Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

samedi, 16 août 2008

Le public chinois se révèle plus fair-play que chauvin

Lire ici

22:22 Publié dans Sport | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : sport, chine, jo

vendredi, 15 août 2008

Prix Saint-Simon

Un livre pour rappeler, par exemple, que l’élection d’un pape polonais fut, avec le schisme sino-soviétique, l’événement majeur de la seconde moitié du siècle dernier.

Un livre pour dire, premièrement, que Dieu est mais n’existe pas - et, deuxièmement, que le Diable n’est pas le malin que l’on croit, qu’il est l’inintelligence même, la bêtise personnifiée, le mauvais goût, l’ignorance.

Un livre sur l’Eternel Retour entendu comme un test, juste un test, destiné à vérifier que nous désirons assez les choses pour vouloir qu’elles reviennent, à jamais, indéfiniment.

Un livre sur Venise qui, ici, s’écrit « Veni etiam » - viens encore, viens toujours, reviens.

Extraits du Bloc-notes de Bernard-Henri Levy, à propos de Mémoires de Philippe Sollers qui va recevoir le prix Saint-Simon, lire ici

Mon alphabet du lecteur

Arles Oct 2004 (10).jpgReprenant le flambeau de Léopold Revista, voici mon alphabet du lecteur : Il s'agit de donner pour chaque lettre de l'alphabet un auteur et le livre que l'on préfère de lui.

A comme Autin-Grenier et "Toute une vie bien ratée"

B comme Borges et "Fictions"  et comme Baudelaire et "Les Fleurs du mal"

C comme Chateaubriand et les  "Mémoires d'Outre-tombe"

D comme Debord et "La Société du Spectacle" et comme Dumas et "Les Trois Mousquetaires"

E comme ...

F comme Flaubert et "Madame Bovary"

G comme Giono et "Le Serpent d'étoiles"

H comme Homère et "L'Odyssée" et comme Hemingway et "Le vieil homme et la mer"

I comme ...

J comme Joyce et "Gens de Dublin"

K comme Kerouac et "Sur la route"

L comme La Fontaine et "Les Fables" et comme Lautréamont et les "Poésies"

M comme Montaigne et "Les Essais"

N comme Nietzsche et "Le Gai Savoir"

O comme Orwell et "La Ferme des animaux"

P comme Proust et "A la recherche du temps perdu"

Q comme Queneau et "Exercices de style"

R comme Rimbaud et "Les Illuminations"

S comme Sollers et "Femmes" et comme Stendhal et "Le Rouge et le noir"

T comme Tchouang tseu et "Oeuvres complètes"

U comme ...

V comme Voltaire et "Candide"

W comme Wilde et "Le Fantôme de Canterville"

XY comme ...

Z comme Zola et "Germinal"

 A vous de jouer...

 

Photo de Gildas Pasquet

jeudi, 14 août 2008

C'était la pluie.

1524-52.jpg"Un petit coup au carreau, comme si quelque chose l’avait heurté, suivi d’une ample chute légère comme de grains de sable qu’on eût laissé tomber d’une fenêtre au-dessus, puis la chute s’étendant, se réglant, adoptant un rythme, devenant fluide, sonore, musicale, innombrable, universelle: c’était la pluie."

Marcel Proust, Du côté de chez Swann

Proust à Venise

mercredi, 13 août 2008

Pétition pour demander au président de la République, Nicolas Sarkozy, de respecter ses engagements électoraux en matière de langue française, de Francophonie et de lutte contre le tout anglais.

Ici

Un autre regard sur le dalaï lama

Les Chinois ne pouvaient rêver de meilleur ennemi que le dalaï lama. De moins dangereux, de plus inefficace. Ils ont tout intérêt à le conserver. En s’en prenant à lui, ils confortent son autorité et son empire sur les esprits, à l’intérieur comme à l’extérieur du Tibet. Ils empêchent l’émergence d’une révolte armée qui couve dans les rangs de la jeunesse tibétaine. Le dalaï lama, quant à lui, a intérêt à ce que Pékin s’en prenne à lui. C’est la seule façon qu’il a de pérenniser son pouvoir, le sien, mais aussi celui des gelugpa et plus généralement celui des hiérarques de la théocratie tibétaine, et de demeurer le « pape » du bouddhisme, qu’il n’est pas, sauf en Occident.

