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : éditions n & b

Un soir, j'ai assis la Beauté sur mes genoux

24nov04_henricartier-bresson.jpgJadis, si je me souviens bien, ma vie était un festin où s'ouvraient tous les cœurs, où tous les vins coulaient. 
     Un soir, j'ai assis la Beauté sur mes genoux. Et je l'ai trouvée amère. Et je l'ai injuriée.
     Je me suis armé contre la justice.
     Je me suis enfui. Ô sorcières, ô misère, ô haine, c'est à vous que mon trésor a été confié!
     Je parvins à faire s'évanouir dans mon esprit toute l'espérance humaine. Sur toute joie pour l'étrangler j'ai fait le bond sourd de la bête féroce.
     J'ai appelé les bourreaux pour, en périssant, mordre la crosse de leurs fusils. J'ai appelé les fléaux, pour m'étouffer avec le sable, le sang. Le malheur a été mon dieu. Je me suis allongé dans la boue. Je me suis séché à l'air du crime. Et j'ai joué de bons tours à la folie.
     Et le printemps m'a apporté l'affreux rire de l'idiot.
     Or, tout dernièrement m'étant trouvé sur le point de faire le dernier couac ! j'ai songé à rechercher la clef du festin ancien, où je reprendrais peut-être appétit.
     La charité est cette clef. Cette inspiration prouve que j'ai rêvé !
     "Tu resteras hyène, etc...," se récrie le démon qui me couronna de si aimables pavots. "Gagne la mort avec tous tes appétits, et ton égoïsme et tous les péchés capitaux."
     Ah ! j'en ai trop pris :  Mais, cher Satan, je vous en conjure, une prunelle moins irritée ! et en attendant les quelques petites lâchetés en retard, vous qui aimez dans l'écrivain l'absence des facultés descriptives ou instructives, je vous détache ces quelques hideux feuillets de mon carnet de damné.

Rimbaud, Prologue de Une Saison en enfer

Photo de Henri Cartier-Bresson

dimanche, 07 juin 2009

Il est trop tard pour être pessimiste

actu-environnement-Home-1-Home-1_articlephoto.jpgHome; le film de Yann Arthus-Bertrand : Superbe, passionnant, il est visible gratuitement et en intégralité ici

00:15 Publié dans Cinéma | Lien permanent | Commentaires (1)