jeudi, 07 août 2008
La pluie
"La pluie peut rendre n'importe quel endroit étrange, même les endroits où vous avez vécu."
Hemingway
00:24 Publié dans Grands textes | Lien permanent | Commentaires (3) | Tags : hemingway, pluie
mercredi, 06 août 2008
Pourquoi divisons-nous le monde ?
"Ces verres, ces assiettes, ça se parle entre eux, des confidences interminables... Les fruits sont plus faciles que les fleurs, ils aiment qu'on leur fasse leur portrait. Ils sont là comme à vous demander pardon de les décolorer... Ils viennent à vous dans toutes leurs odeurs, vous parlent des champs qu'ils ont quittés, de la pluie qui les a nourris, des aurores qu'ils épiaient... Pourquoi divisons-nous le monde ? Est-ce notre égoïsme qui se reflète ? Nous voulons tout à notre usage... Les objets se pénètrent entre eux, ils ne cessent pas de vivre... Ils se répandent insensiblement autour d'eux par d'intimes reflets comme nous par nos regards et nos paroles..."
Paul Cézanne (citation extraite de "Le Paradis de Cézanne" : Philippe Sollers, Eloge de l'infini)
Voir aussi ici : "Cézanne m'apprit à regarder la nature chinoise."
03:23 Publié dans Peinture | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : art, peinture, cézanne
La vérité dévoilée par le temps ?
Pour ne pas heurter les sensibilités, le sein d'un femme représentée sur l'œuvre de Tiepolo ("La vérité dévoilée par le temps") qui sert de toile de fond à la salle de presse du Conseil italien a été voilé.
03:20 Publié dans Art | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : berlusconi, tiepolo, censure, art, peinture, italie
mardi, 05 août 2008
La vérité
"Je vous dois la vérité en peinture et je vous la dirai."
Cézanne
14:39 Publié dans Art | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : art, peinture, cézanne, vérité
Sur ce point de glissement vertigineux
"Il ne faudrait jamais cesser de dire ce que les hommes découvrent d'éblouissant quand ils rient : leur ivresse ouvre une fenêtre de lumière donnant sur un monde criant de joie. A vrai dire, ce monde a tant d'éclat qu'ils en détournent vite les yeux. Une grande force est nécessaire à celui qui veut maintenir son attention fixée sur ce point de glissement vertigineux."
Georges Bataille
00:10 Publié dans Grands textes | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : georges bataille, rire
lundi, 04 août 2008
Un miracle ? D’accord, mais pas trop.
Lazare, ressuscité aujourd’hui, ferait bien trois semaines de magazines et de télé, serait décoré de la Légion d’honneur, après quoi on lui demanderait de rentrer tranquillement dans sa tombe. Un miracle ? D’accord, mais pas trop.
Lire ici le Journal du mois de Philippe Sollers, juillet 2008 dans le JDD
04:36 Publié dans Actu | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : philippe sollers, journal du mois, juillet 2008, ingrid betancourt, sandrick le maguer
dimanche, 03 août 2008
Les couleurs de Frédéric Bazille
Je retrouvais ce quartier près de la Cathédrale où Paul Valéry avait écrit Monsieur Teste. Place de la Canourgue, au-delà de la balustrade, la silhouette du Pic Saint-Loup surgit, en morceau de garrigue plissée. Air embaumé, vent tiède dans les micocouliers. Comme les fumées des cheminées en hiver, les musiques montent dans le calme des venelles. Au soir, la lumière en reflets ocre et rose se dépose, du sable au fond de la mer, sur le damier des toits. Les couleurs de Frédéric Bazille.
Raymond Alcovère, extrait de "Solaire" (qui va s'appeler finalement : "Vision des anges déchus") roman en cours d'écriture
00:22 Publié dans En cours d'écriture | Lien permanent | Commentaires (6) | Tags : raymond alcovère, solaire, frédéric bazille
samedi, 02 août 2008
Les femmes inflexibles...
