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vendredi, 03 octobre 2008

Une question d'honneur

9782020593441.gifUne question d’honneur est le onzième roman de Donna Leon, de la série des enquêtes du Commissaire Brunetti. Tous ont pour cadre Venise. De part sa topographie si particulière, la Sérénissime est moins sujette au crime que les autres villes, il n'est pas simple de s'échapper a priori de l’entrelacs des ruelles et des canaux ; n'y vivent plus que cinquante ou soixante mille habitants qui se connaissent pour la plupart ; en clair tout le monde observe tout le monde ou est susceptible de le faire, ce qui décourage les vocations ! Rien n’est plus faux, nous dit Donna Leon, derrière les portes des palais, comme partout, le crime fleurit. La romancière est américaine, vit à Venise depuis très longtemps et décrit une autre ville cachée sous la première, ses secrets, ses mystères. Ce à travers un personnage atypique, le commissaire Brunetti, une sorte de Maigret, bourru, massif, opiniâtre, qui louvoie dans ce magma, sans cesse en train de confronter son éthique à la complexité du monde et à ses forces obscures.  Un terrien, amateur de cuisine et de vin blanc, marié à une professeur de littérature spécialiste de Henry James, avec deux adolescents à la maison, et lui-même passionné de Thucydide. Il se fie à son instinct, mais aussi à sa connaissance de la ville, de ses familles, de ses codes, de son histoire, pour en déjouer les affaires les plus troubles, les plus sordides. Une question d’honneur nous plonge dans le monde interlope des marchands d’art dont certains ont acquis des fortunes considérables en pillant de riches juifs prêts à tout pour fuir le nazisme pendant la seconde guerre mondiale. Cette enquête comme d'habitude est remarquablement ficelée, et le regard sur Venise (d'où les touristes sont étrangement absents, sinon comme une gêne pour les vénitiens), inhabituel et décalé, est assez réussi. Et l'atmosphère de la ville est bien là, à la fois liquide et sensuelle, glauque et lumineuse.

(La plupart des enquêtes du commissaire Brunetti sont disponibles en "poche" dans la collection points policiers)

jeudi, 02 octobre 2008

Investisseurs, financiers : CECI N’EST PAS POUR VOUS !

franois-08.jpgCave à vin fondée en 1989, menacée par un départ en retraite, cherche REPRENEUR PASSIONNÉ par le vin et les vignerons, capable de la maintenir dans sa fonction de commerce à dimension humaine.

Accompagnement et mise au courant par le futur retraité.

C.A. annuel TTC : 160 000 euros

P.V. : 90 000 euros

Tél. : 33 (0)4 67 64 54 14

claude@tire-bouteilles.com

Voici le mot de Claude :

La conjoncture n'est pas très favorable, certes ...
Mais le besoin de retraite se fait sacrément sentir.
Vous pouvez m'aider en faisant circuler l'annonce suivante auprès de toutes vos connaissances, avec éventuellement un petit mot pour expliquer ce que vous pensez du travail effectué depuis maintenant une vingtaine d'années. Je suis (pas trop mal) payé pour savoir qu'un tel commerce n'offre pas un "retour sur investissement" des plus élevés et qu'une banque ne prêtera pas facilement pour l'acheter. Mais je sais aussi que le plaisir est présent à tout moment dans ce boulot et qu'il est possible d'en vivre. Je sais en plus que la situation de tire-bouteilles est saine, que la clientèle est fidèle... et qu'il est possible pour quelqu'un qui a la pêche, des idées et de l'initiative de la développer.
Je compte sur l'effet "boule de neige" propre à la toile (si un maximum de vos contacts fait à son tour circuler...) pour trouver la perle rare qui voudra bien prendre la suite.
Merci d'avance.
Claude

Quant à moi, je peux témoigner, depuis que je le connais (une bonne dizaine d'années), je ne peux plus me passer de lui (!), de nos discussions et de ses vins ; ses conseils (et son amitié) ont toujours été excellents, alors merci de faire circuler l'information, pour que le lieu garde l'esprit de Claude, même sans lui !

