mercredi, 14 mai 2008
De la lumière avec du noir
« Manet est plus fort que nous tous, il a fait de la lumière avec du noir. »
Manet, Clair de lune sur le port de Boulogne
22:36 Publié dans Peinture | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : peinture, manet
Imaginer Mallarmé...
"Imaginer Mallarmé dans un embouteillage sur une autoroute. Baudelaire idem. Proust, idem. Rimbaud à Baïkonour. Céline à Shangai. Saint-Simon partout. Il s'en tire mieux. Pourquoi."
Philippe Sollers, Carnet de nuit
Mallarmé par Manet
17:46 Publié dans illuminations | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : mallarmé, littérature, manet, sollers
Du côté des courtisans
« Le Président aime bien Catherine, assure un habitué de l’Elysée. Il voit dans ses yeux son propre reflet, ça le rassure. Il veut qu’on l’admire. Il adore les courtisans. Mais dans le fond il ne tient pas trop compte de ce qu’elle lui dit. Il reste persuadé qu’il n’a besoin de personne, qu’il s’est fait tout seul ».
13:33 Publié dans Politique | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : politique, sarkozy, pégard, courtisan
Carnet de nuit, suite...
- Ce n'est pas le temps qui fuit, mais une présence éveillée dans le temps
- Nabokov: "Dans une oeuvre d'imagination de premier ordre le conflit n'est pas entre les personnages, mais entre l'auteur et le lecteur."
Philippe Sollers, Folio, 4,20 €
05:22 Publié dans illuminations | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : philippe sollers, carnet de nuit, nabokov
En feuilletant le Carnet de nuit de Philippe Sollers
- Si tout le monde ne prenait plus rien, rigoureusement, au sérieux, le Messie serait là dans l'heure qui suit.
- Nietzsche : Les clowns et les danseurs de corde sont les seuls acteurs dont le talent est incontesté et absolu
- Quand deux individus se désirent vraiment, le démon souffre.
©Edward Steichen, Towards the Light - Midnight, 1908, épreuve au charbon et platinotype (tiré de l'exposition : Rodin et la photographie)
00:25 Publié dans illuminations | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : philippe sollers, carnet de nuit, rodin
lundi, 12 mai 2008
Sa pétulance et son espièglerie
« La haine que tant de gens sérieux ont du langage. Sa pétulance et son espièglerie, ils la remarquent ; mais ce qu’ils ne remarquent pas, c’est le bavardage à bâtons rompus et son laisser-aller si dédaigné sont justement le côté sérieux de la langue ».
Novalis
19:20 Publié dans Grands textes | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : langage, novalis
Suivant un rythme doux, et paresseux, et lent
"Tu fais l'effet d'un beau vaisseau qui prend le large,
Chargé de toile, et va roulant
Suivant un rythme doux, et paresseux, et lent."
Baudelaire
Caspar David Friedrich, Das Segelschiff, ca 1815
19:05 Publié dans Grands textes | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : poésie, toi, baudelaire, friedrich
Prix d’édition poétique de la VILLE de DIJON 2009
ASSOCIATION LES POETES DE L’AMITIE
Prix d’édition poétique de la
VILLE de DIJON 2009
Délai de participation :
30 septembre 2008
Adresser 6 exemplaires d’un manuscrit en langue française ( 48 à 56 pages)
accompagnés de 3 enveloppes timbrées à votre adresse à :
Prix d’édition poétique de la Ville de Dijon
B.P.65 - 21021 Dijon Cedex
Le manuscrit primé est édité à 500 exemplaires, dont 150 sont remis au lauréat,100 mis à la disposition des Services culturels de la Mairie de Dijon, le reste servant au service de Presse et à la vente par l’Association Les Poètes de l’Amitié.
REMISE DU PRIX DANS LE CADRE
DU PRINTEMPS DES POETES EN MARS 2009
Voir également : http://des-passantes.over-blog.com/
N.B. : pour recevoir le Prix d’Edition 2008 (Sonnets de Lieux mêlés, de Laurent DESVOUX), adresser un chèque de 8 Euros – adresse ci-dessous)
Avec les remerciements du secrétaire du Prix .
