jeudi, 18 décembre 2008
Le désespéré
18:58 Publié dans humour | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : sarkozy, courbet, peinture, humour
Un écrivain sans corps ?
Voici un texte bien étrange de Eric Chevillard dans l'Autofictif :
L’écrivain était mieux préparé que quiconque à vivre dans les mondes virtuels d’Internet. Il avait ses songes, ses personnages. Il a maintenant des amis et des correspondants dans cette sphère idéale. Il se passe très bien des corps, du frottement rugueux du réel, de ses contrariétés, de ses contretemps. Il peut enfin être à la fois visible et invisible, présent et absent. Son monde se dématérialise. Il se meut dans le cristal liquide comme poisson dans l’eau.
Se passer des corps ? Est-ce encore de l'écriture ?
Gustave Courbet
12:57 Publié dans littérature | Lien permanent | Commentaires (4) | Tags : littérature, corps, eric chevillard, courbet
mercredi, 17 décembre 2008
Appel à textes et à créations graphiques
Pour le prochain numéro du Magazine Autour des auteurs, comme d'habitude, propositions à faire parvenir à Françoise Renaud renaudfran@free.fr
Ici, Oeuvre de Jacki Maréchal
01:16 Publié dans Evénements | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : appel à textes, autour des auteurs, jacki maréchal
mardi, 16 décembre 2008
Appel à la défense du pluralisme
Rue89 s’est associé à plusieurs autres médias indépendants -le site Mediapart, les magazines Le Nouvel Observateur, Marianne et Les Inrockuptibles- pour lancer un appel commun contre les projets du gouvernement en matière de médias.
19:00 Publié dans Politique | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : politique, pluralisme, presse, pétition
Enfance
Cette idole, yeux noirs et crin jaune, sans parents ni cour, plus noble que la fable, mexicaine et flamande ; son domaine, azur et verdure insolents, court sur des plages nommées, par des vagues sans vaisseaux, de noms férocement grecs, slaves, celtiques.
À la lisière de la forêt — les fleurs de rêve tintent, éclatent, éclairent, — la fille à lèvre d'orange, les genoux croisés dans le clair déluge qui sourd des prés, nudité qu'ombrent, traversent et habillent les arcs-en-ciel, la flore, la mer.
Dames qui tournoient sur les terrasses voisines de la mer ; enfantes et géantes, superbes noires dans la mousse vert-de-gris, bijoux debout sur le sol gras des bosquets et des jardinets dégelés — jeunes mères et grandes sœurs aux regards pleins de pèlerinages, sultanes, princesses de démarche et de costume tyranniques, petites étrangères et personnes doucement malheureuses.
Quel ennui, l'heure du "cher corps" et "cher cœur".
Rimbaud, Illuminations, Enfance I
Delbar Shahbaz, childhood,
00:15 Publié dans Grands textes | Lien permanent | Commentaires (3) | Tags : art, peinture, littérature, delbar shahbaz, rimbaud, enfance
lundi, 15 décembre 2008
Bertrand Joliet expose à Gazeran
21:43 Publié dans Evénements | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : art, peinture, bertrand joliet, gazeran
Poèmes de Sandy Bel
Doux vent
Imprégné du levant
La nuit
Est-elle finie ?
La ville comme une bête noyée
Sommeille
Dans l’immense corbeille
Un chat retient la vie
D’une souris
Prête à s’échapper
****
Hier
Dans l’île
Ce n’était pas possible
Maintenant
Je suis imaginaire
Les derniers rayons de soleil
Surtout ceux qui dérivent
Avec le vent
Et arrivent
A ma fenêtre
Certains, pas tous.
