vendredi, 13 juin 2008
Indigents de Dublin (c'était écrit)
Carmelite Church
dans Aungier Street
est surchauffée.
Les bonnes soeurs
ne risquent pas
de se les geler.
Assez bizarrement,
les mendiants
et les clodos
restent dans la rue.
INDIGENTS DE DUBLIN : des textes écrits à et sur Dublin pendant une semaine de vacances, dactylographiés et mis en page par l’auteur dès son retour et ce en moins d’une journée, d’où le sous-titre : recueil instantané. Tirage strictement limité à 50 exemplaires numérotés et nominatifs.
Format A5 / Couverture 180gr avec photo en couleur ajoutée / 52 pages sur papier 100gr blanc / Textes imprimés en vert et illustrés de 12 photos en couleur.
Si intéressé par un exemplaire, contactez l’auteur : ericdejaeger@yahoo.fr
23:26 Publié dans Politique | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : irlande, eric dejaeger
Codes & Constellations
"La même démarche m'a fait chercher le bruit caché dans le silence, le mouvement dans l'immobilité, la vie dans l'inanimé, l'infini dans le fini, des formes dans le vide et moi-même dans l'anonymat."
Joan Miro
(1941, Codes & Constellations dans l'amour d'une femme, Art Institute of Chicago)
01:18 Publié dans Peinture | Lien permanent | Commentaires (3) | Tags : art, peinture, miro
jeudi, 12 juin 2008
Pourquoi ?
"Pourquoi dit-on toujours, mon dieu et notre-dame ?"
Voltaire
15:03 Publié dans illuminations | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : dieu, voltaire
Le tigre est la terreur des forêts
- Faites attention à ce que vous faites. J’espère que vous n’aurez pas l’audace de me manger. L’empereur du ciel m’a fait roi des animaux et chacun me redoute ici.
Le tigre s’étonne de ce discours et le renard poursuit :
- Si vous ne croyez pas ce que je vous dis, suivez-moi. Je vais vous montrer comme on me craint.
Le renard se met donc en route, suivi par le tigre. Tous les animaux qu’ils rencontrent fuient à leur approche. Le tigre croit alors les paroles du renard, sans comprendre que c’est lui-même que tous craignent.
Cette fable illustre Le stratagème " Orner de fleurs un arbre sec " dans le recueil "Les 36 stratagèmes" (Traduit du chinois et commenté par François Kircher. Rivages poches. Petite bibliothèque).09:48 Publié dans Chine | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : chine, stratagèmes, tigre, bona mangangu
mercredi, 11 juin 2008
Le petit garçon
12:56 Publié dans Politique | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : politique, sarkozy, ppda
Riviera di Chiaia
Pulvérisation, éclatement d’images, de mots. Un dragon menaçant scintille dans les eaux basses du port. La Mergellina encore. Naples se donne ici des airs d’ île grecque placide, recroquevillée au milieu de la grande mer. Procida... Envie de courir, jouer, lever les yeux, les bras au ciel. Je suis incapable de rentrer ce soir, j’ai plutôt envie de traverser la ville, comme Dumas dans son corricolo, virevoltant. Loué une calèche Riviera di Chiaia, et vogue la galère ! J’ai donné au guide tout ce que j’avais, joué les touristes naïfs, je me moque du monde entier, voudrais embrasser l’air que je respire, la mer qui frémit à côté de moi, les gens que je croise. Voilà le Palais Royal, insolent, lugubre, le San Carlo, brillantissime, l’ombre de Stendhal bien sûr, Via Toledo, un concert de lumières, de cris, chatoiement de feu, enfin la montée vers San Martino.Là, mon cicérone m’abandonne. J’ai envie de rire, lui dit qu’il peut bien partir. Il trouvera d’autres touristes à ramener ou peut-être vit-il là, ou n’est-il qu’un gnome, ou le diable, peu importe ! Enfin seul, je laisse mes yeux respirer, se brûler aux lumières de la ville, du port, des îles. J’aimerais que tout s’arrête, mon bonheur est parfait, c’est l’instant où tout se concentre, juste avant le Big Bang. La mer frissonne, donne des baisers au vent, au ciel, une langue de feu lèche l’horizon.
