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vendredi, 12 septembre 2008

Les temps de la vulgarité au pouvoir

" Politiquement et socialement, les temps qui se préparent sont ceux de la vulgarité. Demain verra le règne tout-puissant de la vulgarité, la vulgarité sera la forme moderne de la démocratie d’où le peuple — qui échappa historiquement à la vulgarité — se sera absenté. Après les siècles de pouvoir aristocratique et religieux, puis ceux du pouvoir bourgeois, les temps de la vulgarité au pouvoir. "

Alain Fleischer

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Commentaires

Vulgarité verbale, vulgarité morale,
l'un est cru, l'autre est décadence avant disparition
cordialement

Écrit par : temps | vendredi, 12 septembre 2008

Dès le 19ème siècle et le triomphe de la bourgeoisie notamment pendant la période de la Comédie Humaine, la vulgarité est pointée du doigt par les aristocrates. La maîtrise bourgeoise est une maîtrise vulgaire.

La vulgarité qui est en train de dominer à l'heure actuelle n'est en réalité qu'une copie tout aussi dangereuse de celle qui a sévit au 19ème siècle. Les Chirac, Villepin etc sont des gens dont les valeurs républicaines et la tempérance sont des héritages aristocratiques.

Villepin sera choqué qu'on ne lui tende pas la main mais ne dira pas "Casse-toi pov'con". Le fait est que Sarkozy et ses principes, sa religion catholique et ses montres rolex montre toute la vulgarité d'un parvenu enfin arrivé à son but ultime le pouvoir. Et malheureusement des gens comme lui n'ont que trop exister au 19ème. Balzac les envoyait promener.

Écrit par : Léopold | vendredi, 12 septembre 2008

C'est quoi la vulgarité, hein ? Pour moi c'est tout (ou presque) ce que l'on voit à la télé. Or si ça passe à la télé, c'est que le bon peuple aime ça. Le bon peuple est donc vulgaire.

Et pendant ce temps-là Monsieur Fleisher se la pète sérieux.

Si pour vous la vulgarité c'est Sarkozy et ce qui gravite autour de lui, ça ne fait que confirmer ce que je pense du bon peuple. De plus à mon sens l'autre côté ne vaut guère mieux.

Écrit par : Marie | vendredi, 12 septembre 2008

Il y a je pense des choses qu'il convient de distinguer. Une hégémonie bourgeoise faisant du travail et de la consommation les piliers de notre monde ont cause beaucoup de dégâts. Comment établir des repères non-vulgaires (dans votre sens) dans une société qui n'a pas de repères?

Le peuple devrait voir autre chose que la télé, les star ac, M6 et TF1, nous sommes d'accord. Il devrait se cultiver, recevoir quelque chose de plus "spirituel", nous sommes aussi d'accord mais est-ce que le gouvernement en place est d'accord avec nous? Absolument pas.

TF1 c'est les meilleurs amis de Sarkozy, c'est une propagande d'état qui fait de la télé réalité, la culture française. Sarkozy préfère donner de l'argent à France2 pour fermer des Chiffres et des Lettres, C dans l'Air, ou bien encore des émissions culturelles diverses dans le but de les remplacer par du show consommateur.

Un mois après son intronisation, Là bas si j'y suis est viré des ondes (ou plutôt décalé à une heure de moindre écoute). Qui est-ce qui permet à Voici, People, Paris-Match etc de se remplir toutes les semaines... Je suis bien d'accord pour dire que l'autre côté n'est pas mieux. Mais devons-nous juger un homme, une politique, des manières, des concepts en fonction de ce qui existe à côté ou en fonction de ce que nous pensons?

Quand vous entrez dans un magazin et que vous tombez sur deux tee-shirts laids. Allez-vous mettre 15 euros dans l'un sous pretexte qu'il est moins laid que l'autre? Non, vous passerez à autre chose et vous boycotterez cette enseigne (au fond de vous, le dire à haute voix vous vaudra un procès).

Votre syllogisme ne tient pas compte de beaucoup de données. Le peuple est bien plus victime qu'acteur.

Écrit par : Léopold | vendredi, 12 septembre 2008

En effet, ce syllogsme est un sophisme ou, peut-être, un paralogisme, si l'on présuppose la bonne foi. De plus, il y a un détournement du terme "vulgaire", une dénaturation du "populaire". Montaigne a érigé la langue "vulgaire" au rang des langues du savoir (latin, grec), et Descartes a été le premier à écrire un ouvrage de philo en langue "vulgaire" (et quelle langue ! quel écrivain !), le Discours de la méthode, permettant ainsi à tous de le lire, dont les femmes. Avant lui, ailleurs mais pas loin, Dante écrivait aussi en "vulgaire"… Bref, le vulgaire n'est plus ce qu'il était, hélas. Il a viré au "grossier", en ayant à l'esprit quand même que quand Sarkozizi est "populaire", il est "vulgaire" c'est-à-dire "grossier", dans le sens premier aussi (opposé à "fin", sans nuance, réduction du nombre de mots de son vocabulaire, fautes de langue, de syntaxe, etc, réactions "pseudo-spontanées" type "casse-toi pôv' con" qui veulent passer pour de "l'authenticité" ah ! l'authenticité, quand même. Au fait, quel est "l'autre côté" du vulgaire ? La vulgarité n'est pas seulement une question de "classe" ou de "côté" politique, bien sûr. Serait-ce l'absence d'esprit de finesse dont parle Pascal ? Alors là, les cocos, va falloir lire sérieux, parce que des vulgaires, y en a partout ! Bon, y a du boulot, je vous laisse.

Écrit par : J.-J. M. | dimanche, 14 septembre 2008

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