vendredi, 20 mars 2009
Lisbonne, par Marie Genty
Lisbonne, dans l’Alfama, mai 2007, Marie Genty
11:43 Publié dans Photo | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : lisbonne, marie genty
Visages
« Si je perdais ma bibliothèque, j’aurais toujours le métro et l’autobus. Un billet le matin, un billet le soir et je lirais les visages. »
Marcel JOUHANDEAU
Marc CHAGALL
00:15 Publié dans illuminations | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : marcel jouhandeau, marc chagall
jeudi, 19 mars 2009
Une rondelle ne fait pas le printemps mais...
05:57 Publié dans Musique | Lien permanent | Commentaires (3) | Tags : musique, john lennon, instant karma
Même un refus d'éditeur peut être beau !
D'un éditeur japonais du début du XX ème, ici résumé :
"Votre texte est absolument magnifique, seulement, il est d'une telle qualité que nous ne pourrions plus publier d'autres textes, bien entendu insignifiants au regard du vôtre. Ceci signifierait la fin de notre maison d'édition et notre faillite. Pour ces raisons, nous nous voyons dans la regrettable obligation de refuser votre si beau texte, pour le bien de nos familles"
00:20 Publié dans Edition | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : edition, refus d'éditeur
mercredi, 18 mars 2009
Le temps de la dérision
"M. de Lapalisse, grand humoriste, concluait qu'à force de ne rien prendre au sérieux on prend au sérieux le rien... Nous y sommes !"
Lire ici l'avis, fort intéressant, d'un éditorialiste très sérieux : Claude Imbert
Jeff Koons à Versailles
02:23 Publié dans Politique | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : claude imbert, jeff koons
mardi, 17 mars 2009
Lisez des livres et vous verrez, ils vous le rendront bien !
Ma nouvelle devise, écrite ici là-haut, trouvée dans le toujours passionnant "Cabinet des curiosités, des étrangetés et des singularités de Eric Poindron"
02:30 Publié dans Livre | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : eric poindron, livre
Ronan Barrot au Grand Palais
Art Paris, du 19 au 23 mars
Grand PalaisAvenue Winston Churchill — 75008 Paris
Galerie Claude Bernard
Stand F7
00:15 Publié dans Evénements | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : expo, ronan barrot
lundi, 16 mars 2009
Down by the river
21:03 Publié dans Musique | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : crosby stills nash and young
The needle and the damage done
20:47 Publié dans Musique | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : neil young
Chaque gorgée est un mensonge
Les deux "o" de Porto gouleyent au fond de la bouteille noire. Porto, ça roule au fond d'un golfe sombre, avec un port de tête altier de gentilhombre. De la noblesse cléricale, austère, et cependant galonnée d'or. Mais dans le verre, il reste seulement l'idée du noir. Plus grenat que rubis, c'est de la lave douce où donnent des histoires de couteau, des soleils de vengeance, et des menaces de couvent sous le fil du poignard. Oui, toute cette violence, mais endormie par le cérémonial du petit verre, par la sagesse des gorgées timides. Du soleil cuit, des éclats assourdis. Une saveur perverse de fruit mat où se seraient noyés les débordements, les brillances. A chaque lampée, on laisse le porto remonter vers une source chaude. C'est un plaisir à l'envers, qui s'épanouit à contretemps, quand la sobriété se fait sournoise. A chaque coup de langue en rouge et noir monte plus fort le lourd velours. Chaque gorgée est un mensonge.
Philippe Delerm, La première gorgée de bière et autres plaisirs minuscules.
00:15 Publié dans Grands textes | Lien permanent | Commentaires (6) | Tags : porto, philippe delerm
dimanche, 15 mars 2009
Like a Hurricane
21:32 Publié dans Musique | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : neil yong, like a hurricane
Ce jeudi à Grenoble
Jacki Maréchal
E X P O S I T I O N
Jeudi 19 mars 2009 à partir de 18h30
e s p a c e A U R R A N
39, rue de Vizille
GRENOBLE
06 16 26 07 58
14:56 Publié dans Evénements | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : jacki maréchal, grenoble, expo
aller vers ce que j'appelle le Paradis terrestre
"J'ai écrit des récits. Le récit m'est indispensable pour atteindre indirectement à la poésie. C'est la poésie que je cherche, c'est-à-dire la création de fictions, tirées du plus profond de l'âme et dont la vie fictive, observée, analysée avec soin, me permette d'étudier et de connaître cette âme elle-même, par cette sorte de reflet.
