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jeudi, 26 mars 2009

Air du temps

Dans cet article, c'est la dernière phrase qui est intéressante : "l'opinion publique va plus vite que les entreprises."

O sangue, ô sangue

Le_sette_opere_di_misericordia.jpgMarchant à nouveau dans les ruelles basses de la ville, bordées de pièces sans lumières où vivent des familles entières, je pense à l’extraordinaire dernier chapitre de “Kaputt” de Malaparte. C’est en 1943, après des années de guerre, de famine et de souffrance. Naples a été bombardée, les allemands sont partis,  elle est exsangue, paie cher d’être  la première ville libérée d’Europe. Partout ce ne sont que décombres, ruines, désolation.  Dans la ville, il ne reste que les malheureux, ce peuple de l’ombre qui a vécu des années durant dans le labyrinthe immense des grottes,  les entrailles de la ville, creusées à même le tuf. Les puissants ont fui comme toujours. Il n’y  a plus d’eau, plus de vivres, plus rien. Cette foule émerge à la surface, tant bien que mal, souffrante, loqueteuse, une cour des miracles en marche. Soudain une rumeur surgit et gronde comme une houle. Le sang de Saint-Janvier, qui protège la ville, les deux châsses qui le contiennent, ont été détruites avec la crypte de la cathédrale où elles étaient entreposées, atteintes par une bombe. A cette nouvelle, le peuple déguenillé, assoiffé, amaigri, reflue comme une vague vers la cathédrale,  psalmodiant ces  mots “O’ sangue, O’ sangue”. Pour ces gens qui ont tout subi, tout enduré, la mort, la souffrance, la faim, la torture,  la disparition de ce sang sacré est pire que tout. Et miracle, devant la cathédrale, un prêtre vient annoncer que les quelques gouttes coagulées ont survécu au bombardement. Ce sont des larmes de joie qui coulent maintenant sur les visages de ces êtres nus,  l’espoir qui efface tout.

Raymond Alcovère, extrait de "Fugue baroque", n & b, 1998

Caravage, Les sept oeuvres de Miséricorde

mercredi, 25 mars 2009

Vous avez déjà vu une résidence secondaire dans un tableau de...

Je l'aime trop cet extrait de Musée haut, Musée bas

Marché de l'art, deuxième...

Dimanche 12 Avril

2D Marché de l'Art s'invite dans un lieu MAGIQUE, HISTORIQUE, APAISANT....... le MOULIN de SAINT-CHRISTOL

http://www.moulin-st-christol.com/

au bord du Vidourle, dans un cadre enchanteur venez découvrir une trentaine d'artistes professionnels: peintres, sculpteurs, céramistes, mosaïstes....

Buvette avec grillades et petite restauration à prix sympas. Il es prudent de réserver auprès du Moulin: 04 99 06 53 35 / 06 26 73 12 34

moulin 3.jpg

Dimanche 10 mai 2D Marché de l'Art s'invite encore au Moulin de St Christol   moulin 2.jpg

Voir ici le site de Vent d'Art

mardi, 24 mars 2009

Suite en blues

MSG691127-22-VP.jpgLove in vain, 1972, dans ce qui est à mon avis la meilleure période des Rolling Stones, celle où Mick Taylor tenait la deuxième guitare, à entendre ici
On pourra lire ici qu'on lui doit même quelques compositions dont il n'a pas été crédité

La nature du roman

La nature du roman, si elle était connue, les romans seraient écrits par des fonctionnaires. Les thèmes des romans seraient enregistrés sur logiciel, les romans composés par ordinateur. La nature du roman est inconnue. Elle fuit sous l'esprit de celui qui écrit le roman comme la femme fuit, tout en s'abandonnant aux mains de son amant, tandis que sa propre imagination divague. La nature du roman est l'absence. Le roman n'est pas seulement mobile, il est mouvant, il se transforme en même temps qu'il se déroule, il ignore à jamais le prochain mot. La nature du roman est l'infini. Le roman est l'autobiographie en acte. Le romancier est une création de chaque instant. Il dit « Je » pour mentir. Il s'affirme homme et femme, ange et monstre, jeune homme et vieillard. Il meurt autant de fois qu'il faut. Il aime infatigablement. La nature du roman est le sexe. Le roman est un acte sexuel. La nature du roman est une femme rousse, dans une salle obscure, qui convoite un acteur de cinéma. « Tout à l'heure, chez moi, Lexington Avenue. » Elle ferme les yeux et s'enfonce les ongles dans les paumes. La nature du roman est un vieil homme, assis sur un pliant, la nuque protégée du soleil par un mouchoir, qui regarde, immobile, le paysage poussiéreux. Il boit une orchiatta, que lui apporte un jeune garçon de café, en qui il croit vaguement se reconnaître, et tirant de sa poche un carnet, il tente de noter un souvenir qui vient de lui traverser l'esprit. Sa main tremble. La nature du roman est la guerre entre le désir et la mémoire, entre l'écriture et le temps. La nature du roman est l'impossible.

Pierre Bourgeade, La nature du roman (Pauvert, 1993, p. 18-19)

lundi, 23 mars 2009

Pour mon pote Joan-Pau

"Quand les mots ne sont pas assez beaux, la langue d'oc les pare."

