samedi, 26 novembre 2016
Un voyage, des voyages
Soirée de présentation de Roman de romans : Vendredi 9 décembre à 19H, Maison pour Tous Albertine Sarrazin à Montpellier (43 Rue Tour Gayraud, 04 67 27 24 66)
Lectures croisées en compagnie de Jean Azarel qui présentera : Ciel du dessous, qui vient de paraître aux éditions La Boucherie littéraire.
Le voyage sera également pictural ; les deux écrivains seront entourés d’artistes peintres ou illustrateurs dont certains se seront inspirés de leurs extraits : Annie Caizergues, Marie-Jo Fortoul, Alain Richard et Marc Granier. Vernissage et apéritif dînatoire en clôture, entrée libre…
Contact : raymond.alcovere@gmail.com
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samedi, 12 septembre 2015
Encore un dernier !
12:24 Publié dans humour | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : lecture
dimanche, 08 mars 2015
Dico de bord (extrait 16)
#Dicodebord extrait 16
Lecture
« L’objet de la littérature est de nous apprendre à lire » a écrit Claudel. Il y a bien sûr plusieurs sortes de lectures. Ce n’est pas un acte anodin, qui devient de plus en plus politique aujourd’hui, puisque tout est fait pour nous empêcher de lire. La lecture de connaissance est la plus intéressante, comme l’a écrit Montaigne : « J’aime mieux forger mon âme que la meubler. » « Toutes les grandes lectures sont une date dans l’existence » : Lamartine. Nietzsche, dans Ecce homo, dessine le portrait-robot du lecteur parfait : « Quand j'essaie de m'imaginer le portrait d'un lecteur parfait, cela donne toujours un monstre de courage et de curiosité, et en outre quelque chose de souple, de rusé, de prudent, un aventurier et un explorateur-né. » Proust lui aussi, grand lecteur s’il en est, s’est penché sur la question : « Mais pour en revenir à moi-même, je pensais plus modestement à mon livre, et ce serait même inexact que de dire en pensant à ceux qui le liraient, à mes lecteurs. Car ils ne seraient pas, selon moi, mes lecteurs, mais les propres lecteurs d'eux-mêmes, mon livre n'étant qu'une sorte de ces verres grossissants comme ceux que tendait à un acheteur l'opticien de Combray ; mon livre, grâce auquel je leur fournirais le moyen de lire en eux-mêmes.» : Le temps retrouvé. Pour Philippe Sollers, la question est centrale : « Ma stratégie a toujours été simple : elle consiste à inviter les gens à lire. C’est dans les textes que s’opèrent les identifications décisives. » Il précise dans La Guerre du goût : « Savoir lire, c’est aussi pouvoir tout lire sans rejets et sans préjugés : Claudel et Céline, Artaud et Proust, Sade et la Bible, Joyce et Mme de Sévigné. Prouvez-le, montrez que vous n’êtes pas un esprit religieux. Savoir lire, c’est vivre le monde l’histoire et sa propre existence comme un déchiffrement permanent. Savoir lire, c’est la liberté ». Jules Renard est plus lapidaire : « Plus on lit, moins on imite. » Paul Léautaud, tord, à son habitude le cou à une idée reçue : « Les beaux livres, décourager d’écrire ? C’est comme si vous disiez qu’une jolie femme décourage de faire l’amour. » Paul Valéry dit à peu près la même chose à sa façon : « Ce qu’on apprend, à lire les vrais écrivains, c’est des libertés. On reçoit le langage anonyme et moyen, on le rend voulu et unique. À lire les mauvais, on sent qu’il faut se gêner. » Alors, comment lire, Voltaire nous répond : « Celui qui lit sans crayon à la main dort. »
Vincent Van Gogh, la lectrice de roman, 1888
(Raymond Alcovère : ce livre de bord, construit sous la forme d’un abécédaire, fait le tour de tout ce qui me tient à cœur, m’a construit : noms communs, mais aussi lieux, femmes et hommes célèbres, écrivains, peintres, musiciens. Les « définitions », nourries de nombreuses citations, ont des dimensions très variables : entre une ligne et trois pages)
20:06 Publié dans Dico de bord | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : dico de bord, lecture, van gogh
dimanche, 11 janvier 2009
La lecture de connaissance
La gnose, dans son insistance sur le Temps, n'arrête pas de dire que toute lecture fondamentale est cognitive, c'est-à-dire qu'elle produit des effets de connaissance. Lisez, lisez bien, lisez encore, et vous ne verserez pas dans la mort. Il ne s'agit pas de répéter des formules magiques, des prières, des borborygmes abrutissants, il ne s'agit pas non plus de textes "sacrés", mais d'un effet d'intelligence. La lecture de connaissance vous tire du temps mort. Elle est donc une révélation que le contrôle doit empêcher par tous les moyens, en menant une guerre sans merci dans l'imprimerie (désormais, dans nos régions, surabondance de livres pour noyer certains livres), mais aussi directement dans les cerveaux qu'il faut sans cesse occuper à autre chose. Toute lecture vivante est donc suspecte, passéiste, élitiste, surtout si elle se dirige vers les temps anciens, lesquels ne sont plus autorisés que sous préservatifs religieux ou universitaire. On veille ainsi à une stricte surveillance du grec, de l'hébreu, du latin, du sanscrit, du chinois classique, le district le plus surveillé restant quand même le français : il est vif, imprévu, il traduit tout ce qu'il touche, sa tendance claire et révolutionnaire est connue.