Or pour que ces reflets soient bien vivants, pour qu'ils s'animent, il faut mettre l'âme en présence de ces points magnétiques du monde qui, par leurs radiations, excitent le plus intensément les puissances intérieures : la terre, les bêtes, le vent, l'eau, le feu, l'air, certaines créatures privilégiées, intermédiaires étranges entre nous et l'inconnu.
C'est la quête des secrets. Or que nous laissent supposer ces secrets multiples, sinon que tout se tient, que tout voit, que tout communique, que tout a un sens, et qu'on erre à ne pas croire en cette unité de la vie ; bien plus que vie et mort sont deux branches d'un même tronc, et que finalement tout aboutit à l'unité de l'être, qui, lui-même, fondu dans le non-être, est mystérieusement contenu par Dieu. Tout mythe poétique est un mythe religieux.
Chercher à travers ces secrets, découvrir les communications invisibles au commun c'est aller vers ce que j'appelle le Paradis terrestre."
Henri Bosco - Lettre à Jean Steinmann, Pentecôte 1948, in "Jean Steinmann, Littérature d'hier et aujourd'hui" - Desclée de Brouwer, 1963.
Felix Valloton, Maisons et roseaux
00:15 Publié dans illuminations | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : felix valloton, henri bosco
samedi, 14 mars 2009
Un lecture du Sourire de Cézanne, par Christian Cottet-Emard
Le sourire de Cézanne, Raymond Alcovère, roman, éditions n&b, 2007, 105 p.
Je n’ai jamais rencontré Raymond Alcovère mais la lecture de ses nouvelles, publiées dans la revue Salmigondis, et la fréquentation quotidienne de son blog (http://raymondalcovere.hautetfort.com) m’ont rapidement révélé l’évidence d’une nouvelle découverte littéraire, confirmée par la toute récente publication de son deuxième roman, Le sourire de Cézanne, par le même éditeur qui avait publié le premier, intitulé Fugue baroque, Prix 1998 de la Ville de Balma.
Sur la trame d’un amour entre Gaétan, étudiant de vingt ans, et Léonore, quarante ans, en pleine rupture sentimentale, le texte se déploie en une riche variation sur les thèmes de la peinture, du regard, avec en filigrane la question de la maladie d’Alzheimer dont est atteint le père de Léonore. La rencontre en mer de ces deux êtres à la recherche d’un nouvel élan aurait pu se limiter à une banale aventure s’ils n’étaient tous deux portés par une intense soif de beauté et de liberté qui ne peut s’épanouir que dans le dialogue permanent entre l’art et la vie.
Dans cette nouvelle traversée, Léonore tente de renaître dans l’écriture d’un livre sur les peintres et par l’appétit de vivre de son jeune allié, arrivé lui aussi à un carrefour de son existence. Gaétan et Léonore sont à l’heure du choix : l’oubli d’eux-mêmes, dans la futilité pour Gaétan et dans les deuils pour Léonore, ou le consentement à une nouvelle présence au monde. Pour avancer dans ce choix, il leur faudra savoir rester attentifs aux signes des forces de vie nées d’un regard d’artiste ou de l’ultime sourire d’un père.
À ce premier niveau de lecture, les fervents de la dimension romanesque seront déjà comblés. Mais l’art de Raymond Alcovère (qu’on pourrait, je le dis au passage, qualifier de coloriste dans sa merveilleuse manière de décrire les ciels) saura aussi les entraîner beaucoup plus loin, par la grâce d’une écriture harmonieuse, épurée, au rythme élégant et soutenu.
C’est cette fluidité de style qui permet à Raymond Alcovère de développer, en contrepoint, ses variations sur un thème qui lui est cher, la peinture, en particulier celle de Cézanne cité en ouverture : « Pourquoi divisons-nous le monde ? », interrogation cruciale pour Léonore et Gaétan dans leur aspiration à un accord sinon parfait mais pacifié, tant dans la dimension intime de leur amour que dans celle de leur environnement extérieur.