Raymond
Peintures de Pierre François pour l'Instant du monde n° 6
Le site de Tire-bouteilles : http://tire-bouteilles.com/

Voilà ce que c'est de prendre des gangsters au gouvernement

Dans cette année Laporte en vidéo, je vous recommande la numéro 4, à l'Assemblée Nationale : y a de  l'ambiance !

mercredi, 01 octobre 2008

Un comique belge visionnaire...

Et qui n'est pas Eric Dejaeger, à voir ici

19:28 Publié dans humour | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : humour, belgique

Une pétition pour demander de réglementer le commerce de bois

Ici

Un beau métier

mir_54_mitchum.jpgElle fait ça à domicile uniquement. Elle aime ça, mais jamais chez elle. Toujours assise en face du client. Elle adore prendre en main, elle touche, elle caresse, elle chouchoute, elle tripatouille. Elle aime vraiment ça ! Puis, elle coupe le bout d'un seul coup, bien proprement ! Elle aime beaucoup son métier, la pédicure !

Eric Dejaeger, inédit, à paraître dans Prises de vies en noir et noir, recueil, au printemps prochain chez Gros Textes

mardi, 30 septembre 2008

Entre les murs

h_4_ill_1049064_entre-murs.jpgEntre les murs est un film très intéressant. On suit pendant une année scolaire une classe de 4 ème dans un quartier "difficile", et uniquement la classe de français. "Aimer ne suffit pas" en pourrait être le sous-titre. Le jeune professeur, on le sent bien, aime ses élèves, il voudrait les sortir de l'impasse dans laquelle ils sont, mais il finit par se laisser entraîner sur leur propre terrain ; à son tour il va déraper, et l'engrenage ira assez loin. Le film commencé comme un documentaire est très construit ensuite autour de cet événement. Les acteurs amateurs sont excellents, tout cela sonne juste, pose beaucoup de questions sans les résoudre, mais le film est riche et profond.

Lire ici la chronique du Monde

lundi, 29 septembre 2008

Ce n'est pas que j'ai peur de mourir...

Mais je ne voudrais pas être là quand ça arrivera !

Woody Allen

(Elle l'a faite, ici, à lire, elle les rend tous fous !)

Une photo de Nina Houzel

DSCN1682.jpgJuste pour le plaisir...

20:37 Publié dans Photo | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : photo, nina houzel

dimanche, 28 septembre 2008

Roman cherche éditeur

Gomera_Road_Sun_Clouds.jpgMon éditeur n & b a décidé de "passer la main". Je suis donc à la recherche d'un nouvel éditeur. Etudierai toute proposition. Voici une présentation donc de mon dernier roman :

Le Bonheur est un drôle de serpent

 

Roman

 

Raymond Alcovère

 

Le bonheur est un drôle de serpent est le troisième roman de Raymond Alcovère.

Léo est un jeune homme en quête de lui-même. Le Mexique sera le décor d'une rencontre déterminante :

 

 

 

Extrait : Un matin, dans cet état de béatitude légère et un peu irréelle quand je viens de terminer un dessin dont je ne suis pas trop mécontent, avec cette envie de ne penser à rien, d’écouter les gens parler, leur voix rauque et tous ces siècles d’histoire qu’elles charrient, de regarder le soleil se lever sur la Sierra, le vent soulever la poussière des rues vides, de laisser l’amertume de la bière me brûler la gorge, d’écouter un disque de John Coltrane, bref d’être heureux comme un oiseau au vent du matin - le moment le plus accompli, celui où la fatigue se mêle à l’allégresse, au sentiment d’avoir donné le meilleur de moi-même - il me restait à faire l’ouverture du café avant de me coucher, quand, de son pas léger, sa démarche souple, ses gestes qui coulaient dans l’air, elle est entrée. (…)

 

 

Elle c'est Laure ; Léo la ensuite jusqu’en Europe ; ils joueront au chat et à la souris. Léo dessine sans relâche, c’est sa passion ; il voudrait peindre, mais pour le moment, se sent incapable de « passer à la couleur ». Il va retrouver sa ville, Montpellier, en pleine effervescence intellectuelle et artistique ; son éducation sentimentale se doublera d’une éducation philosophique et politique. Il va comprendre que ce moment très particulier de l’Histoire que nous vivons ne ressemble à aucun autre. Face aux menaces actuelles sur l’avenir de la planète, tout repenser est nécessaire ; c’est enfin dans un pays très pauvre, Madagascar, qu’il prendra conscience de son destin et du sens de la vie.