00:04 Publié dans Fugue baroque | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : raymond alcovère, gildas pasquet, fugue baroque, naples, riviera di chiaia
mardi, 10 juin 2008
TF1, les milliardaires et le président
13:06 Publié dans Politique | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : politique, sarkozy, tf1
La musique
Baudelaire
Peinture récente de Frédérique Azaïs-Ferri
00:20 Publié dans Musique | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : musique, baudelaire
lundi, 09 juin 2008
Vers le dix juin
Comme toujours, ici, vers le dix juin, la cause est entendue, le ciel tourne, l’horizon a sa brume permanente et chaude, on entre dans le vrai théâtre des soirs. Il y a des orages, mais ils sont retenus, comprimés, cernés par la force. On marche et on dort autrement, les yeux sont d’autres yeux, la respiration s’enfonce, les bruits trouvent leur profondeur nette. Cette petite planète, par plaques, a son intérêt.
Philippe Sollers, LA FÊTE À VENISE, début du roman
16:30 Publié dans Grands textes | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : juin, grands textes, philippe sollers, la fête à venise
Mini-traité européen: et si l'Irlande disait non?
13:12 Publié dans Politique | Lien permanent | Commentaires (6) | Tags : politique, europe, irlande, traité européen
Panem et circen...
« Voilà un artiste comme je les aime : modeste dans ses besoins. Il ne demande, au fond, que deux choses, son pain et son art… Panem et circen… » : Nietzsche.
00:35 Publié dans Grands textes | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : nietzsche, art
dimanche, 08 juin 2008
Sensations
Par les soirs bleus d'été, j'irai dans les sentiers,
Picoté par les blés, fouler l'herbe menue,
Rêveur, j'en sentirai la fraîcheur à mes pieds.
Je laisserai le vent baigner ma tête nue.
Je ne parlerai pas, je ne penserai rien :
Mais l'amour infini me montera dans l'âme,
Et j'irais loin, bien loin, comme un bohémien,
Par la nature, heureux comme avec une femme.
Arthur Rimbaud, 1870.
"Les sensations formant le fond de mon affaire, je me crois impénétrable"
Cézanne
11:05 Publié dans Peinture | Lien permanent | Commentaires (3) | Tags : littérature, peinture, cézanne, rimbaud, sensation
vendredi, 06 juin 2008
Frédérique Azaïs-Ferri, dernières créations
Mon âme éternelle
Observe ton voeu
Malgré la nuit seule
Et le jour en feu
Rimbaud
10:37 Publié dans Peinture | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : art, peinture, frédérique azaïs-ferri
mercredi, 04 juin 2008
Les Greguerias, for ever
La forme brève invite paradoxalement à la lenteur. On y revient, on la savoure. Le texte court, par le peu de place qu’il occupe, n’envahit pas les pages ni l’emploi du temps. L’aphorisme, le trait, la maxime, légers, primesautiers en apparence, mais parfois incisifs comme un coup de poignard peuvent nous laisser sans défense en quelque sorte. Le court n’a pas bonne presse en Occident – rien de tel au Japon avec l’art du haïku – pourtant que serait-on sans La Rochefoucauld, Vauvenargues, Joubert ou Chamfort ?
Pas ou très peu de moralisme chez Ramon Gomez de la Serna. Les « greguerias » , écrites entre 1910 et 1962, sont plutôt du côté du clin d’œil, de la poésie, du merveilleux, elles ouvrent le regard, le transforment parfois…
Lorsqu’une femme se repoudre après un entretien, on dirait qu’elle efface tout ce qui a été dit
Pelez une banane, elle vous tirera la langue
Le problème avec l’hélicoptère c’est qu’il a toujours l’air d’un jouet
Les aboiements des chiens sont de véritables morsures
La lune baigne les sous-bois d’une lumière de cabaret
La bouteille de champagne a ceci d’aristocratique qu’elle refuse qu’on la rebouche
Les ailes des automobiles sont comme les moignons des ailes d’avion qu’elles auraient pu être
Le drapeau grimpe au mât comme s’il était l’acrobate le plus agile au monde
Lorsqu’une femme marche pieds nus sur les dalles le bruit de ses pas provoque une fièvre sensuelle et cruelle
Ne disons pas de mal du vent, il n’est jamais très loin
« Tuer le temps » est une rodomontade de bravache
L’histoire est un prétexte pour continuer à tromper l’humanité
Le crépuscule est l’apéritif de la nuit
Le poisson est toujours de profil
Le q est un p qui revient de la promenade
Le pire avec les médecins c’est qu’ils vous regardent comme si vous étiez quelqu’un d’autre
Les larmes désinfectent la douleur
Ramon Gomez de la Serna. Greguerias. Traduit de l'espagnol par Jean-François Carcelen et Georges tyras. Préface de Valéry Larbaud. Editions Cent Pages, 1992.
