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dimanche, 24 août 2008

Love in vain

Version live 1972, avec un joli solo final de Mick Taylor, ici

03:43 Publié dans Musique | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : musique, rolling stones

Savoir bien écrire mal, dis-je quelquefois.

C'est Léautaud à l'apéro, à lire ici

samedi, 23 août 2008

Les autoportraits d'Elisabeth Vigée le Brun

VLBflor1.jpgElle en a peint 37, tous visibles ici

Rubens, autoportrait

Rubens_self_portrait.jpg

Pour le roman

titien_1.jpg"L'âme étant une, l'on peut introduire dans le discours la sensibilité, l'intelligence, la volonté, la raison, l'imagination, la mémoire. "

Lautréamont, Poésies
Le Titien

vendredi, 22 août 2008

Rentrée Nouvelles 2008 à Forcalquier 22-25 août 2008

RNweb.jpgPremière manifestation d´envergure autour de ce genre littéraire depuis la disparition du festival de la nouvelle de Saint-Quentin

Avec notamment Pierre Autin-Grenier

Voir toutes les infos ici

Lire

"Ma stratégie a toujours été simple : elle consiste à inviter les gens à lire. C’est dans les textes que s’opèrent les identifications décisives. "

Philippe Sollers

L'aventure humaine

« Depuis toujours, je forme ce projet d’écrire à qui serait situé à des milliers de kilomètres et d’années de ma propre existence, à un être sans attaches, sans croyances, sans amours, et seulement capable d’émotion pour ce qui importe : l’aventure humaine. »

Philippe Sollers, Une curieuse solitude

Bonnes feuilles...

Le Petit socialiste illustré, à lire ici sur Backchich

Nous sommes dans une Quatrième Guerre mondiale

981_Lichtenstein_M-Maybe.gifOn voit donc se dessiner l’enjeu militaire planétaire du XXIe siècle : il opposera les Etats-Unis à la Chine. Nous sommes dans une Quatrième Guerre mondiale, la troisième ayant été gagnée contre les Russes, à la fois par les Américains, pour la force de frappe et la guerre des étoiles, les Anglais, pour l’espionnage, et Jean- Paul II, pour le combat spirituel. Avec les Chinois, cela va être une autre paire de manches. [...]

Il y a une guerre incessante : celle qui nous saute à la figure à travers le terrorisme déchaîné par la stratégie directe. Et une guerre plus secrète qui se mène sans cesse, pas seulement économique, et dont les Chinois sont en train de tirer la plupart des fils. Si l’adversaire est unilatéral, je vais faire du multilatéralisme ; comme l’adversaire est capitaliste, je vais devenir encore plus capitaliste. Pratiquer la défensive stratégique, utiliser la force de l’adversaire pour la retourner en ma faveur. Le Chinois s’appuie d’instinct sur la compréhension interne de ce que l’adversaire ose, veut, calcule et est obligé de faire. Il mène une guerre défensive qui peut durer une éternité : sa conception du temps n’est pas la nôtre. Cette guerre peut se prolonger indéfiniment pour user l’adversaire. Elle ne cherche pas l’anéantissement, mais la domination. C’est donc en prenant le point de vue chinois qu’on voit l’histoire de la métaphysique s’achever dans sa propre perversion : dans le nihilisme accompli, qui peut tout à fait être emprunté par la logique chinoise sans qu’elle sorte réellement de sa propre substance. L’être, le non-être, le néant sont redistribués autrement.

Philippe Sollers, Guerres secrètes

Roy Lichtenstein

Lire plus ici

jeudi, 21 août 2008

La juste tonalité chromatique de l’ensemble

La_femme_au_chapeau.jpg" Ce qui m’a toujours frappé, et me frappe aujourd’hui encore dans ce tableau, c’est la façon dont les couleurs se disposent à côté les unes des autres, voire se superposent en transparence, sans se mélanger, mais réalisant la juste tonalité chromatique de l’ensemble ; et, par ailleurs, le caractère d’aboutissement du tableau constitué de ses apparents effets d’inachèvement. Je ne connais pas une autre peinture qui traite de cette même façon la facture brossée des couleurs à l’huile. " M. Pleynet, Henri Matisse, 1988.

La femme au chapeau, 1905

Lire l'article complet sur Pileface, ici

12:39 Publié dans Peinture | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : art, peinture, matisse

A propos de "Guerres secrètes"

Voir ici

Rock'n'Roll norvégien

My Name is Julia Kristeva par le groupe "Kulta beats", à voir et entendre ici

mercredi, 20 août 2008

Ce Renoir que l'on ne saurait voir

renoir9.jpgRenoir, qui en 1900 a fêté quant à lui son 59e anniversaire, est engagé depuis quelques années dans un profond renouvellement de son art. Un renouvellement aussi bien stylistique que thématique (les nus, par exemple, deviennent beaucoup plus fréquents que par le passé). Conscient de se trouver au début d’une nouvelle étape de son travail, Renoir venait d’ailleurs d’écrire à son principal marchand, Paul Durand-Ruel, dans une lettre datée du mois de février 1899, qu’il se sentait depuis peu — et je reprends ses mots — « mûr vis-à-vis de [lui-même] pour [sa] peinture ».