Patrick Hutin

Lire l'article en entier ici, sur Rue89

Cérémonie d'ouverture

Cérémonie d'ouverture : petites libertés avec la vérité, lire ici

Ce que nous appelons talent

"DSC07637.JPGNous sommes très longs à reconnaître dans la physionomie particulière d’un nouvel écrivain le modèle qui porte le nom de «grand talent» dans notre musée des idées générales. Justement parce que cette physionomie est nouvelle nous ne la trouvons pas tout à fait ressemblante à ce que nous appelons talent. Nous disons plutôt originalité, charme, délicatesse, force; et puis un jour nous nous rendons compte que c’est justement tout cela le talent."

Marcel Proust, Du côté de chez Swann

Delbar Shahbaz

size:120-120cm
mixmedia
"feast of angles"

 

mardi, 12 août 2008

Jules Verne, vu par Roland Barthes

003.jpg« L’imagination du voyage correspond chez Verne à une exploration de la clôture, et l’accord de Verne et de l’enfance ne vient pas d’une mystique banale de l’aventure, mais au contraire d’un bonheur commun du fini, que l’on retrouve dans la passion enfantine des cabanes et des tentes : s’enclore et s’installer, tel est le rêve existentiel de l’enfance et de Verne. L’archétype de ce rêve est ce roman presque parfait : L’île mystérieuse, où l’homme-enfant réinvente le monde, l’emplit, l’enclot, s’y enferme, et couronne cet effort encyclopédique par la posture bourgeoise de l’appropriation : pantoufles, pipe et coin du feu, pendant que dehors la tempête, c’est-à-dire l’infini, fait rage inutilement. (…) Le geste profond de Jules Verne, c’est donc, incontestablement, l’appropriation. L’image du bateau, si importante dans la mythologie de Verne, n’y contredit nullement, bien au contraire : le bateau peut bien être symbole de départ ; il est, plus profondément, chiffre de la clôture. Le goût du navire est toujours joie de s’enfermer parfaitement, de tenir sous sa main le plus grand nombre possible d’objets. De disposer d’un espace absolument fini : aimer les navires, c’est d’abord aimer une maison superlative, parce que close sans rémission, et nullement les grands départs vagues ; le navire est un fait d’habitat avant d’être un moyen de transport. Or tous les bateaux de Jules Verne sont bien des « coins du feu » parfaits, et l’énormité de leur périple ajoute encore au bonheur de leur clôture, à la perfection de leur humanité intérieure. 029.jpgLe Nautilus est à cet égard la caverne adorable : la jouissance de l’enfermement atteint son paroxysme lorsque, au sein de cette intériorité sans fissure, il est possible de voir par une grande vitre le  vague extérieur des eaux, et de définir ainsi dans un même geste l’intérieur par son contraire ».

Roland Barthes, Mythologies, 1957

Pour voir les illustrations originales, c'est ici

lundi, 11 août 2008

Hiroshige et Van Gogh

ponthiroshige.jpgpontvangogh.jpgL'original de Hiroshige et la copie par Van Gogh. Influence sur Monet aussi : voir ici

Hiroshige

estampe02_bis.jpg"La mer est bien telle que Hiroshige l'a vue."

Raymond Alcovère, extrait de "Solaire", roman en cours d'écriture

dimanche, 10 août 2008

Cuisant comme une pâte...

09.04.06 ANNIV NATHALIE (6).jpg"...on me faisait attendre un instant, dans la première pièce où le soleil, d’hiver encore, était venu se mettre au chaud devant le feu, déjà allumé entre les deux briques et qui badigeonnait toute la chambre d’une odeur de suie, en faisait comme un de ces grands «devants de four» de campagne, ou de ces manteaux de cheminée de châteaux, sous lesquels on souhaite que se déclarent dehors la pluie, la neige, même quelque catastrophe diluvienne pour ajouter au confort de la réclusion la poésie de l’hivernage; je faisais quelques pas de prie-Dieu aux fauteuils en velours frappé, toujours revêtus d’un appui-tête au crochet; et le feu cuisant comme une pâte les appétissantes odeurs dont l’air de la chambre était tout grumeleux et qu’avait déjà fait travailler et «lever» la fraîcheur humide et ensoleillée du matin, il les feuilletait, les dorait, les godait, les boursouflait, en faisant un invisible et palpable gâteau provincial, un immense «chausson» où, à peine goûtés les aromes plus croustillants, plus fins, plus réputés, mais plus secs aussi du placard, de la commode, du papier à ramages, je revenais toujours avec une convoitise inavouée m’engluer dans l’odeur médiane, poisseuse, fade, indigeste et fruitée de couvre-lit à fleurs."

