samedi, 21 mars 2009
Le grand pow woh de la lumière
La neige vint cet hiver-là, en brouillard qui apaise les contours. La mer était grise, grise et blanche. Des nuées de mouettes voletaient en rangs serrés au dessus de l'eau. Quelques pas derrière, les flamants, suspendus, jetaient des taches roses sur le vert des étangs. Je marchais de longues heures jusqu'à la cathédrale de Maguelone. Les étangs offraient leur placidité sauvage, le silence retenu de ce qu'était le rivage autrefois, maintenant oublié, à peine ridé par le vent du Nord. Puis arrivait un soleil éclatant, avec les passants, incongrus, lointains dans ce décor de couleurs. Le grand pow woh de la lumière.
Raymond Alcovère, extrait de "Le Bonheur est un drôle de serpent", roman en recherche d'éditeur
Courbet, La mer à Palavas
00:15 Publié dans Le Bonheur est un drôle de serpent | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : le bonheur est un drôle de serpent
Commentaires
Tes petites parties d'un tout sont toujours très belles Ray, je me fais plaisir à lire ton écriture mature et authentique. Crois-tu que le blog de Léo Scheer (j'ai entendu parler de cette expérience sur France culture il y a quelque temps) pourrais -être une solution pour tenter un éditeur...
Écrit par : jacki marechal | lundi, 23 mars 2009
Pourquoi pas, j'irai voir, merci !
Écrit par : Ray | mardi, 24 mars 2009
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