C’est donc seulement à partir du milieu des années 1890 que Renoir eut le sentiment d’atteindre une forme de maturité artistique, c’est-à-dire d’arriver enfin à faire, en peinture, ce qu’il voulait. Désormais, s’il cherche encore car il ne cessera jamais de chercher, c’en est toutefois fini de ce qu’il avait pris l’habitude d’appeler sa « maladie de recherches ». Autrement dit, en pleine possession de ses moyens, Renoir a désormais le sentiment de trouver, et chaque jour avec un peu plus de facilité. D’où l’extraordinaire abondance, l’extraordinaire liberté des œuvres qu’il réalise au cours de ses dernières années. D’où aussi cette autre confidence, formulée cette fois-ci à l’extrême fin de sa vie : « Si j’étais mort à 65 ans, je n’existerais pas. »

Lire ici l'article de l'excellente revue Ironie, en entier

15:26 Publié dans Peinture | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : art, peinture, renoir

Choses vues dans la Géorgie en guerre

Lire ici

Le sens

CANNES 2005.jpg« Il y a des mots incapables d'êtres définis. Le manque de définition est plutôt une perfection qu'un défaut, parce qu'il ne vient pas de leur obscurité mais au contraire de leur extrême évidence.» Cette citation de Pascal dans "De l'esprit géométrique" prise sur le blog "Blogèmes" me fait penser à celle-ci de Roch-Gérard Salager : « La désignation libère ce que le sens concède au monde 

Photo de Gildas Pasquet

mardi, 19 août 2008

Banksy

2008-08-01-bethlehem002_1218838630.jpgIl dessine sur les murs de Bethlehem, voir ici

lundi, 18 août 2008

Ce que tu sais, tu es le seul à le savoir

lichtenstein12.jpg« J’aime écrire, tracer les lettres et les mots, l’intervalle toujours changeant entre les lettres et les mots, seule façon de laisser filer, de devenir silencieusement et à chaque instant le secret du monde. N’oublie pas, se dit avec ironie ce fantôme penché, que tu dois rester réservé, calme, olympien, lisse, détaché ; tibétain en somme… Tu respires, tu fermes les yeux, tu planes, tu es en même temps ce petit garçon qui court avec son cerf-volant dans le jardin et le sage en méditation quelque part dans les montagnes vertes et brumeuses, en Grèce ou en Chine… Socrate debout toute la nuit contre son portique, ou plutôt Parménide sur sa terrasse, ou encore Lao-Tseu passant, à dos de mulet, au-delà de la grande muraille, un soir… Les minutes se tassent les unes sur les autres, la seule question devient la circulation du sang, rien de voilé qui ne sera dévoilé, rien de caché qui ne sera révélé, la lumière finira bien par se lever au cœur du noir labyrinthe. Le roman se fait tout seul, et ton roman est universel si tu veux, ta vie ne ressemble à aucune autre dans le sentiment d’être là, maintenant, à jamais, pour rien, en détail. Ils aimeraient tellement qu’on soit là pour. Qu’on existe et qu’on agisse pour. Qu’on pense en fonction d’eux et pour. Tu dois refuser, et refuser encore. Non, non et non. Ce que tu sais, tu es le seul à le savoir. »

Philippe Sollers, Le Secret

Roy Lichtenstein

dimanche, 17 août 2008

A propos d'"Un Vrai roman"

Voir ici

Zephora

209.jpgMais à l'âge déjà un peu désabusé dont approchait Swann et où l'on sait se contenter d'être amoureux pour le plaisir de l'être sans trop exiger de réciprocité, ce rapprochement des cœurs, s'il n'est plus comme dans la première jeunesse le but vers lequel tend nécessairement l'amour, lui reste uni en revanche par une association d'idées si forte, qu'il peut en devenir la cause, s'il se présente avant lui. Autrefois on rêvait de posséder le cœur de la femme dont on était amoureux; plus tard sentir qu'on possède le cœur d'une femme peut suffire à vous en rendre amoureux. Ainsi, à l'âge où il semblerait, comme on cherche surtout dans l'amour un plaisir subjectif, que la part du goût pour la beauté d'une femme devait y être la plus grande, l'amour peut naître - l'amour le plus physique - sans qu'il y ait eu, à sa base, un désir préalable. A cette époque de la vie, on a déjà été atteint plusieurs fois par l'amour; il n'évolue plus seul suivant ses propres lois inconnues et fatales, devant notre cœur étonné et passif. Nous venons à son aide, nous le faussons par la mémoire, par la suggestion. En reconnaissant un de ses symptômes, nous nous rappelons, nous faisons renaître les autres. Comme nous possédons sa chanson, gravée en nous tout entière, nous n'avons pas besoin qu'une femme nous en dise le début - rempli par l'admiration qu'inspire la beauté - , pour en trouver la suite. Et si elle commence au milieu, - là où les cœurs se rapprochent, où l'on parle de n'exister plus que l'un pour l'autre - , nous avons assez l'habitude de cette musique pour rejoindre tout de suite notre partenaire au passage où elle nous attend.

Marcel Proust, Un Amour de Swann

La "Zephora" de Botticcelli, en laquelle Swann voit Odette de Crécy