dimanche, 02 novembre 2014
Connais
"Connais donc les jouissances d'une vie âpre, et prie, prie sans cesse."
Baudelaire
22:04 Publié dans illuminations | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : baudelaire
samedi, 01 novembre 2014
A propos de "Voltaire contre-attaque" de André Glucksmann
« Le Vieux Continent fait soudain son âge, il se plaint, il s’alarme de la déferlante des nouveaux venus, il s’inquiète de lui-même et se méfie comme de la peste d’une planétarisation des rapports humains qu’il a lui-même initiée », écrit Glucksmann, rappelant que « la mondialisation, c’est le feu de notre civilisation qui, après avoir consommé et consumé l’ensemble des autres continents, nous panique dans un retour de flamme pour le moins ironique ».
16:48 Publié dans Livre, Politique | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : andré glucksmann
vendredi, 31 octobre 2014
Clowneries
Y a un clown qui empoisonne, à qui personne ne dit rien...
21:21 Publié dans Politique | Lien permanent | Commentaires (0)
jeudi, 30 octobre 2014
Il faut chanter !
C. B. - Un jour, j'étais tellement curieuse de savoir comment tout cela fonctionne, que je suis allée chez un médecin, et avec une caméra dans la gorge, j'ai vu que lorsqu'on chante, les cordes vocales sont très étendues, alors que lorsqu'on parle, elles commencent à tricoter. Mais d'une façon horrible. (Rires.) Donc, il faut chanter!
A lire ici tout l'entretien Cecilia Bartoli, Philippe Sollers
03:51 Publié dans Musique | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : cecilia bartoli
mercredi, 29 octobre 2014
Peur
L'écrit est ce dont les détenteurs du pouvoir ont le plus peur.
Salman Rushdie
01:02 Publié dans Politique | Lien permanent | Commentaires (0)
Peur
L'écrit est ce dont les détenteurs du pouvoir ont le plus peur.
Salman Rushdie
01:01 Publié dans Politique | Lien permanent | Commentaires (0)
lundi, 27 octobre 2014
Les bras m'en tombent !
Les bras m'en tombent, comme disait la Venus de Milo !
20:11 Publié dans humour | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : venus de milo
dimanche, 26 octobre 2014
Covoiturage
17:49 Publié dans Photo | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : covoiturage
Minuit
Minuit, l'heure des rimes
10:57 Publié dans humour, Papillote | Lien permanent | Commentaires (0)
Tenir les côtes
« Je suis obligé de tenir les côtes, alors que je voudrais voguer en pleine mer »
Montesquieu
Salvador Dali
02:10 Publié dans illuminations | Lien permanent | Commentaires (0)
jeudi, 23 octobre 2014
Mémoire
« Ce qui touche le cœur se grave dans la mémoire. » : Voltaire
21:25 Publié dans illuminations, Papillote | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : cœur, voltaire
mardi, 21 octobre 2014
Le vieil homme et la mer
Santiago, je crois que j’ai toujours vécu avec toi, que je suis toi.
Je suis ce vieil homme qui, tout seul, parle avec un gamin, parle à sa femme qui n’est plus là, parle à un poisson énorme qu’il va tuer et dont il ne profitera pas.
Un homme qui a appris la vie, à économiser ses forces au service de son rêve. Son rêve, c’est ce poisson qui le ferait sortir de la pauvreté et de la malchance, lui rendrait sa fierté, et surtout l’estime du gamin qui pourtant lui est acquise.
Pour l’atteindre, il ira jusqu’au bout de ses forces et de son intelligence.
Dans ce livre où il n’y a que des doubles, et qui ainsi se démultiplie à l’infini, il y a aussi Di Maggio ; lui a tout, la réussite, l’argent, les femmes et c’est un formidable joueur en plus.
Santiago, lui, est l'antihéros par excellence. Je ne connais pas de plus belle métaphore de la vie que cette histoire. La langue d'Hemingway y est à son acmé, d’épure, de vérité et de force.
Nous finirons tous notre course avec, accrochée à notre barque une énorme carcasse de poisson, c’est-à-dire notre rêve vidé de sa substance. Puissions-nous avoir, comme Santiago, un gamin pour veiller sur notre sommeil.