 

 

L’auteur

 

Son premier roman : Fugue baroque a obtenu le prix 98 de la ville de Balma. Le deuxième : Le Sourire de Cézanne, également paru aux éditons n & b en 2007 a reçu également un excellent accueil dans la presse et auprès du public.

Il a été rédacteur en chef de la revue littéraire et artistique L’instant du monde, unique en France par son mode de création croisée entre textes et images.

Il a publié une cinquantaine de nouvelles et d’articles dans différentes revues, recueils et anthologies (Mai 68 Echos de la révolte, 1907 Nouvelles de la révolte, D’ici Nouvelles écrites et illustrées en Languedoc-Roussillon, 13 Cours des Chevaliers du Mail », etc.).

 

 

 

 

Le Sourire de Cézanne dans la presse

 

« Raymond Alcovère est un écrivain de l’amour. On trouve chez lui la même facture classique, la même haute tenue de la langue, tendue, travaillée, la même érudition, la même pudeur aussi sur un registre intime. »…  « On sent bien l’intention de l’auteur, par ailleurs amateur d’art, de faire fondre l’œuvre écrite et peinte, de faire entrer l’amour dans le tableau. »

Valérie Hernandez. La Gazette de Montpellier.

 

 

« La manière presque conceptuelle mais précise et charnelle dont Alcovère construit ce bel enchantement littéraire remplit parfaitement ce contrat. Recommandé. »

Daniel Bégard. Olé.

 

 

"Raymond Alcovère, qui a toujours été intéressé par les rapports entre l’art et la littérature, suit dans ce récit poétique les préceptes de Cézanne : il aurait pu composer un ouvrage documentaire sur l’art d’un peintre qu’à l’évidence il connaît bien et admire profondément. Il fait beaucoup mieux en tissant une histoire d’amour entre deux êtres – Gaétan et Léonore –, un amour à la fois charnellement humain et porteur de transcendance, un amour baigné par la lumière de la nature et de la peinture. Comme les toiles de Cézanne, entre lesquelles se glisse ici la chaleur d’une libre passion."

J.-P. Longre, Sitartmag

 

 

« Raymond Alcovère sait si bien partager son amour de la peinture qu’on pourrait conseiller la lecture de son roman à qui veut s’initier à l’approche esthétique des grands artistes, seuls capables de modifier notre regard sur nous-mêmes et sur le monde. »

Christian Cottet-Emard

 

 

« L’essentiel du roman épate par la fusion du récit et des observations sur la vie ou sur l’art »

Jean-Louis Kuffer, 24 H de Lausanne

 

Contact

 

raymond.alcovere@neuf.fr

http://raymondalcovere.hautetfort.com/

 

La poésie Tang, vue par JLK

Lire et voir ici

Le cinéma, c’est aussi l’affaire de la philosophie

marimbertcouv.jpgflyer2.jpgParution de : "Analyse d'une oeuvre : la mort aux trousses"

Sous la direction de Jean-Jacques Marimbert, éditions Vrin

Voir ici

samedi, 27 septembre 2008

Solaris

Bernini_Therese_detail.jpgTu te souviens de la voix recréée hors de toi
L'enfance au bout des doigts ...... la peau doublée plus loin
Plus loin l'image de tes yeux derrière tes yeux

Clos

S'absente .... tu étais vol au dessus
Des mares de glace proche du sommeil
Vol au dessus statues ravies vite défaites

Tombées

Les traces au seuil portes ouvertes
Portes fermées comme l'irrigation séculaire
De ta langue pulmonaire

Charbon

Remué et charrié jusque dans le ventre
A l'abri de l'écume tu étais toi
Et toi à l'aller sombre ..... toi dormant

Scelle le temps

Juliette Guerreiro

Bernini, détail, Sainte-Thérèse

Ce premier matin de liberté

stphalle.jpgJe n’ose pas y croire

Ce premier matin de liberté découpe la lumière en aubes nouvelles

Le parfum d’espoir remplit le ciel de juillet

Les revenants arrivent ivres de fatigue, les mains posées sur leurs plaies qui saignent encore

