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dimanche, 23 novembre 2008

Vous avez déjà vu une résidence secondaire dans un tableau de Cézanne ?

C'est une des répliques désopilantes, de ce film de J.M. Ribes : Musée haut, Musée bas

Le jeu

"En réalité, vous ne devez jamais oublier que vous n'êtes vous-même qu'une partie dans l'histoire du jeu."

Philippe Sollers, Studio

Le match

royalaubry-2.jpgMartine Aubry, dans Match : « Ce n’est pas un hasard si j’ai une passion pour la musique, l’opéra et l’architecture baroques. Je pense que c’est la sublimation de ce que sont les hommes. Le baroque nécessite une très grande technicité et une très grande rigueur auxquelles s’ajoutent une imagination débridée et parfois même un peu de folie. Pour moi, un être humain, c’est cette somme : un mélange de force et de fragilité. C’est aussi ce que je suis, même si l’on me perçoit souvent autrement dans mes fonctions actuelles. »

Philippe Sollers, L’Année du tigre, Journal de l’année 1998

A lire ici, sur Pileface, les deux prétendantes

Va, et appelle l'étoile du matin

Klimt.jpgVa, et appelle l'étoile du matin : car ce n'est qu'au lever du jour que l'on voit bien ce qui est beau et ce qui ne l'est pas.

Angelus Silesius

Gustav Klimt

samedi, 22 novembre 2008

Je travaince

"Maintenant, c'est la nuit que je travaince. De minuit à cinq heures du matin. (...) Le premier matin en été, et les soirs de décembre, voilà ce qui m'a ravi toujours ici."

Rimbaud, juin 1872

Le bonheur est...

GKlimtWaterSerpents1.jpgLe vent s’est calmé. Ici, la mer fait l’amour avec la terre, paisiblement. Dans une infinie solitude, gris, bleu et vert sauge. Les plus belles couleurs du monde. Tout est plat à perte de vue. Seule une langue de sable sillonne entre les étangs et la mer. Au bout d’un moment, on ne sait plus où est la terre, où est l’eau.

Raymond Alcovère, extrait de "Le Bonheur est un drôle de serpent", roman en recherche d'éditeur

Gustav Klimt, Serpents d'eau, I (1907)

 

vendredi, 21 novembre 2008

Une impression de fraîcheur

A864.JPGJe demandais récemment à Jacki Maréchal comment il peignait, s’il « retravaillait beaucoup ses tableaux » ; Voici sa réponse :

La grande difficulté de l'art c'est le recul, Braque disait: "lorsqu'un tableau ne vous semble pas fini, retournez le contre le mur pendant un an, parfois il se finit de lui-même"... Bonnard disait aussi : "je vous attends à la deuxième couche", autrement dit, un premier jet ne suffit pas, il est nécessaire de résoudre la dialectique du" faire" et du "laisser faire", il faut donc de toute façon travailler en profondeur mais sans sur-écrire, ou sur-peindre. Pour moi c'est : au début du laisser faire, au milieu du faire et à la fin du savoir faire... Donc des retouches ou des repentirs, il n'y a que ça dans une toile... Généralement on fait d'abord une toile de travail, c'est une toile qui sert à travailler et qui finit souvent par être usée, fatiguée (Rodin dans le film Camille Claudel reproche aux élèves, "vous fatiguez la terre"), on reprend ensuite cette toile, souvent dans un format plus grand et là les problèmes de compo etc. étant résolus on peint plus directement dans le vrai, ce qui donne une impression de fraicheur...

jeudi, 20 novembre 2008

La face cachée du Canard

A lire ici un dossier de l'Express, avec les bonnes feuilles du livre, et des révélations sur la fameuse page 2

Obama: Sauver le monde, l'humanité et...Libération

Lire ici

Au réveil...

A818.jpg"La branche luisante, au réveil, semble une orchidée."

