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mercredi, 02 juillet 2008

Avignon 2008 : L'adresse

12hommesaffich.jpgaffiche-histoire-du-tigre-c.jpgCinq compagnies de Montpellier s’unissent pour créer un théâtre d’échange et de partage autour d’une programmation variée : L’Adresse, nouveau lieu du Festival d’Avignon au 2 avenue de la Trillade.
Un solo clownesque pour les petits et les mots de Boris Vian, Georges Feydeau, Gilles Moraton, Dario Fo, Réginald Rose et Jean-Luc Lagarce pour offrir le meilleur de notre création. Explorer tous les répertoires mais aussi faire état de l’écriture contemporaine, tous les midis, à l’ombre des platanes lors d’apéros lectures. 25 professionnels, artistes et techniciens, mutualisent leur forces pour défendre un théâtre populaire et ambitieux, convivial et généreux.

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Les résultats du bac seront mis aux enchères sur e-Bay

logo_pob.gifA lire sur Desinformation.com

Un avion privé pour interviewer PPDA

Lire ici (encore une belle histoire...)

mardi, 01 juillet 2008

S'il suffisait...

grenouille1.jpg"S'il suffisait de se mettre en position du lotus pour accéder à l'illumation, toutes les grenouilles seraient des bouddhas"

Louis Pauwels

Elisez l'homme politique le moins drôle de l'année

pic14767.jpgCertes il n'y a que l'embarras du choix, voir ici

J'avoue un faible pour Bernard Laporte avec cette phrase : «On devrait reconnaître la spécificité du sport comme on reconnaît la spécificité de la culture», Toute l'Europe.fr, 24 juin 2008.

08:09 Publié dans humour | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : politique, humour

lundi, 30 juin 2008

Obama et l'Afrique

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samedi, 28 juin 2008

Sur la question du corps

FLEURS 032005 (2).jpgUne saison en enfer se termine par la phrase suivante : « Et il me sera loisible de posséder la vérité dans une âme et un corps. » Qu’est-ce que ça veut dire : posséder la vérité dans une âme et un corps ? « Loisible », quel mot ! Et puis « posséder » ? Ah, posséder la vérité ! Comment ne pas se faire posséder ? C’est l’expérience de Dostoïevski : dans les souterrains, vous avez affaire à des possédés. Vous les laissez se demander pourquoi ils le sont. C’est à eux de trouver la réponse. J’aime ce mot-là, même argotiquement : être possédé ou non. Un style, on n’arrive pas à le posséder du dehors. Hôlderlin dit, par exemple, que le poète est un demi-dieu. Sa position est très difficile, parce que d’un côté il a affaire à la jalousie rituelle des dieux qui peuvent le rendre fou. Mais il a aussi à se défendre des mortels qui sont par rapport à lui (pour autant que ce verbe est fait de chair) dans une avidité particulière, provoquant des désirs passionnels qui peuvent aller jusqu’à la mise à mort. Alors, entre devenir fou et se faire crucifier par désir, par appropriation désirante, la voie est assez étroite, n’est-ce pas ? Le verbe fait chair est l’objet d’un violent investissement érotique, qui peut déboucher assez facilement sur le meurtre. Comme dit un libertin chez Sade : il ne faut pas que je vous désire trop, autrement vous allez y passer. Il dit cela à Juliette. Je ne vais pas vous regarder trop parce que, sinon, cela ira jusqu’au bout, je vous tuerai. Sade effraie parce qu’il dévoile, au fond, que tout corps veut la mort de l’autre. Peut-il y avoir un Éros, indépendant de la pulsion de mort, un Éros qui ne serait pas le « jumeau » de Thanatos ? Mais oui : c’est cela, le style. C’est un don, une grâce, une musique qui, au fond, n’ont rien d’humain. D’où la jalousie qu’il provoque. C’est ainsi.

Philippe Sollers, Eloge de l'infini (Interview de N. CASADEMONT)

Lire cette contribution dans son intégralité ici

Photo : Gildas Pasquet

vendredi, 27 juin 2008

Un mental de résistant

« La vie ce n’est pas facile/Il faut avoir un mental de résistant »

Grand corps malade

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Bling bling !