Jean-Michel lévenard
25 rue Rimbaud
21000 Dijon
jean-michel.levenard@laposte.net
15:09 Publié dans Evénements | Lien permanent | Commentaires (3) | Tags : poésie, concours, ville de dijon
samedi, 10 mai 2008
Le numéro 8 du Magazine Autour des Auteurs est en ligne
Le numéro 8 du Magazine Autour des Auteurs est en ligne ici :
http://www.autour-des-auteurs.net/magazine/new_mag.html
Littérature, arts plastiques, chroniques...
Nous cherchons des textes et des oeuvres d'arts plastiques pour les prochains numéros
Contact : Françoise Renaud renaudfran@free.fr
16:57 Publié dans Evénements | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : autour des auteurs, magazine
La chance, large et lent escalier
« À 10 ans, au fond du jardin, je suis ébloui par le simple fait d’être là (et pas d’être moi), dans le limité-illimité de l’espace. À 20 ans, grande tentation de suicide ; il est moins deux mais la rencontre avec Dominique (Rolin) me sauve. À 30 ans, rechute et vif désir d’en finir, mais la rencontre avec Julia (Kristeva) me sauve. À 40 ans, l’abîme : ennuis de santé de mon fils, Paradis impossible, New York dramatique, années de plomb en France. À 50 ans “bats-toi”, c’est tout ce que j’ai à me dire. À 60 ans, j’entrevois la synthèse, et, à 70, le large, avec un talisman venu de Nietzsche : “la chance, large et lent escalier ”.
Philippe Sollers, Un vrai roman, Mémoires.
12:38 Publié dans Grands textes | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : philippe sollers, un vrai roman, littérature, gildas pasquet
vendredi, 09 mai 2008
La mise à égalité de tous les événements les uns par rapport aux autres
"Comment ne pas penser que le Cyclope moderne, incessant, mononucléaire, ressemble étrangement à une caméra ? La caméra enregistre sans arrêt tous les événements du monde, sans parler du fait qu'elle est là, en état de surveillance continue, pour traquer la vie des humains. Cette dévoration constante par la caméra ne va pas jusqu'à la crudité du temps d'Ulysse, à savoir qu'elle mangerait de la viande humaine. Mais enfin, c'est quand même comme cela que ça se passe, dans la mise à égalité de tous les événements les uns par rapport aux autres : cadavres et naissances, actualité de mode, publicité et bourrage de l'estomac représentatif. L'ignorance où la caméra entretient l'humanoïde de sa "proximité" me paraît flagrante. Dans les têtes fonctionne constamment une caméra, sous le signe du "je pense donc je suis", qui en réalité doit s'interpréter par "je me représente donc je crois que je suis moi" ou plus exactement "je crois que je suis ce qu'on me dit de jouer de plus en plus comme rôle".
Philippe Sollers, Guerres secrètes.
16:06 Publié dans Politique | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : philippe sollers, guerres secrètes, gildas pasquet
jeudi, 08 mai 2008
Le Logos
"Si l'acte de penser, qui est dans l'acte même d'être, ne se caractérise pas par un engagement de tout l'être, le Logos devient un os à ronger."
Philippe Sollers, Guerres secrètes, Editions Carnets Nord, 2007
Photo de Gildas Pasquet : Arôme
22:56 Publié dans illuminations | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : philippe sollers, guerres secrètes, gildas pasquet
mercredi, 07 mai 2008
Tout est rythme
"Tout est rythme. Le destin tout entier de l'homme est un rythme céleste et le dire poétique est une lutte pour la vérité. Ainsi le dieu utilise le poète comme flèche pour tirer de son arc le rythme."
Hölderlin
Bernini, Apollon et Daphné
19:02 Publié dans illuminations | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : temps, rythme, hölderlin, apollon, bernini
mardi, 06 mai 2008
Cézanne, à la fin
Le vent âpre de novembre déjà l’entoure, odeur du froid qui s’insinue, feu de la terre. Cézanne, à la fin, ne peint plus que des couleurs. Un vent de folie balaye ses toiles. La couleur est le lieu où notre cerveau et l’univers se rencontrent. La lumière absolue, irradiante, déborde tout. Le dessin et la couleur ne sont plus distincts, quand la couleur est à sa richesse, la forme est à sa plénitude.