Ils marchent vers nous baisant à chaque pas les lèvres de la terre

Les volontaires déverrouillent les portes des huttes

Les femmes déformées par leur grossesse chantent pour le plaisir de chanter

Les vieux que l’on croyait éteints s’éveillent de leur torpeur et hurlent à pleins poumons « liberté »

 

Sandy Bel, poète amérindienne

Nikki de Saint Phalle

vendredi, 26 septembre 2008

Les anges ont faim

DSCN1594.jpgJe ne veux pas les couleurs
Pas les croyances, pas l’autre
Boire la terre
Boire la terre indifférente
Je ne veux pas la terre
Pas la terre
Les amas, les sculptures d’os
Des fleuves de sang coulent
Jusque moi et je ne peux
T’oublier

Je ne veux pas la peau
Pas de sens, pas moi
Croire les rêves
Croire les rêves insouciants
Je ne veux pas des rêves
Pas les rêves
Des miroirs brisés entament
Fragiles, fragile ma joue
S’écaille et coule le bleu tout
Contre toi

Je ne veux pas le temps
Pas de volets, pas toi
Fermer les paupières
Fermer les paupières déliées
Je ne veux pas les paupières
Pas les paupières
Des tempêtes lissées courent
Tendues, tendu le sein
Brûlent nouées nos estomacs
Mutilés
Juliette Guerreiro

Photo de Nina Houzel

jeudi, 25 septembre 2008

Cette administration que le monde entier nous envie...

J'ai nommé...

Voir ici

La Crue d'automne (extrait)

Ysia_li_marc_riboud_1993.jpgTchouang-tseu et Houei-tseu se promenaient sur un pont de la rivière Hao. Tchouang-tseu dit : " Voyez comme les vairons se promènent tout à leur aise ! C'est là la joie des poissons.
— Vous n'êtes pas un poisson, dit Houei-tseu. Comment savez-vous ce qui est la joie des poissons ?
— Vous n'êtes pas moi, répondit Tchouang-tseu. Comment savez-vous que je ne sais pas ce qui est la joie des poissons ?
— Je ne suis pas vous, dit Houei-tseu, et assurément je ne sais pas ce que vous savez ou non. Mais comme assurément vous n'êtes pas un poisson, il est bien évident que vous ne savez pas ce qui est la joie des poissons.
— Revenons, dit Tchouang-tseu, à notre première question. Vous m'avez demandé : comment savez-vous ce qui est la joie des poissons ? Vous avez donc admis que je le savais, puisque vous m'avez demandé comment. Comment le sais-je ? Par voie d'observation directe sur le pont de la rivière Hao ".

Tchouang-tseu (Traduit du chinois par Liou Kia-hway)

L'actrice Gong Li, photographiée par Marc Riboud

mercredi, 24 septembre 2008

Etat d'une réflexion en cours

DSCN4903.JPGOn a longtemps parlé du « désert » de la littérature française de ces vingt ou trente dernières années. Mythe ou réalité ?

