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mardi, 11 mars 2008

De la tambouille, de la ratatouille, de la carabistouille.

Nicolas Sarkozy qui n'a fait passer qu'un message, toujours le même « il faut abattre Bayrou. On ne peut rien faire avec le Béarnais fou ».

Lire ici : La danse du centre

Microbe plus...

1082880484.jpg27524334.jpgLe n°46 de Microbe, préparé par Paul Guiot, est à l’impression. Au sommaire : Éric Allard, Alexandra Bougé, Sophie de Bellefroid, co errante, Dan Fante, Pascal Feyaerts, Paul Guiot, Isabelle Herbert, Joaquim Hock, Jean-Marc La Frenière, Thomas Vinau. Oui, Dan Fante est au sommaire de Microbe avec un poème inédit en français. Sans doute une première pour une petite revue francophone. D’autres suivront, et dans d’autres revues aussi.

Avec ce n°46, les abonnés « plus » recevront le n°16 de notre collection Mi(ni)crobe : "Les Essais de mon peigne", de Raymond Alcovère.

Contact : Eric Dejaeger 

lundi, 10 mars 2008

Citoyens, vous êtes impatients !

Impatience, c'était le maître mot hier, lors de la soirée électorale à la télévision, dans la bouche de la droite ! Les électeurs ont manifesté de l'impatience, mais laquelle ?

10:01 Publié dans Politique | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : politique, élections

Le perpétuel devenir des sentiments

80767496.JPG« Nous tendons instinctivement à solidifier nos impressions, pour les exprimer par le langage. De là vient que nous confondons le sentiment même, qui est dans un perpétuel devenir, avec son objet extérieur permanent, et surtout le mot qui exprime cet objet. »

Henri Bergson

Photo : Gildas Pasquet

dimanche, 09 mars 2008

Que du neuf !

"Je me souviens que tous les nombres dont les chiffres donnent un total de neuf sont divisibles par neuf (parfois je passais des après-midi à le vérifier...)."

Georges Pérec

Les Bienveillantes

1764523823.jpgLes Bienveillantes sont les mémoires fictifs d'un officier SS durant la deuxième guerre mondiale. Agent de liaison, chargé de diverses missions tout au long de la guerre, il est plutôt observateur des massacres. Le roman, très long et très complet, permet de suivre de l'intérieur toute une partie de la guerre, notamment le front russe et l'organisation des camps de concentration. Le narrateur, fin et lettré, est un nazi convaincu. Après une relation incestueuse avec sa soeur, il devient homosexuel.

Une des raisons essentielles développée dans le roman pour expliquer l'Holocauste est la ressemblance, voire la symétrie entre les Allemands (au sens d’Allemands aryens) et les Juifs. On ne tue finalement l’autre que parce qu’il incarne ce que l’on ne supporte pas dans son propre être. D’ailleurs Turek, qui massacre les Juifs avec tant de sadisme, a pour le narrateur un physique typiquement Juif. La sœur du narrateur est d’avis qu’« en tuant les Juifs [les Allemands ont] voulu [se] tuer eux-mêmes, tuer le Juif en [eux]. Tuer […] le bourgeois pansu qui compte ses sous, qui court après les honneurs et rêve de pouvoir […], tuer l’obéissance, tuer la servitude du Knecht, tuer toutes ces belles vertus allemandes. »

Un des personnages du roman, le haut dignitaire nazi Mandelbrod – qui porte un nom juif – souligne que les Allemands ont une dette envers les Juifs : « Toutes nos grandes idées viennent des Juifs. Nous devons avoir la lucidité de le reconnaître. » Parmi ces idées, on trouve l’idéologie völkisch (« La Terre comme promesse et comme accomplissement, la notion du peuple choisi entre tous, le concept de la pureté du sang »). Or pour les nazis, il ne peut y avoir deux peuples élus.

Le meurtre de masse est problématique pour la plupart des soldats. Pour remédier à cet état de fait, la création de camps de concentration est un moyen de diluer la responsabilité des différents acteurs du génocide, chacun pouvant arguer n’avoir fait que son travail. A part quelques brutes sadiques, la plupart  font ce qu'ils considèrent comme leur devoir avec dégoût, et surmonter ce dégoût est vécu par eux comme une victoire personnelle sur eux-mêmes, une forme de vertu.

Le livre, outre son intérêt historique, est passionnant par ce qu'il pose la question du mal : "J'en suis arrivé à la conclusion que le garde SS ne devient pas violent ou sadique parce qu'il pense que le détenu n'est pas un être humain ; au contraire, sa rage croît et tourne au sadisme lorsqu'il s'aperçoit que le détenu, loin d'être un sous-homme comme on le lui a appris, est justement, après tout, un homme, comme lui au fond, et c'est cette résistance, vous voyez que le garde trouve insupportable, cette persistance muette de l'autre, et donc le garde le frappe pour essayer de faire disparaître leur humanité commune. Bien entendu, cela ne marche pas : plus le garde frappe, plus il est obligé de constater que le détenu refuse de se reconnaître comme un non-humain. A la fin, il ne lui reste plus comme solution qu'à le tuer, ce qui est un constat d'échec définitif."

