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jeudi, 07 mai 2009

Le roman familial

A lire ici, édifiant

C'est calme, c'est calme !

POUSSIN.jpg« Ce qui me semble à moi, le plus haut dans l’Art (et le plus difficile), ce n’est ni de faire rire, ni de faire pleurer, ni de vous mettre en rut ou en fureur, mais d’agir à la façon de la nature, c’est-à-dire de faire rêver. Aussi les très belles œuvres ont ce caractère. Elles sont sereines d’aspect et incompréhensibles. (…) Et cependant quelque chose de singulièrement doux plane sur l’ensemble ! C’est l’éclat de la lumière, le sourire du soleil, et c’est calme ! C’est calme !"

Gustave Flaubert, lettre à Louise Colet, 26 août 1853 

Nicolas Poussin : “Le onzième Travaux d´Hercule”

mercredi, 06 mai 2009

Le bon plaisir de Philippe Sollers

TQ64Joyce_freund1-2.jpgArchives sonores : on peut écouter ici l'émission Le bon plaisir de Philippe Sollers, sur France Culture, en 1987

Il y est notamment question de pensée ( extrait 3. La forme de la pensée contemporaine)

et de cette photo de James Joyce par Gisèle Freund

" Je ne suis pas bien vu par les douaniers du système littéraire, les gens du milieu ; mais je suis lu par les simples gens ou les érudits ".

La cave de Pomerols

Pomerols3.jpgRaymond Alcovère : Photo prise à la cave coopérative de Pomerols, dans cette région bénie des dieux, qui borde l'étang de Thau, sur le terroir du Picpoul de Pinet ; tout près, les côtes de Thongue, où le vin blanc est délicieux aussi...

00:15 Publié dans Voyage | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : cave, vin, pomerols, pinet

mardi, 05 mai 2009

Playtime

apartments-725281.jpgPuisqu'on parle de Tati... Voici un extrait fort intéressant de Playtime, 1967, année de la publication de La Société du Spectacle...

http://www.youtube.com/watch?v=2oG0bFB0-G0&feature=re...

Et presque cent ans plus tôt, Rimbaud écrivait ceci dans Villes :

Je suis un éphémère et point trop mécontent citoyen d'une métropole crue moderne, parce que tout goût connu a été éludé dans les ameublements et l'extérieur des maisons aussi bien que dans le plan de la ville. Ici vous ne signaleriez les traces d'aucun monument de superstition. La morale et la langue sont réduites à leur plus simple expression, enfin ! Ces millions de gens qui n'ont pas besoin de se connaître amènent si pareillement l'éducation, le métier et la vieillesse, que ce cours de vie doit être plusieurs fois moins long que ce qu'une statistique folle trouve pour les peuples du continent. Aussi comme, de ma fenêtre, je vois des spectres nouveaux roulant à travers l'épaisse et éternelle fumée de charbon, - notre ombre des bois, notre nuit d'été ! - des Erynnies nouvelles, devant mon cottage qui est ma patrie et tout mon coeur puisque tout ici ressemble à ceci, - la Mort sans pleurs, notre active fille et servante, un Amour désespéré et un joli Crime piaulant dans la boue de la rue.

On pourra se consoler avec cet extrait de Mon Oncle...

http://www.youtube.com/watch?v=9TbrO-jNuPU

01:26 Publié dans Cinéma | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : jacques tati

lundi, 04 mai 2009

Une symphonie du nouveau monde

05_S.jpgEt maintenant, je fondais mes rêves dans le bleu délavé de l’horizon, l’amas désordonné des nuages et ce bateau qui filait au milieu de tous ces cataclysmes. La pluie au loin traçait un rideau épais, en grandes orgues joufflues gonflées de nuit. Une trépidation de lames. Le ciel, une lutte, un amas de lances, un combat fratricide. Une symphonie du nouveau monde. Même si c’est vers l’ancien que je me dirigeais. Terrifiante cette immensité sauvage, encore plus que la Sierra, ces vagues dans le désordre de la nuit, remous effrayants, terrifiante et rassurante à la fois avec le bruit continu du bateau, les odeurs de machines, ce bloc de métal monstrueux, fumant et rugissant, traçant son sillon imperturbable à travers les flots déchaînés. Plaisir redoublé par le sentiment de sécurité, sur ce bâtiment sourd aux hurlements de la tempête. Rêvant que mon âme soit pareille, un bloc insubmersible. Tout ce chemin parcouru en si peu de temps. Comme au Mexique, malgré ou à cause de l’absurdité du lieu, je me sentais à ma place, au cœur de cette rhapsodie bleu nuit de la pluie et du vent.

Raymond Alcovère, extrait de "Le bonheur est un drôle de serpent", roman en recherche d'éditeur

Nicolas de Staël, Montagne Sainte-Victoire (Paysage de la Sicile), 1954

dimanche, 03 mai 2009

And your bird can sing

arton97.jpg"Vous passez à côté des fleurs. Vous n'écoutez pas les oiseaux. Vous êtes même incapable de laisser un arbre là où il est. Cela doit être rappelé au lecteur qui, au lieu de passer son temps à calculer des combines et des inutilités, devrait se demander si, au moins une fois par jour, il a laissé un arbre où il est et une fleur dans son " sans pourquoi ". Vous ne me direz pas que ce rappel n'est pas d'une troublante actualité, compte tenu de la pollution ambiante. Qui dit pollution dit, en réalité, corruption."

Philippe Sollers, La Divine comédie

Henri Matisse, La Perruche et la Sirène, 1953.

