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jeudi, 17 septembre 2009

La solitude totale

wifn1wwo.jpgVous écrivez qu'il y a trente ans, il n'y avait pas de suicide au travail pour deux raisons : la résistance à l'effort et des solidarités plus fortes...

Oui, il y avait les autres, un collectif de travail, des stratégies de défense. On ne laissait pas un type s'enfoncer. J'ai vu des ouvriers alcooliques qui ne pouvaient pas monter sur les toits pour travailler. Les copains lui demandaient de rester en bas. Ils faisaient le boulot à sa place. Vous vous rendez compte de ce que cela veut dire en termes de prévention de l'accident, de prévention du suicide, de prévention des troubles psychopathologiques ? C'est impensable aujourd'hui ! On apprend aujourd'hui le pire alors qu'on apprenait le meilleur hier : la solidarité. C'est parce qu'on a adopté de nouvelles méthodes au travail que l'on a aujourd'hui un désert au sens arendtien du terme : la solitude totale.

Christophe Dejours, psychanalyste, appelle à repenser le travail pour sortir des logiques gestionnaires qui détruisent le tissu socio-professionnel tout en faisant croire qu'elles traitent les problèmes des salariés. (lire l'interview en entier ici)

Commentaires

Fais gaffe, Ray, j'imagine que tu ne risques vraiment rien; mais quand même ne force pas trop, sois prudent hein!

Écrit par : P.A.G Le Prévoyant | jeudi, 17 septembre 2009

Il n'y a pas de risque zéro ; il faut faire entrer dans la tête des gens qu'ils sont tous remplaçables, c'est ce qui se passe en ce moment...

Écrit par : Ray | jeudi, 17 septembre 2009

Remplaçable! Mais toi, mon petit Raymond, faut d'abord au boulot te trouver pour pouvoir te remplacer!
Bises.

Écrit par : P.A.G Le Grand Lubrique | jeudi, 17 septembre 2009

on peut rient te cacher !

Écrit par : Ray | vendredi, 18 septembre 2009

Et rient c'est plus que rien encore !

Écrit par : Ray | vendredi, 18 septembre 2009

Les commentaires sont fermés.