"Les femmes inflexibles sont les seules qui comptent. Il faut les prendre par la tendresse. Même quand vous en avez le moins envie, soyez tendre"
Hemingway
Manet
00:16 Publié dans illuminations | Lien permanent | Commentaires (3) | Tags : femmes, hemingway, manet
vendredi, 01 août 2008
La littérature...
"La littérature a pour but de découvrir la Réalité en énonçant des choses contraires aux vérités usuelles."
Proust à Paul Morand
Pablo Picasso
00:10 Publié dans illuminations | Lien permanent | Commentaires (7) | Tags : littérature, proust, picasso, art
jeudi, 31 juillet 2008
Eloge du sommeil
Je ne comprends pas le poète qui frémit de percer « les portes d’ivoire ou de corne » qui séparent le dormeur du « monde invisible » (Nerval). J’adore, au contraire, m’abandonner aux bras pneumatiques du sommeil, porter cette vague qui me porte, me sentir pénétrante et pénétrée, féminine-masculine, couple parfait parce que jamais en paix, éternelle poursuite, heureuse échappée, discordance insoluble, le somme comme un des beaux arts.
Julia Kristeva, lire l'article entier ici
Delbar Shahbaz : Feast of angels size:135-180
00:30 Publié dans Grands textes | Lien permanent | Commentaires (5) | Tags : julia kristeva, sommeil, delbar shahbaz
mercredi, 30 juillet 2008
Encore, toujours, être à soi
J’attends dans mon lit, bientôt la nuit viendra et je serais morte pour le monde
Le soir arpente les trottoirs, il s’éteint, se perd
Le songe est assis sur mes rives et se hâte de remplir ma tête
Le vide est un ogre avide qui hante ma mémoire
En silence, je regarde la lune
Son regard est si pur, si doux que je veux le conserver sur tout mon corps et les moindres plis de mes draps
Doucement la nuit s’évanouit, se fond lentement jusqu'à l’invisible
Je ne sais plus si je rêve ou…
Un temps de chien
L’aube ramène un jour gris
La pensée de la mort m’effleure
La nature entière s'anime
Une poussière d’oiseaux de papiers envahit l’air
Je me retourne, heureuse d’être vivante
Encore, toujours, être à soi
Sandy Bel, poète amérindienne
Edouard Manet
00:24 Publié dans Poésie | Lien permanent | Commentaires (4) | Tags : poésie, sandy bel, poésie amérindienne, manet
mardi, 29 juillet 2008
Moderne
« Etre moderne, c’est savoir ce qui n’est plus possible. » : Roland Barthes.
01:48 Publié dans illuminations | Lien permanent | Commentaires (4) | Tags : moderne, barthes
L'inattendu
"Les choses divines ont bien des aspects. Souvent les dieux accomplissent ce qu'on n'attendait pas. Ce qu'on attendait demeure inachevé. A l'inattendu les dieux livrent passage."
Euripide, Les Bacchantes
Antoine Watteau
01:36 Publié dans Grands textes | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : eurpide, les bacchantes, watteau, l'inattendu
lundi, 28 juillet 2008
Le Voyageur au-dessus de la mer de nuages, de Françoise Renaud
Voir la présentation du livre ici
« La vie d’un homme ressemble à celle de la montagne. L’événement qui arrive noie les précédents dans le chaos, remanie les matériaux tout en les entraînant vers l’abîme. Mais un jour tout remonte à la surface. » La montagne que raconte le dernier livre de Françoise Renaud est la Cévenne, terre rude et sensuelle en même temps, massive et tendre, fermée en apparence mais où les cœurs s’ouvrent si fort. C’est l’histoire d’un homme aussi qui remonte le cours de sa vie et des ses amours. « Auprès d’Hélène, la matière du souffle se faisait plus dense, l’espace se tendait comme une voile au vent. » « Ce n’était pas qu’Hélène me remplissait les veines de feu et m’inspirait des sentiments inédits, non, c’était seulement que sa présence révélait en moi une vie secrète. » Et dans la vie de cet homme, la découverte du tableau de Friedrich : « Le Voyageur au-dessus de la mer de nuages » va jouer un rôle clé. « Chez Friedrich, toujours des transparences et des lumières surnaturelles, du minéral déchiqueté : parois diaclasées, chaos, abîmes, sommets inaccessibles avec personnages minuscules dominés par la puissance des événements terrestres. » On se laisse d’abord envoûter par la beauté du style de l’écrivain, son amplitude, la sensualité et la pudeur qui en émanent, puis par la finesse des notations psychologiques. Françoise Renaud a le don d’alterner les phrases longues et belles avec des énoncés courts et concis qui arrêtent la lecture et imposent la réflexion, un peu comme la vie finalement faite de longs moments creux et de satoris fulgurants.
