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mardi, 10 juin 2008

TF1, les milliardaires et le président

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13:06 Publié dans Politique | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : politique, sarkozy, tf1

La musique

IMG_8628.jpg« La musique vous parle de vous-même et vous raconte le poème de votre vie : elle s’incorpore à vous, et vous vous fondez en elle. Elle parle de votre passion, non pas de manière vague et indéfinie, mais d’une manière circonstanciée, positive, chaque mouvement du rythme marquant un mouvement connu de votre âme, chaque note se transformant en mot, et le poème entier entrant dans votre cerceau comme un dictionnaire doué de vie. »

Baudelaire
Peinture récente de Frédérique Azaïs-Ferri

00:20 Publié dans Musique | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : musique, baudelaire

lundi, 09 juin 2008

Vers le dix juin

Comme toujours, ici, vers le dix juin, la cause est entendue, le ciel tourne, l’horizon a sa brume permanente et chaude, on entre dans le vrai théâtre des soirs. Il y a des orages, mais ils sont retenus, comprimés, cernés par la force. On marche et on dort autrement, les yeux sont d’autres yeux, la respiration s’enfonce, les bruits trouvent leur profondeur nette. Cette petite planète, par plaques, a son intérêt.

Philippe Sollers, LA FÊTE À VENISE, début du roman

Mini-traité européen: et si l'Irlande disait non?

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Panem et circen...

« Voilà un artiste comme je les aime : modeste dans ses besoins. Il ne demande, au fond, que deux choses, son pain et son art… Panem et circen… » : Nietzsche.

00:35 Publié dans Grands textes | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : nietzsche, art

dimanche, 08 juin 2008

Sensations

Cezanne's_MSV,_1897.jpgPar les soirs bleus d'été, j'irai dans les sentiers,
Picoté par les blés, fouler l'herbe menue,
Rêveur, j'en sentirai la fraîcheur à mes pieds.
Je laisserai le vent baigner ma tête nue.

Je ne parlerai pas, je ne penserai rien :
Mais l'amour infini me montera dans l'âme,
Et j'irais loin, bien loin, comme un bohémien,
Par la nature, heureux comme avec une femme.

Arthur Rimbaud, 1870.


"Les sensations formant le fond de mon affaire, je me crois impénétrable"

Cézanne

vendredi, 06 juin 2008

Frédérique Azaïs-Ferri, dernières créations

IMG_8547.jpgIMG_8535.jpg

Mon âme éternelle

Observe ton voeu

Malgré la nuit seule

Et le jour en feu

Rimbaud

mercredi, 04 juin 2008

Les Greguerias, for ever

1105741359.jpgLa forme brève invite paradoxalement à la lenteur. On y revient, on la savoure. Le texte court, par le peu de place qu’il occupe, n’envahit pas les pages ni l’emploi du temps. L’aphorisme, le trait, la maxime, légers, primesautiers en apparence, mais parfois incisifs comme un coup de poignard peuvent nous laisser sans défense en quelque sorte. Le court n’a pas bonne presse en Occident – rien de tel au Japon avec l’art du haïku – pourtant que serait-on sans La Rochefoucauld, Vauvenargues, Joubert ou Chamfort ?
Pas ou très peu de moralisme chez Ramon Gomez de la Serna. Les « greguerias » , écrites entre 1910 et 1962, sont plutôt du côté du clin d’œil, de la poésie, du merveilleux, elles ouvrent le regard, le transforment parfois…

 Lorsqu’une femme se repoudre après un entretien, on dirait qu’elle efface tout ce qui a été dit

 Pelez une banane, elle vous tirera la langue

 Le problème avec l’hélicoptère c’est qu’il a toujours l’air d’un jouet

 Les aboiements des chiens sont de véritables morsures

 La lune baigne les sous-bois d’une lumière de cabaret

 La bouteille de champagne a ceci d’aristocratique qu’elle refuse qu’on la rebouche

 Les ailes des automobiles sont comme les moignons des ailes d’avion qu’elles auraient pu être

