dimanche, 16 août 2015
Penseurs
« La plupart des penseurs écrivent mal parce qu’ils ne nous communiquent pas seulement leurs pensées, mais aussi le penser de leurs pensées » Nietzsche. Humain trop humain.
05:59 | Lien permanent | Commentaires (0)
Désirs
Augmenter les désirs jusqu'à l'insoutenable tout en rendant leur réalisation de plus en plus inaccessible, tel était le principe unique sur lequel reposait la société occidentale.
Michel Houellebecq, La possibilité d'une île
05:57 Publié dans Papillote | Lien permanent | Commentaires (0)
Tous
La société repose sur un crime commis par tous
Freud
05:47 | Lien permanent | Commentaires (0)
samedi, 08 août 2015
Wang Wei
Du vallon broussailleux, des rochers blancs émergent ;
Épars dans le ciel froid, quelques feuillages rouges...
Sur le sentier de la montagne, il n'a pas plu ;
Mais l'azur de l'espace inonde mes habits.
Wang Wei
21:13 Publié dans Chine | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : wang wei
La joie des poissons
Tchouang-tseu et Houei-tseu se promenaient sur un pont de la rivière Hao. Tchouang-tseu dit : " Voyez comme les vairons se promènent tout à leur aise ! C'est là la joie des poissons.
— Vous n'êtes pas un poisson, dit Houei-tseu. Comment savez-vous ce qui est la joie des poissons ?
— Vous n'êtes pas moi, répondit Tchouang-tseu. Comment savez-vous que je ne sais pas ce qui est la joie des poissons ?
— Je ne suis pas vous, dit Houei-tseu, et assurément je ne sais pas ce que vous savez ou non. Mais comme assurément vous n'êtes pas un poisson, il est bien évident que vous ne savez pas ce qui est la joie des poissons.
— Revenons, dit Tchouang-tseu, à notre première question. Vous m'avez demandé : comment savez-vous ce qui est la joie des poissons ? Vous avez donc admis que je le savais, puisque vous m'avez demandé comment. Comment le sais-je ? Par voie d'observation directe sur le pont de la rivière Hao ".
Tchouang-tseu (Traduit du chinois par Liou Kia-hway)
05:02 Publié dans Chine | Lien permanent | Commentaires (0)
vendredi, 07 août 2015
Le grand pow-wow de la lumière
La neige vint cet hiver-là, en brouillard qui apaise les contours. La mer était grise, grise et blanche. Des nuées de mouettes voletaient en rangs serrés au dessus de l’eau. Quelques pas derrière, les flamants, suspendus, jetaient des taches roses sur le vert des étangs. Je marchais de longues heures jusqu’à la cathédrale de Maguelone. Les étangs offraient leur placidité sauvage, le silence retenu de ce qu’était le rivage autrefois, maintenant oublié, à peine ridé par le vent du Nord. Puis arrivait un soleil éclatant, avec les passants, incongrus, lointains dans ce décor de couleurs. Le grand pow-wow de la lumière.
Raymond Alcovère, extrait de "Le bonheur est un drôle de serpent", 2009, éditions Lucie
Photo : Ni Houzel Belliappa
01:00 Publié dans Le Bonheur est un drôle de serpent | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : ni houzel belliapa
mercredi, 05 août 2015
Clandestinité
« Je suis persuadé qu’il ne se passe jamais rien d’intéressant entre un homme et une femme, sauf quelque chose qui implique immédiatement la clandestinité. » : Philippe Sollers
20:58 Publié dans illuminations | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : philippe sollers
Le mal
"Le mal, arrivé à un certain point, s'égorge lui-même"
Joseph de Maistre
Photo : Helmut Newton
20:02 | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : joseph de maistre; helmut newton
Corps
Mon corps est plus dans mon âme que mon âme n'est dans mon corps
Maître Eckhart
04:58 Publié dans illuminations | Lien permanent | Commentaires (0)
mardi, 04 août 2015
"Still Life with a Gilt Cup", Willem Claesz. Heda, 1635.
11:45 Publié dans Peinture | Lien permanent | Commentaires (0)
Hölderlin et Tiepolo
"Les dieux viennent sans être devinés, seuls les enfants s'efforcent vers eux, le bonheur est trop aveuglant, trop clair."
"Les souffles d'Italie l'accompagnent, la mer envoie avec lui ses nuages, ses plus beaux soleils."
"Les jours se mêlent dans un ordre plus audacieux."
"Tous les visages semblent parents."
"Le Nil s'avance et tend ses bras pleins de désirs."
"Permets à mon âme d'aller au fond de ton abîme, souvenir de ta Tranquillité."
"La fête passe, et tout reprendra demain son chemin sur l'étroite terre."
"Une Loi veut que tout se glisse comme des serpents au coeur des choses."