BEZIERS SEPT2004 (7).jpgLe Figaro ne va pas très bien, et ce n'est pas près de s'arranger : en faisant un dossier spécial sur la meilleur façon d'employer du petit personnel au black pour tailler ses haies, Le Nouvel Obs lui livre une terrible concurrence. Vive la gauche bling-bling!

Photo : Gildas Pasquet

04:00 Publié dans Politique | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : presse, nouvel obs, gauche

jeudi, 26 juin 2008

Derrière une porte de pluie

Mornans, Drôme 2004 (1).jpgDerrière une porte de pluie

Un bruit de caresse d’étoffe arrive sur mes rives et je rêve de l’océan

Des hommes silencieux retenus depuis l’enfance  

Entre eux et le feu

Une femme parle avec peine de ce qui vient

Elle cherche un sens qui l’aide à vivre

Elle aimerait arrêter cette pluie, lui indiquer un autre lieu

Un flux continu de mots l’assaille, sa voix intérieure  

L’immense paysage de la mort

L’automne infini où habitent les hommes et les arbres dépourvus de sang

La pluie jaune de l’oubli

Quitter ce lieu inconnu  

Elle aimerait se reposer

S’échapper là haut et s’exercer à rêver

Elle a mangé la soupe froide des morts

Derrière une porte de pluie

Une lueur d’espoir danse dans ses yeux

Sandy Bel, poète amérindienne

Photo : Gildas Pasquet

mercredi, 25 juin 2008

Ferrari ! calée !

Candide, Laurence Ferrari demande très sérieusement à Olivier Besancenot, dans Dimanche +, s'il se verrait un jour candidat à l'élection présidentielle... et insiste en précisant qu'il ne s'est présenté jusque là qu'à des élections de niveau «local» !

Excepté quand

18366901_w434_h_q80.jpg"Vous savez que je hais la morale, excepté quand elle est faite par Athos."

Aramis

Les Trois Mousquetaires, Alexandre Dumas

00:39 Publié dans illuminations | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : dumas, morale, athos

mardi, 24 juin 2008

Si Cézanne a raison, j’ai raison

2057matisse_beyeler1.jpg« Remarquez que les classiques ont toujours refait le même tableau, et toujours de façon différente. À partir d’une certaine époque, Cézanne
a toujours peint la même toile des Baigneuses. Bien que le maître d’Aix eût sans cesse refait le même tableau, ne prend-on pas connaissance d’un nouveau Cézanne avec la plus grande curiosité. À ce propos, je suis fort étonné que l’on puisse se demander si la leçon du peintre de La Maison du pendu et des Joueurs de cartes est bonne ou néfaste. Si vous saviez toute la force morale, tout l’encouragement que me donna pendant toute ma vie son merveilleux exemple ! Aux moments de doute, quand je me cherchais encore, effrayé parfois de mes découvertes, je pensais : Si Cézanne a raison, j’ai raison, et je savais que Cézanne ne s’était pas trompé. »
Henri Matisse, 1925
nu bleu I, 1952

01:00 Publié dans Peinture | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : art, peinture, cézanne, matisse

lundi, 23 juin 2008

Bona Mangangu, d'après Van Dyck

858796452.jpgBona Mangangu. Etudes (une dizaine) d'après Antoine van Dyck (1599-1641). Crayon graphite et encre de Chine sur papier Kraft froissé. 1998

Origine du bon et du mauvais

titian_danae.jpg"Seul invente l'amélioration, celui qui sait sentir : "telle chose n'est pas bonne"."
Nietzsche, Le Gai Savoir

Titien, Danaé

05:02 Publié dans illuminations | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : art, titien, nietzsche

dimanche, 22 juin 2008

Le Solitaire

ALBI JUILLET 2004 (1).jpg"Je déteste suivre autant que conduire. Obéir ? Non ! Et gouverner, jamais ! Qui ne s'inspire pas d'effroi n'en inspire à personne, Et celui seul qui en inspire peut mener. Je déteste déjà me conduire moi-même ! J'aime comme les animaux des forêts et des mers, Me perdre pour un bon moment, M'accroupir à rêver dans un désert charmant, Et me faire revenir de loin à mes pénates, M'attirer moi-même… Vers moi."