 Le drapeau grimpe au mât comme s’il était l’acrobate le plus agile au monde

 Lorsqu’une femme marche pieds nus sur les dalles le bruit de ses pas provoque une fièvre sensuelle et cruelle

 Ne disons pas de mal du vent, il n’est jamais très loin

 « Tuer le temps » est une rodomontade de bravache

 L’histoire est un prétexte pour continuer à tromper l’humanité

 Le crépuscule est l’apéritif de la nuit

 Le poisson est toujours de profil

 Le q est un p qui revient de la promenade

 Le pire avec les médecins c’est qu’ils vous regardent comme si vous étiez quelqu’un d’autre

 Les larmes désinfectent la douleur

Ramon Gomez de la Serna. Greguerias. Traduit de l'espagnol par Jean-François Carcelen et Georges tyras. Préface de Valéry Larbaud. Editions Cent Pages, 1992.

mardi, 03 juin 2008

Chambres avec vues

 1791571788.jpgNîmes, salon Picasso, Hôtel le Cheval blanc, vendredi  6 et samedi 7 juin, 10 h 30 à 20 h, dimanche 8 juin de 10 h 30 à 19 h

06 71 08 08 16 ou 06 08 57 86 38

Là-haut

"Un jour, à Paris, Casanova est à l’Opéra, dans une loge voisine de celle de Mme de Pompadour. La bonne société s’amuse de son français approximatif, par exemple qu’il dise ne pas avoir froid chez lui parce que ses fenêtres sont bien " calfoutrées ". Il intrigue, on lui demande d’où il vient : " de Venise ". Madame de Pompadour : " De Venise ? Vous venez vraiment de là-bas ? " Casanova : " Venise n’est pas là-bas, Madame, mais là-haut. " Cette réflexion insolente frappe les spectateurs. Le soir même, Paris est à lui."

Philippe Sollers, lire ici

Carnets Indiens, avec Nina Houzel, suite

      302633333.jpg 1083307232.2.jpg           
                   
                   
         187488159.jpg          
          Photos de Nina Houzel    
    « Ici, la mousson vient de commencer,   
  les flamboyants sont encore en fleurs   
  et la saison des mangues bat son plein… »            

lundi, 02 juin 2008

Sur l'ouverture des fenêtres

1341166610.jpg« Dans la précision des assemblages, la rareté des éléments, le poli de la surface, l’harmonie de l’ensemble, n’y a-t-il pas une vertu intrinsèque, une espèce de force divine, quelque chose d’éternel comme un principe ? »

Flaubert

Lire ici quelques éclairages sur son oeuvre

Salvador Dali, "Marché d'esclaves avec apparition du buste invisible de Voltaire"

dimanche, 01 juin 2008

François-Xavier Fabre. Peintre et collectionneur

688082736.jpgFrançois-Xavier Fabre (1766-1837)
Portrait de Vittorio Alfieri, 1797
Huile sur toile - 105 x 83 cm
Asti, Fondazione Centro Studi Alfieriani
Photo : D. Rykner

Une des révélations majeures de l’exposition est l’extraordinaire portrait d’Alfieri conservé à Asti (ill. 8). Contrairement à l’habitude du peintre de choisir des tons pastel et de leur ménager des transitions subtiles, il choisit ici un rouge vif qui tranche sur le noir du costume. La franchise de ces coloris et l’expression pensive du poète font de ce portrait une œuvre dont il est difficile de se défaire. Un véritable choc visuel que les reproductions restituent difficilement. et qui à lui seul devrait assurer au peintre une place dans le panthéon des grands portraitistes.

Lire ici

 

L'exposition, après Montpellier, est actuellement à Turin

samedi, 31 mai 2008

La Comédie du Livre continue

1826440857.jpgDemain dimanche 1 er juin, vous pouvez m'y retrouver sur le stand de la librairie  Sauramps

Se mobiliser pour la loi Lang

Aucun débat préalable avec les professionnels n'a eu lieu. L'ensemble de la chaîne du livre, ainsi que le Ministère de la Culture, se mobilise contre cette proposition (communiqué ci-joint). Un autre amendement, qui proposait de réduire ce délai à six mois, a ainsi pu être retiré.