Colette

20:55 Publié dans Mots | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : langue d'oc, joan-pau, colette

Givre

Givre. « Quand je répète ce mot scintillant, il me semble que je mords dans une pelote de neige crissante, une belle pomme d’hiver façonnée par mes mains. » : Colette.

20:44 Publié dans Mots | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : colette, givre

Où chante la mer

« Pour moi, tel mot suffit à recréer l’odeur, la couleur des heures vécues, il est sonore et plein et mystérieux comme une coquille où chante la mer. »

Colette

19:41 Publié dans Grands textes | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : colette

Tout l'été

9782846822947.jpgC'est pourtant un sujet battu et rebattu, mais Mathieu Lindon s'en sort très bien dans ce En enfance. 111 tableaux ou saynètes qui racontent avec un mélange de détachement et d'intimisme. Du léger au tragique, de la traversée du mal au plaisir de la sensation, tout est raconté de cette enfance qui ressemble à la nôtre (Mathieu Lindon est né en 1955). Le kaléidoscope est réussi ; finalement, de cet anodin, de ce particulier, page après page se dessinent des lignes de force, toute une vie, tout un monde, et c'est peut-être ça la littérature.

Ce qu'il trouve de plus joli dans la fable est "tout l'été" qu'il comprend dans le moindre détail, qui a un lien avec sa propre vie et qu'il lui arrive d'employer hors poésie : "Je vais me baigner tout l'été", "Je vais jouer tout l'été", "Je n'irais pas à l'école tout l'été."

Mathieu Lindon, En enfance, éditions P.O.L. 2009

dimanche, 22 mars 2009

In a bluesy way

hendrix.jpgRed House, Jimmy Hendrix, Woodstock, 1969

samedi, 21 mars 2009

Le grand pow woh de la lumière

courbet_mer_palavas_l.jpgLa neige vint cet hiver-là, en brouillard qui apaise les contours. La mer était grise, grise et blanche. Des nuées de mouettes voletaient en rangs serrés au dessus de l'eau. Quelques pas derrière, les flamants, suspendus, jetaient des taches roses sur le vert des étangs. Je marchais de longues heures jusqu'à la cathédrale de Maguelone. Les étangs offraient leur placidité sauvage, le silence retenu de ce qu'était le rivage autrefois, maintenant oublié, à peine ridé par le vent du Nord. Puis arrivait un soleil éclatant, avec les passants, incongrus, lointains dans ce décor de couleurs. Le grand pow woh de la lumière.

Raymond Alcovère, extrait de "Le Bonheur est un drôle de serpent", roman en recherche d'éditeur

Courbet, La mer à Palavas

vendredi, 20 mars 2009

Lisbonne, par Marie Genty

p5300104-1_1180984933.jpgLisbonne, dans l’Alfama, mai 2007, Marie Genty

11:43 Publié dans Photo | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : lisbonne, marie genty

Visages

photo-chagall.jpg«  Si je perdais ma bibliothèque, j’aurais toujours le métro et l’autobus. Un billet le matin, un billet le soir et je lirais les visages. » 

Marcel JOUHANDEAU

Marc CHAGALL

 

 

 

jeudi, 19 mars 2009

Une rondelle ne fait pas le printemps mais...

john-lennon-cropped-480.jpgInstant Karma !

Même un refus d'éditeur peut être beau !

D'un éditeur japonais du début du XX ème, ici résumé :

"Votre texte est absolument magnifique, seulement, il est d'une telle qualité que nous ne pourrions plus publier d'autres textes, bien entendu insignifiants au regard du vôtre. Ceci signifierait la fin de notre maison d'édition et notre faillite. Pour ces raisons, nous nous voyons dans la regrettable obligation de refuser votre si beau texte, pour le bien de nos familles"

mercredi, 18 mars 2009

Le temps de la dérision

1541856390.jpg"M. de Lapalisse, grand humoriste, concluait qu'à force de ne rien prendre au sérieux on prend au sérieux le rien... Nous y sommes !"

Lire ici l'avis, fort intéressant, d'un éditorialiste très sérieux : Claude Imbert

Jeff Koons à Versailles

mardi, 17 mars 2009

Lisez des livres et vous verrez, ils vous le rendront bien !

Ma nouvelle devise, écrite ici là-haut, trouvée dans le toujours passionnant "Cabinet des curiosités, des étrangetés et des singularités de Eric Poindron"

02:30 Publié dans Livre | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : eric poindron, livre

Ronan Barrot au Grand Palais

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Art Paris, du 19 au 23 mars

Grand PalaisAvenue Winston Churchill — 75008 Paris
Galerie Claude Bernard

Stand F7

(Tel :  06 76 78 51 75)

Tous les jours de 11h à 20h30
et lundi 23 mars jusqu'à 18 h
Recommandé par Pierre Autin-Grenier !

00:15 Publié dans Evénements | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : expo, ronan barrot

lundi, 16 mars 2009

Down by the river

neil-young-120.jpgCelle-ci n'est pas mal non plus, avec Crosby (déchaîné), Stills (duo de guitares avec Young) et Nash aux claviers, sage :1969