Cette quête d’unité dans un rapport harmonieux au monde qui réunit Léonore et Gaétan, Raymond Alcovère la suggère en évoquant ses peintres préférés par petites touches ponctuant le récit de courtes parenthèses d’une subtile érudition. Le lecteur se retrouve ainsi plongé en quelques notations en apparence improvisées dans l’univers de Cézanne mais aussi de Gréco, Vélasquez, Rembrandt, Caravage, Rubens, Delacroix, Picasso, Titien, Poussin, Miro, Zao Wou Ki...
Raymond Alcovère sait si bien partager son amour de la peinture qu’on pourrait conseiller la lecture de son roman à qui veut s’initier à l’approche esthétique des grands artistes, seuls capables de modifier notre regard sur nous-mêmes et sur le monde.
L’alliance du romanesque et du commentaire artistique éclairé fait en tous cas de cette belle histoire d’amour qu’est Le sourire de Cézanne une oeuvre d’une grande fraîcheur et d’une vitalité communicative, qualités littéraires aujourd’hui assez rares pour être soulignées.
Christian Cottet-Emard, 16 juin 2007
00:15 Publié dans Le Sourire de Cézanne | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : le sourire de cézanne, christian cottet-emard
vendredi, 13 mars 2009
Violence
Des jeunes gens encagoulés pénètrent dans un lycée à Gagny. Ils cherchent quelqu’un qu’ils vont sérieusement tabasser et blesser. C’est une danse misérable avec barres de fer et couteaux. Le lendemain, en Allemagne, un jeune homme de 17 ans entre dans un collège et commence à tirer au pistolet, tuant, avant d’être abattu par la police, une quinzaine de personnes. Si ces phénomènes, notamment le dernier, se passaient aux Etats-Unis, cela nous paraîtrait presque banal. Mais la violence qui commence à éclater dans la société notamment à l’école tendrait à prouver que c’est le système social tout entier qui est touché en profondeur. On nous parle tous les jours, en temps de crise, du malaise de la jeunesse, de son sentiment de n’avoir désormais aucun avenir, et par la même occasion, on sait bien que l’organisation de la répression et de la résignation est mal cachée par les bonnes paroles ou les pseudo-effets d’annonces contradictoires de tel ou tel ministre. Je suis jeune, j’ai l’impression que tout est bloqué pour moi, je ne crois plus un mot de ce qu’on me raconte, je sens autour de moi une atmosphère empoisonnée de conformisme et de bêtise, mon existence n’a plus aucun sens, et surtout pas celle que les différents pouvoirs prétendent lui donner. Remède radical : les Mémoires de Claude Lanzmann, sous le titre le Lièvre de Patagonie. Ce livre, qui décrit une grande vie, est d’abord un chef-d’œuvre littéraire. Au contraire de tout ce qui se passe aujourd’hui, Lanzmann écrit : «J’aime la vie à la folie, cent vies ne me lasseraient pas.»
Philippe Sollers, Libération du 12 mars 2009
Picasso, La femme qui pleure
00:24 Publié dans Politique | Lien permanent | Commentaires (3) | Tags : sollers, picasso, violence
jeudi, 12 mars 2009
« ce qui apparaît est bon, ce qui est bon apparaît »
Le spectacle se présente comme une énorme positivité indiscutable et inaccessible. Il ne dit rien de plus que « ce qui apparaît est bon, ce qui est bon apparaît ». L'attitude qu'il exige par principe est cette acceptation passive qu'il a déjà en fait obtenue par sa manière d'apparaître sans réplique, par son monopole de l'apparence.
Guy Debord, (1967) La Société du spectacle
00:15 Publié dans Société du spectacle | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : guy debord, société du spectacle, andy warhol
mercredi, 11 mars 2009
John, for ever
19:57 Publié dans Musique | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : 1968, revolution, beatles
Taureau, bête du vent
"En Camargue le vent est ivre. Il trépigne, il tournoie, il perd la tête. Nul obstacle aux dévastations: une terre nue, des eaux pâles et, à l'horizon, toute moutonnante, la mer arrive du large en se hérissant. Tout se plie à la loi du vent: les eaux, le végétal, l'homme, les bêtes. Et la plus puissante de toutes prend à la brise âpre son impétueuse fureur. Là, règne le taureau, bête du vent !"