Vous aussi, vous pouvez faire pression : le plus efficace est d'adresser un mél à votre parlementaire. Pour ce faire, rendez vous à l'adresse suivante :

http://www.assemblee-nationale.fr/13/qui/circonscriptions/

et laissez vous guider : en trois clics, vous tomberez sur la page présentant le député de votre circonscription, avec un lien direct sur son adresse mél.

Quelques mots suffisent : il faut agir très rapidement, car l'amendement sera débattu vraisemblablement dès lundi, la LME ayant fait l'objet d'une déclaration d'urgence.

Société des Gens de Lettres – SGDL                                                      

Syndicat National de l’Edition - SNE

Syndicat de la Librairie Française - SLF

COMMUNIQUE DE PRESSE  

Alerte sur le prix unique du livre

Dans le cadre de l'examen du projet de loi sur la modernisation de l’économie à l'Assemblée nationale, des Députés ont élaboré des propositions d’amendements visant à supprimer l’une des dispositions majeures de la loi du 10 août 1981 relative au prix du livre en réduisant de deux ans à six mois le délai durant lequel les soldes de livres sont interdits. L'intervention de la Ministre de la culture et de la communication, Christine ALBANEL, et de ses services, ainsi que la mobilisation commune des auteurs, des éditeurs et des libraires à travers leurs organisations professionnelles (Société des Gens de Lettres; Syndicat National de l'édition, Syndicat de la librairie française) a permis d'alerter les parlementaires sur les dangers extrêmes de ces amendements et a favorisé le retrait de celui défendu par un membre du groupe UMP. Il semblerait néanmoins que le second amendement, porté par un Député du groupe « Nouveau Centre », puisse encore être maintenu malgré le vote négatif de la Commission des affaires économiques de l'Assemblée nationale, ce que dénoncent avec la plus grande fermeté les auteurs, les éditeurs et les libraires. En effet, si cette disposition était adoptée par le Parlement, elle signerait la fin du prix unique du livre et amorcerait un bouleversement total du marché du livre. La SGDL, le SNE et le SLF rappellent que les conséquences d'une dérégulation du marché du livre seraient, en premier lieu, pénalisantes pour les consommateurs et les lecteurs. En effet, comme cela s’est vérifié à l’étranger – au Royaume-Uni en particulier où le prix unique a été supprimé en 1995 –, la dérégulation du marché du livre emporterait au moins trois effets négatifs : un appauvrissement de l’offre éditoriale, de nombreux titres ne pouvant plus être publiés par les éditeurs, une augmentation du prix moyen du livre préjudiciable au pouvoir d’achat des lecteurs, les éditeurs étant contraints de compenser le manque de recettes lié aux soldes par une augmentation globale de leurs prix et, enfin, des obstacles supplémentaires pour le  public dans son accès au livre du fait de la disparition de librairies en centre-ville. Des livres en moins grand nombre, plus chers et moins accessibles, le consommateur, contrairement aux idées reçues, a tout à perdre à cette dérégulation. Les librairies indépendantes, dont l’une des principales spécificités consiste justement à offrir au public des ouvrages de plus de six mois, ne pourraient résister à l’émergence d’un marché du solde à grande échelle dans les grandes surfaces comme sur Internet. Leur disparition serait dramatique pour la diversité de la création éditoriale et pour la vitalité des centres villes. Les éditeurs, pour leur part, pâtiraient directement d’un report des achats de nouveautés dans l’attente des soldes, d’un « discount » sur les ouvrages du fonds de leur catalogue ainsi que de la fragilisation ou de la disparition de nombreuses librairies. Quant aux auteurs, pour autant que le décompte de leurs droits soit praticable, ils ne mettraient pas longtemps à voir leur montant réduit à bien peu de chose : dans le meilleur des cas, l’exploitation de leurs ouvrages ne dépasserait pas la période considérée, et, le plus souvent, le public n’aurait que six mois à attendre pour acquérir un livre à un prix de liquidation. C’est dire que le système envisagé ne profiterait qu’aux auteurs de « best-sellers ». La SGDL, le SNE et le SLF rappellent que la loi de 1981 a bénéficié depuis l’origine d’un très large consensus, parmi les professionnels comme au sein de la classe politique, la loi ayant été votée à l'unanimité, en 1981 comme en 2003 lors de son extension aux ventes aux collectivités. Cette loi a incontestablement permis un essor du marché du livre grâce à un réseau très dense de points de vente qui garantit la diversité de l’offre éditoriale et, donc, la richesse de la création littéraire. Elle est une vraie loi de concurrence car les différents types de circuits de diffusion, des librairies indépendantes à la grande distribution, en passant par les grandes surfaces culturelles et les librairies en ligne, ont pu se développer sans que l’un de ces circuits n’écrase pour autant ses concurrents. Cette densité et cette diversité des circuits de diffusion permettent à l’ensemble des secteurs éditoriaux de trouver leur public. Enfin, le prix unique a pour autre vertu de contenir l’augmentation du prix du livre. Ainsi, les chiffres de l’INSEE montrent que, sur les dix dernières années, l’indice du prix du livre a évolué deux fois moins vite que l’indice général des prix. La loi du 10 août 1981 sur le prix unique du livre est une loi concurrentielle et, qui plus est, anti inflationniste. Elle constitue l'une des illustrations les plus éloquentes et les plus concrètes de la diversité culturelle. La guerre des prix que certains veulent engager aboutirait à une liquidation de la culture. Les professionnels sont pleinement disposés à ouvrir la réflexion et le débat sur ce sujet avec les parlementaires mais en prenant le temps nécessaire pour mener des analyses pertinentes. C'est pourquoi, les auteurs, les éditeurs et les libraires demandent le retrait de l'amendement sur les soldes de livres et en appellent à l'ensemble des parlementaires et au Gouvernement afin qu'ils rejettent ces tentatives de déstabilisation du marché du livre qui seraient ruineuses et irrémédiables pour l'économie du livre et pour la culture.    