Philippe Sollers, Les Voyageurs du temps (vient de sortir)
13:58 Publié dans Grands textes | Lien permanent | Commentaires (4) | Tags : littérature, connaissance, lecture, philippe sollers, les voyageurs du temps
dimanche, 26 octobre 2008
Vous êtes à la campagne, il pleut,
Vous êtes à la campagne, il pleut, il faut tuer le temps, vous prenez un livre, le premier livre venu, vous vous mettez à lire ce livre comme vous liriez le journal officiel de la préfecture ou la feuille d’affiches du chef-lieu, pensant à autre chose, distrait, un peu bâillant. Tout à coup vous vous sentez saisi, votre pensée semble ne plus être à vous, votre distraction s’est dissipée, une sorte d’absorption, presque une sujétion, lui succède, vous n’êtes plus maître de vous lever et de vous en aller. Quelqu’un vous tient. Qui donc ? ce livre.
Un livre est quelqu’un. Ne vous y fiez pas.
Un livre est un engrenage. Prenez garde à ces lignes noires sur du papier blanc ; ce sont des forces ; elles se combinent, se composent, se décomposent, entrent l’une dans l’autre, pivotent l’une sur l’autre, se dévident, se nouent, s’accouplent, travaillent. Telle ligne mord, telle ligne serre et presse, telle ligne entraîne, telle ligne subjugue. Les idées sont un rouage. Vous vous sentez tiré par le livre. Il ne vous lâchera qu’après avoir donné une façon à votre esprit. Quelquefois les lecteurs sortent du livre tout à fait transformés.
Victor Hugo, "Du Génie", Proses philosophiques de 1860-65
19:59 Publié dans Grands textes | Lien permanent | Commentaires (3) | Tags : littérature, victor hugo, livre, lecture
lundi, 06 octobre 2008
Autrefois...
"Autrefois on lisait debout devant un lutrin. Se tenir debout, c'était l'habitude. C'est ainsi qu'on se reposait quand on était fatigué d'aller à cheval."
Italo Calvino
01:12 Publié dans illuminations | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : lecture, debout, italo calvino, gildas pasquet
dimanche, 14 septembre 2008
Françoise Renaud à Frontignan
Une lecture-concert aura lieu à Montpellier le vendredi 10 octobre autour de ce même Voyageur avec Isabelle Toutain à la harpe & Frédéric Tari au violon et au ténor électrique.
01:48 Publié dans Evénements | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : litérature, événement, françoise renaud, frontignan, lecture
vendredi, 22 août 2008
Lire
"Ma stratégie a toujours été simple : elle consiste à inviter les gens à lire. C’est dans les textes que s’opèrent les identifications décisives. "
Philippe Sollers
08:56 Publié dans illuminations | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : lire, philippe sollers, lecture
vendredi, 04 juillet 2008
Les liseuses
George CLAUSEN Twilight: Interior (Reading by lamplight)
12:44 Publié dans Peinture | Lien permanent | Commentaires (5) | Tags : art, peinture, lecture, liseuses, clausen
jeudi, 06 mars 2008
La lecture
« J’aime la lecture parce que c’est la seule conversation à laquelle on peut couper court à tout instant, et dans l’instant »
Pascal Quignard
00:15 Publié dans illuminations | Lien permanent | Commentaires (4) | Tags : littérature, lecture, pascal quignard, nina houzel, photo
lundi, 04 juin 2007
Pierre Autin-Grenier à Avignon
Pierre Autin-Grenier lira Un cri à la librairie Evadné-Les Genêts d’or à Avignon.