Henri Bosco, Malicroix
Nicolas de Staël - La route d'Uzès
00:26 Publié dans Grands textes | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : henri bosco, nicolas de staël
mardi, 10 mars 2009
Michel Arbatz samedi 14 mars salle Rabelais à Montpellier
On a découvert Michel Arbatz dans les années 90 avec son disque consacré à Robert Desnos, auquel Télérama attribua ses ffff. Depuis, il a multiplié les expériences de théâtre musical et produit de nombreux spectacles et albums de chanson.
Son style : Jongleur de mots, funambule du sens, Raymond Devos de la chanson selon certains.
Sur scène, il est accompagné selon diverses formules par des musiciens virtuoses qui empruntent au jazz sa grande liberté d’improvisation, et citent sans complexe java, flamenco ou rythmes maghrébins.
Samedi 14 mars à 21 H salle Rabelais à Montpellier, résa au 04 67 63 60 30 ou :
Michel Arbatz
chant, textes, guitare, bandonéon, oud, percussions
Olivier Roman Garcia
Guitares, mandoline, sanzas, percussions
Guetteur de la mûrisserie : Philippe Goudard
Régie : Charlie Thicot
Voici donc venir un nouveau spectacle, avec une quinzaine de chansons, poésongs, et sketches originaux. et je me suis enfermé pour pondre cette heure de music-hall.
Je ne savais pas d’avance ce qui allait sortir de ma tête, de mes doigts, et de la scène. Effrayant, n’est-ce pas ?
Bien sûr, je savais quand même deux ou trois choses : mon amour des mots, mon amour des oiseaux, des abeilles et des femmes (les hommes aussi, vous fâchez pas), des poètes, des guitares, et de mon Orient prénatal. Je pratique toujours l’escroquerie instrumentale (bandonéon, oud et percussions), je clame, je brâme, je slamme parfois et… je rame, aussi, beaucoup.
Je sais aussi que je serai sur scène avec un guitariste qui n’a pas froid aux doigts, Olivier Roman Garcia, un jeune fou échappé d’Alcatraz entre Pat Metheny et le flamenco. Et qu’on aime tous les deux la légèreté, car il faut être très léger, en ces temps de lourdeur, si on veut chanter plus pour rêver plus. Je vous envoie quelques textes. Bons baisers de Sibérie »
Michel Arbatz
00:15 Publié dans Evénements | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : musique, chanson, poésie, michel arbatz
lundi, 09 mars 2009
Prélude à la délivrance (5)
L'impossibilité à vivre en dehors des critères de la valeur d'échange, et même à concevoir sa vie en dehors du marché, mène au malheur le plus boursouflant, ainsi qu'à l'atermoiement le plus boueux. Ni le confort, ni l'argent, ni même le pouvoir ne sont capables de combler les inconsolés du nihilisme. Rien ne compense l'inaccès à la poésie, même par l'abjection qui la condamne. Les inconsolés du nihilisme se sentent abandonnés, quand c'est eux-mêmes qui se sont abandonnés en recherchant ce qui précisément, ne les comble pas : l'argent, le confort et le pouvoir ; et en se détournant de cette jouissance poétique pourtant disponible à chaque instant, et qui fait signe, là, à portée de main, dans ce petit écart scintillant qui sépare chacun de son propre salut. Le sentiment d'être berné pousse en dernier ressort les plus amochés à se venger autant qu'à désirer avidement leur sanction.
Photo de Lionel André, la forêt des Carroz,mars 2009
Voir ici son blog, le texte vient aussi de son blog et du livre suivant :
Yannick Haenel, François Meyronnnis, Prélude à la délivrance, Gallimard 2009, collection L'Infini
02:10 Publié dans Grands textes | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : haenel, meyronnis, lionel andré, prélude à la délivrance