Contacts

Syndicat de la Librairie Française  : 01 53 62 23 10 / 14 - g.husson@syndicat-librairie.fr Syndicat National de l’Edition : 01 44 41 40 50 - cdemazieres@sne.fr Société des Gens de Lettres : 01 53 10 12 00 – sgdl@sgdl.org          

vendredi, 30 mai 2008

Ce Morse quand même !

35302329.jpgIl avait de la ressource, lire son édifiante histoire ici

14:54 Publié dans Peinture | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : art, peinture, louvre, morse

Pour les "Lumières"

1323210439.jpg«  Il s’agit de militer activement (modestement mais efficacement) pour les "lumières" et contre l’obscurantisme, cet obscurantisme qui risque à nouveau de nous submerger au XXe siècle du fait du retour à la barbarie voulu par la bourgeoisie comme le seul moyen de sauver ses privilèges. »

Francis Ponge (en 1941)

(Né à Montpellier en 1899)

Lire ici : La Société du Génie

jeudi, 29 mai 2008

Ce corps saumoné

"La première fut prononcée par la duchesse de Guermantes; je venais de la voir, passant entre une double haie de curieux qui, sans se rendre compte des merveilleux artifices de toilette et d'esthétique qui agissaient sur eux, émus devant cette tête rousse, ce corps saumoné émergeant à peine de ses ailerons de dentelle noire, et étranglé de joyaux, le regardaient, dans la sinuosité héréditaire de ses lignes, comme ils eussent fait de quelque vieux poisson sacré, chargé de pierreries, en lequel s'incarnait le Génie protecteur de la famille de Guermantes."

Marcel Proust, Le temps retrouvé

Etonnants sélénites

A voir ici

12:56 Publié dans Paysages | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : nature, sélénite

Misère de la publicité, publicité de la misère

Cette pub, qui se veut humoristique, donne bien le ton de l’époque misérable...

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