S’arrêtent
Et se projettent
Sur mon corps
En me transfigurant
Un instant
De silence
Ils me font belle
Comme dans un conte de fée
Et je prends cette chance
Sans remords
Heureuse j’avale une étoile
Exilée du ciel
Sandy Bel, poète amérindienne
Joan Miro
00:15 Publié dans Poésie | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : poésie, sandy bel, poésie amérindienne, joan miro
dimanche, 14 décembre 2008
Internet et le livre
23:24 Publié dans Livre | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : livre, internet, numérisation, google
Delacroix et la photographie
21:59 Publié dans Photo | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : photo, peinture, art, delacroix
La peinture c'est le plaisir
Jacki Maréchal et la hantise de l'espace
par Jean-Paul Gavard-Perret (lire ici l'article)
Jacki Maréchal, gravure, 2008
06:35 Publié dans Peinture | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : art, peinture, jacki maréchal, jean-paul gavard-perret
samedi, 13 décembre 2008
Parce qu'il ne faut pas que ce soit parlé
- Pourquoi admet-on le bonnheur des peintres et pas celui des écrivains ?
- Ah, voilà.
- Mais pourquoi ?
- Parce qu'il ne faut pas que ce soit parlé.
Philippe Sollers, Le Coeur absolu
Matisse
05:27 Publié dans illuminations | Lien permanent | Commentaires (12) | Tags : art, littérature, philippe sollers, matisse
vendredi, 12 décembre 2008
L'Art de la guerre
"Quelques critiques que puissent être la situation et les circonstances où vous vous trouvez, ne désespérez de rien ; c'est dans les occasions où tout est à craindre qu'il ne faut rien craindre ; c'est lorsqu'on est environné de tous les dangers qu'il n'en faut redouter aucun ; c'est lorsqu'on est sans aucune ressource qu'il faut compter sur toutes ; c'est lorsqu'on est surpris qu'il faut surprendre l'ennemi lui-même "
SUN TZU, L'Art de la Guerre
Magritte, Le temps traversé (1939)
00:15 Publié dans Grands textes | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : art de la guerre, sun tzu, magritte
jeudi, 11 décembre 2008
La vibration
Léonore travaille à son livre. Voir c’est capter l’esprit du monde, le sensible. Peindre, saisir du regard l’ensemble, le devenir. Ce sera la vibration chez Cézanne, l’amour ingénu chez Chagall, la sensualité, sa finesse chez Titien, la compassion chez Greco, l’harmonie chez Poussin. Regard qui perce l’univers, trouve le lien, le point nodal. Rembrandt l’ombre, Caravage la rage, Fragonard la volupté. Cézanne la plénitude. Il échafaude, construit, lentement, pièce après pièce, le puzzle de la lumière. Posée comme équation fondamentale, elle vibre, éclatante, jubilatoire, sur la toile. Aucun peintre ne s’en est approché autant, peut-être.
Raymond Alcovère, extrait du roman "Le Sourire de Cézanne", éditions n & b
Paul Cézanne, Le Château noir
04:21 Publié dans Le Sourire de Cézanne | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : littérature, raymond alcovère, le sourire de cézanne, cézanne
Corps et âme
Ce n'est pas l'âme qui est dans le corps, mais le corps qui est dans l'âme
Nicolas Poussin, Moïse sauvé des eaux
00:15 Publié dans illuminations | Lien permanent | Commentaires (8) | Tags : art, peinture, nicolas poussin, âme, corps
mercredi, 10 décembre 2008
Dans la forêt des paradoxes
03:40 Publié dans littérature | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : littétature, le clézio, prix nobel, discours
Cézanne, de Joachim Gasquet
Les citations de Cézanne de ces derniers jours sont extraites de ce petit livre superbe. Joachim Gasquet est un jeune poète de 23 ans, (son père était l'ami de Cézanne), qui rencontre le peintre alors qu'il a 57 ans et qu'il est solitaire, détesté des aixois et pas encore reconnu (il ne le sera que, un peu, à la toute fin de sa vie). Le jeune peintre admire la peinture de Cézanne et celui-ci va se laisser gagner par cette admiration. Il en reste ce petit livre, dont le morceau de bravoure est l'extraordinaire visite commune au Louvre où Gasquet retranscrit l'enthousiasme du peintre pour Monet, Rubens, Véronèse, Tintoret, Courbet, Delacroix, Poussin, etc.
Editions Encre marine, 12 €
03:30 Publié dans Peinture | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : art, peinture, cézanne, joachim gasquet
mardi, 09 décembre 2008
Quand ils sont venus...
“Quand ils sont venus chercher les communistes,
je n’ai rien dit, je n’étais pas communiste.