Folio, 1 400 pages, 12 €

On pourra lire ici une étude plus complète

samedi, 08 mars 2008

Devant, ciel gris, âpre

1615959017.jpgJ'avais écrit ce texte sur Saint-John Perse. Il a douze ans, quitte les Antilles pour la première fois, direction l'Europe. Lors d'une escale aux Açores, pour la première fois de sa vie, il découvre la neige...

 

Devant, ciel gris, âpre. Une chaleur insensible flotte. Le monde ne peut être paisible sans cette trouée lilas, monocorde, à fixer les nuages, les rendre transparents. La terre s’approfondit.

 

 Une musique monte dans le lointain, symphonie élastique. Gammes bleues et mauves. La terre est prête à s’engouffrer dans l’océan. Terre blonde et vermeille. Un lit de terre.

 

Loin encore l’Europe est là, je la sens. J’y jette tous mes espoirs, je ne reverrai jamais les îles je crois. Pourquoi revenir en arrière ?

 

La symphonie de l’aurore jette une lumière ocre. Des plages longilignes dévorent la terre devant l’étrave du bateau.

 

Si j’étais peintre, je poserais mon chevalet ici. Le ciel étagé en rumeurs, les couleurs comme des bruits, des notes, qui s’attirent, se repoussent, s’aiment.

 

La nuit recouvre le monde d’un baume nourricier. Le fin halo de l’aube pose des reflets de nacre. La mer déferle et envahit. La plaine s’évase, roule ses méandres d’eau, de limon et de soleil.

 

La neige, fluide, volatile – jamais je n’avais rêvé un tel bonheur – lance un soubresaut de calme sur l’azur. L’air piqué de nuages, d’oiseaux blancs, déchiquette l’ombre.

 

 La montagne, d’un coup fondue, disparue corps et âme, happée par le vent qui règne en maître. Le vent est le seul maître du ciel, de la terre et de la mer. Il attise les grandes passions et éteint les petites.

 

La scène se déroule sans ordre apparent. Une clarté dahlia, pulvérisée en fines gouttelettes mauves, disperse les derniers désordres de la nuit.

 

D’un coup de baguette magique, l’opéra déferle. Le chef d’orchestre, les bras chargés de neige, dirige la scène, pointant un doigt menaçant sur l’horizon.

 

Tout s’anime et se referme en un même mouvement. Le temps est immobile, dressé comme une forteresse en pleine lueur. Une symphonie du nouveau monde.

 

Une frondaison blanche s’est répandue, annonciatrice de temps nouveaux. Qui sait, la fin des temps est peut-être venue, ici, à la limite de l’océan, sur cet arrondi de la terre, archipel de hasard, de roc, de vent et de sable, noyé.

 

 Déchaînement des éléments. La terre va s’engloutir, revenir à sa vérité première. Matière, fusion, évanouissements.

 

 L’homme disparaîtra, lui le passager clandestin, l’invité de la dernière heure. Il s’en ira sur la pointe des pieds après avoir coloré d’un peu de poésie l’or du temps.

 

Raymond Alcovère

Tableau de Frédérique Azaïs : "Le petit prince a dit"

 

vendredi, 07 mars 2008

Ne crains pas...

1458673875.JPG"Ne crains pas", dit l'Histoire, levant un jour son masque de violence - et de sa main levée elle fait ce geste concilant de la Divinité asiatique au plus fort de sa danse destructrice. "Ne crains pas, ni ne doute - car le doute est stérile et la crainte est servile. Ecoute plutôt ce battement rythmique que ma main haute imprime, novatrice, à la grande phrase humaine en voie toujours de création. Il n'est pas vrai que la vie puisse se renier elle-même. Il n'est rien de vivant qui de néant procède, ni de néant s'éprenne. Mais rien non plus ne garde forme ni mesure, sous l'incessant afflux de l'Etre. La tragédie n'est pas dans la métamorphose elle-même. Le vrai drame du siècle est dans l'écart qu'on laisse croître entre l'homme temporel et l'homme intemporel. L'homme éclairé sur un versant va-t-il s'obscurcir sur l'autre ? Et sa maturation forcée, dans une communauté sans communion, ne sera-t-elle que fausse maturité ?...