La rencontre est prévue à 18h45, au 53 Rue Joseph Vernet, mais nous vous invitons à venir un peu avant pour faire connaissance autour d’un verre ! Entrée gratuite.
Renseignements : 04 32 44 46 26
11:50 Publié dans Evénements | Lien permanent | Commentaires (3) | Tags : littérature, Pierre Autin-Grenier, lecture
mercredi, 07 février 2007
Après la «slow food», le «slow reading»
L'Américaine Francine Prose et l'Anglais John Sutherland, universitaire et accessoirement président du Booker Prize, prônent la lecture lente dans Reading Like a Writer et How to Read a Novel: a User's Guide. Alors que les rythmes de production éditoriale nous inciteraient plutôt à dévorer les livres, ils nous invitent à savourer la lecture comme l'on peut savourer un bon vin. Ces deux livres connaîtraient un succès retentissant outre-Atlantique, à tel point que l'historien Carlo Ginzburg (Université de Californie) présente son séminaire comme un modèle de «slow reading». Un blog italien («letturalenta») vient d'emboîter le pas.
Source : Lire
13:44 Publié dans littérature | Lien permanent | Commentaires (6) | Tags : littérature, lecture, slow reading
mercredi, 13 décembre 2006
Roch-Gérard Salager, le 15 décembre 2006 à Montpellier
A 18h30 : Lecture de “Quelques aperçus d’un autre territoire” texte inédit suivie d’une discussion avec Hervé Piekarski. Boutique d’écriture
76, rue du fbg Figuerolles à Montpellier
Entrée libre
Roch-Gérard Salager a publié quatre titres à ce jour : Corps gisant lisse et nu et Paysages d'urgence, chez Jacques Brémond, De voix, de silence et d'eau et Jour de l'an aux éditions La Dragonne. Il poursuit une oeuvre très exigeante et originale, très décalée même. Rien ici de facile, d'évident, Roch-Gérard Salager creuse, fouille les mots, l'écriture est extrêment précise, si concentrée qu'elle en acquiert une certaine rondeur, une puissante subtilité, rendue à sa musicalité finalement : La désignation libère ce que le sens concède au monde, toujours en référence à une histoire, des lieux : Est-il vraiment heureux, ou bien simplement vrai, que la mobilité s'apparente à une sorte de tumulte alors que tout suggérait à l'homme de côtoyer la lente patience du lieu ?
"De voix, de silence et d'eau est une promenade littéraire qui nous emmène à Maguelone, mais aussi sur le Canal du Midi, au Pont du Diable près de Saint-Guillem le Désert et à Montpellier. Il est juste d'affirmer que le lieu appartient à l'espace. Du pied des dunes pourtant, lorsqu'il emprunte le chemin carrossable qui conduit aux édifices de Maguelone, le visiteur est saisi du sentiment contraire : ici le lieu commande à l'espace dont il reste solidaire cependant.
Les lieux décrits et visités s'enrichissent au fur et à mesure d'éléments qui s'y rattachent - on est vraiment dans une promenade littéraire - si bien qu'on est toujours là et en même temps ailleurs, dans une histoire, des mythologies, mais aussi une réalité, un vrai regard sur le monde, au fin fond de nous-mêmes finalement.
Louazna remarque que son père se fâche lorsqu'il est photographié ou filmé sur les plateaux du nord de l'Afrique en compagnie des bêtes dont il surveille le pâturage. Sa colère se fonde sur la conviction que la pellicule incarcère un instant arraché à tous les instants du monde et, partant, qu'un maillon irremplaçable fera défaut dans le kaléidoscope universel. Les bergers touaregs, poursuit Louazna, considèrent qu'un instant détourné, pour mince qu'il soit, peut provoquer un désordre cosmique susceptible de contrarier un homme en passe d'améliorer sa condition après bien des efforts, d'un autre sur le point d'acquitter une dette envers lui-même, d'un autre encore tout près d'obtenir les faveurs de la bien-aimée, la miséricorde des pierres, l'eau claire d'une oasis... Cela rejoint sans doute cette observation que Cézanne couche sur le papier d'une lettre adressée à son père. "L'instant du monde que je souhaite peindre ne peut être figé."
