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samedi, 01 mars 2008

Les rapports qui seuls l'intéressent

292927832.JPG"Il arrive souvent qu'à partir d'un certain âge, l'œil d'un grand chercheur trouve partout les éléments nécessaires à établir les rapports qui seuls l'intéressent. Comme ces ouvriers ou ces joueurs qui ne font pas d'embarras et se contentent de ce qui leur tombe sous la main, ils pourraient dire de n'importe quoi : cela fera l'affaire." :

Marcel Proust.

Photo : Gildas Pasquet

vendredi, 29 février 2008

Les hommes vont de multiples chemins

1829932381.JPG« Les hommes vont de multiples chemins. Celui qui les suit et qui les compare verra naître des figures qui semblent appartenir à une grande écriture chiffrée qu’il entrevoit partout : sur les ailes, la coquille des œufs, dans les nuages, dans la neige, dans les cristaux et dans la conformation des roches, sur les eaux qui se prennent en glace, au-dedans et au-dehors des montagnes, des plantes, des animaux, des hommes, dans les lumières du ciel, sur les disques de verre et les gâteaux de résine qu'on a touchés et frottés, dans les limailles autour de l'aimant et dans les conjonctures singulières du hasard. On pressent que là est la clé de cette écriture merveilleuse, sa grammaire même ; mais ce pressentiment ne peut prendre aucune forme précise et arrêtée, et il semble se refuser à devenir la clé dernière. Sur les sens des hommes, il semble qu’un alkahest* a été versé. Leurs désirs, leurs pensées ne se condensent qu’un instant seulement. Ainsi leurs intuitions naissent-elles ; mais peu après tout flotte de nouveau, comme auparavant, devant leurs regards.»

* Dissolvant universel des alchimistes

Novalis, Les Disciples à Saïs, début du texte

Photo : Gildas Pasquet

jeudi, 28 février 2008

Thierry Vernet

« Votre société s’ingénie à rendre le désespoir attrayant ».

Thierry Vernet, lire ici

22:19 Publié dans Papillote | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : thierry vernet

Le Low cost en promo à la télé

Non vous n'avez pas rêvé, lisez ici

14:33 Publié dans Politique | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : politique, médias

L'inde toujours...

12851019.jpg2069214322.JPG1814721856.jpgQuelques photos de Nina Houzel, qui vit actuellement en Inde du Sud, voir son blog ici

13:53 Publié dans Voyage | Lien permanent | Commentaires (4) | Tags : inde, photo, nina houzel

mardi, 26 février 2008

Le coup d'Etat permanent

"le président de la République a bien l’intention de continuer à faire des provocations délibérées pour faire bouger l’Etat, ou à produire des coups d’éclat moins maîtrisés, inhérents à son style personnel. Son pari est qu’il réussira à faire voler en éclat les conservatismes, et à reconquérir l’opinion. C’est ce qu’il explique au Parisien mardi: "si je ne tape pas du poing sur la table (...), il ne se passe rien".

Pierre Haski ; Lire ici l'édito de Rue89

La Fabrique des sentiments

1443430538.jpgIntéressant film de Jean-Marc Moutout, portrait d'une jeune femme d'aujourd'hui, qui ne sait que faire de son bonheur (le bonheur une idée neuve...). Elle réussit professionnellement et socialement, et choisit de gérer sa vie amoureuse comme sa vie professionnelle en faisant appel au "speed dating", 7 minutes pour se présenter à quelqu'un, le séduire et espérer un autre rendez-vous. Très belle composition de Elsa Zylberstein, accompagnée de Jacques Bonaffé et Benoit Putzulu, qui équilibrent le discours un peu froid et sociologique du réalisateur. Jolie mise en perspective aussi avec un regard sur le troisième âge.

03:51 Publié dans Cinéma | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : cinéma

lundi, 25 février 2008

La machine à serrer des mains

A voir, ici, c'est à Lodève !

dimanche, 24 février 2008

Terrifiante et rassurante à la fois

8d6ab11ea16a0f489149378ced9fba57.jpgTerrifiante cette immensité sauvage, encore plus que la Sierra, ces vagues gigantesques dans le désordre de la nuit, remous effrayants, terrifiante et rassurante à la fois avec le bruit continu du bateau, les odeurs de machines, ce bloc de métal monstrueux, fumant et rugissant, traçant son sillon imperturbable à travers les flots déchaînés. Rêvant que mon âme soit pareille, un bloc insubmersible.

 

Raymond Alcovère, extrait de "Le bonheur est un drôle de serpent", roman en cours d'écriture.

 

Peinture sur bois de Frédérique Azaïs (20 x 20)

De plus en plus fin !

Casse toi pauvre con !

00:31 Publié dans Politique | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : politique, Sarkozy

samedi, 23 février 2008

Censure (Si tu ne vas pas à Lagardère, etc.)

2efddea30e6ca3c6ab4a924a42543d1e.jpgSur Courrier International, lire ici

Peinture sur bois de Frédérique Azaïs (20 x 20)

vendredi, 22 février 2008

Quand les psys se penchent sur le cas Sarkozy

...que ce soit au bistrot, au boulot ou dans le métro, ce que les Français - les « vraies gens », quoi - se demandent, c'est : «Sarkozy a-t-il toute sa tête ?». Il n'est donc guère surprenant de trouver, dans les programmes de l'UFR de Sciences humaines Cliniques de l'université Paris VII, un séminaire de psychanalyse intitulé «Sarkozy, le symptôme – Lecture de l'inconscient».