"Les murs se dressent, silencieux et glacés, les girouettes crient dans le vent."
"La Nature est plus vieille que le temps, elle domine les dieux de l'Orient et ceux du soir."
Hölderlin
Tiepolo, Neptune offre des présents à Venise
04:56 Publié dans Peinture | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : hölderlin, tiepolo
Albert Camus chez son ami et éditeur Michel Gallimard
04:37 Publié dans Histoire littéraire | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : albert camus
mercredi, 29 juillet 2015
Les tableaux de Miro sont des symphonies
Les tableaux de Miro sont des symphonies, des hymnes à la vie. Ciel bleu, céruléen, nuages rouges. Il se voulait catalan universel. Miro, étonnant de simplicité, de clairvoyance, avouant que les mots n’étaient pas sa spécialité. Pourtant : "Les choses suivent leur cours naturel. Elles poussent, elles mûrissent. Il faut greffer. Il faut irriguer, comme pour la salade. Ca mûrit dans mon esprit. Aussi je travaille toujours énormément de choses à la fois. Et même dans des domaines différents : peinture, gravure, lithographie, sculpture, céramique." Avec cette idée, de l’impression globale du tableau, qui revient. Pour moi, un tableau doit être comme des étincelles. Il faut qu’il éblouisse comme la beauté d’une femme ou d’un poème. Qu’il ait un rayonnement... Plus que le tableau lui-même, ce qui compte, c’est ce qu’il jette en l’air, ce qu’il répand. Miro, magicien, avec son désir d’être au plus près de la vie, des objets de tous les jours, ramenant de ses promenades sur la plage de Majorque des bouts de bois, de ficelle. Il voulait un art populaire et l’avait trouvé finalement. Partout du rouge, du bleu, de l’indigo, du jaune, la passion, voilà le catalan universel.
Raymond Alcovère, Extrait du roman : "Le sourire de Cézanne", 2007, éditions N & B
01:44 Publié dans Le Sourire de Cézanne | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : miro, le sourire de cézanne
mardi, 28 juillet 2015
Caractère
"Quand on a du caractère, il est toujours mauvais"
Georges Clémenceau
03:03 Publié dans illuminations, Papillote | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : georges clémenceau, caractère
Le combat spirituel est aussi brutal que la bataille d'hommes; mais la vision de la justice est le plaisir de Dieu seul
"Car je puis dire que la victoire m'est acquise: les grincements de dents, les sifflements de feu, les soupirs empestés se modèrent. Tous les souvenirs immondes s'effacent. Mes derniers regrets détalent, - des jalousies pour les mendiants, les brigands, les amis de la mort, les arriérés de toutes sortes. - Damnés, si je me vengeais!
Il faut être absolument moderne.
Point de cantiques: tenir le pas gagné. Dure nuit! le sang séché fume sur ma face, et je n'ai rien derrière moi, que cet horrible arbrisseau!. . . Le combat spirituel est aussi brutal que la bataille d'hommes; mais la vision de la justice est le plaisir de Dieu seul.
Cependant c'est la veille. Recevons tous les influx de vigueur et de tendresse réelle. Et à l'aurore, armés d'une ardente patience, nous entrerons aux splendides villes.
Que parlais-je de main amie! Un bel avantage, c'est que je puis rire des vieilles amours mensongères, et frapper de honte ces couples menteurs, - j'ai vu l'enfer des femmes là-bas; - et il me sera loisible de posséder la vérité dans une âme et un corps."
Rimbaud, Une Saison en enfer (fin du texte)
02:57 Publié dans Grands textes | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : arthur rimbaud
dimanche, 26 juillet 2015
Pierre Bonnard, Normandie, 1920
03:34 Publié dans Peinture | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : pierre bonnard
samedi, 25 juillet 2015
La Salute, à Venise
Deux coupoles, deux campaniles, mais l’église est ronde, elle tourne sur elle-même à l’intérieur, alors qu’à l’extérieur elle donne l’impression d’atterrir puissamment, comme le char céleste d’une divinité.
La Salute a ses oeuvres d’art (Titien, Tintoret), mais, bizarrement, n’en a pas besoin. Elle se suffit à elle-même (grand lustre comme un pendule d’observatoire).
C’est le seul monument vénitien qu’on peut admirer pour lui-même et son vide.
Philippe Sollers
23:26 Publié dans Venise | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : salute, venise, philippe sollers
jeudi, 23 juillet 2015
Une photographie de Georges Souche
23:05 Publié dans Photo | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : georges souche
Paul Klee, "Parterre de fleurs" 1913
23:03 Publié dans Peinture | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : paul klee
mercredi, 22 juillet 2015
Ben oui quoi ! Un vrai métier !
15:06 Publié dans humour | Lien permanent | Commentaires (0)