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mardi, 24 février 2009

Prélude à la délivrance (1)

sjff_03_img1177.jpg"Seulement, s'il n'a jamais été facile de voir un dieu, la chose semble aujourd'hui frappée d'interdit. La société gestionnaire n'admet plus que sa gestion : elle organise le maniement des échanges à l'échelle de la planète, et la rotation des stocks, y compris des stocks humains, sans autre souci que celui du chiffre. Elle pose comme axiome que seul mérite d'exister ce qui passe par le resserrement de ses défilés. Le reste, elle le proscrit ; et fait en sorte qu'il n'ait plus lieu, avec l'accord des somnambules qu'elle abaisse sous son joug."

Yannick Haenel, François Meyronnnis, Prélude à la délivrance

lundi, 23 février 2009

Le bon sens près de chez vous (enfin, près de chez moi !)

"La politique c’est une affaire de tripes, c’est pas une affaire de tête, c’est pour ça que moi quand je fais une campagne, je ne la fais jamais pour les gens intelligents. Des gens intelligents, il y en a 5 à 6 %, il y en a 3 % avec moi et 3 % contre, je change rien du tout. Donc je fais campagne auprès des cons et là je ramasse des voix en masse."

Signé Georges Frêche, lire et entendre ici

Vous êtes trop dru, trop positif, trop vrai...

marcel_proust_club.jpgA propos des 100 ans de la NRF, Philippe Sollers, dans son Journal du Mois, cite cette lettre de Jacques Rivière à Marcel Proust : "N'oubliez pas la force dont votre oeuvre est pleine. Vous aurez beau faire, vous êtes trop dru, trop positif, trop vrai pour ces gens-là. Dans l'ensemble, ils ne peuvent pas vous comprendre, leur sommeil est trop profond."

 
La séance inaugurale du Club des Découvreurs réunit Sigmund Freud, Marcel Duchamp, Albert Einstein et James Joyce.

Au mur, les portraits d'autres "inventeurs": Jean-Pierre Brisset, les frères Lumière, Tristan Tzara*, Heisenberg et Louis Armstrong.


On profitera de l'occasion pour rappeler le mot
deTristan Tzara: "Saint-John Perse, mais il a mis longtemps" (intraduisible)

Collage de Gérard Bertrand, Voir ici le site

samedi, 21 février 2009

L'autre est amont

images.jpgOn apprend entre autres dans "Les Voyageurs du temps" de Philippe Sollers (que je vous recommande) qu'au 5, rue de Lille, à Paris, où Jacques Lacan officia (voir la plaque), Isidore Ducasse, comte de Lautréamont venait chercher chez un notaire la pension que lui envoyait son père de Montevideo et qui lui permit d'éditer à compte d'auteur ses Poésies. Lautréamont est mort à 24 ans en plein siège allemand de Paris, au 7 rue du Faubourg Montmartre ; j'ajoute qu'à cette adresse on trouve aujourd'hui (et depuis 1896) le superbe restaurant Chartier, où certainement Sollers ne va jamais, mais moi oui !RepasChartier.jpg

vendredi, 20 février 2009

Lectures/rencontres avec Pierre Autin-Grenier

 Rencontres animées par Éric PESSAN

      * Mardi 24 février 
  
        Médiathèque Diderot de REZÉ (44402)
        Place Lucien-Le-Meut
        à 19 h
        (02 40 04 05 37)


      * Mercredi 25 février
  
        LA TRÈS PETITE LIBRAIRIE
        58 bis rue des Halles à CLISSON  (44190)
        Repas mise en forme : 19h / Lecture-rencontre : 20h30
        (02 51 71 89 66)


      * Jeudi 26 février
  
         Librairie VOIX AU CHAPITRE
         67, rue Jean-Jaurès à SAINT-NAZAIRE (44600)
         (02.40.01.95.70)
         Rencontre animée par Gérard LAMBERT