Editions GabriAndre, prix Vallélivre Cévennes 2008
00:10 Publié dans Critique | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : le voyageur au-dessus de la mer de nuages, françoise renaud, critique, cévennes
dimanche, 27 juillet 2008
Le Poker
"Contraint et forcé par les circonstances, il quitta la table de jeu : il avait misé - et perdu - son neuvième doigt."
Eric Dejaeger, extrait des Jivarosseries.
00:25 Publié dans humour | Lien permanent | Commentaires (3) | Tags : eric dejaeger, gildas pasquet
samedi, 26 juillet 2008
Toute oeuvre d'art...
"Toute oeuvre d'art doit avoir un point, un sommet, faire la pyramide, ou bien la lumière doit frapper sur un point de la boule."
Gustave Flaubert, Lettre à Edma Roger des Genettes, 8 octobre 1879
00:40 Publié dans Grands textes | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : art, littérature, flaubert, correspondance, gildas pasquet, arbre
vendredi, 25 juillet 2008
Un inédit de Pierre Autin-Grenier
Un couple d’étudiants des Beaux-Arts s’est fait prendre en flagrant délit en train de lire, lui un roman de Zola, elle (ce qui ne va pas manquer d’aggraver sérieusement son cas) un samizdat de V., dans le Lyon-Orléans de dix-huit heures quatre, hier. Trois jeunes recrues frais versées dans la toute nouvelle Police Armée du Peuple ont sans doute voulu faire d’entrée du zèle et afficher ainsi leur ardeur a bien servir le régime en opérant de leur propre initiative ce contrôle-surprise juste avant le départ du train.
09:28 Publié dans Inédits | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : littérature, inédit, pierre autin-grenier, gildas pasquet
Pour comprendre la nature...
"Pour comprendre la nature, il faut être calme comme elle. Ne nous lamentons sur rien ; se plaindre de tout ce qui nous afflige ou nous irrite, c'est se plaindre de la constitution même de l'existence. Nous sommes faits pour la peindre, nous autres, et rien de plus. Soyons religieux. Moi, tout ce qui m'arrive de fâcheux, en grand ou en petit, fait que je me resserre de plus en plus à mon éternel souci. Je m'y cramponne à deux mains et je ferme les deux yeux. à force d'appeler la grâce, elle vient. Dieu a pitié des simples et le soleil brille toujours pour les coeurs vigoureux qui se placent au−dessus des montagnes. Je tourne à une espèce de mysticisme esthétique (si les deux mots peuvent aller ensemble), et je voudrais qu'il fût plus fort."
Gustave Flaubert, Lettre à Louise Colet, 4 septembre 1852
Delbar Shahbaz : "feast of angles"
00:05 Publié dans Grands textes | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : flaubert, correspondance, delbar shahbaz
jeudi, 24 juillet 2008
Appel à textes

Toutes les propositions sont les bienvenues, même si vous ne résidez pas en Languedoc-Roussillon.
00:37 Publié dans Evénements | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : autour des auteurs, magazine, appel à textes
mercredi, 23 juillet 2008
Quel écrivain je serais !
"Oh mon Dieu ! Si j'écrivais le style dont j'ai l'idée, quel écrivain je serais !"
Gustave Flaubert, Lettre à Louise Colet, 16 janvier 1852
15:27 Publié dans Grands textes | Lien permanent | Commentaires (11) | Tags : flaubert, écrivain, style