mercredi, 04 mars 2009
Et maintenant...
Et maintenant, je fondais mes rêves dans le bleu délavé de l’horizon, l’amas désordonné des nuages et ce bateau qui filait au milieu de tous ces cataclysmes. La pluie au loin traçait un rideau épais, en grandes orgues joufflues gonflées de nuit. Une trépidation de lames. Le ciel, une lutte, un amas de lances, un combat fratricide. Une symphonie du nouveau monde. Même si c’est vers l’ancien que je me dirigeais. Terrifiante cette immensité sauvage, encore plus que la Sierra, ces vagues dans le désordre de la nuit, remous effrayants, terrifiante et rassurante à la fois avec le bruit continu du bateau, les odeurs de machines, ce bloc de métal monstrueux, fumant et rugissant, traçant son sillon imperturbable à travers les flots déchaînés. Plaisir redoublé par le sentiment de sécurité, sur ce bâtiment sourd aux hurlements de la tempête. Rêvant que mon âme soit pareille, un bloc insubmersible. Tout ce chemin parcouru en si peu de temps. Comme au Mexique, malgré ou à cause de l’absurdité du lieu, je me sentais à ma place, au cœur de cette rhapsodie bleu nuit de la pluie et du vent.
Raymond Alcovère, extrait de "Le Bonheur est un drôle de serpent", roman en recherche d'éditeur
Et maintenant, une pause de quelques jours, à bientôt...
00:15 Publié dans Le Bonheur est un drôle de serpent | Lien permanent | Commentaires (6) | Tags : littérature, roman, raymond alcovère, le bonheur est un drôle de serpent
Commentaires
Peut-être qu'au Mas de Calage, tu vas rencontrer un éditeur ?
Je te le souhaite très fort !
A bientôt Ray !
Écrit par : gazelle | jeudi, 05 mars 2009
Oui, ça finira bien par marcher, merci !
Écrit par : Ray | samedi, 07 mars 2009
J'espère que l'éditeur va surgir , tel un dieu derrière les nuages qui attendait ta parole avec impatience. Bises.
Écrit par : ariaga | lundi, 09 mars 2009
"Tels qu'un dieu aux énormes yeux bleus et aux formes de neige, la mer et le ciel attirent aux terrasses de marbre la foule des jeunes et fortes roses."
Écrit par : Ray | lundi, 09 mars 2009
Sous l'embrhumé ciel parisien, un cévenol se dit que vraiment Montpellier n'était pas si mal... L'éditeur surgira sans doute. Et pourquoi ne crées-tu pas une maison d'édition?
le salon du livre approche, sinon...
Amicalement,
Vincent
Écrit par : vincent calvet | mardi, 10 mars 2009
Pourquoi pas en effet, je réfléchis en ce moment à des solutions alternatives en quelque sorte ! Eh Paris n'est pas si mal je t'assure... A défaut de salon du, peut-être feras-tu un crochet par la comédie du livre...
Amitiés
Écrit par : Ray | mercredi, 11 mars 2009
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