Rien de plus beau qu'un arbre

DSCN3358.JPG"Seul un esprit très rapide peut savourer la lenteur"

Vivant Denon 

Photo de Lionel André

Vivant Denon, "Le Cavalier du Louvre", fondateur du Musée du même nom, remember, le pavillon Denon, c'était l'ancienne entrée, maintenant on y pénétre par une pyramide, il reste l'aile Denon ; Vivant Denon (quel nom !)  a participé à l'expédition en Egypte de Bonaparte (1798-1801), son récit de voyage et ses gravures ont leu un succès considérable et ont lancé la mode de l"Egyptomanie, qui n'a pas cessé depuis...

jeudi, 19 février 2009

Hommage à un photographe

René Maltête.jpgmaths.jpgtravaux.jpgprison.jpgperigueux.jpgfugue.jpg7-peches_capitaux.jpgdemarrage.jpgRené Maltête

00:15 Publié dans Photo | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : photo, rené maltête

mercredi, 18 février 2009

Changement climatique : ACT NOW

Voir ici ce clip, et à diffuser largement !

« ...je fore, je fore dans le gisement

sound-design8.jpg[...] je trouve toujours quelque chose de nouveau ».

Philippe Sollers, donnait, ce récent lundi 9 février 2009, une conférence au Centre Pompidou, sur le thème « Ecrire, pourquoi écrire », prétexte pour parler de son nouveau livre Les Voyageurs du Temps ; lire et écouter ici

Qu'est-ce que je vais écrire aujourd'hui ?

nng_images.jpgRéfléchissons...

00:15 Publié dans Blog | Lien permanent | Commentaires (3) | Tags : inspiration, blog, écriture

mardi, 17 février 2009

La princesse et le président

cleves.jpgDepuis que le président a balayé le roman de Mme de La Fayette d'un revers de main, profs et universitaires se relaient pour lui rappeler que la Princesse de Clèves survivra à Sarko 1er. Dernier happening en date : la lecture marathon du roman, le 16 février, devant le Panthéon

Lire et voir ici

Manifeste pour les produits de haute nécessité

Neuf intellectuels parmi lesquels les Martiniquais Patrick Chamoiseau et Edouard Glissant signent un Manifeste pour les produits de haute nécessité. Tout en saluant «le profond mouvement social qui s'est installé en Guadeloupe, puis en Martinique», et en se réclamant de Gilles Deleuze et Aimé Césaire, ils appellent à une remise en cause plus radicale du système capitaliste.

D'après eux, «derrière le prosaïque du ''pouvoir d'achat'' ou du  panier de la ménagère», se profile l'essentiel qui nous manque et qui donne du sens à l'existence, à savoir: le poétique». A la course effrénée au profit doit se substitué une quête de l'épanouissement. Glissant, Chamoiseau et leurs co-signataires se revendiquent explicitement de l'«utopie».

Leur manifeste s'achève par une péroraison en forme de vision, où les Antillais sont appelés à devenir le modèle d'une société inédite:

«Petits pays, soudain au cœur nouveau du monde, soudain immenses d'être les premiers exemples de sociétés post-capitalistes, capables de mettre en œuvre un épanouissement humain qui s'inscrit dans l'horizontale plénitude du vivant...»

Lire ici

Question de temps

A4700.jpgLe temps n’a pas de direction, il n’est pas du tout ce que l’on croit et c’est une clé. Il est infini. Chaque instant dure toujours. En entrant dans cette durée, tout s’illumine, devient plus intense et plus aéré. Tous ces temps (tout ce temps) sont là à notre disposition et pour toujours. C’est la découverte de Nietzsche et elle sous-tend la Recherche de Proust.

Port de mer avec l’embarquement d’Ulysse quittant les Phéaciens - Le Lorrain

lundi, 16 février 2009

Y a un problème dans la Phynance !