Quand ils sont venus chercher les syndicalistes,
je n’ai rien dit, je n’étais pas syndicaliste.Quand ils sont venus chercher les juifs,
je n’ai rien dit, je n’étais pas juif.Quand ils sont venus chercher les catholiques,
je n’ai rien dit, j’étais protestant.Puis ils sont venus me chercher.
Et il ne restait personne pour protester…”
Pasteur Martin Niemoller (1892-1984)
Dachau 1942
13:37 Publié dans Politique | Lien permanent | Commentaires (3) | Tags : politique, niemoller
Alors je joins ses mains errantes
"Tout ce que nous voyons, n'est-ce pas, se disperse, s'en va. La nature est toujours la même, mais rien ne demeure d'elle, de ce qui nous apparaît. Notre art doit donner le frisson de sa durée avec les éléments, l'apparence de tous ses changements. Il doit nous la faire goûter éternelle. Qu'est-ce qu'il y a sous elle? Rien peut-être. Peut-être tout. Tout, comprenez-vous? Alors je joins ses mains errantes... Je prends, à droite, à gauche, ici, là, partout, ses tons, ses couleurs, ses nuances, je les fixe, je les rapproche... Ils font des lignes. Ils deviennent des objets, des rochers, des arbres, sans que j'y songe. Ils prennent un volume. Ils ont une valeur. Si ces volumes, ces valeurs correspondent sur ma toile, dans ma sensibilité, aux plans, aux taches que j'ai, qui sont là sous nos yeux, eh bien ma toile joint les mains. Elle ne vacille pas. Elle ne passe ni trop haut ni trop bas. Elle est vraie, elle est dense, elle est pleine... "
Paul Cézanne
00:15 Publié dans Peinture | Lien permanent | Commentaires (4) | Tags : art, peinture, cézanne
lundi, 08 décembre 2008
Il faut maintenant se figurer
Il faut maintenant se figurer tout cet espace tantôt nu et couvert d'une bruyère jaune, tantôt coupé par des bouquets d'oliviers, par des carrés d'orge, par des sillons de vignes ; il faut se représenter des fûts de colonnes et des bouts de ruines anciennes et modernes, sortant du milieu de ces cultures ; des murs blanchis et des clôtures de jardins traversant les champs ; il faut répandre dans la campagne des Albanaises qui tirent de l'eau ou qui lavent à des puits les robes des Turcs ; des paysans qui vont et viennent, conduisant des ânes, ou portant sur leur dos des provisions à la ville ; il faut supposer toutes ces montagnes dont les noms sont si beaux, toutes ces ruines si célèbres, toutes ces îles, toutes ces mers non moins fameuses, éclairées d'une lumière éclatante. J'ai vu, du haut de l'Acropolis, le soleil se lever entre les deux cimes du mont Hymette : les corneilles qui nichent autour de la citadelle, mais qui ne franchissent jamais son sommet, planaient au-dessous de nous ; leurs ailes noires et lustrées étaient glacées de rose par les premiers reflets du jour ; des colonnes de fumée bleue et légère montaient dans l'ombre le long des flancs de l'Hymette, et annonçaient les parcs ou les chalets des abeilles ; Athènes, l'Acropolis et les débris du Parthénon se coloraient de la plus belle teinte de la fleur du pêcher ; les sculptures de Phidias, frappées horizontalement d'un rayon d'or, s'animaient et semblaient se mouvoir sur le marbre par la mobilité des ombres du relief. Au loin, la mer et le Pirée étaient tout blancs de lumière ; et la citadelle de Corinthe, renvoyant l'éclat du jour nouveau, brillait sur l'horizon du couchant, comme un rocher de pourpre et de feu.
Chateaubriand, Itinéraire de Paris à Jérusalem, 1811
00:15 Publié dans Grands textes | Lien permanent | Commentaires (5) | Tags : littérature, grands textes, chateaubriand, itinéraire de paris à jerusalem
dimanche, 07 décembre 2008
Le calembour du dimanche
Il paraît qu'elle a les dents longues, d'ailleurs on l'appelle "Royal canine" !
17:50 Publié dans humour | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : politique, humour, ségolène royal