Cézanne, La Montagne Sainte-Victoire vue des Lauves
Raymond Alcovère, extrait du roman "Le Sourire de Cézanne", éditions n & b
22:28 Publié dans Le Sourire de Cézanne | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : raymond alcovère, le sourire de cézanne
Un an déjà !
22:06 Publié dans Politique | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : rue89, anniversaire, sarkozy
lundi, 05 mai 2008
Baigneuses
Le dessin et la couleur ne sont plus distincts, quand la couleur est à sa richesse, la forme est à sa plénitude.
Paul Cézanne, Baigneuses.
20:41 | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : cézanne, baigneuses
Guerres secrètes
"Il y a une guerre incessante : celle qui nous saute à la figure à travers le terrorisme déchaîné par la stratégie directe. Et une guerre plus secrète qui se mène sans cesse, pas seulement économique, et dont les Chinois sont en train de tirer la plupart des fils. Si l’adversaire est unilatéral, je vais faire du multilatéralisme ; comme l’adversaire est capitaliste, je vais devenir encore plus capitaliste. Pratiquer la défensive stratégique, utiliser la force de l’adversaire pour la retourner en ma faveur. Le Chinois s’appuie d’instinct sur la compréhension interne de ce que l’adversaire ose, veut, calcule et est obligé de faire. Il mène une guerre défensive qui peut durer une éternité : sa conception du temps n’est pas la nôtre. Cette guerre peut se prolonger indéfiniment pour user l’adversaire. Elle ne cherche pas l’anéantissement, mais la domination."
Philippe Sollers, Guerres secrètes, Editions Carnets Nord, 2007
(Un livre indispensable si l'on veut comprendre les conflits d'aujourd'hui)
13:05 Publié dans Politique | Lien permanent | Commentaires (3) | Tags : philippe sollers, politique, chine, guerres secrètes
Festival des Arts du Pont d’Oye
12:57 Publié dans Evénements | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : festival des arts du pont d’oye
dimanche, 04 mai 2008
Elisabeth Molimard, tourneuse sur bois de la montagne ardéchoise
21:36 Publié dans Art | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : art, artisanat, tournage sur bois, elisabeth molimard
Usé par la pluie
Tenant le fusil de mon père dans la main gauche
je le fais passer dans la fumée de *sweetgrass,
puis mets la cartouche remplie d’un calibre six pour oiseaux
au contact de la blessure dans ma chair qui ne se refermera pas.
Il fait sombre, les nuages sont en selle sur une lune affamée
trois jours après sa plénitude, pas un souffle de vent,
j’enfonce la cartouche dans la chambre
puis lève la crosse à mon épaule.
Je pointe le canon vers le ciel endeuillé,
en direction du sud-est , puis je dis
Grand Père*, j’envoie ceci de l’endroit
où il est venu, que la guérison commence.
Le bruit sourd de la détonation résonne dans mes oreilles.
L’odeur de cordite est aussi douce que celle du silex frappé
et quelque part, après ce tonnerre, décrivant une courbe,
une étoile verte en colère tombe.
Cette nuit, cinq hivers après son décès,
Je rêve encore de la voix de mon père.
Takwanipihisan, dit-il. Un guide
lui avait donné ce nom dans le Nouveau monde.
Et maintenant apparaît
celui des temps anciens, la promesse des temps de paix,
celui dont le nom fut donné par Le Peuple De L’Aube,
parce qu’il parle des couleurs du ciel
Joseph Bruchac, écrivain amérindien
takwanipihisan " Manteau Usé Par La Pluie . "
* Sweetgrass : herbe sacrée que les Indiens brûlent afin que sa fumée purifie. Nom scientifique : Hierochloe Odorata
Grandfather : mot utilisé pour les invocations au ciel. Les Indiens disent familièrement Grand-Père le ciel, Grand-Mère la lune.
03:41 Publié dans Poésie | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : poésie, poésie amérindienne, joseph bruchac