vendredi, 11 avril 2008
La création du monde
Delbar Shalbaz, peintre iranienne, née en 1978 à Téhéran, a exposé de nombreuses fois dans son pays, et gagné de nombreux prix, notamment en 2007 celui des peintres contemporains influencés par la culture perse et celui des femmes peintres de son pays. Contact : delbar_shahbaz@yahoo.com
Delbar Shalbaz
les deux oeuvres : size 90-90 mixmedia title: the creation of the world
00:15 Publié dans Peinture | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : delbar shalbaz, peinture, art, iran
jeudi, 10 avril 2008
La flambée mondiale des prix des céréales fait basculer de nombreux pays pauvres dans la faim et la révolte.
14:07 Publié dans Politique | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : politique, révolte, faim dans le monde
La Société du spectacle, version théâtre
Mettre en scène, au théâtre, l'oeuvre de Guy Debord, c'est le pari réussi par cette compagnie, au théâtre du Hangar, jusqu'au 12 avril, à Montpellier, courez-y vite !
NOUS TOURNONS EN ROND DANS LA NUIT ET NOUS SOMMES DEVORES PAR LE FEU (HURLEMENTS EN FAVEUR DE GUY DEBORD)
Pièce pamphlétaire pour trois films et sept acteurs
d’après l’œuvre critique et cinématographique de
Guy Debord
Conception, réalisation et mise en scène : David Ayala
avec : Sophie Affholder, Jean-Claude Bonnifait, Diane Calma, Roger Cornillac, Christophe Labas-Lafite, Alexandre Morand, Véronique Ruggia.
Coréalisation des films et montage : Julie Simonney
assistanat : Edith Félix
lumières : Mathias Roche
son : Laurent Sassi
costumes : Gabrielle Mutel
régie générale : Frédéric Bellet
Administration de production : Sylvia Mammano
Extrait du texte :
C’est la première fois, dans l’Europe contemporaine, qu’aucun parti ou fragment de parti n’essaie plus de seulement prétendre qu’il tenterait de changer quelque chose d’important. La marchandise ne peut plus être critiquée par personne : ni en tant que système général, ni même en tant que cette pacotille déterminée qu’il aura convenu aux chefs d’entreprises de mettre pour l’instant sur le marché.
Partout où règne le spectacle, les seules forces organisées sont celles qui veulent le spectacle. Aucune ne peut donc plus être ennemie de ce qui existe, ni transgresser l’omertà qui concerne tout. On en a fini avec cette inquiétante conception, qui avait dominé durant plus de deux cents ans, selon laquelle une société pouvait être critiquable et transformable, réformée ou révolutionnée. Et cela n’a pas été obtenu par l’apparition d’arguments nouveaux, mais tout simplement parce que les arguments sont devenus inutiles. À ce résultat, on mesurera, plutôt que le bonheur général, la force redoutable des réseaux de la tyrannie.
Jamais censure n’a été plus parfaite. Jamais l’opinion de ceux à qui l’on fait croire encore, dans quelques pays, qu’ils sont restés des citoyens libres, n’a été moins autorisée à se faire connaître, chaque fois qu’il s’agit d’un choix qui affectera leur vie réelle. Jamais il n’a été permis de leur mentir avec une si parfaite absence de conséquence. Le spectateur est seulement censé ignorer tout, ne mériter rien.
Guy Debord, Commentaires sur la Société du spectacle, 1988
00:20 Publié dans Théâtre | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : guy debord, la société du spectacle, gildas pasquet
mercredi, 09 avril 2008
Il faut sauver le point-virgule !
15:49 Publié dans écriture | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : point-virgule, ponctuation
Si Jean-Luc Melenchon n'existait pas, il faudrait l'inventer.
13:53 Publié dans Politique | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : politique, chine, tibet, mélanchon
Lieu de l’impossible, peut-être le dernier, le seul, du réel
Gaétan se sent bien dans cette relation à priori bancale avec Léonore. Beaucoup de gens ont tenté de l’en dissuader. Certains sont rassurés lorsque tout tourne mal, surtout une histoire d’amour. Encore une preuve, ce qui se passe là est important. Lieu de l’impossible, peut-être le dernier, le seul, du réel. Presque par provocation, il n’a qu’une envie, être heureux avec Léonore. Pour aimer vraiment, il faut être contre la société, contre les autres. Parfois Gaétan veut tout abandonner, ses études, ses amis, Léonore, partir à l’autre bout du monde ou se mettre au jeu, tout brûler, ne rien conserver, aucune connaissance. De cette ivresse, il revient apaisé. Replonge dans l’étude. Là il reste des secrets, des territoires vierges. Autant s’attaquer au plus difficile, comprendre la vie dans son entier.
