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vendredi, 31 mai 2024

Résister

Gilles Deleuze, Henri Cartier-BressonLe système nous veut triste et il nous faut arriver à être joyeux pour lui résister.
Gilles Deleuze
Photo : Henri Cartier-Bresson, Serbie, 1965

vendredi, 21 avril 2023

Henri Cartier-Bresson, Square du Vert-Galant, Paris , 1955

henri cartier-bresson

mardi, 15 février 2022

Marilyn Monroe par Henri Cartier-Bresson

marilyn monroe, henri cartier-bresson

lundi, 13 septembre 2021

Henri Cartier-Bresson

henri cartier-bressonArles 1959

mercredi, 10 juillet 2019

Vivifiant

Henri Cartier-Bresson Napoli, 1960.jpgÇa y est, le grand jour est arrivé, l’aliscafo fend les flots, bondit sur les vagues. Je laisse le reflet de l’eau me brûler les yeux, la fraîcheur irradier mes poumons. Le Vésuve apparaît en statue du commandeur, avec les fumées d’usines à ses pieds, un halo blanc dans le ciel pâle. La ville déborde la baie et les collines alentour. Une chaleur aiguë jaillit dans ma poitrine, mon ventre, ma peau nourrie de soleil, caressée par les embruns.

Naples surgit, tapie contre la mer et semblant s’en repaître.

Taxi pour la Mergellina...

Le kaléidoscope défile, bariolé, vibrionnant, gestes coupés par la vitesse, visages scandés, couleurs qui suivent de leur cortège le taxi fendant la ville.

Ça y est, la Mergellina, bourdonnante de bateaux, le bleu de la mer est limpide, presque évanescent, couche parfaite de bleu, tranche napolitaine, féerique. Je suis plongée dans les couleurs, assise, paisible, l’âme secouée, les yeux fixés sur le lointain du port.

Sous un micocoulier, les feuilles vert-pâle se trémoussent dans un bruit d’orgues puis lampées plus basses, fondantes, andante avec cette rafale ardente, pianissimo vent coulis, trémulement des frondaisons, poussées plus lascives des basses encore par les côtés, se laisser bercer, musique qui revient et ne s’arrête jamais, roulis de cloches, coulée mauve dans le crépitement du soleil, ondoiement sonore en diagonale se faufilant entre les maisons, lignes croisées qui se brisent, parterre de roses roses devant moi, feu sous le soleil, balancement léger, vivifiant.

Raymond Alcovère, extraits de Fugue baroque, roman, n & b éditions, 1998
Photo de Henri Cartie-Bresson

mercredi, 24 avril 2019

Henri Cartier-Bresson Napoli, 1960

henri cartier-bresson, Naples

samedi, 02 juin 2018

Henri Cartier-Bresson Lorraine, France 1959

henri cartier-bresson

mercredi, 22 novembre 2017

Ça fait du bien !

henri cartier-bressonHenri Cartier-Bresson Peloponnèse, Grèce 1961

jeudi, 26 mai 2016

Kyoto

henri cartier-bressonHenri Cartier-Bresson (1908-2004) - Kyoto (1965)

mercredi, 11 mai 2016

Henri Cartier-Bresson : Man Ray, Paris 1969

Henri Cartier-Bresson, man ray

mercredi, 30 mars 2016

La Cité interdite, Beijing, en 1948

Henri Cartier-Bresson, ChineHenri Cartier-Bresson

dimanche, 09 février 2014

Question d'équilibre

Henri Cartier-BressonHenri Cartier-Bresson, 1957

jeudi, 02 juillet 2009

Un seul est parti

CartierBresson1.jpgUne souris mélancolique me regarde pendant que je fais la vaisselle. Il y a quelques jours déjà qu'elle sort du tas de bois que j'ai monté devant la fenêtre, et qu'elle me regarde à travers la vitre. Elle a dû faire son nid entre les bûches, et lorsqu'elle entend l'eau de mon évier couler dehors, elle grimpe tout en haut du tas, et ses yeux gris m'évoquent la mélancolie.

A lire ici la suite de cette nouvelle de Hubert Mingarelli :

http://www.telerama.fr/livre/la-mer-la-baie-de-somme-une-...

Photo de Henri Cartier-Bresson

lundi, 08 juin 2009

Un soir, j'ai assis la Beauté sur mes genoux

24nov04_henricartier-bresson.jpgJadis, si je me souviens bien, ma vie était un festin où s'ouvraient tous les cœurs, où tous les vins coulaient. 
     Un soir, j'ai assis la Beauté sur mes genoux. Et je l'ai trouvée amère. Et je l'ai injuriée.
     Je me suis armé contre la justice.
     Je me suis enfui. Ô sorcières, ô misère, ô haine, c'est à vous que mon trésor a été confié!
     Je parvins à faire s'évanouir dans mon esprit toute l'espérance humaine. Sur toute joie pour l'étrangler j'ai fait le bond sourd de la bête féroce.
     J'ai appelé les bourreaux pour, en périssant, mordre la crosse de leurs fusils. J'ai appelé les fléaux, pour m'étouffer avec le sable, le sang. Le malheur a été mon dieu. Je me suis allongé dans la boue. Je me suis séché à l'air du crime. Et j'ai joué de bons tours à la folie.
     Et le printemps m'a apporté l'affreux rire de l'idiot.
     Or, tout dernièrement m'étant trouvé sur le point de faire le dernier couac ! j'ai songé à rechercher la clef du festin ancien, où je reprendrais peut-être appétit.
     La charité est cette clef. Cette inspiration prouve que j'ai rêvé !
     "Tu resteras hyène, etc...," se récrie le démon qui me couronna de si aimables pavots. "Gagne la mort avec tous tes appétits, et ton égoïsme et tous les péchés capitaux."
     Ah ! j'en ai trop pris :  Mais, cher Satan, je vous en conjure, une prunelle moins irritée ! et en attendant les quelques petites lâchetés en retard, vous qui aimez dans l'écrivain l'absence des facultés descriptives ou instructives, je vous détache ces quelques hideux feuillets de mon carnet de damné.

Rimbaud, Prologue de Une Saison en enfer

Photo de Henri Cartier-Bresson

mardi, 02 juin 2009

Brie, 1968

brie-1968 henri-cartier-bresson.jpgHenri Cartier-Bresson