lundi, 28 septembre 2020
Son nom est personne (Lisbonne 1993)
13:14 | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : lisbonne, fernando pessoa
mercredi, 19 août 2015
Dico de bord
"Ma méthode sera très simple. Je dirai ce que j'ai aimé; et tout le reste, à cette lumière, se montrera et se fera bien suffisamment comprendre."
Guy Debord, Panégyrique, exergue de "Dico de bord", à paraître.
Lisbonne, été 1993
21:50 Publié dans Dico de bord | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : dico de bord, lisbonne
vendredi, 20 mars 2009
Lisbonne, par Marie Genty
Lisbonne, dans l’Alfama, mai 2007, Marie Genty
11:43 Publié dans Photo | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : lisbonne, marie genty
samedi, 01 novembre 2008
J'interromps si souvent une pensée par un morceau de paysage
Je reste toujours ébahi quand j'achève quelque chose. Ébahi et navré. Mon instinct de perfection devrait m'interdire d'achever ; il devrait même m'interdire de commencer. Mais voilà : je pèche par distraction, et j'agis. Et ce que j'obtiens est le résultat, en moi, non pas d'un acte de ma volonté, mais bien d'une défaillance de sa part. Je commence parce que je n'ai pas la force de penser ; je termine parce que je n'ai pas le courage de m'interrompre. Ce livre est celui de ma lâcheté.
La raison qui fait que j'interromps si souvent une pensée par un morceau de paysage, qui vient s'intégrer de quelque façon dans le schéma, réel ou supposé, de mes impressions, c'est que ce paysage est une porte par où je m'échappe et fuis la conscience de mon impuissance créatrice. J'éprouve le besoin soudain, au milieu de ces entretiens avec moi-même qui forment la trame de ce livre, de parler avec quelqu'un d'autre, et je m'adresse à la lumière flottant, comme en ce moment, sur les toits de la ville, mouillés sous cette clarté oblique ; à la douce agitation des arbres qui, haut perchés sur les pentes citadines, semblent tout proches cependant, et menacés de quelque muet écroulement ; aux affiches superposées que font les maisons escarpées, avec pour lettres les fenêtres où le soleil déjà mort pose une colle humide et dorée.
Fernando Pessoa, Le livre de l'intranquillité
00:17 Publié dans Grands textes | Lien permanent | Commentaires (9) | Tags : littérature, paysage, pessoa, lisbonne
mardi, 16 octobre 2007
C’est toujours plus profond qu’on ne croit, le corps
C’est toujours plus profond qu’on ne croit, le corps, plein de recoins oubliés, de réserves, de couloirs, de creux, caves, anfractuosités, niches, trappes, rivières, c’est une montagne à l’envers, un temple négatif dont seule une partie s’éclaire par en haut, là-bas, parmi les images, au milieu des autres marionnettes à images...
Philippe Sollers, Le Coeur absolu
Lisbonne, mai 2007, coup d’oeil François Weil, photo Marie Genty
00:05 Publié dans Grands textes | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : Philippe Sollers, Le Coeur absolu, Marie Genty, Lisbonne