00:20 Publié dans Critique | Lien permanent | Commentaires (6) | Tags : littérature, ramon gomez de la serna, greguerias
mardi, 03 juin 2008
Chambres avec vues
Nîmes, salon Picasso, Hôtel le Cheval blanc, vendredi 6 et samedi 7 juin, 10 h 30 à 20 h, dimanche 8 juin de 10 h 30 à 19 h
06 71 08 08 16 ou 06 08 57 86 38
19:43 Publié dans Evénements | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : expo, photo, art, claude corbier
Là-haut
"Un jour, à Paris, Casanova est à l’Opéra, dans une loge voisine de celle de Mme de Pompadour. La bonne société s’amuse de son français approximatif, par exemple qu’il dise ne pas avoir froid chez lui parce que ses fenêtres sont bien " calfoutrées ". Il intrigue, on lui demande d’où il vient : " de Venise ". Madame de Pompadour : " De Venise ? Vous venez vraiment de là-bas ? " Casanova : " Venise n’est pas là-bas, Madame, mais là-haut. " Cette réflexion insolente frappe les spectateurs. Le soir même, Paris est à lui."
13:37 Publié dans Venise | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : venise, casanova, philippe sollers
Carnets Indiens, avec Nina Houzel, suite
Photos de Nina Houzel
« Ici, la mousson vient de commencer,
les flamboyants sont encore en fleurs
et la saison des mangues bat son plein… »
00:02 Publié dans Voyage | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : carnets, indiens, nina houze, inde, photo
lundi, 02 juin 2008
Sur l'ouverture des fenêtres
« Dans la précision des assemblages, la rareté des éléments, le poli de la surface, l’harmonie de l’ensemble, n’y a-t-il pas une vertu intrinsèque, une espèce de force divine, quelque chose d’éternel comme un principe ? »
Flaubert
Lire ici quelques éclairages sur son oeuvre
Salvador Dali, "Marché d'esclaves avec apparition du buste invisible de Voltaire"
02:49 Publié dans Grands textes | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : littérature, fenêtre, flaubert, dali
dimanche, 01 juin 2008
François-Xavier Fabre. Peintre et collectionneur
François-Xavier Fabre (1766-1837)
Portrait de Vittorio Alfieri, 1797
Huile sur toile - 105 x 83 cm
Asti, Fondazione Centro Studi Alfieriani
Photo : D. Rykner
Une des révélations majeures de l’exposition est l’extraordinaire portrait d’Alfieri conservé à Asti (ill. 8). Contrairement à l’habitude du peintre de choisir des tons pastel et de leur ménager des transitions subtiles, il choisit ici un rouge vif qui tranche sur le noir du costume. La franchise de ces coloris et l’expression pensive du poète font de ce portrait une œuvre dont il est difficile de se défaire. Un véritable choc visuel que les reproductions restituent difficilement. et qui à lui seul devrait assurer au peintre une place dans le panthéon des grands portraitistes.
L'exposition, après Montpellier, est actuellement à Turin
19:43 | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : art, peinture, françois-xavier fabre
samedi, 31 mai 2008
La Comédie du Livre continue
Demain dimanche 1 er juin, vous pouvez m'y retrouver sur le stand de la librairie Sauramps
20:06 Publié dans Evénements | Lien permanent | Commentaires (5) | Tags : comédie du livre