Nombre d’écrivains n’ont pas confirmé, à mon sens, l’espoir qu’ils avaient fait naître. Ainsi Philippe Djian, après de bons romans comme « 37 ° 2 le matin » et « Bleu comme l’enfer », a fini par s’enliser, au moment notamment de son passage chez Gallimard. Dans un tout autre genre Christian Bobin, un peu plus tard, a apporté un sang neuf (une écriture, un univers) ; lui est resté dans la même veine, mais trop peut-être,  c’est le renouvellement qui a manqué, ses livres se ressemblaient beaucoup, la lassitude est venue. Michel Tournier, quelques années plus tôt, après des livres forts comme « Le Roi des Aulnes » ou « Les Météores » a perdu la force de son inspiration. Au contraire, les derniers livres de Marguerite Duras, avec leur style très épuré, m’ont paru beaucoup plus intéressants. De même ceux de Beckett, écrits en français (mais est-ce un écrivain français ?).  De Claude Simon, je m’étais délecté des « Géorgiques » : dans le courant du Nouveau Roman (et ses contraintes épouvantables), il est celui qui s’en est le mieux sorti ; c’est la marque des grands artistes de transcender leur époque et les courants qui la traversent. Julien Gracq aussi n’a pas retrouvé dans ses derniers livres la force et le souffle du « Château d’Argol » et du « Rivage des Syrtes ». Modiano restera je pense un des  bon écrivains de la période, mais sans m’avoir personnellement emballé. Le Clézio a écrit de belles pages (le début de « Désert », magique), mais sans me convaincre totalement, de même que Pascal Quignard. Idem pour Michon et Bergougnioux. Pierre Autin-Grenier a vraiment créé un univers, et sa trilogie « Toute une vie bien ratée », L’éternité est inutile » « Je ne suis pas un héros » est délicieuse. J’aimais beaucoup Raymond Queneau, mais j’avoue ne pas avoir une grande passion pour l’OULIPO,  - ce côté mécaniste de la littérature, même Perec ne m’a jamais totalement emballé, sauf peut-être « Je me souviens » -, et ceux qui l’ont suivi encore moins. Nicolas Bouvier, par la qualité de son écriture, a largement transcendé le genre « littérature de voyage », il est pour moi un des écrivains les plus forts de cette période. Côté polar, c’est mieux : Jean-Patrick Manchette a donné un nouveau souffle ; « La Position du tireur couché » est un excellent roman, il a amplement renouvelé le genre dans les années 80 et emmené avec lui toute une cohorte de nouveaux auteurs. La série des « Poulpes » crées par Jean-Bernard Pouy ne manquait pas d’intérêt et Franck Pavloff a frappé un grand coup avec « Matin brun ».

Ce relatif désert me semble tout de même dominé par Philippe Sollers : A mon avis « Femmes » (1983) restera une date ; « Le Secret », moins connu est un des mes livres préférés avec ses recueils d’articles où il excelle : « La guerre du goût » et « L’éloge de l’infini ». Troublant volontairement les codes, ses essais ressemblent à des romans et à des biographies - il mêle allégrement les trois genres - utilisant la citation comme une arme de guerre, il a multiplié les livres, toujours aux frontières : « Dictionnaire amoureux de Venise », « Un Vrai roman » et plus récemment « Guerres secrètes » sont parmi ses meilleures réussites. Sollers, c’est aussi une passion pour la peinture, et bien sûr la Chine. C’est aussi le seul écrivain de la période qui ait une véritable vision cohérente de la société et n’hésite pas à descendre dans l’arène, intervenir dans les journaux et à la télévision ; c’est ce qu’on lui reproche, la plupart du temps sans lire ses livres et c’est dommage. Houellebecq, en 1998, avec « Les Particules élémentaires » a donné un grand coup de pied dans la fourmilière, avec son regard froid, décalé et sociologique sur la réalité contemporaine, souvent cruel et provocateur, mais qui a largement balayé le nombrilisme souvent reproché à la littérature française. Et son influence a été tout de suite visible : depuis, de nombreux écrivains  se sont attaqués à des sujets plus vastes et plus en rapport avec l’Histoire. Tel fut Jonathan Littell, avec son énorme et passionnant « Les Bienveillantes ».

 

Photo de Nina Houzel

 

 

 

mardi, 23 septembre 2008

Le songe d'un dieu ivre

DSC07637.JPGLa vie et le monde sont le songe d'un dieu ivre qui s'échappe furtivement du banquet divin et s'en va dormir sur une étoile solitaire, ignorant qu'il crée ce qu'il songe... Et les images du songe se présentent tantôt dans une extravagance bigarrée, tantôt harmonieuses et raisonnables... L'Iliade, Platon, la bataille de Marathon, la Vénus de Medicis, le munster de Strasbourg, la Révolution française, Hegel, les bateaux à vapeur, sont des pensées issues de ce long rêve. Mais un jour, le dieu se réveillera en frottant ses yeux bouffis, il sourira et notre monde s'enfoncera dans le néant sans avoir jamais existé...

Heine, Tableaux de voyage

Peinture de Delbar Shahbaz

Le 22 septembre aujourd'hui je m'en fous

Et c'est triste de n'être plus triste, sans vous...

Voir et entendre ici

Merci Frasby !