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jeudi, 04 septembre 2008

Une pensée réconfortante

Selon les astronomes modernes, l'espace est limité. Voilà une pensée très réconfortante, particulièrement pour les gens qui ne se rappellent jamais où ils ont mis les choses.

Woody Allen

13:06 Publié dans humour | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : humour, woody allen

Plutôt Michel-Ange que les gros bouddhas peinturlurés

michelangelo.jpgLire ici dans le Journal du mois de Philippe Sollers

Michel-Ange, La Tentation d'Adam et Eve, détail, la Chapelle Sixtine

mercredi, 03 septembre 2008

Dictionnaire des idées reçues de Flaubert

Echafaud : S'arranger quand on y monte pour prononcer quelques mots éloquents avant de mourir.

Flaubert

Marché de potiers à Collias

Collias 2.jpgSur les berges du Gardon, dimanche 7 septembre 2008, avec notamment la présence d'Anne Kerzeas

Flor de luna

CarlosSantana-L1.jpgDu côté de mes amis, c’était plutôt la dispersion. On avait vécu si près les uns des autres pendant des années, dans les mêmes appartements, que par un mouvement naturel sans doute, chacun avait volé de ses propres ailes. Valentin - j’avais partagé tant d’aventures avec lui - se laissait lentement envahir par l’alcool. Pourtant il en avait du talent, pour la musique, l’amitié. Un humour, une ironie mordantes. Il ne pouvait s’empêcher de regarder l’autre côté des choses. Et presque uniquement celui-là. Ce « presque » l’avait rattaché à la vie, mais pas longtemps. Un jour, à force de tutoyer le néant, il l’avait rejoint.

Parti vivre aux Pays-Bas, à son retour il n’était plus le même. Il pouvait se passer de boire, mais s’il avait le malheur de commencer, il ne s’arrêtait qu’ivre mort. Son regard si pétillant devenait hagard, il répétait les mêmes phrases, bientôt il titubait et c’était fini. Tout le temps de mon absence, il avait demandé de mes nouvelles. Et je n’en avais donné à personne. C’était terrible de le voir ainsi, à l’occasion de ses rares passages à Montpellier.

 Il jouait divinement de la guitare. Quand j’entends Sampa pa ti, son morceau fétiche, je vois ses doigts courir sur le manche. Souvent, on finissait nos soirées au London Tavern. Fabrice, au piano, flottait au-dessus des événements, sourire fin à travers ses verres épais. On buvait, on parlait avec n’importe qui au London, tout était vrai, parce qu’on ne jugeait rien. Sauf dans les moments où l’alcool l’égarait, j’avais une complicité stupéfiante avec Valentin. Aujourd’hui, j’écoute Flor de luna et je pense à lui.

Raymond Alcovère, extrait d'un roman à paraître

Flor de luna, à écouter ici

Quant au fabuleux solo de batterie de Michael Shrieve à Woodstock, c'est là

mardi, 02 septembre 2008

La littérature

La littérature : un coup de hache dans la mer gelée qui est en nous

Kafka

Oublier...

Les hommes demanderont de plus en plus aux machines de leur faire oublier les machines 

Philippe Sollers

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07:56 Publié dans Blog | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : archives, tags

Cette absurdité cohérente

2495855385_ea14e26a07.jpgPour parler carrément de métaphysique, mon attirance va donc à l’Église catholique, apostolique et romaine, dont l’histoire ténébreuse et lumineuse m’enchante. Des kilomètres d’archives souterraines, des saints dans les greniers, des diplomates dans les caves, des informateurs partout, de la charité, des hôpitaux, des mouroirs, des martyrs, un contact permanent avec la pauvreté et la misère, sans parler de l’audition impassible des impasses organiques en tout genre, et, par-dessus tout ça, une richesse et un luxe insolents, bref un Himalaya de paradoxes. Cette absurdité cohérente me plaît. En un mot : je n’aime pas qu’on veuille assassiner les papes.
(Philippe Sollers, UN VRAI ROMAN, Éditions Plon, 2007)

lundi, 01 septembre 2008

Une hypothèse vertigineuse

PC110650.jpgLe temps, c’est de l’argent. Eh non… Pas seulement. C’est de l’argent pour une petite part, pour de la petite monnaie, et c’est pour cela que le ressentiment et l’esprit de vengeance, bloqués sur la transaction économico-politique, autrement dit financière, en veulent tellement et constamment, à n’en plus finir, chaque jour, à chaque instant et en ce moment même, au temps. Il fallait leur opposer une hypothèse vertigineuse : c’est l’Éternel Retour.
(Philippe Sollers,  L'ÉVANGILE DE NIETZSCHE, Éd. le cherche midi, 2006)

Photo de Nina Houzel, Inde

dimanche, 31 août 2008

Happy birthday Eric !