Marcel Proust, Du côté de chez Swann

Photo de Gildas Pasquet

vendredi, 08 août 2008

Le Saint chinois

picasso-boy-with-pipe.jpg« Il s’exprime dans des discours extravagants, dans des paroles inédites, dans des expressions sans queue ni tête, parfois trop libres, mais sans partialité, car sa doctrine ne vise pas à traduire des points de vue particuliers. Il juge le monde trop boueux pour être exprimé dans des propos sérieux. C’est pourquoi il estime que les paroles de circonstance sont prolixes, que les paroles de poids ont leur vérité, mais que seules les paroles révélatrices possèdent un pouvoir évocateur dont la portée est illimitée. Ses écrits, bien pleins de magnificence, ne choquent personne, parce qu’ils ne mutilent pas la réalité complexe. Ses propos, bien qu’inégaux renferment des merveilles et des paradoxes dignes de considération. Il possède une telle plénitude intérieure qu’il n’en peut venir à bout. En haut, il est le compagnon du créateur ; en bas il est l’ami de ceux qui ont transcendé la mort et la vie, la fin et le commencement. La source de sa doctrine est ample, ouverte, profonde et jaillissante ; sa doctrine vise à s’harmoniser avec le principe et à s’élever à lui. Et pourtant, en répondant à l’évolution du monde et en expliquant les choses, il offre une somme inexprimable de raisons qui viennent, sans rien omettre, mystérieuses, obscures et dont personne ne peut sonder le fond."

Tchouang-tseu

Picasso, période rose

jeudi, 07 août 2008

Rubens, au détail

113909920_fd22a5e014.jpgvoir également ici

01:21 Publié dans Peinture | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : art, peinture, rubens

La pluie

f_rain1m_e5bff66.jpg"La pluie peut rendre n'importe quel endroit étrange, même les endroits où vous avez vécu."
Hemingway

00:24 Publié dans Grands textes | Lien permanent | Commentaires (3) | Tags : hemingway, pluie

mercredi, 06 août 2008

Pourquoi divisons-nous le monde ?

Paul_Cezanne_Nature_morte.jpg"Ces verres, ces assiettes, ça se parle entre eux, des confidences interminables...  Les fruits sont plus faciles que les fleurs, ils aiment qu'on leur fasse leur portrait. Ils sont là comme à vous demander pardon de les décolorer... Ils viennent à vous dans toutes leurs odeurs, vous parlent des champs qu'ils ont quittés, de la pluie qui les a nourris, des aurores qu'ils épiaient... Pourquoi divisons-nous le monde ? Est-ce notre égoïsme qui se reflète ? Nous voulons tout à notre usage... Les objets se pénètrent entre eux, ils ne cessent pas de vivre... Ils se répandent insensiblement autour d'eux par d'intimes reflets comme nous par nos regards et nos paroles..."

Paul Cézanne (citation extraite de "Le Paradis de Cézanne" : Philippe Sollers, Eloge de l'infini)

Voir aussi ici : "Cézanne m'apprit à regarder la nature chinoise."

03:23 Publié dans Peinture | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : art, peinture, cézanne

La vérité dévoilée par le temps ?

tiepolo01g.jpgPour ne pas heurter les sensibilités, le sein d'un femme représentée sur l'œuvre de Tiepolo ("La vérité dévoilée par le temps") qui sert de toile de fond à la salle de presse du Conseil italien a été voilé.

Lire ici

mardi, 05 août 2008

La vérité

Cezanne-portraitartiste-9e473.gif"Je vous dois la vérité en peinture et je vous la dirai."

Cézanne

14:39 Publié dans Art | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : art, peinture, cézanne, vérité

Sur ce point de glissement vertigineux

Bataille_vers_1943_258x377_.jpg"Il ne faudrait jamais cesser de dire ce que les hommes découvrent d'éblouissant quand ils rient : leur ivresse ouvre une fenêtre de lumière donnant sur un monde criant de joie. A vrai dire, ce monde a tant d'éclat qu'ils en détournent vite les yeux. Une grande force est nécessaire à celui qui veut maintenir son attention fixée sur ce point de glissement vertigineux."

Georges Bataille

 

lundi, 04 août 2008

Un miracle ? D’accord, mais pas trop.

ingrid.jpgLazare, ressuscité aujourd’hui, ferait bien trois semaines de magazines et de télé, serait décoré de la Légion d’honneur, après quoi on lui demanderait de rentrer tranquillement dans sa tombe. Un miracle ? D’accord, mais pas trop.

Lire ici le Journal du mois de Philippe Sollers, juillet 2008 dans le JDD

Lire ici aussi : Un essai de Sandrick Le Maguer : Où il est joyeusement avancé que les Evangiles résultent d'une forme d'exégèse biblique spécifiquement juive. Un travail passionnant qui devrait provoquer quelques remous