Raymond Alcovère, extrait du roman "Le Sourire de Cézanne", n & b éditions, mai 2007
Rembrandt, Autoportrait en Apôtre Paul
04:45 Publié dans Le Sourire de Cézanne | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : raymond alcovère, le sourire de cézanne, rembrandt
mardi, 08 avril 2008
Veille d'info sur la vie en Chine
20:24 Publié dans Politique | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : politique, chine, tibet, j.o.
Comme disent les chinois (en ce moment)...
Qui trop embrase, mal éteint !
10:24 Publié dans humour | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : humour, chine, tibet, flamme olympique
Une interview de Robert Guédiguian
J’aime beaucoup la phrase d’Emmanuel Berl: "Je n’écris pas pour dire ce que je pense, mais pour savoir ce que je pense."
09:29 Publié dans Cinéma | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : cinéma, guédiguian
Le Grand sommeil
"Il était à peu près onze heures du matin, on arrivait à la mi-octobre et, sous le soleil voilé, l’horizon limpide des collines semblait prêt à accueillir une averse carabinée. Je portais mon complet bleu poudre, une chemise bleu foncé, une cravate et une pochette assorties, des souliers noirs et des chaussettes de laine à baguettes bleu foncé. J’étais correct, propre, rasé, à jeun et m’en souciais comme d’une guigne. J’étais, des pieds à la tête, le détective privé bien habillé. J’avais rendez-vous avec quatre millions."
Raymond Chandler, Le grand sommeil. (début du roman)
Le Grand sommeil est devenu un film (on connait l'anecdote célèbre) : L'intrigue du film était si complexe que le réalisateur Howard Hawks demanda à l'un des scénaristes, l'écrivain William Faulkner, si l'un des personnages du film appelés à mourir était assassiné ou s'il se suicidait. Faulkner admit qu'il n'en était pas très sûr non plus, et décida de téléphoner à Chandler, pensant que l'auteur du roman original devait forcément connaître la réponse. A cette question, Chandler répondit malicieusement qu'il n'en savait rien, une manière de signifier que l'intrigue proprement dite n'était pas selon lui le point le plus important de l'histoire...
Chandler a dit un jour : « Je suis un buveur occasionnel, le genre de type qui sort boire une bière et qui se réveille à Singapour avec une barbe. »
00:20 Publié dans Cinéma | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : littérature, cinéma, faulkner, chandler, hawks
lundi, 07 avril 2008
Le complot
Ainsi Libération - avec une kyrielle de «médias occidentaux» - est au cœur d’un complot. Celui qui viserait à discréditer un Etat chinois fort de son bon droit. Il existe pourtant un moyen simple de déjouer le complot : laisser entrer les journalistes au Tibet. Ainsi la vérité apparaîtra-t-elle d’elle-même… Pour la Chine, il n’en est pas question. L’aveu est éclatant.
11:52 Publié dans Politique | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : j.o., chine, tibet, politique
Frédérique Azaïs-Ferri au château Coujan
00:10 Publié dans Evénements | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : peinture, frédérique azaïs-ferri, château de coujan
samedi, 05 avril 2008
Débat Hadjadj-Sollers
02:59 Publié dans illuminations | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : littérature, théologie, débat, hadjadj, sollers
J’aime écrire, tracer les lettres et les mots...
« J’aime écrire, tracer les lettres et les mots, l’intervalle toujours changeant entre les lettres et les mots, seule façon de laisser filer, de devenir silencieusement et à chaque instant le secret du monde. N’oublie pas, se dit avec ironie ce fantôme penché, que tu dois rester réservé, calme, olympien, lisse, détaché ; tibétain en somme… Tu respires, tu fermes les yeux, tu planes, tu es en même temps ce petit garçon qui court avec son cerf-volant dans le jardin et le sage en méditation quelque part dans les montagnes vertes et brumeuses, en Grèce ou en Chine… Socrate debout toute la nuit contre son portique, ou plutôt Parménide sur sa terrasse, ou encore Lao-Tseu passant, à dos de mulet, au-delà de la grande muraille, un soir… Les minutes se tassent les une sur les autres, la seule question devient la circulation du sang, rien de voilé qui ne sera dévoilé, rien de caché qui ne sera révélé, la lumière finira bien par se lever au cœur du noir labyrinthe. Le roman se fait tout seul, et ton roman est universel si tu veux, ta vie ne ressemble à aucune autre dans le sentiment d’être là, maintenant, à jamais, pour rien, en détail. Ils aimeraient tellement qu’on soit là pour. Qu’on existe et qu’on agisse pour. Qu’on pense en fonction d’eux et pour. Tu dois refuser, et refuser encore. Non, non et non. Ce que tu sais, tu es le seul à le savoir. »
Philippe Sollers, Le Secret
Photo : Jean-Luc Aribaud
00:15 Publié dans Grands textes | Lien permanent | Commentaires (0)
vendredi, 04 avril 2008
Vous en rêviez ?
