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mardi, 15 décembre 2009

Désirs

Augmenter les désirs jusqu'à l'insoutenable tout en rendant leur réalisation de plus en plus inaccessible, tel était le principe unique sur lequel reposait la société occidentale.

Michel Houellebecq, La possibilité d'une île

13:28 Publié dans Papillote | Lien permanent | Commentaires (4) | Tags : houellebecq

lundi, 06 octobre 2008

Ennemis publics !

ANIMAUX 032005 (53).jpgIls sont là !

Photo de Gildas Pasquet

mardi, 19 décembre 2006

Une mutation métaphysique

medium_velasquez-1656-las-meninas.jpgDès lors qu'une mutation métaphysique s'est produite, elle se développe sans rencontrer de résistance jusqu'à ses conséquences ultimes. Elle balaie sans même y prêter attention les systèmes économiques et politiques, les jugements esthétiques, les hiérarchies sociales. Aucune force humaine ne peut interrompre son cours, aucune autre force que l'apparition d'une nouvelle mutation métaphysique. On ne peut pas spécialement dire que les mutations métaphysiques s'attaquent aux sociétés affaiblies, déjà sur le déclin. Lorsque le christianisme apparut, l'Empire romain était au faîte de sa puissance; suprêmement organisé, il dominait l'univers connu; sa supériorité technique et militaire était sans analogue; cela dit, il n'avait aucune chance. Lorsque la science moderne apparut, le christianisme médiéval constituait un système complet de compréhension de l'homme et de l'univers; il servait de base au gouvernement des peuples, produisait des connaissances et des oeuvres, décidait de la paix comme de la guerre, organisait la production et la répartition des richesses; rien de tout cela ne devait l'empêcher de s'effondrer.

Michel Houellebecq, Les particules élémentaires, prologue

Vélasquez, Les Menines

vendredi, 22 septembre 2006

Hasard ou nécessité ?

medium_arton2086.jpgMercredi soir, la librairie Sauramps à Montpellier organisait une rencontre lecture avec quatre écrivains : Eric Chauvier, Héléna Marienské, Laurent Mauvignier et Lorette Nobécourt suivie d’une discussion avec Nelly Kapriélian et Emmanuel Favre.

http://www.sauramps.com/article.php3?id_article=2086 

Ces quatre écrivains, pourtant différents, ont traduit, par leur livre ou les opinions qu’ils défendaient une certaine évolution de la littérature contemporaine française, évolution dessinée ou concrétisée il me semble par Michel Houellebecq, même si celui-ci est beaucoup décrié. Eric Chauvier est anthropologue, et son roman se situe à la limite, à la frange entre sciences humaines et littérature. Laurent Mauvignier, dont les précédents romans étaient plutôt classés dans la catégorie « intimistes » prend cette fois pour sujet un événement marquant de l’histoire contemporaine : la tragédie du Heysel. Lorette Nobécourt, pour la première fois aussi rompt avec le genre « autofiction ». Héléna Marienské dans son roman se moque du « nombrilisme » supposé des écrivains français contemporains et mêle leurs destins à l’histoire récente, en l’occurence de manière loufoque et fantasmée. Alors hasard ou nécessité ?

dimanche, 27 août 2006

Pour les Houellebecqologues

signalé par le premier d'entre eux, J J Nuel, le nouveau blog de MH, où il explique ses démêlés avec Hachette, entre autres...

23:40 Publié dans Blog | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : Houellebecq

mardi, 01 août 2006

Le sens du don

« Offrir son corps comme un objet agréable, donner gratuitement du plaisir : voilà ce que les occidentaux ne savent plus faire. Ils ont complètement perdu le sens du don. Ils ont beau s’acharner, ils ne parviennent plus à ressentir le sexe comme naturel. Non seulement ils ont honte de leur propre corps, qui n’est pas à la hauteur des standards du porno, mais, pour les mêmes raisons, ils n’éprouvent plus aucune attirance pour le corps de l’autre. Il est impossible de faire l’amour sans un certain abandon, sans l’acceptation au moins temporaire d’un certain état de dépendance et de faiblesse. L’exaltation sentimentale et l’obsession sexuelle ont la même origine, toutes deux procèdent d’un oubli partiel de soi ; ce n’est pas un domaine dans lequel on puisse se réaliser sans se perdre. Nous sommes devenus froids, rationnels, extrêmement conscients de notre existence individuelle et de nos droits ; nous souhaitons avant tout éviter l’aliénation et la dépendance ; en outre nous sommes obsédés par la santé et l’hygiène : ce ne sont pas vraiment des conditions idéales pour faire l’amour : Au point où nous en sommes, la professionnalisation de l’amour en Occident est devenue inéluctable. » 

Michel Houellebecq 

mercredi, 26 juillet 2006

Vivre sans lecture

Vivre sans lecture c'est dangereux, il faut se contenter de la vie, ça peut amener à prendre des risques.

Michel Houellebecq

10:09 Publié dans citation | Lien permanent | Commentaires (19) | Tags : lecture, Houellebecq