Texte écrit cet été pour le Magazine autour des auteurs, numéro 36 spécial
12:27 | Lien permanent | Commentaires (1)
dimanche, 19 octobre 2014
La chouette est seule dans le silence à ignorer l’obscur
Flaques grises dans les sous-bois de la nuit.
Des arbres si hauts qu’on en décèle à peine la hauteur.
Les bruits émeraude parviennent étouffés.
La chouette est seule dans le silence à ignorer l’obscur.
Pour elle l’univers brille d’une étrange lumière, argentée, déployée par une main invisible mais partout présente, l’or du temps.
Bona Mangangu (création, jeux d'encre)
Raymond Alcovère, Extrait de "L'aube a un goût de cerise"
N&B éditions, 21 rue du Venasque, 31 170 Tournefeuille
01:06 | Lien permanent | Commentaires (0)
mercredi, 15 octobre 2014
Au temps de la marine à voile, aucun capitaine n’aurait eu l’idée d’appareiller un vendredi 13
Au temps de la marine à voile, aucun capitaine n’aurait eu l’idée d’appareiller un vendredi 13, mais nous sommes en 2012, et ces vieilles superstitions sont dépassées. On commémore cette année-là le centenaire du naufrage du Titanic, mais ça aussi c’est le hasard.
Pourtant, ce vendredi 13 janvier 2012, au moment où le paquebot Costa Concordia quitte le port de Civitavecchia, comme le Titanic en son temps, il accumule les superlatifs et les chiffres vertigineux. Un des plus grands bateaux de croisière d’Europe, surnommé « le temple du luxe et du divertissement ». Haut de treize étages, il emporte 4 252 passagers. 1 500 cabines, quatre piscines, cinq restaurants, treize bars et un centre thermal parmi les plus fastueux au monde, un casino, un atrium de huit ou neuf étages, de quoi donner le vertige…
Et puis, nous sommes bien loin de l’Atlantique nord, pas d’iceberg en vue en Méditerranée occidentale, de plus le paquebot suivra le plus souvent les côtes. Sept escales en sept jours, départ de Civitavecchia en Italie pour atteindre Savona, puis ce seront Marseille, Barcelone, Palma de Majorque, Cagliari, Palerme et retour.
Il a fière allure ce Concordia et il est presque neuf, baptisé en 2006. La cérémonie, il est vrai, avait été marquée par un incident : la bouteille de champagne, lancée par la top-modèle Eva Herzigova, ne s’est pas brisée, un signe de mauvais sort pour les marins mais bien vite oublié.
Raymond Alcovère, "Tragique vendredi 13", début du texte extrait de "Histoires vraies en mer Méditerranée"
15:28 | Lien permanent | Commentaires (0)
lundi, 13 octobre 2014
Yi King
"Confucius déclara à ses disciples que si le destin lui avait accordé cent années supplémentaires de vie, il en aurait occupé la moitié à l'étude du Yi King, et l'autre moitié à celle de ses commentaires."
Borges
15:51 Publié dans Chine | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : yi king
dimanche, 12 octobre 2014
Traversée de l’antiquité
Sur le bateau vers Naples, par Pozzuoli, Gaète, Cumes, traversée de l’antiquité... La route tournoie et s’enroule comme un serpent, avant de se lover dans le chaudron. Voitures, bruits, odeurs, fournaise, pantomimes, vitesse. Jamais je n’ai senti une telle envie de vivre dans les regards, les gestes des gens, cette passion, l’insouciance. La saison du San Carlo n’est pas commencée. La Galleria Umberto I, voûte tournante, en forme de croix, comme un monde à l’intérieur du monde. Pâtisserie Scaturchio, face à San Domenico, délires sucrés, florilège de saveurs, meringues neigeuses, icebergs de sucre, mûres pulpeuses et boursouflées, fraises fondantes acidulées, pistaches croquantes, abricots blonds veloutés, melons confits, fines lamelles d’amandes, fleurs d’oranger aux saveurs aériennes, marrons glacés...