Lire ici ce texte : "Le Corps chinois"

Oeuvre de Jacki Maréchal

mercredi, 19 novembre 2008

Claude-Henri Bartoli au Mexique

AFFICHE CENTRO CULTURAL POR ENVIO.jpg

Claude Henri-Bartoli, qui a longtemps vécu à Montpellier, est maintenant au Mexique, où il expose. Il explique ici sa démarche :

Ma démarche est très simple : trouver, débusquer, m’approprier, partout, dans toutes les civilisations (peut-être avant la disparition de ce qui fait nos différences) les signes d'un esprit qui nous quitte.

Ne pas réaliser des images, mais comprendre de l’intérieur la ou les raisons qui produisent telle ou telles images, telle représentation de ce qui n’a pas vocation à prendre forme.

Chercher partout où il se trouve le SACRE (au sens d’effroi que lui donne pascal Quignard dans le Sexe et l’Effroi. NRF éditeur)

Alors ce qui semble emprunt redevient analogie…

Ai-je inventé les mots que j’utilise ?……NON

Alors pourquoi devrais-je inventer les formes, les couleurs, je les utilise dans une construction dont je revendique la paternité

Contact

Lecture film à Toulouse

rubon4.jpgLecture-Film le vendredi 21 novembre à 20h, à Toulouse.

Jean-Jacques Marimbert et Bernard Collet présenteront à la galerie Duplex plusieurs de leurs films.

Voir ici

certains "livres-films" de Bernard Collet sont déjà visibles sur le site du cinéma de la littérature : http://www.lecinemadelalitterature.com/

mardi, 18 novembre 2008

Le corps

A830webgi.jpg" L'agilité des muscles a toujours été la plus grande chez moi lorsque la puissance créatrice était la plus forte. Le corps est enthousiasmé. Laissons "l'âme" hors de ça... On m' a souvent vu danser. Je pouvais alors, sans avoir la notion de la fatigue, être en route dans les montagnes pendant sept ou huit heures de suite. Je dormais bien, je riais beaucoup, j'étais dans un parfait état de vigueur et de patience."

Nietzsche (pris sur le superbe blog de Lionel André

Jacki Maréchal : "Acrylique et collage sur toile 100 x 81 -----A866

Citations

"Il ne s’agit pas de citations, mais de preuves."

Sortie de "Grand beau temps". Aphorismes et pensées  de Philippe Sollers

Villes

metropolis.jpgL'acropole officielle outre les conceptions de la barbarie moderne les plus colossales. Impossible d'exprimer le jour mat produit par ce ciel immuablement gris, l'éclat impérial des bâtisses, et la neige éternelle du sol. On a reproduit dans un goût d'énormité singulier toutes les merveilles classiques de l'architecture. J'assiste à des expositions de peinture dans des locaux vingt fois plus vastes qu'Hampton-Court. Quelle peinture ! Un Nabuchodonosor norwégien a fait construire les escaliers des ministères ; les subalternes que j'ai pu voir sont déjà plus fiers que des Brahmas, et j'ai tremblé à l'aspect des gardiens de colosses et officiers de construction. Par le groupement des bâtiments en squares, cours et terrasses fermées, on a enivré les cochers. Les parcs représentent la nature primitive travaillée par un art superbe. Le haut quartier a des parties inexplicables : un bras de mer, sans bateaux, roule sa nappe de grésil bleu entre des quais chargés de candélabres géants. Un pont court conduit à une poterne immédiatement sous le dôme de la Sainte-Chapelle. Ce dôme est une armature d'acier artistique de quinze mille pieds de diamètre environ.

Sur quelques points, des passerelles de cuivre, des plates-formes, des escaliers qui contournent les halles et les piliers, j'ai cru pouvoir juger la profondeur de la ville ! C'est le prodige dont je n'ai pu me rendre compte : quels sont les niveaux des autres quartiers sur ou sous l'acropole ? Pour l'étranger de notre temps la reconnaissance est impossible. Le quartier commerçant est un circus d'un seul style, avec galeries à arcades. On ne voit pas de boutiques, mais la neige de la chaussée est écrasée ; quelques nababs aussi rares que les promeneurs d'un matin de dimanche à Londres, se dirigent vers une diligence de diamants. Quelques divans de velours rouge : on sert des boissons populaires dont le prix varie de huit cents à huit mille roupies. À l'idée de chercher des théâtres sur ce circus, je me réponds que les boutiques doivent contenir des drames assez sombres. Je pense qu'il y a une police ; mais la loi doit être tellement étrange, que je renonce à me faire une idée des aventuriers d'ici.