Polémique au Japon. Le ministre des Finances Shoichi Nakagawa est ce lundi la risée des médias après une conférence de presse à Rome à l’issue du G7, où il est apparu dans un état second, apparemment sous l’emprise de l’alcool. Les chaînes de télévision ont diffusé en boucle des images du ministre, 55 ans, connu pour son goût immodéré pour la boisson, répondant samedi soir avec difficulté aux journalistes japonais, la bouche empâtée, le regard vague, s’endormant même à plusieurs reprises.

dimanche, 15 février 2009

Réservez un prochain dimanche

carte-recto-good.jpgJ'y serai de 12H à 18 H pour dédicacer mes romans !

carte-verso-good.jpgDimanche 8 mars, Mas de Calage, sortie Montpellier Est, devant le Zénith, faire 1,5 km, tourner à gauche avant le pont de l'autoroute

Marché de l'art, avec de très nombreux artistes plasticiens

Contact : Association Vent d'art 06 87 27 62 91

Comme elle est vraiment

edouard_manet_gypsy_with_cigarette_aka_indian_woman_smoking_1862_1170238046.jpgIl n'y a que lui, le roman, pour l'affirmer, le temps, le retourner, le transformer, le retrouver, le faire respirer sous nos yeux comme une peau d'étalon de course, l'isoler, l'écouter, le dilater et le contracter, l'accélérer, le freiner, lui, et le cavalier qui l'écrit, qui le lit ; qui écrit et lit sa propre vie comme elle est vraiment.

Philippe Sollers, Grand beau temps

Manet

samedi, 14 février 2009

Bonne pensée du matin

CezanneBaigneuses.jpgÀ quatre heures du matin, l'été,
Le sommeil d'amour dure encore.
Sous les bosquets, l'aube évapore
          L'odeur du soir fêté.

Mais là-bas dans l'immense chantier
Vers le soleil des Hespérides,
En bras de chemise, les charpentiers
          Déjà s'agitent.

Dans leur désert de mousse, tranquilles,
Ils préparent les lambris précieux
Où la richesse de la ville
          Rira sous de faux cieux.

Ah ! pour ces Ouvriers charmants
Sujets d'un roi de Babylone,
Vénus ! laisse un peu les Amants
          Dont l'âme est en couronne

          Ô Reine des Bergers !
Porte aux travailleurs l'eau-de-vie.
Pour que leurs forces soient en paix
En attendant le bain dans la mer, à midi.

Rimbaud

Cézanne, Les Grandes baigneuses

les_trois_baigneuses_cezanne.jpgCézanne a abordé maintes fois ce thèmes des baigneuses et des baigneurs dans son oeuvre.
Ici : Trois baigneuses
(1876-1877) : c'est Matisse qui l'acheta, mais à crédit sur douze mois... et lorsqu'il l'offrit au Petit-Palais en 1936, il déclara que l'oeuvre l'avait "soutenu moralement dans les moments critiques de mon aventure artistique. J'y ai puisé ma foi et ma persévérance".

vendredi, 13 février 2009

L'orgie parisienne ou Paris se repeuple

jpg_delacroix.jpgÔ lâches, la voilà ! Dégorgez dans les gares !
Le soleil essuya de ses poumons ardents
Les boulevards qu'un soir comblèrent les Barbares.
Voilà la Cité sainte, assise à l'occident !

Allez ! on préviendra les reflux d'incendie,
Voilà les quais, voilà les boulevards, voilà
Les maisons sur l'azur léger qui s'irradie
Et qu'un soir la rougeur des bombes étoila !

Cachez les palais morts dans des niches de planches !
L'ancien jour effaré rafraîchit vos regards.
Voici le troupeau roux des tordeuses de hanches :
Soyez fous, vous serez drôles, étant hagards !