AVEYRON 2004 (7).jpgQuelques extraits de "Contes de la poésie ordinaire" de Eric Dejaeger Editions Memor, Collections Transparences, illustrations de Joaquim Hock

Fausse tranquillité

Tout était calme. Le lave-linge, le sèche-linge, le lave-vaisselle étaient au repos. Je savourais le livre que j'avais sous les yeux quand un avion a déchiré le ciel. Je n'aurais voulu, pour rien au monde, être le ciel à ce moment-là. Je suppose que le pilote ne s'est rendu compte de rien.

Les collections

J'ai collectionné les ours en peluche, les timbres, les galets, les petites amies, les disques de Slade, les livres de Sternberg. Maintenant je collectionne les nuages. Visuellement.

Un beau geste

Les gens allongés sur la plage voyaient arriver le gros nuages d'un fort mauvais oeil. Lui, débonnaire, les surprit en passant gentiment derrière le soleil.

 Photo de Gildas Pasquet

ericdejaeger@yahoo.fr

edpoesieordinaire.jpg

samedi, 30 août 2008

Une entrecôte drôlement politisée

VILENEUVE (8).jpgou pour saluer fraternellement Jean-Claude Izzo, toujours présent, par Pierre Autin-Grenier :

Onze heures et demie, je dégringole l’escalier et fonce chez le boucher pour attraper l’entrecôte que je compte fricoter à midi à la marchand de vin ; je tombe dans la boutique sur François Mitterrand en train de discuter le bout de gras avec un type que, de prime abord, je ne reconnais pas. Pour sûr ce n’est ni Beckett ni Cioran, plutôt un aigre fausset à la Guitton et des propos qui vont avec ; “Deux bons doigts dans l’entrecôte” je dis au boucher un rien amusé de me voir, l’air intrigué, tendre l’oreille par-dessus ses rillettes pour tenter de saisir quelques bribes du bavardage ambiant. En cinq-six coups secs de hachoir dans ma bidoche sur son étal il me saucissonne complètement les derniers mots du Président et maintenant c’est la petite musique de fin d’émission ; “Une page de publicité avant la Bourse” annonce l’animatrice dans l’enceinte accrochée au mur sous un effrayant massacre de cerf d’au moins dix cors. Plaisante magie des archives radiophoniques qui permet d’entendre, comme en public et en direct, l’ancien Président disserter d’outre-tombe du Temps et de l’Éternité avec un philosophe stéphanois mort lui aussi cependant que votre boucher, la mine réjouie, essuie ses mains sanguinolentes au pan de son tablier : “Emballez, c’est pesé! Et avec ça ? ”

Lire la nouvelle en entier ici

Photo de Gildas Pasquet

vendredi, 29 août 2008

Les Jeux Olympiques de monsieur n'importe qui

A voir ici, ça se passe à Montpellier !

Le soleil pénètre dans les fentes profondes de Naples

napoli_by_MDR3D.jpg"Le soleil pénètre dans les fentes profondes de Naples jusqu'aux dalles de lave noire un court laps de temps : une demie-heure par jour. L'artisan, le petit commerçant sortent alors une chaise et s'installent dans le vicolo, et rien, ni personne, fût-ce le plus argenté des clients, ne pourra interrompre l'union de la chaise, du soleil et de l'homme qui forment, l'espace d'une demie-heure, un animal flamboyant, une chimère de bonheur."

Jean-Noël Schifano, Sous le soleil de Naples, Découvertes Gallimard

Voir ici, sur Naples, Fugue baroque

 

jeudi, 28 août 2008

Le site du peintre Anthony Oliver

Voir ici

J'ai fait un rêve

 DSC07657.JPGJ'ai fait un rêve : à force de poésie et d'imaginaire, enfin j'étais nègre, tel Aimé Césaire ! Je retournais au pays natal et retrouvais les terres fertiles de l'enfance. De loin je regardais s'agiter l'Occident moqueur et roturier, surpris un peu d'avoir un temps appartenu à cette tribu perdue. Alors elle mettait sa main noire dans ma main noire et longtemps nous marchions sur des chemins de poussière dans la chaleur du soir, allant pour ainsi dire nulle part, mais satisfaits et rassurés comme deux enfants de ce renouveau africain.