Les Beatles, extrait de Revolver, 1966

samedi, 02 mai 2009

L'infini

crbst_a809.jpg"Il y a dans l'être humain quelque chose qui veut sans cesse en finir avec la singularité. Eh bien moi, non, l'infini doit être posé d'abord."

Philippe Sollers, Grand beau temps, Le Cherche midi éditeur

Jacki Maréchal, papiers et collages

vendredi, 01 mai 2009

Ronan Barrot en 3 petits films

 ronan-barrot_300.jpg

http://www.dailymotion.com/video/x22c6y_ronan-barrot_crea...

02:49 Publié dans Peinture | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : ronan barrot

jeudi, 30 avril 2009

Un chiffre sacré

Jorn__Asger_-_Didaska_II.jpg"Ce qui se voit ne vient pas de ce qui paraît : trouvez le point d'où vient ce qui paraît, et le Temps vous apparaîtra, le vôtre, rien que le vôtre, le plus singulier, le plus unique, comme s'il était le Temps infini. Il vaut mieux que cela vous arrive avant de mourir. Le moment de mourir n'est pas le vrai moment. Alors, commencez tout de suite. Regardez chaque heure comme un chiffre sacré."

Philippe Sollers, Grand beau temps.

Asger Jorn, ”Didaska I” - 1945

 

mercredi, 29 avril 2009

L'attention

cezanne_le_grand_pin_l.jpgIl y a un message profondément politique de Cézanne, même si apparemment il n'a pas fait de politique. Il est dans cette affirmation du temps, de l'attention, du motif, de l'unicité, de la lumière, de la solitude...

Cézanne, Le grand pin

00:15 Publié dans Peinture | Lien permanent | Commentaires (4) | Tags : cézanne

mardi, 28 avril 2009

Pierre Autin-Grenier aux Xanthines, à Lyon

Lecture de et par Pierre Autin-Grenier. Il est l'auteur de Cri (Cadex), Friterie-bar Brunetti (Gallimard), L'Ange au gilet rouge (réédité chez Gallimard)...
Le 30 avril à 18h, Aux Xanthines, 33 rue de Condé, Lyon 2e

Tél.: 06 87 42 48 88

Classer

CD.jpgMon problème, avec les classements, c'est qu'ils ne durent pas ; à peine ai-je fini de mettre de l'ordre que cet ordre est déjà caduc.
Comme tout le monde, je suppose, je suis pris parfois de frénésie de rangement ; l'abondance des choses à ranger, la quasi-impossibilité de les distribuer selon des critères vraiment satisfaisants font que je n'en viens jamais à bout, que je m'arrête à des rangements provisoires et flous, à peine plus efficaces que l'anarchie initiale.
Le résultat de tout cela aboutit à des catégories vraiment étranges ; par exemple, une chemise pleine de papiers divers et sur laquelle est écrit « A CLASSER » ; ou bien un tiroir étiqueté « URGENT 1 » et ne contenant rien (dans le tiroir « URGENT 2 » il y a quelques vieilles photographies, dans le tiroir « URGENT 3 » des cahiers neufs).
Bref, je me débrouille.

Georges Perec, Penser/Classer (1982)

Image trouvée dans l'excellent Cabinet de curiosités d'Eric Poindron

lundi, 27 avril 2009

Pour sauver les films de Pierre Etaix

236068636.jpgSi vous n'avez pas encore signé, c'est ici !

On peut lire ici aussi...

13:02 Publié dans Cinéma | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : pierre etaix, cinéma

Possession

DSCN4718.JPG"Nous sommes vraiment les animaux lourds et laboureurs de notre langage qui nous possède d'une façon beaucoup plus fine, beaucoup plus virevoltante, beaucoup plus explosive que nous nous permettons de le penser"

Philippe Sollers, Grand beau temps

Lionel André encre et photographie avec le Yi-king , 2009

dimanche, 26 avril 2009

Soutien à Nedim Gürsel

Pétition à signer ici

22:38 Publié dans Evénements | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : nedim gürsel

Cézanne

cezannepaysan1899.jpgLéonore vit avec Cézanne. Beaucoup de tapage autour de lui aujourd’hui. Comme tant d’autres, il est devenu un alibi au tourisme, un produit, qui voit vraiment ses tableaux ? C’est plutôt un nom. Son sourire si fin devant Les Baigneuses. A croire qu’il contemple amusé le spectacle, un siècle plus tard. Les aixois l’ont mal accepté de son vivant, lettres de menaces, injures anonymes, calomnies. Il a pourtant passé le plus clair de son temps près de la Sainte-Victoire. Quand même, il n’a jamais peint la ville, toujours l’extérieur. Il préférera Le Jas de Bouffan, “ La bergerie des vents ”, ses arbres, son bassin, ses marronniers, son lavoir. Liberté de la lumière…

Raymond Alcovère, Le Sourire de Cézanne, roman, 2007

Cézanne, Paysan, 1899

samedi, 25 avril 2009

Hystérie

« Les deux syllogismes de l’hystérique : Il m’aime, or je ne suis rien, donc c’est un con. Je l’aime, or je suis lui, donc il est mort. » : Philippe Sollers.

Croyance

A716BbPHOTO.jpg"La jalousie est une croyance aux reproductions"

Philippe Sollers, Grand beau temps, Le cherche midi éditeurs

Tableau de Jacki Maréchal

10 èmes rencontres du livre et du vin à Balma

24, 25 et 26 avril 2009
10èmes rencontres du Livre et du Vin à Balma