Tas de chiennes en rut mangeant des cataplasmes,
Le cri des maisons d'or vous réclame. Volez !
Mangez ! Voici la nuit de joie aux profonds spasmes
Qui descend dans la rue. Ô buveurs désolés,

Buvez ! Quand la lumière arrive intense et folle,
Fouillant à vos côtés les luxes ruisselants,
Vous n'allez pas baver, sans geste, sans parole,
Dans vos verres, les yeux perdus aux lointains blancs ?

Avalez, pour la Reine aux fesses cascadantes !
Ecoutez l'action des stupides hoquets
Déchirants ! Ecoutez sauter aux nuits ardentes
Les idiots râleux, vieillards, pantins, laquais !

Ô coeurs de saleté, bouches épouvantables,
Fonctionnez plus fort, bouches de puanteurs !
Un vin pour ces torpeurs ignobles, sur ces tables...
Vos ventres sont fondus de hontes, ô Vainqueurs !

Ouvrez votre narine aux superbes nausées !
Trempez de poisons forts les cordes de vos cous !
Sur vos nuques d'enfants baissant ses mains croisées
Le Poète vous dit : " Ô lâches, soyez fous !

Parce que vous fouillez le ventre de la Femme,
Vous craignez d'elle encore une convulsion
Qui crie, asphyxiant votre nichée infâme
Sur sa poitrine, en une horrible pression.

Syphilitiques, fous, rois, pantins, ventriloques,
Qu'est-ce que ça peut faire à la putain Paris,
Vos âmes et vos corps, vos poisons et vos loques ?
Elle se secouera de vous, hargneux pourris !

Et quand vous serez bas, geignant sur vos entrailles,
Les flancs morts, réclamant votre argent, éperdus,
La rouge courtisane aux seins gros de batailles
Loin de votre stupeur tordra ses poings ardus !

Quand tes pieds ont dansé si fort dans les colères,
Paris ! quand tu reçus tant de coups de couteau,
Quand tu gis, retenant dans tes prunelles claires
Un peu de la bonté du fauve renouveau,

Ô cité douloureuse, ô cité quasi morte,
La tête et les deux seins jetés vers l'Avenir
Ouvrant sur ta pâleur ses milliards de portes,
Cité que le Passé sombre pourrait bénir :

Corps remagnétisé pour les énormes peines,
Tu rebois donc la vie effroyable ! tu sens
Sourdre le flux des vers livides en tes veines,
Et sur ton clair amour rôder les doigts glaçants !

Et ce n'est pas mauvais. Les vers, les vers livides
Ne gêneront pas plus ton souffle de Progrès
Que les Stryx n'éteignaient l'oeil des Cariatides
Où des pleurs d'or astral tombaient des bleus degrés. "

Quoique ce soit affreux de te revoir couverte,
Ainsi ; quoiqu'on n'ait fait jamais d'une cité
Ulcère plus puant à la Nature verte,
Le Poète te dit : " Splendide est ta Beauté ! "

L'orage t'a sacrée suprême poésie ;
L'immense remuement des forces te secourt ;
Ton oeuvre bout, la mort gronde, Cité choisie !
Amasse les strideurs au coeur du clairon sourd.

Le Poète prendra le sanglot des Infâmes,
La haine des Forçats, la clameur des Maudits ;
Et ses rayons d'amour flagelleront les Femmes.
Ses strophes bondiront : Voilà ! voilà ! bandits !

- Société, tout est rétabli : - les orgies
Pleurent leur ancien râle aux anciens lupanars :
Et les gaz en délire, aux murailles rougies,
Flambent sinistrement vers les azurs blafards !

Rimbaud

Delacroix

jeudi, 12 février 2009

Air du temps

On se croirait au début de la première guerre du Golfe, quand les Parisiens restaient terrés chez eux par peur des bombes sur Bagdad.

Cet "air du temps" est signé Patrick Besson, très "mauvais esprit" donc, mais ça se laisse lire...

ça lasse !

Carla Bruni intéresse moins le public. Baisse des ventes des journaux où elle apparaît en Une, audiences décevantes à la télé, bides en librairie...