Spaccanapoli. Merveilles du baroque, les escaliers de San Felice, le bien nommé. A l’image de la ville, vastes, ronds comme des coquilles, tournoyants, espace perdu mais peu importe, beauté, rondeurs, plaisir... Les églises ressemblent à des bonbonnières, des biscuits, écrins parfumés, bariolés, lardés de marbre, de stucs, blancs, écrus, roses, verts, pendeloques, niches, tableaux, gris-gris, tout est fait pour que l’esprit chavire, se perde.
Raymond Alcovère, extrait de Fugue baroque, roman, n & b éditions, prix 98 de la ville de Balma
Flora (ou Primavera), fresque du 1er siècle issue de la Villa Arianna, Stabies, Italie
peinture murale, 39 x 32 cm
02:29 Publié dans Fugue baroque | Lien permanent | Commentaires (0)
mardi, 07 octobre 2014
Faire l’amour avec elle était comme un diamant noir
Elle s’est installée près d’Argenteuil, début pour nous de fréquents va-et-vient entre Paris et le Midi. Faire l’amour avec elle était comme un diamant noir. Des années après, je me souviens de ses robes fuchsia, leur frôlement sur la peau, les gestes lents ou brusques pour les enlever, la lumière indigo qui tombait le soir sur la maison au bord de l’eau, avec l’odeur de bois vermoulu, l’atmosphère légère et venteuse du bassin parisien. Le désir longtemps aiguillonné, les heures dans le train à penser à elle, le bouillonnement de mon imagination, puis tout devenait simple et banal, d’un calme absolu. Mes angoisses s’envolaient, elle n’avait qu’à faire un geste. Parfois, quand je la voyais arriver sur le quai de la gare, d’un monde étrange, différent, nos univers ne coïncidaient pas tout de suite, les mots ne se trouvaient pas. Puis tout s’ouvrait à nouveau.
Raymond Alcovère, "Le Bonheur est un drôle de serpent", extrait, éditions Lucie., 2009
Pierre Soulages
Sérigraphie sur inox poli.
16:39 | Lien permanent | Commentaires (1)
vendredi, 03 octobre 2014
Ecrire
"Car écrire c'est brûler vif, mais c'est aussi renaître de ses cendres."
Blaise Cendrars
20:05 Publié dans écriture, illuminations | Lien permanent | Commentaires (0)
jeudi, 02 octobre 2014
Richard Bruston ou l'ordre gracieux de l'instant
Voici un article et une interview du photographe Richard Bruston, faits pour la revue Salmigondis.(n° 19)
L’art n’est pas à mes yeux une réjouissance solitaire. Ces mots de Camus s’appliquent parfaitement à Richard Bruston. En trente ans de travail photographique, presque aucune exposition personnelle. Au contraire, il a multiplié les rencontres, avec d’autres artistes, écrivains, chorégraphes, dramaturges, philosophes, mais aussi hors du champ habituellement laissé aux artistes : Il s’est confronté à l’hôpital psychiatrique, aux maisons d’arrêt, aux publics en difficulté, à l’histoire. Et la notion du handicap est transversale à tout son travail.
Pour sa dernière grande exposition : “ Ils signent ”, il a fait rencontrer des écrivains et des personnes sourdes pour un échange unique. Aux personnes sourdes il était demandé de signer ce qu’elles ont d’important à nous dire que nous ne connaissons pas, de leur vie, de leur lutte, de leur dignité d’hommes et de femmes ; aux écrivains de traduire avec des mots ce qu’ils ressentaient et de livrer leur témoignage. L’image fait le croisement: le photographe saisit les mains du sourd en train de signer et les mains de l’écrivain en train d’écrire. Au final, 26 panneaux (autant que de lettres de l’alphabet) pour raconter ces rencontres, et une exposition forte, émouvante, un travail en profondeur.
En 1995 c’est “ Double miroir ” , autre pari difficile mais réussi : Richard Bruston demandait à des écrivains de s’interroger sur leur propre image. Côte à côte donc la photographie de l’écrivain et les mots qu’elle lui inspire. Mise en perspective étonnante. “ Le portrait résume tout de l’histoire d’une personne. On voit tout d’un visage, y compris ses zones d’ombre : le visage et son contraire (le retenu, le caché), ombre et lumière où cette dualité s’affronte. Pas un être n’échappe à ses contradictions, c’est une constante de l’humain. ”
La photographie est pour Richard Bruston cet instant magique où tout se concentre, un jaillissement, ce qu’il appelle “ l’ordre gracieux de l’instant ”. Et cet ordre gracieux, c’est toujours une lecture de l’autre.