Lire ici, attention c'est angoissant

Le parfait aventurier

c649577884b4c82c41cb50811be2b18f.jpg"La pensée - l'un des rares moyens de transport qui ne soit pas en commun."

Pierre Mac Orlan, Petit Manuel du parfait aventurier

Photo : Desiree Dolron

 

L'aphorisme du jour

«Il faut peindre croûte que croûte»

Patrick Lapp

jeudi, 21 février 2008

Extension du domaine de la vulgarité

A lire ici

On pourra se détendre en écoutant ici "Si tu reviens, j'annule tout" par Jeanne Cherhal

mercredi, 20 février 2008

Lecture concert, Assis sur la falaise

1f7a70acdc22fdd9ffdaefb6e3af445b.jpgMardi 4 mars 2008, à 19 H, à Clermont l'Hérault, entrée libre

Ecriture et voix : Françoise Renaud

Compositions et violon : Frédéric Tari

Mise en scène : Laurent Dhume

04 67 96 31 63

La bonté de la nuit

... Maintenant nous étions dans l'ombre. La lune avait disparu derrière les toits de l'église et glissait vers l'occident. Là-bas, haute, très haute dans le ciel, elle se penchait sur les balustrades, les voûtes, les terrasses du château d'Aumelas dressé là comme calciné, tout droit, par le feu de Dieu, à mi-chemin des astres. Elle se penchait sur ce silence, cette présence pétrifiée hors du temps, cette veille d'une attente d'éternité. A la pointe effilée de la tour, à l'extrême nord, il y avait une chouette aussi immobile que le château et qui, noire sur le ciel, jetait chaque minute une sorte d'appel à la justice du monde sidéral ; désespoir de ces pierres désertes noyées de lune et que le passé n'en finissait plus d'abandonner à jamais. La lune entra par les fins contreforts, dans des salles dont les murs éboulés s'ouvraient sur le gouffre ténébreux des bois de chênes verts. Châtelaine sur la tour, elle semblait contempler, par les trous béants des pierres, son empire. Elle vit la coquille qui dessine comme un soleil de pierre au-dessus d'un trône écroulé. Elle entra dans la pure église plus ouverte sur la nuit que le flanc de son Christ disparu. Longuement entre les tas de gravats elle caressa les murs et s'agenouilla sur d'antiques tombeaux, sans pierre, sans inscription, sans nom. Elle réveilla sous le ciel l'angoisse des voûtes. Puis elle reprit sa haute ascension dans un ciel de lumière, laissant aux grands rouvres, droits sur les crêtes, la royale robe d'un manteau d'ombre...

Max Rouquette, extrait de Vert Paradis

Voir ici le nouveau site de Max Rouquette

Chute

1ae2eeaab21f48010b0d04a1d0478922.jpg"Le pavé était glissant, la nuit tomba"

Ponson du Terrail

Photo : Gildas Pasquet

 

mardi, 19 février 2008

Toujours d'actualité !

«Si les gens savaient par quels petits hommes ils sont gouvernés, ils se révolteraient vite.»
[ Charles-Maurice de Talleyrand ]

La mort de Costesoulane

64a80c22e16132b507164f910769303c.jpgCostesoulane attendait les perdreaux et c'est la mort qui vint. Et la mort qui était pour les perdreaux servit pour lui. Et les perdreaux qui devaient être froids et l'œil voilé à l'heure où le soleil se couche, ce soir étaient encore chauds et vifs, et leur sang qui devait rougir le gravier bleu de la forêt était encore tapi dans la ténèbre de leurs veines et courait sous la peau à chaque coup pressé de ces cœurs serrés comme des poings de colère. a6d89a6cbf4f834834a03b2f67b10533.jpgMais les pierres eurent leur part de sang rouge, celui de Costesoulane, parce qu'il était dit et écrit qu'en ce jour le sacrifice du sang devait s'accomplir dans ce lieu désert de notre terre, sous un ciel mourant, et dans le souffle d'un vent qui a vu bien d'autres drames. Costesoulane vida sur les pierres toute la chaleur de ses veines, son sang venu de l'obscurité de son cœur et comme surpris de tant de lumière et de tant d'espace, coulait doucement sur la roche et serpentait comme un voyageur de hasard -- il s'accrochait aux fils de l'herbe, aux brindilles du thym, il descendait dans les creux entre les pierres et il fumait doucement et l'air en était tremblant. Costesoulane attendait les perdreaux et il ne savait pas pourquoi il était là, couché sur le ventre, avec cette tendresse qui lui faisait regarder de si près et avec tant de patience les herbes, les pierres et un trou de fourmis.

Max Rouquette, extrait de La mòrt de Còstesolana (Verd Paradis I)

Version originale en occitan parue aux éditions I.E.O.
Traduction française d'Alem Surre-Garcia disponible aux éditions du Rocher.

Plus d'infos sur Max Rouquette sur Cardabelle, le superbe site de Georges Souche

Peintures sur bois de Frédérique Azaïs (20 X 20)