Saint-John Perse

Photo : Gildas Pasquet

jeudi, 06 mars 2008

La nouvelle

« La nouvelle, c’est un petit avion de papier que tu envoies dans les airs, tandis que le roman, c’est comme si tu devais arracher du sol un bombardier rempli jusqu’aux oreilles tu imagines… ? » 

Philippe Djian, Echine

La lecture

730969258.jpg« J’aime la lecture parce que c’est la seule conversation à laquelle on peut couper court à tout instant, et dans l’instant »

Pascal Quignard

Photo : Nina Houzel

mercredi, 05 mars 2008

Assis sur la falaise

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Méchantes blagues

1541092415.JPGSimone Veil et Marie-France Garaud discutent :
- Tu te souviens, quand on était adolescentes, on voulait ressembler à Brigitte Bardot..

- Eh bien, c'est fait !

 

- Il paraît que Le Pen a du sang arabe...

- Oui, sur son pare-chocs !

Extrait des "Meilleures blagues de Lionel Jospin"

Photo : Gildas Pasquet 

mardi, 04 mars 2008

Les atouts du Président

Les médias le donnent dévissé, en apesanteur, en chute libre. Ne prenons pas nos désirs pour des réalités : le Président garde de bons atouts dans sa manche, le temps, les institutions et surtout l'absence d'alternative.

Lire ici

 

11:53 Publié dans Politique | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : politique, sarkozy

Le coeur de l'homme

174567573.JPG« Le bon Dieu, tu vois, ni les sept étages du ciel ni les sept étages de la terre ne peuvent le contenir. Mais le cœur de l'homme le contient. Alors prends garde, Alexis, de ne jamais blesser le cœur d'un homme. »
Nikos Katantzakis

Photo : Gildas Pasquet 

lundi, 03 mars 2008

A cran !

579917850.jpgLire le dossier de Libé, l'édito, Ca va mal finir, etc.

Dessin signé Tignous

Sur les ficelles rhétorique du dit

13:00 Publié dans Politique | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : politique, sarkozy

INDIGENTS DE DUBLIN

ccf369a8a7f86a875ab573b1efa4018e.jpgUn peu d'Eire, ça fait Dublin !  Eric Dejaeger est un "fondu", comme on dit, de Richard Brautigan, dont il a traduit d'ailleurs bon nombre de poèmes inédits. De retour de Dublin, il propose ici dans ce recueil (agrémenté de superbes photos) une suite de poèmes, où on retrouve sa plume, tour à tour légère, désabusée, caustique, grinçante mais toujours profondément humaine et bienveillante. Eric Dejaeger, avec son acuité habituelle, arrive à renouveler notre regard sur Dublin, pourtant maintenant décrite et racontée par les écrivains qui en ont fait une des villes les plus littéraires du monde (avec Paris, Lisbonne, Venise...). On découvre ici une ville, plus étrange, plus déroutante encore, plus décalée que ce qu'on avait imaginé. Il nous montre l'envers du décor, l'autre face du "miracle irlandais".

Carmelite Church

dans Aungier Street

est surchauffée.

Les bonnes soeurs

ne risquent pas

de se les geler.

Assez bizarrement,

les mendiants

et les clodos

restent dans la rue.

 

INDIGENTS DE DUBLIN : des textes écrits à et sur Dublin pendant une semaine de vacances, dactylographiés et mis en page par l’auteur dès son retour et ce en moins d’une journée, d’où le sous-titre : recueil instantané. Tirage strictement limité à 50 exemplaires numérotés et nominatifs.

Format A5 / Couverture 180gr avec photo en couleur ajoutée / 52 pages sur papier 100gr blanc / Textes imprimés en vert  et illustrés de 12 photos en couleur.

Si intéressé par un exemplaire, contactez l’auteur : ericdejaeger@yahoo.fr

dimanche, 02 mars 2008

Des rectifications au dictionnaire (nécessaires)

Rectif_dico_JO.pdf

20:50 Publié dans humour | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : politique, sarkozy, humour

Flexibilité, rentabilité, sinon t'es viré.

Nouvelle devise de la République, à lire ici : le dico pour comprendre (enfin) le langage du président

00:23 Publié dans Politique | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : politique, sarkozy

Assis sur la falaise

1858650068.jpgMardi 4 mars 2008 à 19 H, théâtre de Clermont-l'Herault, allées Roger Salengro, entrée libre, présentation de Assis sur la falaise :  fugue musicale et textuelle en cinq mouvements, intime et bouleversante,  que Françoise Renaud et Frédéric Tari nous présente après une période de répétitions au Théâtre avec Laurent Dhume.
La représentation sera suivie d'un apéritif à partager avec les artistes.
Merci de confirmer votre venue au 04 67 96 31 63 ou par mail reserv.theatredeclermont@wanadoo.fr

samedi, 01 mars 2008

Sentimental

Quelle époque quand même ! Un Président sentimental ! Qui pète les plombs quand sa femme le quitte ! Même les américains n'en reviennent pas ! (voir ici)