Ø C’est très rare chez les photographes, tu n’a presque jamais fait d’exposition personnelle, mais beaucoup travaillé avec d’autres créateurs , pourquoi ?
Mes photographies ne sont pas égotiques. J’ai le “ moi ” en horreur, mon postulat procède de l’autre en tant qu’être radicalement différent. Ma quête est la recherche du vrai dans ce que je vis dans l’instant, c’est-à-dire ce qui m’est donné de voir, de sentir au moment du face à face (ce qui est montré et caché) et cela m’applique et m’implique dans mes couilles et mon cœur. A chaque fois, il s ‘agit d’épousailles réussies ou loupées. Je place très haut le collectif “ qui est au cœur de l’art lui-même ” selon le mot de Jaurès, c’est pourquoi j’aime se faire croiser toutes sortes de différences réunies par le biais de la photographie.
Ø Une des constantes de ton travail est ton voisinage avec les écrivains, quel rapport entretiens-tu avec l’écriture ?
Les écrivains se risquent par jeu avec talent dans la photographie. J’aime à faire avec eux un chemin où peuvent coexister l’écriture et l’écriture photographique. Je me sens toujours gratifié d’un quelque chose en plus. Leur compagnie m’enchante, j’aime être envahi, démoli par un texte. Je suis souvent en apesanteur avec l’écriture poétique. Sinon, mes seuls rapports avec l’écriture sont, banalement, intimes. Comme tout le monde, j’écris. Cela me différencie de l’écrivain.
Ø A regarder ton parcours, on s’aperçoit que tu as souvent travaillé sur la question du handicap ou avec les laissés pour compte de la société, milieux défavorisés, psychiatrie, maisons d’arrêts, sourds et muets, pourquoi ?
Les êtres en perdition sont vrais, ils ne jouent pas. Ils sont vrais comme leur visage, ils ne cherchent pas à paraître, face au gouffre de ce qu’ils vivent. Ils sont l’abîme même du verbe être. La société s’en moque éperdument. Qui d’entre nous s’intéresse à leur immense solitude (prison, psychiatrie) ? Idem pour le ghetto historique dans lequel vivent les personnes sourdes.
Ø Tu as souvent fait des portraits, qu’est-ce que ce travail a de spécifique pour toi, est-ce que tu l’affectionnes particulièrement, quel type de relation humaine est-ce que cela instaure entre toi et la personne ?
Le portrait résume tout de l’histoire d’une personne. On voit tout d’un visage, y compris ses zones d’ombre : le visage et son contraire (le retenu, le caché), ombre et lumière où cette dualité s’affronte. Pas un être n’échappe à ses contradictions, c’est une constante de l’humain. Ce qui peut arriver dans l’échange est unique, quelque chose comme un ordre gracieux de l’instant. J’aime le présent. Je n’ai pas envie de creuser plus, c’est mon côté superficiel.
Ø Tu fais de la photographie artistique depuis plus de trente ans, qu’est-ce qui t’a le plus marqué, de cette expérience ?
Mes rencontres, celles qui m’ont fait grandir à tous les âges de la vie, toutes mes non-rencontres aussi.
Ø Sur l’île déserte, quel(s) livre(s) emporterais-tu ?
La Bible et Robert Musil.
Photos de Richard Bruston
13:48 Publié dans Photo | Lien permanent | Commentaires (0)
mercredi, 01 octobre 2014
Ils signent
Ce soir, à 18 h 30, à la Maison pour tous George Sand (face au parc Rimbaud), je lirai quelques textes à l'occasion d'une rencontre autour de l'exposition "Ils signent", de Richard Bruston : rencontre entre des écrivains et des personne sourdes, en compagnie de Adeline Yzac, Jacques Brémond et Jean-Luc Casadavall.
00:08 Publié dans Evénements | Lien permanent | Commentaires (0)