Pierre Autin-Grenier

Peinture de Delbar Shahbaz

mercredi, 27 août 2008

Chaque page nouvelle est une aventure

" Supposons que je sois sur le point d’écrire une fable, et que deux arguments s’offrent à moi ; ma raison reconnaît que le premier est très supérieur ; le second est résolument médiocre, mais il m’attire. Dans ce cas-là, j’opte toujours pour le second. Chaque page nouvelle est une aventure dans laquelle nous devons nous mettre en jeu "

Borges

Frédérique Azaïs-Ferri à l'Art-Café

ISO-8859-1''ART%20CAF%C9%20beige.jpgPlace des Beaux-Arts à Montpellier, du 2 au 30 septembre 2008

Le carré décliné : "Histoires"

Vernissage mardi 9 septembre à partir de 18 H

04 67 87 54 56 / 06 87 27 62 91

Voir ici

 

mardi, 26 août 2008

Les questions que chacun brûle de se voir poser en matière de cinéma

images.jpgAvertissement : ce questionnaire, libre de droits résulte du pillage et de la réadaptation de la version proposée par Ludovic Maubreuil, déjà recyclée par Pierre Cormary, puis Jean-Louis Kuffer et enfin par moi-même, à suivre donc...

1). Quel est le dernier film que vous ayez vu en salle et qu’en avez-vous pensé ?
J’ai toujours rêvé d’être un gangster de Samuel Benchetrit, un petit bijou d’humour noir…

2). Quelle est la meilleure définition qu’un cinéaste vous ait donnée de son art ?
J’aime bien ces mots de Truffaut dans La Nuit américaine, où il fait dire à son propre personnage : « Les films sont plus harmonieux que la vie, Alphonse. Il n’y  pas d’embouteillages dans les films, pas de temps morts. Les films avancent comme des trains, tu comprends, comme des trains dans la nuit ».

3) Le chef-d'oeuvre ab-so-lu ?

Allez, trois… : Le Guépard de Visconti, Le Port de l’angoisse de Howard Hawks et Casablanca de Michael Curtiz

4) S’il fallait citer un seul réalisateur :

Charlie Chaplin


5) Une séquence qui vous a fait pleurer :

La semaine dernière, le dernier plan de Le vieil homme et l’enfant : le regard de Michel Simon quand il voit partir le gamin.

6) La séquence qui vous fait le plus rêver :

Gene Kelly chantant Singing in the rain

7) Un film dans lequel vous auriez aimé entrer ?

Les Aventuriers de l’Arche perdue

8) La scène d'amour qui vous a ému ces trois dernières années ?

Le final de Casablanca

9) Le comédien qui vous a le plus touché ?

Raimu

marxbros.gif10) Le film le plus résolument tordant ?
Les films : ceux des Marx Brothers, pour leur sérieux dans la plus totale subversion

11) Le trait comique chez un comédien ?

Si l’on met de côté les grands burlesques américains, Les énervements de Louis de Funès et le visage ahuri de Bernard Blier

12) Votre film préféré d'Alfred Hitchcock ?
Les Enchaînés (Notorious). Mais La Mort aux trousses n’est pas loin


13) Votre émotion la plus mémorable liée à l’utilisation de la couleur d’un film ?
L’ouverture du Guépard : les couleurs de la Sicile. Et puis tous les films de Stanley Kubrick

14) Quel film constitue-t-il la plus forte critique de la guerre ?
Un film qui m’a marqué à tout jamais quand j’étais gamin ; Catch 22 de Mike Nichols


15) Le plus grand ratage d’une adaptation de roman ?

La liste est trop longue, je préfère citer les adaptations réussies, beaucoup plus rares : outre ceux déjà cités dans le questionnaire, j’aime beaucoup Le Nom de la rose de Jean-Jacques Annaud, et The Dead de John Huston, son dernier film d'après la dernière nouvelle de Gens de Dublin de James Joyce.


16) Citez le film dont le mauvais esprit vous ait le plus réjoui :
Les Tontons flingueurs

17) Quand avez-vous réalisé pour la première fois que les films étaient réalisés ?
Je ne sais pas, mais ce fut sans doute un moment difficile !

00:05 Publié dans Cinéma | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : cinéma, questionnaire

lundi, 25 août 2008

Régime balzacien

balzac2.jpg« Je me couche à six heures du soir ou à sept heures comme les poules ; on me réveille à une heure du matin et je travaille jusqu’à huit heures ; à huit heures, je dors encore une heure et demie ; puis je prends quelque chose de peu substantiel, une tasse de café pur et je m’attelle à mon fiacre jusqu’à quatre heures ; je reçois, je prends un bain, ou je sors, et après dîner, je me couche » 

Balzac

Balzac par Rodin