Nietzsche, Le Gai savoir, prologue

Photo de Gildas Pasquet

samedi, 21 juin 2008

Vois

"Vois : j'ai posé sur le papier un point d'encre très
noire; ce feu sombre est l'eau même de la nuit; un
silence d'étoiles échevelées"

Roger Kowalski

Notre dernière reconnaissance envers l'art

wurm2.jpgSi nous n'avions pas approuvé les arts et inventé cette sorte de culte du non-vrai : la compréhension de l'universalité du non-vrai et du mensonge que nous procure maintenant la science - cette compréhension de l'illusion et de l'erreur comme conditions du monde intellectuel et sensible - ne serait absolument pas supportable. La probité aurait pour conséquence le dégoût et le suicide. Or, à notre probité, s'oppose une puissance contraire qui nous aide à échapper à de pareilles conséquences : l'art, en tant que consentement à l'illusion. Nous n'empêchons pas toujours notre regard d'arrondir et d'inventer une fin: alors ce n'est plus l'éternelle imperfection que nous portons sur le fleuve du devenir - alors nous nous imaginons porter une déesse, et ce service nous rend fiers et enfantins. En tant que phénomène esthétique, l'existence nous semble toujours supportable, et, au moyen de l'art, nous sont donnés l'œil et la main et avant tout la bonne conscience pour pouvoir créer, de par nous-mêmes, un pareil phénomène. Il faut de temps en temps nous reposer de nous-mêmes, en nous regardant de haut, avec le lointain de l'art, pour rire, pour pleurer sur nous; il faut que nous découvrions le héros et aussi le fou que cache notre passion de la connaissance; il faut, de-ci de-là, nous réjouir de notre folie pour pouvoir rester joyeux de notre sagesse. wurm3.jpgEt c'est précisément parce que nous sommes au fond des hommes lourds et sérieux, et plutôt encore des poids que des hommes, que rien ne nous fait autant de bien que la marotte : nous en avons besoin devant nous-mêmes - nous avons besoin de tout art pétulant, flottant, dansant, moqueur, enfantin et bienheureux pour ne pas perdre cette liberté qui nous place au-dessus des choses et que notre idéal exige de nous. Ce serait un recul pour nous de tomber tout à fait dans la morale, précisément avec notre probité irritable, et, à cause des exigences trop sévères qu'en cela nous avons pour nous-mêmes, de finir par devenir nous-mêmes des monstres et des épouvantails de vertu. Nous devons aussi pouvoir nous placer au-dessus de la morale : et non seulement nous y placer, avec la raideur inquiète de quelqu'un qui craint à chaque moment de glisser et de tomber, mais aussi pouvoir planer et jouer au-dessus d'elle! Comment pourrions-nous pour cela nous passer de l'art, nous passer des fous? - et tant que vous aurez encore honte de vous-mêmes, en quoi que ce soit, vous ne pourrez pas être des nôtres!

Nietzsche, Le Gai Savoir, livre 2

Photos : Erwin Wurm (à voir dans le cadre de "La Dégelée Rabelais" à Bagnols les bains en Lozère jusqu'au 28 septembre 2008)

vendredi, 20 juin 2008

Effets et causes

"Avant l'effet on croit à d'autres causes qu'après."

Nietzsche

15:25 Publié dans illuminations | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : nietzsche

La poésie

inside the remembrance1.JPG« L’homme propose et dispose. Il ne tient qu’à lui de s’appartenir tout entier, c’est-à-dire de maintenir à l’état anarchique la bande chaque jour plus redoutable de ses désirs. La poésie le lui enseigne. Elle porte en elle la compensation parfaite des misères que nous endurons... Il y aura encore des assemblées sur les places publiques et des mouvements auxquels vous n’avez pas espéré prendre part. »

André Breton, 1924

Delbar Shahbaz, Inside the remembrance 1, 2008