19:51 Publié dans Politique | Lien permanent | Commentaires (3) | Tags : vacances
Le ciel...
« Le ciel devient comme la maison d’un peintre quand il montre ses tableaux. »
Hölderlin
15:24 Publié dans Grands textes | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : littérature, hölderlin
A l’école du regard
Un jour, il y a longtemps, entre Florence et Sienne j’ai eu la plus grande illumination de ma vie. L’harmonie était là, posée dans les paysages, dans un délicat équilibre entre la terre et le ciel, avec les cyprès pour témoins. Il n’y avait pas à la chercher ailleurs, dans je ne sais quel paradis artificiel. Elle était donnée, tout simplement. La Renaissance ne pouvait arriver qu’ici. A l’école du regard, l’Italie a été le premier de mes maîtres.
Raymond Alcovère, extrait de "Le bonheur est un drôle de serpent", roman en cours d'écriture
Corot
00:30 Publié dans En cours d'écriture | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : raymond alcovère, le bonheur est un drôle de serpent, corot
jeudi, 03 avril 2008
La peinture est effraction
La peinture est effraction, solitude, dévastation. Pour peindre comme pour écrire, il faut d’abord tout détruire, tout effacer, tout déconstruire. Vouloir tout recommencer, reprendre le fil de la création. La peinture est incarnation et l’incarnation c’est l’éternel retour.
Raymond Alcovère, extrait de "Le bonheur est un drôle de serpent", roman en cours d'écriture
Peinture de Frédérique Azaïs : Tous les matins du monde
00:47 Publié dans En cours d'écriture | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : raymond alcovère, le bonheur est un drôle de serpent, littérature, en cours d'écriture, frédérique azaïs
mercredi, 02 avril 2008
«La tête de Iaokanann !»
Puis, ce fut l'emportement de l'amour qui veut être assouvi. Elle dansa comme les prêtresses des Indes, comme les Nubiennes des cataractes, comme les bacchantes de Lydie. Elle se renversait de tous les côtés, pareille à une fleur que la tempête agite. Les brillants de ses oreilles sautaient, l'étoffe de son dos chatoyait ; de ses bras, de ses pieds, de ses vêtements jaillissaient d'invisibles étincelles qui enflammaient les hommes. Une harpe chanta ; la multitude y répondit par des acclamations. Sans fléchir ses genoux en écartant les jambes, elle se courba si bien que son menton frôlait le plancher ; et les nomades habitués à l'abstinence, les soldats de Rome experts en débauches, les avares publicains, les vieux prêtres aigris par les disputes, tous, dilatant leurs narines, palpitaient de convoitise.
Ensuite elle tourna autour de la table d'Antipas, frénétiquement, comme le rhombe des sorcières ; et d'une voix que des sanglots de volupté entrecoupaient, il lui disait : «Viens ! viens !» » Elle tournait toujours ; les tympanons sonnaient à éclater, la foule hurlait. Mais le Tétrarque criait plus fort : «Viens ! viens ! Tu auras Capharnaum ! la plaine de Tibérias ! mes citadelles ! la moitié de mon royaume !»
Elle se jeta sur les mains, les talons en l'air, parcourut ainsi l'estrade comme un grand scarabée ; et s'arrêta, brusquement.
Sa nuque et ses vertèbres faisaient un angle droit. Les fourreaux de couleur qui enveloppaient ses jambes, lui passant par-dessus l'épaule, comme des arcs-en-ciel, accompagnaient sa figure, à une coudée du sol. Ses lèvres étaient peintes, ses sourcils très noirs, ses yeux presque terribles, et des gouttelettes à son front semblaient une vapeur sur du marbre blanc.
Elle ne parlait pas. Ils se regardaient.
Un claquement de doigts se fit dans la tribune. Elle y monta, reparut ; et, en zézayant un peu, prononça ces mots, d'un air enfantin :
«Je veux que tu me donnes dans un plat, la tête...» Elle avait oublié le nom, mais reprit en souriant : «La tête de Iaokanann !»
Flaubert, Hérodias
00:27 Publié dans Grands textes | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : littérature, flaubert
mardi, 01 avril 2008
Enfin une bonne décision !
12:35 Publié dans littérature | Lien permanent | Commentaires (4) | Tags : politique, humour, littérature