09:08 Publié dans Evénements | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : littérature, lecture, Roch-Gérard Salager
jeudi, 30 novembre 2006
Quelques aperçus d’un autre territoire
lecture par Roch-Gérard SALAGER
le 15 décembre 2006
A 18h30 : Lecture de “Quelques aperçus d’un autre territoire” texte inédit de Roch-Gérard Salager, suivie d’une discussion avec Hervé Piekarski. Boutique d’écriture
76, rue du fbg Figuerolles à Montpellier
Entrée libre Roch-Gérard Salager est né à Montpellier en 1953, où il vit ; c’est un auteur singulier, dont la sensibilité est sans doute éclairée par les quelques noms qu’il place lui-même en exergue de telle ou telle séquence : Bernanos, Rilke, Chardonne... Sa langue se révèle ainsi belle et précise, réduite souvent à l’essentiel ; mais un essentiel qu’il convient de soulever sans cesse pour atteindre la nudité originelle... Jour de l’An est son quatrième livre ; outre deux titres parus aux éditions Jacques Brémond, Paysages d’urgence et Corps gisant, lisse et nu, il a publié De voix, de silence et d’eau (La Dragonne, 2003). “Jour de l’an, impose une matière et une manière. Des mots, des phrases qui ne sont pas là pour déchirer le silence mais pour l’accentuer, en faire le terreau d’où monte, fragile, la fleur d’une certaine douleur d’être. Celle de quelques oubliés, de quelques solitaires, de quelques obstinés enlisés dans un temps immobile ou aux prises avec l’impitoyable machinerie du destin. Personnages rencontrés, croisés, frôlés, “figures sans convenance”, individus “coupant dans une urgence lente” et ayant, pour la plupart, perdu “cette autre moitié de soi extérieure à tout être, sans doute nécessaire à chacun, mais à la solde du sort, qui se trouve à la fois dans l’amour et nulle part, et que l’on voudrait n’appartenir à nul autre que soi-même”. Artiste de rue, infirme végétarien, baron bohémien, nain difforme réparateur de parapluie, endeuillés divers ou femme que l’amour a rendu folle, ils incarnent tous des cas de momification existentielle, des attitudes face à un réel travaillé par la séparation, la dissociation ou la coupure. Des manières plus ou moins fatales d’être au monde, de négocier avec ce qui toujours manque, d’assumer le malheur d’être né comme les rendez-vous anonymes de la mort. L’écriture minimale de Roch-Gérard Salager donne présence à cet impalpable, à l’emprise mortifiante de la solitude comme aux visages d’ombre du mutisme. Quelques lignes lui suffisent pour recueillir et comme pour dessiner l’ombre portée d’une vie. Mariant intelligence émotionnelle et effet de vérité, c’est la mélancolie doucereuse des souffrances muettes qu’il donne à percevoir tout autant que la petite musique de vies minuscules dont il cherche à préserver un peu de la petite flamme d’être et de désir qui l’illumina un moment. (Le Matricule des Anges)
Les Rencontres Poétiques de Montpellier sont proposées par Yann Granjon, librairie Sauramps et Hervé Piekarski, La Boutique d’écriture et ont le soutien de la Drac-LR
09:20 Publié dans Evénements | Lien permanent | Commentaires (3) | Tags : littérature, lecture, Roch-Gérard Salager
jeudi, 28 septembre 2006
Allegro vivace
« Monsieur et cher ami, quoiqu’il y ait beaucoup de livres, croyez-moi, peu de gens lisent, et parmi ceux qui lisent, il y en a beaucoup qui ne se servent que de leurs yeux. »
Voltaire
Renaud dans le jardin d’Armide
Fragonard
19:21 | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : Voltaire, Fragonard, lecture, littérature
mercredi, 26 juillet 2006
Vivre sans lecture
Vivre sans lecture c'est dangereux, il faut se contenter de la vie, ça peut amener à prendre des risques.
Michel Houellebecq
10:09 Publié dans citation | Lien permanent | Commentaires (19) | Tags : lecture, Houellebecq