Le faubourg, aussi élégant qu'une belle rue de Paris, est favorisé d'un air de lumière. L'élément démocratique compte quelques cents âmes. Là encore les maisons ne se suivent pas ; le faubourg se perd bizarrement dans la campagne, le "Comté" qui remplit l'occident éternel des forêts et des plantations prodigieuses où les gentilshommes sauvages chassent leurs chroniques sous la lumière qu'on a créée.

Ce sont des villes ! C'est un peuple pour qui se sont montés ces Alleghanys et ces Libans de rêve ! Des chalets de cristal et de bois qui se meuvent sur des rails et des poulies invisibles. Les vieux cratères ceints de colosses et de palmiers de cuivre rugissent mélodieusement dans les feux. Des fêtes amoureuses sonnent sur les canaux pendus derrière les chalets. La chasse des carillons crie dans les gorges. Des corporations de chanteurs géants accourent dans des vêtements et des oriflammes éclatants comme la lumière des cimes. Sur les plates-formes au milieu des gouffres, les Rolands sonnent leur bravoure. Sur les passerelles de l'abîme et les toits des auberges l'ardeur du ciel pavoise les mâts. L'écroulement des apothéoses rejoint les champs des hauteurs où les centauresses séraphiques évoluent parmi les avalanches. Au-dessus du niveau des plus hautes crêtes une mer troublée par la naissance éternelle de Vénus, chargée de flotte orphéoniques et de la rumeur des perles et des conques précieuses, -la mer s'assombrit parfois avec des éclats mortels. Sur les versants, des moissons de fleurs grandes comme nos armes et nos coupes mugissent. Des cortèges de Mabs en robes rousses, opalines, montent des ravines. Là-haut, les pieds dans la cascade et les ronces, les cerfs tètent Diane. Les Bacchantes des banlieues sanglotent et la lune brûle et hurle. Vénus entre dans les cavernes des forgerons et des ermites. Des groupes de beffrois chantent les idées des peuples. Des châteaux bâtis en os sort la musique inconnue. Toutes les légendes évoluent et les élans se ruent dans les bourgs. Le paradis des orages s'effondre. Les sauvages dansent sans cesse la Fête de la Nuit. Et une heure je suis descendu dans le mouvement d'un boulevard de Bagdad où des compagnies ont chanté la joie du travail nouveau, sous une brise épaisse, circulant sans pouvoir éluder les fabuleux fantômes des monts où l'on a dû se retrouver.

Quels bons bras, quelle belle heure me rendront cette région d'où viennent mes sommeils et mes moindres mouvements ?

Rimbaud, Illuminations (1875)

lundi, 17 novembre 2008

Les chefs d'oeuvre du Musée Fabre (3)

14897morisot.jpgBerthe Morisot

 

Violette

A873.JPGViolette, de l'ancien français viole, même origine que violon. Tu mélanges le rouge et le bleu (I et O), et tu obtiens le violet : IO ! (le cri des cérémonies bachiques) .
Philippe Sollers, L'étoile des amants

Jacki Maréchal, Acrylique sur toile 60 x 80 "A873"

dimanche, 16 novembre 2008

Les chefs d'oeuvre du Musée Fabre (2)

7072M.jpgSainte-Agathe

Les chefs d'oeuvre du Musée Fabre

houdon-winter.jpgL'Hiver, dit la Frileuse, de Jean-Antoine Houdon (1783)

La rose est sans pourquoi

manet_roses_champ.jpg" La rose est sans pourquoi, fleurit parce qu'elle fleurit,
Sans intention à elle même, sans demande d'être vue."
Angelus Silesius, le Pèlerin Chérubinique
Manet